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Au fil des pages avec Le Prince cruel

Fin mars 2022, j’ai lu Le Prince cruel d’Holly Black (éd. Rageot, 2020, 540 pages), un roman fantasy et young adult (je dirais pour les 16/18 ans et pas comme j’ai pu le lire à partir de 12 ans) et qui est le premier tome de la trilogie Le peuple de l’air. Jude, une jeune fille mortelle de 17 ans vit à la Haute Cour de Domelfe dans le royaume de Terrafæ avec sa sœur jumelle Tyren, sa demi-sœur fæ Vivienne chez Madoc, le père de cette dernière et assassin de ses parents. Mais il est bien difficile pour une mortelle de vivre au sein de la Haute Cour. Les brimades, humiliations et dangers sont quotidiens pour Jude qui tentent de survivre et trouver sa place au sein des Faes, des créatures sublimes, immortelles et cruelles en se protégeant le plus possible des sortilèges, des fruits fæs et de ses camarades de classe comme le prince Cardan et en apprenant à se battre à l’épée et la stratégie tant politique que militaire sous les conseils de Madoc.

J’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire tantôt très jeunesse côté romance et ressenti de Jude, tantôt young adult dans la violence des Fæs tels que Madoc et ne réussissant pas non plus au début à m’imprégner de l’univers fantasy développé par l’autrice et à comprendre les intentions et comportements de protagonistes, en particulier Jude. Pourquoi veut-elle à tout prix vivre dans le royaume de Terrafæ alors qu’elle subit le harcèlement du Prince Cardan et de ses amis (Locke, Valérian…) et qu’elle est élevée par l’assassin de ses parents?

J’ai d’ailleurs plus apprécié le Prince Cardan qui est bien plus nuancé et moins cruel que ce qu’en dit et en voit Jude qui de son jeune âge est peu habituée au sentiment amoureux. N’aurait-il pas plutôt du mal à gérer son attirance pour Jude malgré la haine qu’elle lui inspire du fait de sa mortalité?

Puis une fois que le complot sanglant contre la Couronne se dévoile et que Jude, plus mature, devient l’espionne du prince Daim, j’ai commencé à apprécier l’intrigue au point que j’ai enchaîné avec le tome 2, Le Roi maléfique. Un bon moment de lecture dans l’ensemble surtout quand l’action démarre avec son lot de rebondissements, trahisons et retournements de situation!

Participation #23 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Petit peuple

Participation #38 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Cuisine fæ

Participation #85 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis

Point lecture hebdomadaire #56

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures) et ma lecture en cours.

Nos lectures du 22 au 28 août 2022:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Oups! de Suzi Moore et Russell Ayto

Nous lisons et relisons Oups! de Suzi Moore et Russell Ayto (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2015), un album jeunesse à partir de 3 ans. Trois amis – un chat, un chien et une souris – voudraient pouvoir retrouver leur état normal. Après avoir demandé conseil au hibou, ils partent renconter la vieille dame de la maison décatie. Cette dernière parviendra-t-elle à leur rendre leur état normal grâce à la bonne formule magique? Un très bon moment de lecture avec cette histoire halloweenesque très rigolote, tout en répétitions et onomatopées!

  • (Album jeunesse) 1,2,3…On est tous des cats! de Caroline Stutson et Jon Klassen ♥

Nous lisons et relisons 1,2,3…On est tous des cats! de Caroline Stutson et Jon Klassen (éd. Little Urban, 2015), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. A la nuit tombée, un couple de chats commence à danser. Coup de cœur pour cet album jeunesse tout en rimes et en musique qui permet de compter de deux en deux jusqu’à 20 et magnifiquement illustré, dans une ambiance musicale rappelant Broadway et le film West Side Story de 1961 (même si parfois les illustrations sont un peu trop sombres pour bien voir tous les détails)!

  • (Album jeunesse) Entre chats de Claire Zucchelli-Romer et Amandine Delaunay 

Nous lisons Entre chats de Claire Zucchelli-Romer et Amandine Delaunay (éd. Mango Jeunesse, un album jeunesse au format à l’italienne avec un fil jaune reliant deux chats et à partir de 3 ans. Noir et Blanc se réveillent et se rapprochent petit à petit en s’amusant avec un fil. Comment cela va-t-il se terminer? Un album jeunesse tout mignon qui ravira tous les enfants qui adorent les chats!

  • (BD jeunesse) Pilu des bois de Mai K. Nguyen

J’ai lu Pilu des bois de Mai K. Nguyen (éd. Kinaye, coll. Graphic Kids, 2021, 160 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans. Après le décès de sa mère, Willow a dû mal à gérer son deuil, se laissant submergée par la colère et le chagrin. Après une énième dispute avec sa grande sœur, la jeune fille s’enfuit dans les bois avec son chien Chicorée. Elle rencontre alors Pilu, une petite fée des bois qui s’est disputée avec sa mère et qui ne sait pas comment rentrer chez elle. Willow comprend très vite que Pilu habite le bosquet de magnolias où elle allait avec sa mère. La jeune fille parviendra-t-elle à maîtriser ses émotions, faire face à son chagrin et ramener saine et sauve Pilu chez elle? Il y est question de deuil, d’amitié et de nature. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse tout en douceur et bienveillance!

  • (Roman ado dystopique) Démé-Ter Les trois couronnes, Le corbeau blanc de Jo Colleen (T1)

J’ai lu en e-book le premier tome de Démé-Ter Les trois couronnes, Le corbeau blanc de Jo Colleen (éd. Autodédition, 2022, 395 pages), un roman dystopique pour adolescents, à partir de 16 ans. Diane est une esclave et la dame de compagnie d’Athénaïs, fille de la noblesse de Démé-Ouest. Elle se retrouve condamnée aux Arènes, après avoir tenté de récupérer auprès d’un jeune voleur citoyen, Galène, le cadeau de mariage de sa maîtresse.  J’ai apprécié me plonger dans cet univers dystopique, rétrofuturiste et original, l’autrice ayant mélangé steampunk, époque victorienne, magie et époque gallo-romaine. Un très bon moment de lecture! Au vu de la fin de ce premier tome, je lirai avec plaisir le suivant lorsqu’il sera paru pour en savoir plus sur le sort réservé à Diane et ses amis.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance historique) Miss catastrophe de Mary Balogh

J’ai lu en e-book Miss catastrophe de Mary Balogh (éd. J’ai lu, coll. Regency, 2022, 318 pages), une romance historique parue pour la première fois en 1990 et qui se déroule à l’époque de la Régence anglaise. Refusant le mariage arrangé par son père avec le duc de Mitford, Joséphine s’enfuit du domaine familial la veille de leur première rencontre. Bloquée pour la nuit dans une auberge, elle est secourue par Paul Villiers. Un vaudeville gentillet dans lequel le ressort dramatique joue sur le caractère bien écervelé de la jeune femme qui va suivre un homme qu’elle ne connaît pas (et qui se révèlera être son futur fiancé) pour préserver sa réputation d’un autre homme qui l’a enlevée et qui lui a volé ses bijoux! Je m’attendais à une romance plus rigolote et plus poussée dans le style « ennemies to lovers » à la lecture de la 4e de couverture mais ça n’a pas été le cas.

  • (Cosy Mystery) Billie Biverlack enquête, L’affaire du Petit-Popelin de Katy-Lynn Cénac (T1)

J’ai lu en e-book la première enquête de Billie Biverlack, L’affaire du Petit-Popelin de Katy-Lynn Cénac (éd. Autoédition, 2022, 348 pages), un cosy mystery se passant à l’époque contemporaine, sur l’île d’Omerton. Jeune anglaise de 23 ans expatriée par ses parents chez sa tante Mimi à Saint-Charme, Billie se retrouve mêlée dès son arrivée aux meurtres de ses voisins. De nature très curieuse, elle décide d’enquêter au grand dam du jeune capitaine de 28 ans en charge de l’affaire, Willem Edelmond. Dans ce premier tome, l’autrice a introduit de nombreux personnages habitant la petite bourgade de Saint-Charme au point que très souvent, l’écriture perdait en fluidité. Un bon moment de lecture dans l’ensemble! La fin de ce premier tome annonce un nouveau crime. Je suis curieuse de découvrir cette nouvelle enquête et de voir la romance s’installer entre la jeune femme et le capitaine.

  • (Romance urban fantasy) Les tribulations d’une pâtissière, Surnaturel & brioche cannelle de Bones Vercetti (T4)

Après être restée en plein suspens fin mai avec la fin du tome 3, j’ai lu en e-book le quatrième et dernière tome des Tribulations d’une pâtissière, Surnaturel & brioche cannelle de Bones Vercetti (éd. Autoédition, 2022, 254 pages), une romance d’urban fantasy. L’histoire reprend quelques mois après les événements du tome précédent, Lola se remettant difficilement du décès supposé de Fergus  auprès des selkies, Erwann étant pris dans la procédure de garde de son fils Landon. Mais une menace plane toujours, Baba Yaga ayant besoin des capacités d’élémentaire de Lola. Un bon moment de lecture placé sous le signe de l’action non dénuée d’humour!

  • (Cosy Mystery) Meurtre à l’anglaise de Verity Bright (T1)

J’ai lu samedi le tome 1 des enquêtes d’Eleonor Swift, Meurtre à l’anglaise de Verity Bright (éd. City Editions, 2022, 349 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre en 1920. Après le décès de son oncle, Eleonor Swift, une jeune veuve âgée de 29 ans rentre en Angleterre, après avoir passé de nombreuses années à parcourir le monde. Elle a en effet hérité du vieux manoir familial, Henley Hall. Dès sa première soirée, elle surprend le meurtre d’un homme dans une carrière adjacente au manoir. Mais lorsqu’elle revient sur les lieux du meurtre, il n’y a ni cadavre ni élément ou trace appuyant ces faits. La police ne la prend pas au sérieux. La jeune lady décide d’enquêter avec l’aide de l’ancien majordome de son oncle, Clifford qui est resté à son service.

Un très bon moment de lecture avec ce duo attachant et original entre une jeune lady et son majordome! Quant à la romance, elle ne prend pas le pas sur l’enquête, la jeune femme étant sous le charme du jeune lord Lancelot Fenwick Langham même si je la verrais bien avec le commissaire divisionnaire Seldon dont on ne sait que peu de choses, même pas son prénom, seulement qu’il est beau et très grand. J’ai hâte de lire les tomes suivants, le tome 2 Mortelle Mascarade (éd. City Editions, 2022, 304 pages) étant déjà paru en français. En effet, ce couple d’auteurs a déjà écrit sous ce pseudonyme une dizaine d’histoires qui n’ont pas encore été toutes traduites. 

Ma lecture en cours:

(Roman policier) Brasier, héritage et coup du sort d’Ann Granger (T3)

J’ai lu jusqu’au chapitre 9 (123 pages lues) le tome 3 de la série livresque Campbell et Carter, Brasier, héritage et coup du sort d’Ann Granger (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, 2022, 377 pages), un roman policier paru pour la première fois en 2013. Un cadavre est retrouvé dans les décombres de l’incendie qui a détruit Key House, le manoir abandonné appartenant à Gervase Crown. Est-ce lui la victime? Jess Campbell et Ian Carter mènent l’enquête.

Cette semaine c’est une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2022. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 2647  pages lues sans compter les albums jeunesse.

Au fil des pages avec Glace

Je lis Glace de Christine Féret-Fleury (éd. Scrineo, 2021, 317 pages), un roman pour les adolescents qui réécrit, dans un environnement dystopique le conte de La Reine des Neiges d’Hans Christian Andersen paru pour la première fois en 1844.

Après le Nuage qui a dévasté la Terre, Sanna vit ou plutôt survit avec Grand’ la grand-mère de Kay, ses parents étant décédés et Kay ayant été enlevé par les Glacés. Chaque jour, elle descend des les mines pour extraire comme les autres Cramés des métaux précieux qui servent à l’entretien du bouclier climatique derrière lequel, dans les montagnes enneigées, vivent les Glacés en échange d’une maigre ration de survie et d’un peu d’eau. Mais après le décès de Grand’ et désirant la promesse qu’elle lui avait faite, Sanna part à la recherche de Kay. Est-il toujours vivant autrement que dans ses souvenirs? Réussira-t-elle à le retrouver?

Je ressors très mitigée de ma lecture, en ayant attendu bien plus à la lecture de la quatrième de couverture. L’histoire se met lentement en place, se concentrant plus sur les souvenirs de Sanna que sur sa vie dans un monde post-apocalyptique, sans espoir et dévasté par le désastre écologique. Puis le dangereux voyage de la jeune femme commence avec de nombreuses rencontres qui la conduiront sur les traces de la Reine des Neiges.

Certes, j’ai apprécié retrouver des éléments revisités du conte originel sans l’aspect religieux avec les deux petits voisins se retrouvant dans le petit jardin perché avec les roses (Gerda étant ici Sanna et Kay avec sa grand-mère) ou bien encore les souliers rouges de la petite fille qui deviennent une vieille décoration de Noël que Sanna met dans une gourde (bouteille à la mer) dans la rivière en espérant se faire un ami. De même dans les rencontres de Sanna tout au long de son périple: la vieille dame magicienne et son jardin de fleurs devenant ici deux marginaux et leur potager, la princesse et le prince devenant une jeune héritière vivant sur Médusa, une méduse mécanisée avec son fiancé qu’Adalbert (la corneille) pense être Kay et la petite fille des brigands et son renne devenant Alais et sa jument…

Mais alors que le monde décrit par l’autrice se veut impitoyable, égoïste et oppressant, j’ai trouvé que Sanna était très chanceuse, naïve et fondant beaucoup d’espoir dans les personnes rencontrées. Le schéma narratif est très répétitif, Sanna faisant une rencontre salutaire qui s’avère être dangereuse mais dans laquelle elle s’en sort facilement et même malgré elle. De même, elle passe les obstacles décrits pourtant dès le début comme infranchissables de façon bien trop faciles et les personnages secondaires semblent ne servir que la quête initiatique de Sanna. Même la fin est un peu trop précipitée et m’a fait penser notamment à la série américaine Les 100.

En refermant le roman, il reste un sentiment de malaise et d’oppression qui renvoie aux préoccupations actuelles et alarmantes autour du réchauffement climatique, en espérant que nous serons moins passifs que les Cramés de cette histoire pour le bien-être des générations futures.

Participation #10 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte revisité

Participation #3 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte revisité

Participation #23 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Le royaume assassiné

Je lis Le royaume assassiné d’Alexandra Christo (éd. De Saxus, 2020, 500 pages), un roman fantasy young adult à partir de 16 ans avec quelques jolies illustrations en noir et blanc, sous fond de romance « ennemies to lovers ». Fille aînée de la Reine des Mers, Lira  a été élevée pour être la sirène la plus meurtrière du royaume de Diávolos et n’avoir plus une once d’humanité en elle, malgré le lien l’unissant à sa jeune cousine Kahlia. Surnommée la Dévoreuse de Princes, elle récupère un dix-huitième cœur d’un jeune prince quinze jours avant ses 18 ans en aidant sa cousine à en prendre un. Elle déclenche alors l’ire de sa mère. Pour se racheter auprès de cette dernière, Lira décide de prendre le cœur du prince doré Elian mais est prise de court par une femme-poisson qu’elle tue, sauvant alors le prince. En punition, elle est transformée en humaine.  Sa mère lui donne jusqu’au solstice d’hiver pour récupérer le cœur du prince et ainsi redevenir sirène. 

De son côté, Elian, prince héritier du royaume de Midas et capitaine du bateau pirate Le Saad s’est donné pour mission d’anéantir toutes les sirènes plutôt que d’être roi et pense qu’il pourra y parvenir en récupérant le cristal de Keto, se fiant à des contes de fée anciens. Quand il apprend que son ami a été tué par la Dévoreuse des Princes, il n’a plus qu’une idée en tête: la tuer. Pourtant, sans le savoir, Elian sauve des eaux Lira devenue humaine. Peut-il faire confiance à cette jeune femme mystérieuse et qui semble connaître bien des secrets qui lui permettraient de récupérer le cristal?  Et si Lira, en côtoyant le prince et les membres de son équipage remettait en question l’ordre de sa mère? De Lira ou Elian, qui aura le cœur de l’autre? La guerre entre sirènes et humains est-elle si inéluctable? À quel sacrifice chacun d’eux est-il prêt?

Décrit comme une réinterprétation très sombre de La Petite Sirène, ce premier roman d’Alexandra Christo ne m’a pas paru si sombre que cela au regard de la fin du roman et du conte originel d’Hans Christian Andersen paru en 1837, un conte tragique d’un amour impossible d’une jeune sirène se laissant mourir à défaut de pouvoir être aimé par le prince qu’elle a sauvé de la noyade.

J’ai apprécié l’univers fantastique inventé par l’autrice avec de nombreux royaumes visités par le prince et son équipage, en particulier celui gourmand d’Eidýllio avec « des rues entières de boulangeries, avec à chaque coin de rue des cœurs en chocolat qui dégoulinent de caramel mou » (p. 204). Dans toute cette cité, il y a une « odeur de sucreries et de menthe poivrée », l’air caramélisant la langue (p. 211). Alexandra Christo s’amuse à mélanger les époques, un peu comme dans un steampunk sans en reprendre le style permettant aux personnages d’accéder à des technologies modernes.

L’autrice prend d’ailleurs son temps pour le décrire et mettre en place la quête du Cristal de Keto à venir. Puis l’intrigue s’accélère, Elian se rapprochant sans trop de difficultés du cristal pourtant bien caché depuis très longtemps et se montrant parfois bien naïf et vulnérable mais pouvant compter sur ses loyaux amis. Ne dit-on pas que la chance sourit aux audacieux?

Mais j’ai trouvé que l’âge de Lira et Elian, respectivement 17 ans et 19 ans, n’était pas en adéquation avec le parcours de vie annoncé, Lira étant décrite comme une sirène aguerrie, meurtrière de princes et Elian comme un prince pirate tueur de sirènes ayant écumé les mers et océans. Ils auraient gagné en profondeur et en maturité en ayant été plus âgés (autour de la trentaine peut-être) que ce soit dans leur quête d’identité que dans leur romance et leur soif de liberté.

Derrière l’aventure et la romance, il est beaucoup question de liberté, de libre arbitre et d’humanité, tant Elian que Lira devant faire face à leur destinée et leur devoir dû à leur rang royal. Peuvent-ils aller à l’encontre de ce qu’il est attendu d’eux, chacun ayant grandi en écoutant préjugés et contes les modelant pour se haïr et découvrant l’autre bien différent de ce que leur légende colporte? Un bon moment de lecture qui me donne envie de relire le conte originel et de faire un billet thématique sur La petite sirène!

Participation #8 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte revisité

Participation #7 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Chocolat

Participation #15 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Participation #2 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte revisité

Au fil des pages avec le tome 1 de Magic Charly

Cet été, j’avais lu le tome 1 de la trilogie Magic Charly, L’apprenti d’Audrey Alwett (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 416 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 12 ans et avec une magnifique illustration de couverture de Stan Manoukian. C’est aussi une lecture commune (T1 et/ou T2) dans le cadre du Challenge Halloween 2021.

Charly Vernier, un adolescent noir de 14 ans vit seul avec sa mère à Aix-en-Provence, cette dernière étant la directrice de son école, L’école des Allumettes Hurluberlu et son chat blanc. Mais après 5 ans d’absence, sa grand-mère maternelle, Dame Mélisse vient habiter chez eux bien affaiblie, ayant complètement perdu la mémoire. Le monde de Charly s’en trouve alors totalement chamboulé, ce dernier découvrant tout un pan de son passé depuis longtemps enfoui: il fait partie d’une famille de Magiciers.  Sa grand-mère n’est pas devenue sénile mais ses souvenirs lui ont été volés. Il décide donc d’apprendre la magie et devient un apprenti magicier auprès de Maître Lin qui a bien connu Dame Mélisse. Cela sera-t-il suffisant pour sauver sa grand-mère? Heureusement, il pourra compter sur deux élèves de son école, sa meilleure amie June qui n’a pas sa langue dans la poche et qui passe son temps à rechercher la meilleure bêtise à faire sans craindre les conséquences contrairement à Charly, plus posé et qui fait tout pour éviter les conflits et aussi la très sérieuse et mystérieuse Sapotille.

Comme dans tout tome introductif, Audrey Alwett prend le temps de poser le décor très riche et détaillé en emmenant le lecteur dans un monde magique à la fois drôle et fantaisiste, même si on sent déjà un côté sombre et inquiétant. Avec une imagination foisonnante couplée à un vocabulaire déjanté fait de mots inventés et de mots-valises, l’autrice fourmille d’idées magiques farfelues comme par exemple, Pépouze, une serpillière animée qu’on voudrait bien aussi adopter, des grimoires volants ou des citrolles pour se déplacer ou bien encore des gourmandises magiques qu’on dégusterait bien comme des beignets de prédiction avec beaucoup de sucrétincelle, des apocachips, des croissoleils ou même des madeleines de réconfort. On retrouve certes des allusions plus ou moins prononcées à Harry Potter ou au Disque-Monde mais Audrey Alwett a su créer un univers bien à elle, ce qu’elle avait déjà fait en tant que scénariste de Princesse Sara, une BD jeunesse. 

Puis  l’histoire s’accélère et j’enchaîne alors les chapitres, découvrant comme Charly avec enthousiasme ou inquiétude le monde bien codifié des Magiciers comme peut l’être celui des quiétons (ceux qui vivent sans magie et sans même connaître son existence). Il est ainsi question de quête initiatique, d’amitié, de secrets de famille et de complots. D’autre part, au-delà de la dimension magique, ce premier tome aborde des questions sociétales comme par exemple les dérives du pouvoir politico-judiciaire, le marché parallèle de magie qui est présentée comme une ressource rare, les inégalités de classe ou bien encore la mort, la vieillesse…

Un très bon moment de lecture en compagnie d’un trio d’adolescents attachants et qui se termine en plein suspense! Au passage, je coche la case 12 « French touch » du bingo puisque l’histoire se passe dans la ville revisitée d’Aix-en-Provence et dans une ville fictive de Bretagne, Thadam. Le troisième et dernier tome, Après tout, le déluge est prévu pour septembre 2022. Mais avant cela, je consacrerai, dimanche prochain, un billet au tome 2, Bienvenue à Saint-Fouettard lu ce mois-ci. 

Pour d’autres avis sur le tome 1: Chicky Poo, Tiphanya (IG), Hilde, Blandine (et son trio) et Lou.

Participation #15 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Roman jeunesse et case 12 du bingo

Participation #65 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Participation #69 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Gourmandises magiques

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