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Point lecture hebdomadaire 2024 #9

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 26 février au 3 mars 2024:

Des lectures jeunesse:

Mon mini lecteur a encore relu cette semaine plusieurs tomes de Mortelle Adèle et d’Ajax.

  • (Album jeunesse) Promesses de Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon

Nous avons lu Promesses de Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, septembre 2018), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Dans la forêt, plus personne n’ose aller dans le restaurant dont un loup féroce a fait sa cantine. Et si Bouldini, un petit lapin magicien faisait changer les choses? Le duo autrice/illustratrice a concocté une histoire drôle et gourmande, sous fond de magie et de promesses tenues ou non. Un bon moment de lecture joliment illustré!

  • (Album jeunesse) La fête des crêpes d’Eva Lindell et Cecilia Heikkilä

Nous avons lu La fête des crêpes d’Eva Lindell et Cecilia Heikkilä (éd. Cambourakis, janvier 2021, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans. Se sentant seul, Momba décide d’organiser une fête de l’amitié. Mais il est vite dépassé par les préparatifs, ayant envoyé pas moins de 134 invitations. Aura-t-il prévu assez de nourriture pour les recevoir? Un bon moment de lecture tendre et gourmand! J’en reparle très vite.

  • (Album jeunesse) L’épouvantail au cœur de paille de Beth Ferry et The Fan Brothers

Nous avons lu L’épouvantail au cœur de paille de Beth Ferry et The Fan Brothers (éd. Little Urban, avril 2020, 40 pages), un album jeunesse au format à l’italienne et à partir de 3/4 ans, joliment illustré, avec un texte en rimes et dont l’histoire rappelle celle de L’émouvantail de Renaud Dillies, une BD jeunesse à partir de 5 ans puisqu’il s’agit, ici, d’un épouvantail solitaire qui se lit d’amitié avec un corbeau, au fil des saisons. Un bon moment de lecture bien que déjà vue!

  • (Album jeunesse) Chercher le bonheur de Peggy Nille

Nous avons également lu Chercher le bonheur de Peggy Nille (éd. Actes Sud Junior, septembre 2022, 32 pages), un album jeunesse au format à l’italienne à partir de 4/5 ans avec les questionnements poétiques et philosophiques d’un pingouin (en réalité un manchot empereur) sur le bonheur et qui peut être également au plus jeune, sous forme d’un cherche et trouve. Un bon voire très bon moment de lecture joliment illustrée!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance d’urban fantasy) Faerendell, La reine captive de Jocabel C. Caballero (T2)

J’ai lu, en e-book, le tome 2 de la trilogie Faerendell, La reine captive de Jocabel C. Caballero (éd. Autoédition, octobre 2023, 446 pages), une romance paranormale/d’urban fantasy chez les Faës qui reprend là où le tome précédent s’était arrêté, Valérian Brywraek, roi de la Cour des Lumières ayant emprisonné sa nouvelle femme et Reine des Sombres, Meredith Olafir qui, en rompant le traité de paix pour sauver son peuple a permis aux Ténèbres d’attaquer. Le royaume de Faerendell peut-il encore être sauvé et la paix restauré? Le pouvoir de Meredith n’est-il pas plus puissant que sa condition de Faë mi-humaine ne le laisse supposer? Ce tome permet d’en savoir plus sur les alliances et trahisons du passé qui ont permis aux Ténèbres d’exister.

  • (Romance d’urban fantasy) Faerendell, La dernière couronne de Jocabel C. Caballero (T3)

J’ai enchaîné, le lendemain, avec le 3e et dernier tome, en e-book, de Faerendell, La dernière couronne de Jocabel C. Caballero (éd. Autoédition, décembre 2023, 516 pages), une romance paranormale/d’urban fantasy chez les Faës, Meredith ayant été enlevé par les Ténèbres obligeant Valerian à s’allier au Roi de la Cour des Mers. Mais cela permettra-t-il de mettre fin à la noirceur? L’Amour entre Faës est-il vraiment une malédiction? Encore un bon moment de lecture!

  • (Romance historique gaslamp fantasy) Les Cousins Garland, Insaisissable Violet d’Emily Larkin (T2)

J’ai lu le tome 2 des Cousins Garland, Insaisissable Violet d’Emily Larkin (éd. J’ai lu pour elle, coll. Aventures & Passions, n°13974, décembre 2023, 448 pages), une romance historique se déroulant à Londres, en 1802, sous fond d’enquête et avec un soupçon de gaslamp fantasy. Lady Violet Garland, fille de duc âgée de 25 ans a le pouvoir de voler et apporte son aide, bien malgré lui, à Perry Wintersmith, un officier de Bow Street, âgé de 26 ans et qui enquête discrètement parmi l’aristocratie sur des vols de pendules. Une lecture plaisante, que j’ai d’ailleurs préféré au tome 1, ayant apprécié la relation qui se noue entre Lady Violet et Perry, les deux apprenant à se connaître et se faire mutuellement confiance et à s’apprécier, et même plus que cela, le temps d’une enquête. J’ai trouvé que le dosage entre romance et enquête était bien dosée, même si ça reste léger et la résolution de l’enquête assez simple, l’enquête étant plus un prétexte à faire avancer la romance.

Ma lecture en cours:

(Roman policier historique) Un deuil dangereux d’Anne Perry (T2)

Pendant le RAT British Mysteries 2024, j’ai lu jusqu’au chapitre IX (333 pages lues) le tome 2 de Monk, Un deuil dangereux d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, 1999, 476 pages), un roman policier se déroulant à Londres, dans les années 1850. Ce deuxième tome (sur 24) reprend quelques semaines après l’enquête du premier tome, les premiers chapitres faisant mention du procès du coupable (me permettant de faire la connaissance avec un nouveau personnage récurrent, l’avocat Oliver Rathbone). Cette fois, l’inspecteur Monk, toujours assisté du sergent Evan, est chargé d’enquêter sur le meurtre de la fille de Lord Moidore, qui a été poignardée, en pleine nuit, dans sa chambre, le coupable ne pouvant être qu’un des résidents dans la demeure de Queen Anne Street (membres de la famille ou domestiques) et non le fait d’un cambrioleur. Pour le moment, j’apprécie ma lecture et en reparlerai très vite, une fois ce tome fini.

Des romances médiévales en février 2024

Après un mois de janvier 2024 dédié au trope « Amour interdit« , le thème de février 2024 proposé par l’autrice, Sarah M. Carr, dans le cadre de son challenge Romance Historique 2024 est celui des « Romances médiévales« . Un collectif d’autrices avec sa tête Thallie Perrot s’est également joint au challenge, La Guilde des Histos. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à y participer à votre tour et à rejoindre le groupe FB dédié « Romances historiques et autres futilités »: ici et/ou La Guilde des Histos sur Instagram: ici. On peut y retrouver de nombreuses idées lecture. 

Comme le mois dernier, certaines romances peuvent avec d’autres thèmes retenus pour les autres mois, surtout le thème « Écosse, Irlande » de juillet prochain. Je ne les mentionne donc pas dans ce récapitulatif.

J’ai ainsi lu les romances suivantes et qui ont fait l’objet d’un rapide avis dans mes points lecture hebdo de cette année:

  • Prophétie d’automne de Sarah M. Carr (éd. BookMark, Collection Infinity, avril 2019, 330 pages), une romance historique se déroulant dans les Highlands, en 1313 entre Ailsa, la fille cadette du chef de clan Cameron et Duncan Maclean, venant d’hériter du titre de son père récemment décédé et qui ne l’a jamais accepté comme fils aîné pensant qu’il était le fruit d’un adultère.
  • La passion du lys de Milena Ribault (éd. Autoédition, septembre 2023, 387 pages), une romance historique médiévale se déroulant en 1307, sous le règne de Philippe Le Bel entre Isabeau de Briault, filleule du couple royal qui l’ont recueillie au décès de ses parents, avec des dons de guérisseuse et Enguerrand de Rumercourt, turcopolier au sein de l’Ordre des Templiers qu’a pris sous son aile Jacques de Molay, chef des Templiers et qui se fond dans la Grande Histoire, cristallisant les différends religieux et complots politiques entre le Roi de France et l’Ordre des Templiers qui ne peut guère compter sur le soutien du nouveau pape élu, Clément V.
  • La Damoiselle des bois de Marie Dewitte (éd. Harlequin, coll. Victoria, n°162, octobre 2022, 320 pages), une romance médiévale entre Edelmire, fille bâtarde du seigneur de Montségur et Amauri, un chevalier du camp ennemi lors du siège de Montségur de 1243, l’armée du Roi de France assiégeant ce fief cathare qui semblait pourtant imprenable, la forteresse accueillant de nombreux réfugiés cathares, considérés comme hérétiques par le Vatican, ayant fui l’Inquisition lors de la croisade des Albigeois.

Cette liste n’est pas exhaustive et ne reflète pas toutes les romances historiques que j’ai pu lire ces dernières années sur ce thème ou lorsque j’étais bien plus jeune. Si d’autres titres me reviennent, je les rajouterai.

Point lecture hebdomadaire 2024 #7

Même si la semaine est déjà bien entamée, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 12 au 18 février 2024:

Des lectures jeunesse:

Mon mini lecteur a encore relu cette semaine plusieurs tomes de Mortelle Adèle et d’autres relectures piochées dans nos bibliothèques. Il n’y a donc eu qu’une seule découverte jeunesse cette semaine.

  • (Album jeunesse) Et si on redessinait le monde? de Daniel Picouly et Nathalie Novi

Nous avons lu le week-end dernier Et si on redessinait le monde? de Daniel Picouly et Nathalie Novi (éd. Rue du Monde , novembre 2020, 40 pages) un album jeunesse grand format à partir de 7/8 ans. A chaque double page, un poème est accompagné d’une magnifique illustration de Nathalie Novi sur fond de vieille carte d’atlas, donnant la parole à un enfant fictif des 4 coins du globe… Un très bon moment de lecture poétique qui invente le jeune (et moins jeune) lecteur à s’imaginer le monde de demain!

Des lectures adulte:

  • (Roman historique) Underground Railroad de Colson Whitehead

Le reprenant à la page 240, j’ai fini de lire Underground Railroad de Colson Whitehead (éd. Albin Michel, août 2017, 416 pages), un roman historique se déroulant dans les années 1850 aux États-Unis et qui relate la fuite de Cora, une esclave de 16 ans dans une plantation de coton en Géorgie qui tente de retrouver sa liberté et de gagner un des États du Nord, poursuivie par un chasseur d’esclaves et aidée en chemin par des sympathisants abolitionnistes. Les événements traumatisants s’enchaînent et s’acharnent sur Cora, cette dernière tentant de garder à distance les gens et de ne pas trop vivre les instants de liberté retrouvée, de peur d’une nouvelle déception ou d’accorder sa confiance à la mauvaise personne. L’espoir est-il, en effet, encore possible face à tant d’obstacles et de haine raciale?

Bien que surprise au départ du parti pris de l’auteur de donner vie à la métaphore de l’Underground Railroad en en faisant un véritable réseau ferroviaire souterrain, j’ai apprécié les différents points de vue qui permettent à l’auteur de dresser un tableau sans concessions d’une époque annonciatrice quelques années plus tard de la Guerre de Sécession, les partisans abolitionnistes et humanistes s’opposant aux ségrégationnistes, même si celui de la mère de Cora n’était peut-être pas nécessaire et même si cela a rendu plusieurs fois le rythme du roman peu fluide et peu romanesque, dans un ton plus documentaire ou cours d’Histoire que fiction. J’en reparle très vite dans le cadre d’un nouveau billet pour l’AAHM Challenge 2024.

  • (Romance historique) Le Choix des Sœurs Sayden, L’Américain d’Aurélie Depraz (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 du Choix des Sœurs Sayden, L’Américain d’Aurélie Depraz (éd. Autoédition, janvier 2024, 349 pages), une romance historique qui se déroule à Londres, en 1851, 30 ans après la trilogie des Passions Londoniennes. Tom Shepherd, un Américain de 32 ans ayant fait fortune en faisant de bons investissements, notamment lors de la Ruée vers l’or dans l’Ouest Américain et qui sent venir une possible guerre de sécession, entend sceller de nouvelles alliances anglaises, lors la première Exposition Universelle, voire même en se mariant avec l’une des filles de ses potentiels partenaires, le trio de Passions Londoniennes (Jay Stenson, Alexander, le comte d’Ashford et James Eastlake). Mais sa rencontre avec Sabrina Sayden, une jeune lady anglaise de 21 ans qui participe à sa première Saison afin de faire un mariage avantageux, pour le bien de ses deux jeunes sœurs, auprès d’un marquis qui tarde à se déclarer ne va-t-elle pas remettre ses plans d’avenir? Une lecture plaisante avec cette romance entre Tom et Sabrina qui vont voir au-delà de leurs préjugés respectifs (Tom faisant fi de l’étiquette aristocratique anglaise à laquelle, du fait de son éducation, Sabrina par exemple), même si j’ai trouvé que parfois les passages historiques (l’autrice s’étant fort bien documentée) prenaient un peu trop le pas sur la romance qui se retrouvait alors diluée dans l’Histoire américaine!

  • (Roman classique français) Chéri de Colette

Pour une lecture commune avec Nathalie et Isabelle dans le cadre du challenge 2024 sera classique aussi!, le mois de février 2024 étant dédié aux classiques français, j’ai relu Chéri de Colette (éd. Le Livre de poche, n°36557, avril 2023, 282 pages), un roman paru pour la première fois en 1920 et qui relate la fin d’une relation qui dure depuis 6 ans entre Fred Peloux, surnommé « Chéri », âgé de 25 ans et Léa de Lonval, une courtisane, demi-mondaine âgée de 49 ans et amie de sa mère qu’il connaît depuis la petite enfance, le jeune homme étant sur le point de se marier. J’ai déjà publié mon avis sur le blog, et malgré une relecture mitigée, j’ai prévu de lire la suite, La fin de Chéri.

  • (Romance historique) Scandale au Savoy, Un audacieux pari de Laura Lee Guhrke (T1)

J’ai lu le tome 1 de Scandale au Savoy, Un audacieux pari de Laura Lee Guhrke (éd. J’ai lu pour elle, coll. Aventures & Passions, n°13978, janvier 2024, 384 pages), une romance historique se déroulant à Londres, en 1896. Alors qu’il rend service à sa cousine Delia, Maximillian Shaw, duc de Westbourne fait la connaissance d’une libraire, Evangeline Harlow, une jeune femme indépendante et un brin insolente aux yeux de jeunes connaissance aristrocratique du duc, ce dernier envisageant de se marier avec la soeur de l’un d’entre eux. Lors d’une soirée bien arrosée, il accepte le pari de rendre la jeune femme incomparable en 6 semaines. Ce défi aura des répercussions inattendues tant sur le choix de vie de Max que celui d’Evie, la jeune femme se voyant ouvrir un avenir différent et inattendu. J’ai apprécié l’alchimie entre Max et Evie qu se fait tout naturellement. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette romance toute mignonne, avec des touches d’humour et qui se passe en grande partie dans l’Hôtel Savoy avec deux de ses grandes figures historiques, César Ritz et Auguste Escoffier! Il existe un second tome en VO avec la cousine de Max, Delia.

  • (Romance historique) Vœux de la Régence, Petits arrangements entre époux de Martha Waters (T4)

J’ai également lu le tome 4 des Vœux de la Régence, Petits arrangements entre époux de Martha Waters (éd. J’ai lu, coll. Regency, n°14020, février 2024, 352 pages), une romance historique se déroulant en 1818 en Cornouailles dans lequel on retrouve les couples des précédents tomes, le vicomte de Penvale étant le frère aîné, âgé de 30 ans de lady Diana, désormais mariée au marquis de Willingham et qui pour racheter le domaine familial, Trethwick Abbey, à son oncle paternel doit épouser sa pupille de 21 ans, Jane Spencer. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette romance historique avec le trope « mariage arrangé » et que j’aurai pu garder pour Halloween avec cette histoire de manoir hanté imaginée par la jeune femme! J’ai vu qu’en VO il existait un 5e tome sur West, le marquis de Weston et lady Sophia Fitzwilliam Bridewell avec un trope « seconde chance ».

  •  (Nouvelles) À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit? de Gaëlle Josse

Attirée par le titre de ce recueil de nouvelles, j’ai lu À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit? de Gaëlle Josse (éd. Noir sur Blanc, février 2024, 224 pages), des microfictions sous forme de très courts chapitres mettant en scène différents personnages ordinaires au cours de la nuit, confidente d’émotions fortes, regrets, souvenirs ou attentes à venir quand le sommeil ne vient pas, que ce soit en raison d’insomnie, de fêtes ou du travail. Cela se lit facilement mais l’ensemble est finalement assez banal bien que bien écrit, les instantanés de vie nocturne étant finalement déjà vus et revus, comme un père regrettant de ne pouvoir parler à sa fille qui vie dans un pays étranger, un médecin qui a dû mal à se remettre d’une opération ayant le décès de son jeune patient, d’histoires de couple, à leur première nuit ensemble ou aux derniers instants résultant d’une rupture, d’une maladie ou d’une fin de vie de l’un des deux, d’un prêtre qui ne sait comment gérer la confession d’un pédophile… Certaines microfictions sont plus touchantes que d’autres, questionnant sur la nature humaine, qui seront, hélas, vite oubliées.

  • (Romance historique médiévale) La Damoiselle des bois de Marie Dewitte

J’ai fini la semaine en lisant La Damoiselle des bois de Marie Dewitte (éd. Harlequin, coll. Victoria, n°162, octobre 2022, 320 pages), une romance médiévale se déroulant en 1243, lors du siège de Montségur, l’armée du Roi de France assiégeant ce fief cathare qui semblait pourtant imprenable, la forteresse accueillant de nombreux réfugiés cathares, considérés comme hérétiques par le Vatican, ayant fui l’Inquisition lors de la croisade des Albigeois. Nous suivons Edelmire, fille bâtarde du seigneur de Montségur, âgée de 18 ans et qui depuis toute petite est la suivante de sa demi-sœur infirme, Esclarmonde de Péreille, son aînée d’un an. Les deux sœurs sont inséparables et peuvent compter l’une sur l’autre, malgré le mépris familial à l’égard d’Edelmire qui, grâce à sa sœur, a pu recevoir une instruction réservée à l’époque aux garçons. Libre de ses mouvements au sein de la forteresse, elle réussit à sortir, dans les bois du piton rocheux, souvent la nuit et se retrouve à pénétrer le camp ennemi, après avoir été arrêtée par l’un des chevaliers du camp adverse, Amauri. Mais un amour est-il possible entre eux? 

J’ai trouvé, comme pour La passion du Lys de Milena Ribault que les passages tenant à la grande Histoire (avec des personnages ayant réellement existé comme Esclarmonde de Péreille qui fut condamnée au bûcher collectif) complétaient bien sans alourdir l’intrigue historique ni la romance entre Edelmire et Amauri. Un bon moment de lecture dont j’ai apprécié la plume de l’autrice et la plongée historique avec les us et coutumes des Cathares (avec « les hommes et femmes parfaites »), même si certaines situations permettant le rapprochement m’ont paru peu crédibles et un peu trop rocambolesques pour l’époque!

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2024. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 2.085 pages lues sans compter les livres jeunesse lus avec mon mini lutin.

Au fil des pages avec Pierre et Lou

J’avais lu, en juin 2023, Pierre et Lou d’Eric Wantiez et Marie Deschamps (éd. Scutella, décembre 2009, 88 pages), un album illustré à partir de 10/11 ans, classé au rayon « Adolescents » de ma médiathèque. Nous suivons deux jeunes adolescents aux tempéraments bien différents, Pierre, amoureux des oiseaux et aimant être dehors et Lou, timide dessinatrice qui reste dans sa chambre avec son chat, qui, au fil des pages, se découvrent. Et si leurs sentiments naissants étaient partagés?

Il y est ainsi question des premiers émois amoureux contés avec tendresse et un brin d’humour par leurs animaux de compagnie, le chat de Lou et les oiseaux de Pierre, dont les chamailleries font écho au rapprochement incertain et mignon entre les deux adolescents et qui s’amusent à commenter les faits et gestes de ce couple tout mignon.

J’ai bien apprécié tant cette douce et touchante romance que les illustrations bleutées au charme suranné et dans un style épuré mais pour autant non dépourvu de poésie, d’émotions et de sensibilité et qui selon les pages se rapproche des bulles de la bande dessinée. Un très bon moment de lecture!

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Prénom: « Lou »

Au fil des pages avec Chéri

Pour une lecture commune avec Nathalie et Isabelle dans le cadre du challenge 2024 sera classique aussi!, le mois de février 2024 étant dédié aux classiques français, j’ai relu Chéri de Colette (éd. Le Livre de poche, n°36557, avril 2023, 282 pages), un roman paru pour la première fois en 1920 et que j’avais déjà lu quand j’étais étudiante par curiosité.

Fred Peloux, surnommé « Chéri », âgé de 25 ans entretient une relation, depuis 6 ans, avec Léa de Lonval, une courtisane, demi-mondaine âgée de 49 ans et amie de sa mère qu’il connaît depuis la petite enfance. Leur relation est sur le point de se terminer, la mère de Chéri ayant décidé qu’il était temps pour lui de se marier avec Edmée, une jeune fille de 18 ans à peine sortie de l’internat. Mais la rupture est-elle aussi simple qu’ils ne le pensaient, chacun étant à la croisée de leur vie, elle, vieillissante qui voit sa vie de courtisane se terminer dans cette dernière relation et lui, désormais marié, à la fin d’une vie insouciante d’un rentier adulescent?

Le roman se construit en deux temps, avant et après le mariage, Léa s’enfuyant loin pour ne pas montrer son chagrin, faisant croire qu’elle a jeté son dévolu sur un autre jeune homme et Chéri, attendant désespérément, dans la débauche et en fuyant sa femme Edmée pour qui il ne ressent rien, le retour de son ancienne maîtresse.

Comme à ma première lecture, je n’ai pas eu beaucoup d’empathie pour ce couple dont je n’ai pas ressenti l’amour inconditionné et sensuel que semble vouloir pourtant mettre en scène Colette. Mais j’ai eu, une nouvelle fois, de la peine pour Edmée dont le mariage ne pouvait qu’être un échec.

J’ai trouvé, une nouvelle fois, leur personnalité bien creuse et superficielle et leur relation malaisante et dérangeante, encore plus 20 ans après, que ce soit l’attitude de Chéri, très puérile, qui se complaît dans une posture de petit enfant capricieux et dans ce qu’on pourrait nommer un Œdipe tardif (le lien maternel sa faisant plus auprès de Léa surnommée « Moumoune » que de sa propre mère) ou celle de Léa, très (trop) maternante bien qu’ayant avec lui des rapports sexuels et ne semblant voir dans son amant qu’un beau corps jeune alors que le sien s’est flétri.

D’ailleurs, pour cette lecture commune, j’ai acheté la dernière édition pour les nouveaux programmes scolaires contenant un dossier thématique sur « un amour transgressif », la thèse étant que la transgression de cet amour tient plus au fait que le couple Chéri/Léa avait de véritables sentiments amoureux qu’ils n’avaient pas su voir jusqu’à l’instant de rompre que leur très grande différence d’âge, bien acceptée dans les mœurs de l’époque dans le milieu semi-mondain.

Pour autant, à la fin de ma lecture, j’ai plus eu le sentiment d’une désillusion et d’un état dépressif de part et d’autre, que ce soit de Chéri qui reste figé dans le souvenir d’une Léa idéalisée et qui l’empêche de s’investir dans son mariage que de Léa qui a bien dû mal à se voir vieillir, et voyant la vieillesse comme un frein à tout amour possible.

A travers cette rupture amoureuse qui ne va finalement pas de soi, Colette dresse également un tableau du milieu semi-mondain, toute en apparences, frivolités et faussetés, à l’image de la relation « amicale » entre les trois semi-mondaines désormais âgées, Léa, Charlotte Ledoux, et la belle Marie-Laure, la mère d’Edmée. D’ailleurs, les chamailleries entre Léa et Charlotte, prenant à témoin Chéri, apportent une touche d’humour à ce récit que j’ai quand même trouvé bien terne et superficiel, sans doute à l’image de ce milieu semi-mondain oisif des années 1900/1910, chacun des personnages vivant de leurs rentes, l’argent ne faisant finalement pas le bonheur.

Il existe une suite à ce roman, La fin de Chéri paru pour la première fois en 1926 et qui se déroule quelques années après, dans les années 20, une fois la Première Guerre Mondiale terminée et je suis curieuse de savoir ce qu’il est advenu des personnages, si la désillusion et l’amertume seront toujours présentes. Je vais essayer de l’emprunter à la médiathèque même si cette nouvelle lecture de Chéri a été une nouvelle fois mitigée tout appréciant son aspect sociétal. Ce sera peut-être une nouvelle lecture commune avec Nathalie et Isabelle?

Pour d’autres avis sur ce roman: Nathalie (avec un avis très enthousiaste) et Isabelle (qui a été déçue de sa lecture).

Participation#3 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Classique français

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