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Point lecture hebdomadaire 2025 #34

En cette fin de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière, avec peu de lectures, ayant regardé la première saison de Département Q, Les Dossiers oubliés, une série télévisée policière britannique diffusée depuis mai 2025 et se déroulant à Édimbourg. 

Nos lectures du 18 au 24 août 2025:

Des lectures jeunesse:

  • (BD jeunesse) Le Jardin d’Emily, Une histoire sur la jeunesse d’Emily Dickinson de Lydia Corry

Repérée chez Chicky Poo, j’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Le Jardin d’Emily, Une histoire sur la jeunesse d’Emily Dickinson de Lydia Corry (éd. Jungle, octobre 2024, 112 pages), une BD jeunesse à partir de 9/10 ans et qui retrace une partie de la vie de la poétesse américaine, le temps d’une balade dans la Nature, aux côtés de son chien Carlo, lorsqu’elle était adolescente. J’ai bien apprécié ma lecture, tant graphiquement (les illustrations étant douces, apaisantes et colorées) que dans le récit biographique dans lequel s’intercalent des poèmes ou des extraits d’Emily Dickinson dont le premier recueil a été publié à titre posthume, en 1890. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse et qui peut être une jolie initiation à la poésie pour les plus jeunes lecteurs!

  • (BD jeunesse) Le Magicien d’Oz, La Méchante Sorcière de l’Ouest de Maxe L’Hermenier et Hélène Canac, d’après Lyman Frank Baum (T2)

J’ai également lu, en version numérique via la médiathèque, le second tome du Magicien d’Oz, La Méchante Sorcière de l’Ouest de Maxe L’Hermenier et Hélène Canac, d’après Lyman Frank Baum (éd. Jungle, avril 2025, 47 pages) et qui reprend là où le tome précédent s’était arrêté. Dorothée et ses amis sont arrivés à la Cité d’Emeraude et vont rencontrer le Magicien d’Oz qui leur demande de tuer la Méchante Sorcière de l’Ouest s’ils veulent recevoir son aide en retour. En seront-ils capables? Une fois encore, j’ai apprécié les illustrations d’Hélène Canac. Côté intrigue, tout est condensé et va très vite. Il vaut mieux avoir lu le roman originel pour apprécier pleinement ce diptyque. 

Des lectures adulte:

  • (Court roman/Novella) La Loi de la tartine beurrée de J.M. Erre 

J’ai lu, en e-book, La Loi de la tartine beurrée de J.M. Erre (éd. Buchet Chastel, février 2025, 160 pages), un très court roman dans lequel on suit, dans leur salon, un couple au réveil, Anna et Jean-Luc Godart, le lendemain d’une soirée de crémaillère bien agitée et dont ils ne gardent peu de souvenirs. Entre un téléphone qui ne cesse de sonner pour des prétextes absurdes, un plombier s’incrustant dans leur domicile en expliquant avoir été appelé en urgence pour des toilettes bouchées, des livreurs déposant des colis non commandés… Mais qui peut bien être à l’origine de tout cela? Le doute s’installe. Une mauvaise plaisanterie à l’encontre de Jean-Luc, psychothérapeute et auteur d’un livre feel-good intitulé Les emmerdements ne volent pas forcément en escadrille ou de sa femme, psychanalyste? Une vengeance? Une drôle de thérapie de couple? Ou tout simplement la loi de Murphy? Cela se présente comme une pièce de théâtre qui se présente comme une pièce de théâtre avec les trois unités (temps, lieu, action), le narrateur interpellant le lecteur dans un style non dénué d’humour et complètement loufoque. Les situations invraisemblables, les catastrophes et autres complications farfelues s’enchaînent (peut-être trop) jusqu’au dénouement final qui m’a paru un peu fade comme si l’auteur ne savait pas comment conclure dans un final explosif et qui arrive à point nommé. Mais saura-t-on ce qu’il adviendra de la tartine beurrée collée au plafond? Un moment de lecture rigolo et cocasse qui se lit vite!

  • (Romance historique) Les Carsington, Apprends-moi à t’aimer de Loretta Chase (T4)

J’ai lu, en e-book, le tome 4 des Carsington, Apprends-moi à t’aimer de Loretta Chase (éd. J’ai lu pour elle, coll. Aventures & Passions, août 2025, n°9123, 352 pages), une romance historique, se déroulant dans la campagne anglaise, lady Charlotte Hayward, âgée de 27 ans déjouant toutes les tentatives de mariage afin de ne pas révéler son secret, a bien à faire entre son père qui a organisé une partie de campagne avec des prétendants et l’arrivée d’un nouveau voisin, Darius Carsington, cinquième fils du comte de Hargate. Doit-elle voir en lui un autre de ces vils séducteurs courant après sa dot? Pourrait-elle lui accorder sa confiance s’il venait à apprendre son secret déshonorant? Même si je n’ai pas lu les autres tomes de cette série, j’ai voulu le lire après avoir lu le résumé de la 4e de couverture et cela m’a plu, ayant apprécié l’alchimie entre les deux personnages. Un bon moment de lecture!

  • (Roman contemporain) Haute Saison d’Adèle Bréau

J’ai lu, en e-book, Haute Saison d’Adèle Bréau (éd. JC Lattès, mai 2021, 320 pages), un roman contemporain se déroulant, le temps d’une semaine estivale, à Anglet, fin juillet, au bord de l’océan Atlantique, au pays basque, au sein du Club Océan. Cette semaine va se révéler décisive pour certains personnels du club et clients qui, contre toute attente et malgré des personnalités fort différentes, vont se lier d’amitié. Chacun tente de donner un sens à sa vie et voit cette semaine comme une seconde chance. On suit ainsi Germain, un réceptionniste saisonnier aimable mais timide, Chantal, une grand-mère venue, sans grand enthousiasme, avec ses deux petits-enfants, Matthias, père séparé et accaparé par son travail, même en vacances et comptant sur le mini-club pour y laisser ses deux filles ou bien encore Fanny, venue avec son mari et ses deux enfants afin de renouer les liens. On y retrouve l’ambiance des clubs des vacances ou du camping, des inconnus se liant d’amitié le temps de leur séjour, l’occasion de faire un point sur leur vie, chacun avec son lots de secrets, regrets, remords, failles et remises en question. Au fil des pages, même si certains traits des personnages sont convenus, j’ai apprécié les liens tissés entre eux jusqu’au dénouement final feel-good. Une lecture plaisante mais pas aussi légère que pourrait le laisser penser l’illustration de couverture!

Ma prochaine lecture:

(Roman historique) L’Escadron volant de Muriel Romana (T1)

J’avais prévu de lire, en e-book, L’Escadron volant de Muriel Romana (éd. Albin Michel, juillet 2025, 352 pages), un roman historique se déroulant à la Renaissance, à la Cour de France, la reine Catherine de Médicis, inquiète d’une prophétie de Nostradamus sur la mort imminente de son époux, Henri II. Pourra-t-elle compter sur ses demoiselles d’honneur afin d’empêcher cette prophétie? Il s’agit d’un premier tome d’une série s’appuyant sur des personnages ayant réellement existé. Ce sera ma lecture pour la semaine prochaine.

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2025. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 991 pages lues sans compter les pages jeunesse lues avec mon mini lutin.

 

Au fil des pages avec Cueilleuse de thé

Pendant le dernier RAT indien, début août 2025, j’ai lu, en e-book, Cueilleuse de thé de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (éd. Charleston, mars 2021, 321 pages), un roman contemporain que j’avais repéré chez IsabelleShemlaheila est une jeune femme indienne âgée de 20 ans dont la mère vient de décéder et qui réussit à quitter le Sri Lanka, près de 10 ans après son arrivée ainsi que la plantation de thé de Ceylan où elle travaillait pour rejoindre sa terre natale, l’Inde pour un nouveau départ, d’abord auprès de sa tante Jarulpa, dans le village de Ramyallu puis en gagnant, par bateau, l’Angleterre.

A Londres, elle obtient une carte de séjour, en travaillant comme serveuse dans un restaurant-bar indien puis comme aide à domicile pour s’occuper d’une dame âgée, Twinny tout en suivant des cours en auditeur libre à l’université, loin des difficiles conditions de travail au sein de la plantation au Sri Lanka et du répugnant kangani, Datu-Guemi, contrairement à l’épouse de ce dernier, Pokonaruya qui subit quotidiennement sa violence et celle de sa belle-mère et les autres cueilleuses comme Mohanty, une jeune fille de 12 ans qui rêve d’être docteur et sa mère. Mais sa nouvelle terre d’accueil sera-t-elle à la hauteur de ses espoirs et de ses rêves?

Même si le bandeau indique « Prix du Livre Romantique » reçu en 2017, la romance est très accessoire. Il s’agit avant tout du parcours de Shemlaheila qui souhaite apprendre l’anglais et la comptabilité, ayant l’espoir de devenir vendeuse dans les bureaux de la plantation. Et si son avenir était tout autre? Elle se révèle être une belle jeune femme naïve mais courageuse et déterminée qui veut dépasser sa condition et être libre. Il y a également deux autres personnages féminins à la trajectoire de vie émouvante et révoltante, au Sri Lanka: Pokonaruya victime d’un mariage arrangé et Mohanty, une jeune fille indienne qui entend bien suivre la voie tracée par Shemlaheila. 

Mais il n’est pas si simple de s’affranchir de sa condition sociale, tant au Sri Lanka et en Inde (doublée de la condition d’être une femme) qu’en Angleterre, Shemlaheila étant très vite exploitée du fait de son statut d’immigrée. Il y est ainsi question de quête initiatique, de condition de la femme, que ce soit au Sri Lanka, en Inde et en Angleterre, du statut des immigrés avec la main-d’œuvre indienne, que ce soit au Sri Lanka ou en Angleterre, d’émancipation féminine… Il y a également une critique du tourisme de masse, les cars de touristes s’arrêtant dans les champs pour photographier les cueilleuses de thé, sans se soucier de leur sort au quotidien. Un bon moment de lecture dramatique dans l’ensemble, malgré quand même beaucoup (trop) de facilités scénaristiques! 

Pour d’autres avis sur ce roman: Isabelle

Participation #8 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Inde et Sri Lanka

Participation #6 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Roman contemporain

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Métier: « Cueilleuse de thé »

 

 

Au fil des pages avec le tome 1 de Bretzel & Beurre salé

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Bretzel & Beurre salé, Une enquête à Locmaria de Margot et Jean Le Moal (éd. Calmann-Lévy, mars 2021, 392 pages), un cosy mystery contemporain, se déroulant dans le petit village fictif de Locmaria, dans le Finistère, près de Quimper. Catherine Wald, divorcée et alsacienne âgée de 51 ans vient s’installer à Locmaria afin de prendre un nouveau départ et ouvrir un restaurant de spécialités alsaciennes qu’elle appelle « Bretzel & Beurre salé ». Mais bien vite, le village se divise autour de l’arrivée de cette étrangère qui a osé acheter un manoir qu’un riche exploitant agricole, Georges Lagadec convoitait depuis plusieurs années. Bon gré mal gré, elle tente de faire sa place, entre jalousies, ragots et animosités. 

Mais lors d’une soirée choucroute, une tablée composée de quatre notables du village est intoxiquée, Jean-Claude Quéré, ancien maire du village décédant le lendemain. Qui a bien pu les empoisonner? Était-ce bien lui la cible de cet empoisonnement ou les autres victimes comme Georges Lagadec et son fils aîné Mathieu? La quinquagénaire n’est pas prête à se laisser intimider et à quitter sa nouvelle ville d’adoption. Parviendra-t-elle à se disculper auprès des gendarmes qui mènent l’enquête? La liste des coupables est longue tant l’ancien maire était méprisable. Pourra-t-elle compter sur ses nouveaux amis, comme le séduisant anglais, Charles Highbury ou son cuisinier nouvellement embauché, Erwann Lagadec?

Cela faisait un moment que j’avais envie de lire ce cosy mystery se déroulant en Bretagne, pour changer de l’Angleterre. Le titre et le résumé du 4e de couverture m’avaient plu, même s’il me rappelait certaines enquêtes d’Agatha Raisin et m’attendant à une ambiance villageoise dans le style des Détectives du Yorkshire par exemple.

Mais malheureusement ma lecture a été très décevante, le récit étant très long à en venir à la partie meurtre (même si j’avais bien conscience qu’il s’agit d’une première enquête d’une série et m’attendant donc à un tome introductif) pour en arriver à une enquête cousue de fil blanc au point que je ne lirai pas les tomes suivants (peu m’importe de savoir l’origine de la richesse inexpliquée de l’héroïne ou le sort réservé à son employé, Erwann Lagadec). Et que dire de l’amateurisme des gendarmes qui ne mettent aucun suspect en garde à vue (pas même l’héroïne pour recel de criminel par exemple) et qui vont même révéler à des journalistes des éléments de l’enquête, faisant fi du principe du secret de l’enquête et de l’instruction! 

Je ne me suis pas attachée aux personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres dans leurs querelles de clocher sans humour ni à l’enquête sans originalité, ayant vu bien trop vite le coupable et même peu crédible (plutôt que d’aller dénoncer le coupable à la gendarmerie, Catherine va tranquillement se baigner dans une crique!). Même la romance naissante de Catherine ne m’a pas emballée, avec un triangle amoureux entre le séduisant anglais, Charles Highbury et le journaliste bourru, veuf et enfant du pays, Yann Lemeur. 

Au vu du titre, je m’attendais à bien plus de passages gourmands. J’en ai toutefois noté quelques très courts comme par exemple le menu unique de la pendaison de crémaillère de son restaurant: « charcuterie, parts de tartes flambées, tartes pour le dessert et bière, le tout à volonté » (p.93), des « kasslers » et « flammekueches », le repas préparé par Catherine: « une tourte à la viande et au riesling avec une salade » (p. 306) ou bien encore typiquement anglais, dans un pub londonien: « une gigantesque part de steak and kidney pie accompagnée d’une assiette de frites et d’une pinte de Bass ale » (p.312).

Pour d’autres avis sur ce premier tome bien plus enthousiastes que moi: MyaRosa et Fondant.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lettre isolée: « & »

Participation #17 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Ce que révèlent les roses

En décembre dernier, j’ai lu, en e-book, Ce que révèlent les roses de Romane Clessie (éd. Autoédition, octobre 2023, 348 pages), une réécriture du conte de La Belle et la Bête avec la romance slow burn se déroulant en Bretagne, entre le duc Évan de Kastel, un jeune homme maudit en 1825 et Éléanor, une jeune femme éprise de liberté et d’indépendance qui se retrouve piégée au sein du domaine oublié de Talmadenn, après avoir fui le jour de son mariage arrangé, en 1910, son futur époux, le riche et cruel comte Gwendal de Donval. Et si l’audace et la compassion de la jeune femme réussissaient à briser la malédiction de la sorcière Morgane dont le fantôme vengeur hante les lieux?

Au fil des jours, Éléanor tente de percer les nombreux mystères et secrets de cet étrange lieu figé dans le temps dont personne ne peut s’échapper. Peut-elle se fier à ce que lui révèlent les roses du jardin? Malgré leurs dérangeantes vérités, peut-elle faire confiance au duc? Celui parviendra-t-il à se pardonner un jour son passé qui lui est rappelé, tous les jours, par les stigmates et cicatrices béantes sur son visage qui l’enlaidit et le rend effrayant? Car est-il toujours le même jeune homme qui doit expier à jamais ses erreurs et méfaits de jeunesse lorsqu’il a trahi Morgane? De par sa force de caractère et sa curiosité malgré la peur et les interdits d’Évan, la jeune femme trouve petit à petit sa place et apporte le souffle émancipateur permettant à un homme brisé et résigné de se pardonner. 

Il y est ainsi question de rédemption, d’amour sous fond de voyage dans le temps, d’apparences trompeuses, de seconde chance, de la condition de la femme, d’émancipation féminine… J’apprécie toujours autant le style d’écriture de cette autrice ainsi que l’univers imaginé dans cette réécriture moderne et sombre avec en particulier les domestiques du domaine, comme Mim et Oli, transformés en petits êtres végétaux, victimes eux-aussi de la malédiction et qui sont touchants. Un bon voire très bon moment de lecture! 

Participation #11 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Conte revisité

Participation #9 Challenge 2025 sera classique aussi! de Nathalie #Conte revisité

Au fil des pages avec Hollywoodland

J’ai lu, en e-book, Hollywoodland de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, février 2025, 306 pages), un roman revenant sur les derniers mois Peg Entwistle, une jeune comédienne de théâtre new-yorkais aspirant à jouer au cinéma, avant son suicide du haut de la lettre « H » du célèbre panneau publicitaire, Hollywoodland, dans la nuit du 16 septembre 1932, pendant la Grande Dépression. La jeune femme de 24 ans semble pourtant, quelques mois plus tôt, avoir devant elle un avenir prometteur, se liant d’amitié avec deux starlettes et aspirantes comédiennes comme elle: Maggie et Joyce et tombant amoureuse de Joe, un acteur de 30 ans qui commence à se faire un nom à Hollywood, ancien fermier d’Oklahoma qui survit dans l’un des bidonvilles qui s’est formé derrière la RKO, un des grands studios de l’âge d’or d’Hollywood.

J’ai beaucoup apprécié ma lecture même si dès le premier chapitre, l’histoire ne peut pas bien se terminer. Malgré le décompte fatal, je me suis attachée à la courte vie de la jeune femme broyée, comme tant d’autres, par un monde de l’industrie cinématographique impitoyable et misogyne pour toutes celles et ceux qui pensent y voir se concrétiser leur rêve californien, le profit passant avant l’humain, d’autant plus que les studios et les plateaux de tournage commencent à être secoués par les prémisses du code de censure du Sénateur Hays. Entre rivalités, superficialité, pressions et désillusions, peu réussiront à percer. Mais à quel prix? Certains sont prêts à tout donner, comme Wanda, une des starlettes qui prend en grippe Peg. Il est bien difficile également de garder à distance et de prouver son talent ou de protéger sa vie face à des producteurs ou réalisateurs qui abusent de leur pouvoir, faisant fi du consentement et qui en demandent toujours plus, que ce soit sur les plateaux de tournage ou dans l’intimité. 

Malgré son jeune âge, Peg est une jeune femme qui a déjà bien vécu: orpheline très tôt ayant été adopté, avec ses deux jeunes frères, par son oncle et sa tante puis divorcée à 19 ans de Robert Keith, un acteur-scénariste violent, elle se veut combattive et résiliente. Ses deux nouvelles amitiés semblent l’aider à affronter la dure réalité des castings au cours desquelles elle n’est qu’une parmi les autres femmes au physique parfait avec ses cheveux blonds, ses yeux bleus et sa frêle silhouette. De même, elle retrouve la même honnêteté et combativité auprès de Joe qui a lui-même un dur vécu derrière lui et qui est venu tenter sa chance à Hollywood après avoir perdu sa ferme pendant le Dust Bowl. Mais cela sera-t-il suffisant? Maggie, Joyce et Joe réussiront-ils également à s’en sortir?

En s’inspirant de ce fait divers, l’autrice dresse un portrait sans concessions de Hollywood. Il y est question de l’industrie cinématographique aspirant les rêves et espoirs, de la condition de la femme dans les années 30 et de leur difficile émancipation, de soif de liberté, de seconde chance… J’ai une nouvelle fois bien apprécié ce roman comme les deux autres qui font partie du triptyque américain de l’autrice, même si Les mauvaises épouses et La double vie de Dinna Miller se passent dans les années 60 pour le premier et les années 50 pour le deuxième. Un très bon moment de lecture!

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