Étiquette : roman d’anticipation

Point lecture hebdomadaire 2025 #17

En ce milieu de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière.

Nos lectures du   21 au 27 avril 2025:

Des lectures jeunesse:

Nous avons continué à lire le tome 1 d’une trilogie fantasy : La légende de Podkin le Brave, Naissance d’un chef de Kieran Larwood (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, octobre 2019, 272 pages), un roman jeunesse à partir de 9 ans et dans lequel un lapin barde raconte l’histoire du jeune Podkin, alors âgé de 8 ans qui a fui avec sa sœur aînée, Paz et son petit frère Pook, lorsque les Gorm ont attaqué leur terrier, le trio trouvant de l’aide auprès d’une vieille lapine sorcière. L’histoire plaît beaucoup à mon mini lutin au point que j’ai déjà acheté les deux tomes suivants, tant nous enchaînons les pages lues.

Des lectures adulte:

  • (Nouvelle SF) In the year 2889  de Jules et Michel Verne

J’ai lu en français puis en anglais la nouvelle attribuée à Jules Verne mais qui en réalité avait été écrite par son fils Michel Verne. Celle-ci avait d’abord été publiée en anglais dans une revue américaine en février 1889: In the year 2889 (éd. Autoédition, octobre 2024, 114 pages, annotée et illustrée par Valentin Saric)  puis en français sous un autre titre: La journée d’un journaliste américain en 2889 avec quelques modifications (nom du journaliste, date de la journée…). Que d’inventions imaginées dans cette nouvelle comme par exemple les tubes pneumatiques, le télépothe, la cryogénisation! J’en reparle très vite. 

  • (BD adulte/Roman graphique) Shamisen de Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Shamisen de Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa (éd. Ankama, avril 2023, 160 pages), un roman graphique s’inspirant de la vie de la musicienne itinérante non-voyante, Haru Kobayashi (1900/2005), l’une des dernières Gozes célèbres ayant vécu au Japon. J’ai apprécié la découverte de cette musique traditionnelle japonaise à travers ce récit onirique et poétique, sous forme de conte philosophique, au cours duquel la musicienne itinérante fait de nombreuses rencontres avec des Yōkai et divinités japonaises. Un bon moment de lecture aux douces illustrations rappelant les estampes japonaises!

  • (Roman policier historique) Les malvenus d’Audrey Brière

J’ai lu Les malvenus d’Audrey Brière (éd. de l’épée, janvier 2023, 314 pages), un roman policier historique qui se déroule en plein hiver 1917, dans une petite bourgade de Bourgogne, Haut-de-Cœur, Thomas Sorel étant retrouvé mort, égorgé, dans la cave de sa belle-mère. Sa mort semble en réjouir plus d’un tant la victime, homme de main du maire du village, était détestable. L’enquête, bien sombre, est confiée à Matthias Lavau, un policier et ancien orphelin du couvent des Ursulines, comme la victime et sa femme, Jeanne Gauthier qu’il connaissait depuis l’enfance et qui est assisté par Esther Louve, une jeune femme bien mystérieuse. Le roman alterne les époques, renvoyant au passé trouble de chacun, même de la Prieure du couvent. Ce meurtre serait-il lié au passé de la victime ou à des méfaits plus récents. Mais ce fut une lecture bien mitigée, confuse et décevante tant il m’a été difficile de m’ancrer dans l’année 1917 et de m’attacher aux deux personnages principaux, même si j’ai apprécié l’atmosphère noire, lourde et étouffante, quasiment en huis-clos où chaque habitant cache des secrets, au cœur d’un hiver rude et de privations liées à la guerre et que l’enquête se fonde sur les prémisses de la police scientifique! 

  • (Court roman fantastique) La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu

J’ai également lu cette semaine, en e-book, La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu (éd. Hauteville, coll. Kibun, mars 2025, 192 pages), un court roman japonais avec une touche fantastique et à la magnifique illustration de couverture. En 6 chapitres, on suit la vie de jeunes gens à un moment-clé de leur vie, alors qu’ils sentent perdus ou égarés, comme une jeune lycéenne en mal d’amour, un jeune agent immobilier complexé par son apparence, une jeune femme délaissée par son mari après la naissance de leur premier enfant… Et si l’achat de quelques confiseries avait le pouvoir de changer leur vie? Un bon voire très bon moment de lecture! Je serai bien restée aux côtés de Kogetsu un peu plus longtemps. J’en reparle très vite. 

  • (Roman d’anticipation) La fin de l’absolumine de Coralie Bru

J’ai lu, en e-book, La fin de l’absolumine de Coralie Bru (éd. Librinova, février 2025, 392 pages), un roman choral d’anticipation dans lequel on suit Alice, Meriem et Laura dans un monde où la société se décompose entre des individus ou non dotés d’une puce reliée à une intelligence artificielle et qui permet de contrôler les émotions. Au-delà de l’aspect d’anticipation, ce roman questionne la nature humaine et les choix parentaux qu’on peut être amené à prendre dans l’intérêt supérieur de son enfant et leur répercussion sur le reste de la fratrie. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce roman à la fin ouverte!

  • (Manga Seinen ado) Les Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (T3)

J’ai lu  le tome 3 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, mai 2021, 194 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans et reprenant sur l’intrigue laissant en suspens dans le tome précédent, à savoir la tentative d’empoisonnement déjoué par Mao Mao à l’égard de l’une des concubines préférées de l’Empereur. J’ai apprécié retrouvé les intrigues et enquêtes de Mao Mao, que celles-ci aient lieu au sein du palais impérial ou lorsqu’elle retourne, pour 3 jours auprès de son père adoptif, dans le quartier des plaisirs. On en apprend ainsi un peu plus sur son passé et sur Jinshi également. Encore un bon moment de lecture!

Au fil des pages avec La fin de l’absolumine

J’ai lu, en e-book, La fin de l’absolumine de Coralie Bru (éd. Librinova, février 2025, 392 pages), un roman choral d’anticipation dans lequel l’usage d’une puce (implant cérébral) reliée à une intelligence artificielle afin de réguler et contrôler les émotions des personnes (les douleurs, les peurs comme les joies) est de plus en plus répandu et même favorisé, les sociétés privées comme l’Absolute en vantant les bienfaits et les États légiférant en ce sens. Après avoir perdu leur enfant à naître, un couple se déchire autour de la question de savoir si leurs deux autres enfants en bas âge doivent ou non être dotés de cette puce afin de mieux supporter ce deuil périnatal. Alice y est totalement opposée mais ne peut empêcher son mari de commettre cet acte d’implantation.

Presque deux années plus tard, elle obtient l’aide d’un Comité afin de désimplanter la puce de ses deux enfants et fait ainsi la connaissance de Meriem et Laura. Ces militantes font partie de celles et ceux qui refusent cette nouvelle technologie qui aliène les individus en les privant d’une part de leur humanité et de leur libre-arbitre, en informant et en aidant et accompagnant du mieux possible ceux touchés de loin ou de près par ces puces. Pendant ce temps-là, un groupe anonyme d’opposants revendique des actions plus radicales et brutales. Serait-ce bientôt la fin de l’absolumine?

On suit tour à tour ces trois femmes, Alice, Meriem et Laura, de leur point de vue, en apprenant un peu plus sur chacune d’elle ainsi que sur la société dans laquelle elle vit. Qui ne rêverait pas de ne plus souffrir ou de ne plus voir souffrir ses proches? Sur ce point, cela m’a fait penser à la série Severance

Au-delà de l’aspect d’anticipation, ce roman questionne la nature humaine et les choix parentaux qu’on peut être amené à prendre dans l’intérêt supérieur de son enfant et leur répercussion sur le reste de la fratrie. C’est tout à la fois des questions éthiques, politiques et sociétales qui sont abordées, tant au niveau de l’individu lui-même que de la société toute entière. Qu’est-on prêt à accepter au nom du bien-être et du bonheur? Le débat soulevé par ce roman m’est apparu très actuel, face à l’envie de favoriser le bien-être de ses enfants, que ce soit pour des raisons privées ou familiales comme un deuil, une déception amoureuse, un échec scolaire, la puberté, les conditions de travail ou sociétales comme le changement climatique et l’éco-anxiété, entraînant comme dans le roman, de fortes chaleurs et privations kilométriques… 

Les implants cérébraux existent d’ailleurs déjà, même s’ils sont très récents et au stade de recherches médicales et de premiers essais cliniques, mais dans un cadre strictement thérapeutique, pour soigner par exemple les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, maladie de Charcot…), neurologiques (épilepsie…), psychomotrices… Sans parler d’implants cérébraux, de tels questionnements peuvent déjà se poser pour des traitements moins invasifs comme la prise de médicaments (lexomil, ritaline, rispéridone…) pour traiter des dépressions, états suicidaires, troubles de l’attention, anxiété… Des patients, qu’ils soient adolescents ou majeurs, notent d’ailleurs souvent un impact sur leur humeur ou l’impression d’une vie devenue fade, linéaire et sans reliefs, comme « lobotomisé » avec la prise médicamenteuse qui peut aller jusqu’au refus de soin, certains faisant même le choix, en cas de décompensation ayant entraîné un délit de purger une peine de prison.

Hors de cette fiction, des sociétés privées de biotechnologies souhaitent déjà aller encore plus loin en envisageant l’humain augmenté, non plus seulement pour guérir mais pour améliorer les capacités cognitives des individus par exemple, ce qui nous plongerait dans la société fictive imaginée par Coralie Bru et ses possibles dérives et nouvelles inégalités sociales avec des surhumains ou le contrôle d’autres « non augmentés », nécessitant de protéger l’Homme de lui-même, de rester vigilant et de faire évoluer, sans cesse, la législation autour de la bioéthique… Un bon voire très bon moment de lecture avec ce roman à la fin ouverte et dont les thématiques me sont chères, me renvoyant à mon sujet de mémoire de DEA de philosophie ou à des dossiers judiciaires se terminant avec des injonctions de soins!

Pour d’autres avis sur ce roman: Enna (et son fils Bastien).

Throwback Thursday Livresque: Personnage à lunettes

TTL n°263 chez Carole #Personnage à lunettes

Ce jeudi 16 mai 2024, je participe au Throwback Thursday Livresque, un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné. Cette semaine, le thème est « Personnage à lunettes ».

J’ai immédiatement pensé à l’illustration de couverture d’Obsolète de Sophie Loubière (éd. Belfond, février 2024, 528 pages), un roman noir d’anticipation dystopique qui se déroule en 2224, à l’époque du Grand Recyclage, les femmes de plus de 50 ans devant se retirer dans le Domaine des Hautes-Plaines pour laisser leur place à des femmes plus jeunes et encore fertiles.

J’ai aussi pensé à deux romances:

  • l’une contemporaine avec le personnage de Zoe dans la trilogie Si tu peux… de Marlene Eloradana (éd. Autoédition, 2021), des romances légères, feel-good et rigolotes avec une bande d’amis attachante et déjantée en Écosse.
  • et l’autre historique avec le tome 5 sur 12 des Audacieuses, Un pari sur l’amour d’Emma V. Leech (éd. Autoédition, janvier 2023, 341 pages) se concentrant sur la romance entre deux  amis d’enfance, la studieuse Harriet Stanhorpe et le beau Jasper Cadogan, comte de Saint-Clair.

Et vous, quel livre auriez-vous choisi pour cette thématique? La semaine prochaine, le thème sera: « Jaspage ».

Au fil des pages avec Obsolète

J’ai lu Obsolète de Sophie Loubière (éd. Belfond, février 2024, 528 pages), un roman noir d’anticipation dystopique qui se déroule en 2224, les êtres humains essayant de survivre dans différents villages sous la tutelle de la Gouvernance territoriale tout en faisant face aux pénuries de ressources et à l’infertilité qui a amené, depuis le Grand Effondrement de la civilisation fossile et les crises qui ont suivi à mettre en place le Grand Recyclage, les femmes de plus de 50 ans devant se retirer dans le Domaine des Hautes-Plaines pour laisser leur place à des femmes plus jeunes et encore fertiles.

Désormais âgée de 50 ans comme ses amies d’enfance Odette et Hasna, Rachel est sur le point d’être une retirée, lui restant à peine un mois auprès des siens tandis que son époux Keen archéologue tente d’élucider le décès suspect de 3 fillettes de 8 ans, avec l’aide de de leur fils adolescent, ce triple meurtre ayant été étouffé par les autorités du village.

J’ai apprécié l’univers dystopique dépeint dans ce roman, avec l’idée que la femme est un produit sans grand avenir, à obsolescence programmée à 50 ans, loin des dictatures stéréotypées qu’on peut voit d’habitude même s’il faut être en couple pour avoir un enfant et que j’ai trouvé que l’autrice aurait pu plus approfondir la nature humaine, la puissance de l’amour filial/parental face au diktat du bien de la communauté par exemple et la psyché humaine, ce qu’elle fait en toute fin à travers la résolution du triple meurtre des fillettes.

Mais j’ai eu du mal à croire que dans un monde dans lequel les émotions sont contrôlées par un bracelet modérateur d’humeur posé dès 11 ans et Maya, un cylindre connecté d’intelligence artificielle au point de faire disparaître la criminalité, le racisme, l’homophobie par exemple, il puisse quand même perdurer la jalousie, l’adultère et surtout le sexisme et l’âgisme sélectif, seules les femmes âgées de plus de 50 ans faisant l’objet du Grand Recyclage.

Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler même si lors du départ pour le Grand Recyclage, les événements m’ont paru un peu trop surréalistes voire grotesques tout en comprenant l’idée défendue par l’autrice derrière. Je n’ai donc pas non plus adhéré au fait qu’aucun membre de la famille de la femme retirée (que ce soit le conjoint enjoint à procréer à nouveau, la femme retirée elle-même ou bien ses enfants) n’ait jamais recherché son ancienne vie et ait fait si définitivement un trait sur son amour au sens large (autre époux ou ses enfants par exemple). Tous vivent avec leurs doutes et leurs regrets mais acceptent bon gré mal gré la situation pour sauver l’Humanité.

Un bon moment de lecture, me demandant s’il fallait craindre le pire pour ces femmes retirées (est-ce un nouveau génocide tel que celui de la Seconde Guerre Mondiale ou un nouveau Soleil Vert?) et qui fait malheureusement écho au discours d’Emmanuel Macron du 16 janvier 2024 défendant un « réarmement démographique » face à la baisse de natalité constatée en 2023 et en proposant un plan de lutte contre l’infertilité!

J’ai, enfin, noté quelques passages gourmands pour le Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 avec de la cuisine végane à base d’aliments de demain comme les repas préparés par le père de Rachel, Charlus comme par exemple ce dîner: « une tarte aux carottes-oignons accompagnée d’une salade, et des muffins à la banane et aux amandes pour le dessert. Du cidre et de la bière brassée à partir de pain rassis blanc et gris accompagneraient le repas des adultes » ainsi que de « la crème de betterave » (p.52) ou bien encore le menu de la fête de départ des mères organisée par Hasna: « bouchées de truite fumée à la réglisse de nos jardins, tartines aux germes de poireau vinaigrés et œufs mimosa sur pain de cannabis, sablés de grillons et crottin de chèvre, ravioles aux insectes, aux algues et au pesto, purée de fruits aux agrumes et au miel, crème de fleurs de monarde, houmous au caramel et vers de farine, flan au sésame et bonbons bananes » (p.156) ou bien encore les derniers pancakes préparés par Rachel le matin de son départ accompagné d’un « thé (…) Fort, pour lui. Chaud. Avec du lait d’avoine et du sucre » (….) Casser des œufs. Peser la farine de pomme. Une pointe de levure et de sel. Beurre, lait, cassonade. Remplir la maison d’une odeur de pâte qui chauffe dans la poêle. Ni l’un ni l’autre n’avons faim » (p.203).

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes sur ce roman: Sorbet Kiwi, Bianca et Belette.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Adjectif: « Obsolète »

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine végane du futur

Point lecture hebdomadaire 2024 #6

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 5 au 11 février 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Le secret du Capitaine de Jean Leroy et de Stéphane Poulin

Nous avons lu Le secret du Capitaine de Jean Leroy et de Stéphane Poulin (éd. L’école des loisirs, coll. Kilimax, 2022, rééd. février 2024), un album jeunesse à partir de 5/6 ans que j’avais failli acheter à sa parution, attirée par l’illustration de couverture que mon mini lutin, appréciant toujours les histoires de pirates, a reçu dans le cadre de l’abonnement Kilimax. Valia est une jeune fille orpheline qui est mousse à bord de l’Intrépide dont le capitaine est le corsaire Basile le Brave et qu’elle considère comme son père.  Un soir, un incendie se déclare à bord du navire, le capitaine s’assurant que tout son équipage a pu s’enfuir avant de retourner dans le brasier. Qu’est-il donc allé récupérer? Malgré le danger, Valia le suit. Il y est ainsi question de solidarité, d’aventures, d’enfance, de secrets et même de doudou! Un bon moment de lecture joliment illustrée à la peinture à l’huile par Stéphane Poulin.

  • (Album jeunesse) Billy à l’envers de Catharina Valckx

Nous avons lu Billy à l’envers de Catharina Valckx (éd. L’école des loisirs, coll. Kilimax, septembre 2022, rééd. janvier 2024), un album jeunesse à partir de 5 ans. Le père de Billy, le hamster cowboy, vient de lire dans le journal que l’Affreux Jojo, un dangereux voleur de nourriture est dans la région. Billy et son meilleur ami, Jean-Claude le ver de terre partent avertir Mamie Hyda mais à la place font la connaissance de sa petite fille, Suzie la fouine. Le trio parviendra-t-il à faire fuir l’Affreux Jojo? Il y est ainsi question de solidarité, de courage et d’ingéniosité face au danger que représente ce voleur. Un moment de lecture rigolo et gourmand (avec les pots de confiture de fraise et les noisettes dont raffole Jean-Claude) même si ce n’est pas notre préféré de cette série!

  • (Documentaire jeunesse) Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad de Jennifer Dalrymphe et Justine Brax

J’ai lu, dimanche après-midi, Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad de Jennifer Dalrymphe et Justine Brax (éd. Albin Michel Jeunesse, septembre 2021, 91 pages), un documentaire jeunesse à partir de 8 ans et qui retrace l’histoire de l’Underground Railroad avec notamment comme fil conducteur celle d’une de ses grandes figurines historiques de ce mouvement abolitionniste, Harriet Tubman, esclave née en 1820 ou 1822 qui a réussi à s’enfuir, qui a aidé comme « conductrice » de nombreux esclaves et en étant espionne et infirmière pendant la Guerre de Sécession. Blandine a également prévu de le lire ce mois-ci, dans le cadre de l’AAHM Challenge 2024. J’en reparle très vite.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance historique médiévale) La passion du lys de Milena Ribault 

Dans le cadre d’une lecture commune facultative pour le challenge Romance historique 2024, j’ai lu, en e-book, La passion du lys de Milena Ribault (éd. Autoédition, septembre 2023, 387 pages), une romance historique médiévale se déroulant en 1307, sous le règne de Philippe Le Bel. L’autrice a ainsi imaginé une romance entre deux personnages fictifs, Isabeau de Briault, filleule du couple royal qui l’ont recueillie au décès de ses parents, avec des dons de guérisseuse et Enguerrand de Rumercourt, turcopolier au sein de l’Ordre des Templiers qu’a pris sous son aile Jacques de Molay, chef des Templiers et qui se fond dans la Grande Histoire, cristallisant les différends religieux et complots politiques entre le Roi de France et l’Ordre des Templiers qui ne peut guère compter sur le soutien du nouveau pape élu, Clément V. Un bon moment de lecture surtout à partir du chapitre 7, lorsque le mariage arrangé a lieu et que toute la partie introductive se termine! J’ai trouvé que la romance était plus un coup de foudre qu’un « enemies to lovers », les  deux époux tentant d’étouffer leurs sentiments et leur désir au nom de leur loyauté et du devoir vis-à-vis du Roi pour l’une, de sa famille et de papauté pour l’autre.

  • (BD adulte) Hiver à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (T2)

J’ai lu Hiver à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (éd. Grand Angle, octobre 2023, 72 pages), une BD adulte consultable en ligne grâce à ma médiathèque et qui se passe quelques temps après les faits d’Automne en baie de Somme avec une nouvelle enquête, en décembre 1896, à Paris, d’Amaury Broyan inspecteur révoqué de la police. Un bon moment de lecture mêlant enquête policière, milieux populistes et d’extrême-droite et spiritisme tout en se réappropriant Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux (1910)!

  • (Cosy mystery) Son espionne royale et les conspirations du palais de Rhys Bowen (T9)

J’ai lu le tome 9 de Son espionne royale et les conspirations du palais de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, avril 2022, 378 pages), un cosy mystery qui reprend quelques semaines après le retour de Lady Georgiana des États-Unis, la jeune étant toujours sans le sou et sans toit fixe tandis que sa mère, fraîchement divorcé de son époux américain est repartie en Allemagne et que Belinda est restée à Hollywood tenter sa chance de percer en tant que couturière. La jeune femme se voit confier une nouvelle mission par la Reine, prendre en charge la princesse Marina de Grèce, la fiancée du prince George, duc de Kent.

Mais à peine a-t-elle commencé sa mission informelle qu’elle découvre le corps sans vie de Coco Barrington, l’une des anciennes maîtresses du prince George dans la cour de Kensington Palace. Parviendra-t-elle à sauver le mariage princier sans que la princesse n’apprenne le passé dissolu du prince George? Un moment de lecture plaisant, bien mieux que le tome précédent même si de tome en tome, je trouve que l’autrice ne se renouvelle guère, que ce soit la relation Georgiana/Darcy qui en devient presque ennuyeuse, les arrivées inopinées de son entourage ou l’attitude de sa femme de chambre! Pour autant, je vais continuer cette série livresque, appréciant les talents de plus en plus aboutis de détective amatrice de la jeune femme et le fait de mélanger la petite histoire fictive avec la grande Histoire de la famille royale britannique.

  • (BD adulte/Roman graphique) Rivages lointains d’Anaïs Flogny

J’ai lu Rivages lointains d’Anaïs Flogny (éd. Dargaud, coll. Combo, janvier 2024, 240 pages) un roman graphique consultable en ligne grâce à ma médiathèque. Nous suivons l’ascension au sein de la mafia de Chicago de Jules, un jeune immigré italien, de 1938 jusqu’aux années 60, auprès d’un des chefs d’origine polonaise et de plus de 10 ans son aîné, Adam Czar puis plus tard, à New York et à Marseille. Il y est ainsi question de quête identitaire, d’homosexualité, de l’histoire de la mafia (des vestiges de la Prohibition des années au « nouveau » marché de la drogue, de guerres entre gangs rivaux et de la lutte anti-mafias des Fédéraux tout comme la French Connection, avec comme ville centrale du réseau criminel Marseille).  Un bon moment de lecture qui finit dans un épilogue doux-amer, tout en solitude pour Jules qui a appris à ses dépens aux côtés de son amant, Adam et de son ami new-yorkais Eufrasio!

  • (Roman noir et d’anticipation) Obsolète de Sophie Loubière

J’ai lu Obsolète de Sophie Loubière (éd. Belfond, février 2024, 528 pages), un roman noir d’anticipation dystopique qui se déroule en 2224, les êtres humains essayant de survivre dans différents villages sous la tutelle de la Gouvernance territoriale tout en faisant face aux pénuries de ressources et à l’infertilité. Désormais âgée de 50 ans comme ses amies Odette et Hasna, Rachel est sur le point d’être une retirée tandis que son époux Keen est amenée à enquêter sur le triple meurtre de fillettes qui a été étouffée par les autorités.

J’ai apprécié l’univers dystopique dépeint dans ce roman, avec l’idée que la femme est un produit sans grand avenir, à obsolescence programmée à 50 ans même si j’ai trouvé que l’autrice aurait pu plus approfondir la nature humaine et la psyché humaine, ce qu’elle fait en toute fin à travers la résolution du triple meurtre des fillettes. J’ai eu, en effet, du mal à croire que dans un monde dans lequel les émotions sont contrôlées au point de faire disparaître la criminalité, le racisme, l’homophobie par exemple, il puisse quand même perdurer la jalousie, l’adultère et surtout le sexisme et l’âgisme sélectif, seules les femmes âgées de plus de 50 ans faisant l’objet du Grand Recyclage. Un bon moment de lecture, me demandant s’il fallait craindre le pire pour ces femmes retirées (est-ce un nouveau génocide tel que celui de la Seconde Guerre Mondiale ou un nouveau Soleil Vert?) et qui fait malheureusement écho au discours d’Emmanuel Macron du 16 janvier 2024 défendant un « réarmement démographique » face à la baisse de natalité constatée en 2023 et en proposant un plan de lutte contre l’infertilité!

Ma lecture en cours:

(Roman historique) Underground Railroad de Colson Whitehead

J’ai lu plus de la moitié (p.240) d’Underground Railroad de Colson Whitehead (éd. Albin Michel, août 2017, 416 pages), un roman historique se déroulant dans les années 1850 et qui relate la fuite de Cora, une esclave de 16 ans dans une plantation de coton en Géorgie, abandonnée quelques années auparavant par sa mère qui s’est enfuie sans elle et de Caesar, un esclave plus âgé et récemment arrivé de Virginie. J’ai été surprise par le parti pris de l’auteur de décrire un véritable réseau ferroviaire souterrain (Cora et Caesar montant à bord d’un vieux train dans une voie ferrée creusée sous terre pour fuir la Géorgie vers la Caroline du Sud, pour le moment) alors que dans les faits, l’Underground Railroad était une métaphore d’un chemin emprunté par de nombreux esclaves pour gagner les États du Nord voire même le Canada.

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