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Pause lecture: En attendant Bojangles

Le week-end dernier, j’ai lu En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut (éd. Gallimard, coll. Folio, n°6308, 2016, rééd. mars 2017, 172 pages), un court roman sur l’amour fou des parents du narrateur, un jeune garçon entraîné dans le tourbillon des mensonges à l’endroit et à l’envers de ses parents qu’il voit danser tous les jours sur l’air de « Mr. Bojangles » de Nina Simone et faisant tout pour repousser l’ennui. Comment pour un tel petit garçon trouver sa place et grandir auprès d’un couple si amoureux à en mourir?

J’ai apprécié le style d’écriture poétique, presque « dansant » ou « chantant », avec de nombreuses rimes que ce soit par le biais du narrateur ou des carnets de son père retrouvés des années plus tard. Ce style poétique apporte une touche de légèreté et d’excentricité malgré les thèmes abordés, la mère du narrateur souffrant de troubles psychiatriques. Il y est ainsi question d’une famille vivant hors de la réalité pour chasser l’ennui et la routine du quotidien, faisant fi de la pathologie de la mère jusqu’à ce que cela ne soit plus possible, tel un vieux tourne-disque qui déraille. Même si l’auteur dit avoir entendu cette chanson à la radio quelques jours avant d’écrire son roman sans vraiment savoir où il allait et sans avoir pensé à L’écume des jours, j’ai retrouvé des faux-airs de Boris Vian, même si Olivier Bourdeaut est parfois moins subtil que lui dans son propos.

En se mettant à hauteur d’enfant, ce dernier ne pouvant, du haut de son jeune âge, prendre conscience de tout ce qui se joue au sein de sa famille, l’auteur positionne son récit dans une (fausse) insouciance et une candeur juvénile. Les personnages secondaires que côtoie cette famille atypique et liée par un amour inconditionnel apportent également une touche rigolote, que ce soit Madame Superfétatoire, leur oiseau de compagnie ou l’ami sénateur de la famille. Un très bon moment de lecture avec ce premier roman de l’auteur!

Puis j’ai enchaîné avec En attendant Bojangles d’Ingrid Chabbert et Carole Maurel, d’après Olivier Bourdeaut (éd. Steinkis, janvier 2022, 136 pages), une BD adulte adaptant le roman éponyme et qui était gratuitement consultable en version numérique par ma médiathèque. Une adaptation réussie du roman, retranscrivant à merveille cette bulle de folie hors du temps (années 60/70?) et d’amour inconditionnel! J’ai apprécié les illustrations un brin surannées de Carole Maurel, enjouées et colorées. Je vous conseille toutefois de lire le roman avant, compte-tenu de certaines ellipses et pour comprendre certains passages, par exemple lorsque la mère est hospitalisée en service psychiatrique. 

Sans oublier des passages gourmands avec les nombreuses boissons alcoolisées, la mère du narrateur tenant un verre à la main aussi souvent que son père fume la pipe ou les plats espagnols, comme lorsque mère et fils vont au marché par exemple.

J’ai désormais bien envie de découvrir son adaptation en film éponyme puisqu’un film franco-belge réalisé par Régis Roinsard est sorti en avant-premier en octobre 2021 puis en janvier 2022 avec dans les rôles-titres Virginia Efira et Romain Duris.

TTL n°259 chez Carole #Roman de – de 300 pages

C’est aussi une participation au Throwback Thursday Livresque n°259, le thème proposé ce jeudi par Carole étant « Roman de – de 300 pages ». Il s’agit d’un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné.

Pour d’autres avis sur le roman et/ou la BD: Nathalie (roman), Enna (roman et BD) et Blandine (roman).

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine espagnole et cocktails

Au fil des pages avec La fin de Chéri

Pour une lecture commune avec Isabelle et Nathalie, j’ai lu La fin de Chéri de Colette (éd. France Loisirs, février 1996, 271 pages, à partir de la page 145), un court roman paru pour la première fois en 1926 et se déroulant 6 ans après Chéri, en 1919/1920. Désormais âgé de 30 ans et marqué par la Grande Guerre, Fred Peloux ne sait plus que faire de sa vie. Délaissé par sa femme Esmée qui passe son temps à travailler en temps qu’infirmière auprès du médecin dont elle s’est entichée dans un hôpital de blessés de guerre, il n’a plus goût à rien, pas même à l’argent et décide de revoir son ancienne maîtresse, Léa, la seule dont il se dit avoir été amoureux. Ses retrouvailles lui permettront-elles de mettre fin à sa dépression?

La Grande Guerre a profondément changé la société française, accordant plus de place aux femmes lorsque les hommes sont partis au front. J’ai d’ailleurs apprécié retrouvé le personnage d’Esmée qui a bien mûri et trouvé sa place au sein de son mariage arrangé, même si ce n’est pas auprès de son époux dont elle n’attend plus rien.

Comme dans Chéri, j’ai trouvé surprenantes et incongrues certaines réflexions de Colette sur la féminité et plus largement sur la condition femme, en particulier de la femme âgée, même si la vision retranscrite de Léa est celle de Chéri et est donc bien partiale. Celle-ci est d’ailleurs très peu présente dans cette suite qui s’épanche sur les états d’âme de Fred. 

Le jeune homme, en « pleine crise » des 30 ans se sent vieux et incompris, victime du syndrome du survivant. Il perd complètement pied dans cette société d’après-guerre, ne réussissant pas à trouver sa place parmi des femmes « viriles » qui n’ont plus besoin d’un homme à leurs côtés comme sa mère ou sa femme (ces dernières continuant leurs combines mises en place pendant la guerre par exemple). Il tente, comme il l’avait déjà fait dans Chéri, de retrouver son amour perdu dans les souvenirs d’une Léa jeune et belle, à travers des photos conservées par une amie commune, là-même auprès de qui il s’était déjà réfugié et dont le collier de perles lui rappelait alors Léa.

Il n’a donné aucune chance à son couple, même s’il ne trompe plus Esmée. Son insouciance a laissé place à une méchanceté à l’égard de sa femme, prenant un plaisir malsain à jouer sur sa vulnérabilité, Esmée s’inquiétant à raison pour lui à défaut de l’aimer. Bien que le roman soit court, j’ai trouvé les épanchements du jeune homme bien longs et ne pouvant que déboucher sur un drame. Une lecture en demi-teinte, avant tout pour Esmée et pour le tableau de la société d’après-guerre!

Participation#7 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie

Participation #1 Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie #La fin et les suites de la guerre

Au fil des pages avec Nipponia Nippon

Dimanche dernier, pendant le RAT du Mois au Japon 2024, j’ai lu Nipponia Nippon d’Abe Kazushige (éd. Philippe Picquier, mai 2016, 143 pages), un court roman qui suit Haruo Tôya, un adolescent de 17 ans qui a un projet lié à l’ibis japonais, oiseau en voie d’extinction et symbole de la Nation japonaise, les derniers spécimens ayant été réintroduits grâce à la coopération du Japon avec la Chine, sur l’île de Sadô, centre de sauvegarde. Son projet est-il de les libérer ou de les tuer?

Reclus seul dans un appartement de Tokyo, loin de sa famille et sans travail comme peut l’être un hikikomori, il prépare mois après mois son projet, grâce à de nombreuses recherches et achats sur Internet. Il y est ainsi question du poids de la solitude, du passage à l’âge adulte, de l’éveil à la sexualité, de harcèlement scolaire, de la condition de la jeunesse dans la société japonaise… 

Ce récit a une certaine « étrangeté » que j’ai pu constater dans d’autres livres d’auteurs japonais, entretenant une part de malaise, les pensées de Haruo étant troublantes, agressives voire dérangeantes, ce dernier, pathologiquement instable, liant son destin à celui des ibis qui l’obsèdent comme une adolescente Sakura dont il est épris et dont il a été séparé. Rien ne semble pouvoir le tirer de cette spirale obsessionnelle, pas même ses parents. Tout cela ne peut que mal finir, le style d’écriture renforçant le mal-être et le passage à l’acte inéluctable. Un roman un brin insolite qui permet de rentrer dans la peau d’un adolescent japonais perturbé et qui se termine sur une fin ouverte et quelque peu pessimiste, son cas ne semblant pas isolé!

Participation #3 Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Roman court

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Japon

 

Point lecture hebdomadaire 2024 #8

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 19 au 25 février 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (BD Jeunesse) Mortelle Adèle (T2 et T13), Ajax (T1) et Le journal des Bizarres de Mr Tan et Miss Prickly ou Diane Le Feyer selon les tomes

Mon mini lecteur a encore découvert  2 nouveaux tomes de Mortelle Adèle: le tome 2, L’enfer c’est les autres de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Bayard Jeunesse, février 2012, 64 pages)  et le tome  13, Big Bisous Baveux! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2017, 80 pages), le tome 1 d’Ajax, Chat va bien! (éd. Bayard Jeunesse, mars 2017, 64 pages) ainsi que le Journal des Bizarres (éd. Mr Tan & Co, avril 2023, 168 pages) que mon mini bizarre a commencé à remplir.

  • (Documentaire jeunesse) Professeur Astrocat, Les lois de la science de Dominic Walliman et Ben Newman

Mon mini lutin a lu avec son père une grande partie de Professeur Astrocat, Les lois de la science de Dominic Walliman et de Dominic Walliman et Ben Newman (éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2016, 68 pages), un documentaire jeunesse magnifiquement illustré et à partir de 7 ans. Une très bonne série documentaire que je vous recommande si vous ne connaissez pas! Dans cet opus, avec un graphisme toujours aussi coloré et épuré, il est question de physique avec des explications accessibles aux jeunes lecteurs sur la matière, les atomes, les lois de Newton ou bien encore par exemple les ondes sonores.

  • (Album jeunesse) Petit Bonheur de Yue Zhang

Nous avons lu Petit Bonheur de Yue Zhang (éd. L’école des Loisirs, janvier 2024, 52 pages), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Chaque année, la veille du Nouvel An chinois, la Fée de la Lune donne à tous les petits bonheurs un pouvoir magique de porter chance. Mais l’un de ces petits bonheurs, endormi, se retrouve dépourvu de magie. Il décide pourtant de descendre sur Terre. Parviendra-t-il à répandre quand même le bonheur, comme par exemple auprès d’un renard restaurateur et son fils? Il y est question de solidarité, d’amitié et de confiance en soi. Un très bon moment de lecture toute mignonne et gourmande et magnifiquement illustrée!

  • (BD jeunesse/Roman graphique) Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion

J’ai lu Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion (éd. Le Lombard, août 2022, 152 pages), une BD jeunesse à partir de 15 ans, dont a parlé Hilde la semaine dernière mais que j’avais déjà notée l’année dernière, que j’ai pu consulter en ligne grâce à ma médiathèque et qui a remporté le Prix Fauve Spécial du Grand Jury Jeunesse d’Angoulême en 2023. Il s’agit d’une tranche de vie nostalgique au sein d’une famille dont l’équilibre va se briser le temps d’une chaude journée estivale, en écho au décès de la princesse Diana repris en boucle par les médias le 31 août 1997. Il y est ainsi question de la fin de l’enfance et de l’insouciance pour Lulu, le fils de 8 ans et amoureux de son ami d’enfance, les premiers émois amoureux de sa grande sœur adolescente, Cam et la fin du mariage de ses parents. Un bon moment de lecture avec ce portrait amoureux d’une famille et qui m’a fait replonger dans cet été 1997, avec des hits de l’époque comme « Freed from desire » de Gala que j’ai eu envie de réécouter!

Des lectures adulte:

  • (Court roman noir contemporain) Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico

J’ai lu Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico (éd. Actes Sud, janvier 2024, 192 pages), un court roman policier avec le face-à-face entre une tueuse en série présumée d’une dizaine d’hommes riches, âgée d’une quarantaine d’année, Dolorès Leal Mayor et Antoine Petit, le psychiatre chargé de l’expertise psychiatrique, tout juste diplômé sur lequel un juge d’instruction a ait pression pour qu’il rende une expertise concluant à la folie de Dolorès.  J’ai été déçue par ma lecture avec deux personnages bien trop caricaturaux et un propos qui va à contre-sens de la politique pénale actuelle qui retient très rarement les cas d’irresponsabilités pénales, même en cas de mise sous tutelle de la personne poursuivie même si l’idée de ce face-à-face était séduisante, chacun renvoyant à l’autre son mal-être et sa colère face aux « puissants ». J’ai relevé bien trop d’incohérences et inepties judiciaires à mon goût comme par exemple, le fait que Dolorès aille directement en maison d’arrêt sans passer par la case « garde à vue puisqu’elle a été menottée lors de son interpellation, déferrement, mise en examen et débat contradictoire en vue de son placement en détention provisoire » ou bien encore l’improbable évasion finale complètement grotesque… Je n’ai pas ressenti « cet ode à l’embrasement, à l’incandescence des révoltes » ni vu « une fable contemporaine sur la violence induite par le poids de l’oppression », comme annoncé par l’éditeur.

  • (Roman historique sociétal) Du même sang de Denene Millner

Conseillé par une des bibliothécaires de ma médiathèque, j’ai lu Du même sang de Denene Millner (éd. Le Cherche Midi, coll. Littérature étrangère, août 2023, 624 pages), un roman se déroulant de 1965 à 2004 autour de 3 générations de femme noire, aux États-Unis (Grace, Dolores puis Rae), lu pour l’AAHM Challenge. Il y est ainsi question de la condition féminine en particulier de la femme afro-américaine, du mariage, de la maternité, des violences conjugales et intrafamiliales, de l’adoption, de transmission, de résilience… Un bon moment de lecture émouvant avec ce premier roman de l’autrice mais qui aurait pu se limiter à la seule histoire de Dolores! J’en reparle très vite.

  • (Romance contemporaine) Histoire d’@ de Laure Manel

J’ai lu, en e-book, Histoire d’@ de Laure Manel (éd. Le Livre de Poche, janvier 2020, 360 pages), une romance contemporaine sous forme « épistolaire », par mails, entre Mathilde, mariée à Guillaume et Cyril, qui un soir de réveillon, 12 ans après l’avoir quittée, réapparaît dans la vie de la jeune femme via un mail anonyme. C’est le début d’un échange de mails pendant plusieurs mois entre ces deux anciens amis d’enfance. Peuvent-ils reprendre là où tout s’était arrêté 12 ans auparavant en renouant amicalement ou s’offrir une seconde chance de s’aimer? Une lecture plaisante, les mails échangés provoquant divers sentiments et émotions ressentis jusqu’au point de non-retour!

  • (Roman policier historique) Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (T1)

J’ai lu le tome 1 sur 24 de la série livresque policière « Monk »: Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, juillet 1998, 415 pages), un roman policier paru pour la première fois en 1990 et se déroulant dans le Londres des années 1850, à l’époque de la Guerre de Crimée. William Monk, un inspecteur de police devenu amnésique après un grave accident de cab est chargé d’enquêter sur le meurtre du Major Joscelin Grey, le plus jeune frère de Lord Shelburne, frappé à mort à son domicile. Qui a pu commettre un tel crime? Monk est aidé dans son enquête d’un jeune policier Evan et va faire la connaissance d’Esther Latterly, infirmière en Crimée et revenue après le récent décès de ses parents auprès de son frère Charles et de sa belle-sœur.

J’ai apprécié l’idée de cette amnésie amenant Monk à enquêter sur lui-même et n’appréciant pas ce qu’il découvre sur lui, comme sa vanité, son ambition et sa solitude ainsi que le personnage d’Esther Latterly. Un très bon moment de lecture avec cette première enquête, même si mes premiers soupçons sur le coupable ont été confirmés! J’étais frustrée de ne pas avoir le tome 2, Un deuil dangereux, tome par lequel a commencé Isabelle et qui poursuit cette enquête, une fois le coupable démasqué et interpellé. J’en reparle très vite car il s’agit d’une lecture commune avec Isabelle pour le 6 mars prochain! Et poke à Syl, grande fan d’Anne Perry!

Ma prochaine lecture:

(Romance historique) Les Sept Soeurs: Maia de Lucinda Riley (T1)

Cette semaine, j’avais également prévu de lire la lecture commune facultative choisie sur le groupe FB « Week-end à 1000 »: le tome 1 des Sept Sœurs, Maia de Lucinda Riley (éd. Le Livre de poche, juin 2020, 672 pages), une romance historique, dans les années 20, sur la première des 7 sœurs dont le père adoptif vient de décéder. Je pensais le commencer dimanche mais le temps m’a manqué. Peut-être à l’occasion d’une prochaine semaine à lire ou week-end à mille?

Cette semaine c’était une Semaine à lire organisé sur le le groupe FB « Week-end à 1000 ». Je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif de pages à lire, seulement le plaisir de lire. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.743 pages lues sans compter les livres jeunesse lus avec mon mini lutin.

 

Point lecture hebdomadaire 2023 #32

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 7 au 13 août 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Minusculette et les petits fantômes japonais de Kimiko et Christine Davenier

Nous avons lu Minusculette et les petits fantômes japonais de Kimiko et Christine Davenier (éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, 2023), un album jeunesse pour les tout-petits, à partir de 2 ans. En passant devant la maison de Ninon la musaraigne, Bernard et Minusculette découvrent de drôles petits fantômes blancs suspendus à sa fenêtre. Et si chacun en fabriquait afin de stopper la pluie? Les illustrations sont toujours aussi douces  et l’histoire toujours aussi bienveillante qui met en scène le « teru-teru-bozu » issu du folklore japonais et que nous avions déjà découvert avec mon mini lutin dans Pique-nique sous la pluie de Naokata Mase. Encore une histoire toute mignonne d’amitié et de partage en compagnie de Minusculette et de ses amis! D’ailleurs, j’ai fait découvrir à mes nièces Minusculette, même si elles sont « grandes », après avoir passé un après-midi avec elle à fabriquer des kokeshis et des fées avec des figurines en bois. J’en reparlerai pour le challenge Halloween 2023.

  • (Album jeunesse) Rêveur de Mark Janssen

Nous avons lu Rêveur de Mark Janssen (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2022, 32 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans. Un après-midi, après l’école, Aaron part se promener en forêt avec son père. Il est perturbé par une question que la maîtresse à poser en classe aux élèves, à savoir ce qu’ils voudraient faire plus tard. Le jeune garçon n’avait pas de réponse et est encore perturber par les réponses de ses camarades de classe qui ne lui correspondent pas. Son père sera-t-il à l’écoute d’Aaron en le rassurant et lui expliquant le potentiel de chacun (entre penseur, faiseur et rêveur)? Il y est question d’hypersensibilité, de relation père/fils, de choix de métier et de confiance en soi. Les illustrations plongent le lecteur dans la psyché de du jeune garçon, dans une nature accueillante et une imagination enfantine. Un très bon moment de lecture avec cet album qui se termine sur une longue liste de rêveurs connus et qui inspireront, à n’en pas douter, les jeunes lecteurs!

  • (Album jeunesse) Je veux un câlin! de David Melling

Nous avons également lu, pour l’histoire du soir, Je veux un câlin! de David Melling (éd. Larousse, 2010), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 2/3 ans. Un matin, l’ours Martin, un brin maladroit, se réveille avec l’envie d’un énorme câlin. Qui pourra bien le lui donner? Un bon moment de lecture avec cette histoire à la fois douce et rigolote!

  • (Documentaire jeunesse) Qui commande? de Sandra Laboucarie et Mélanie Roubineau

Nous avons lu Qui commande? de Sandra Laboucarie et Mélanie Roubineau (éd. Milan Jeunesse, coll. Mes p’tites questions encyclo, 2019, 80 pages), un documentaire jeunesse à partir de 7 ans et qui aborde de nombreuses questions de la vie quotidienne des enfants, et même des plus grands puisqu’il y est question de vie de famille, d’école, de politique, de consumérisme, de justice, de citoyenneté… Il y est ainsi question de vivre ensemble , de règles de société à travers 100 questions-réponses qui posent la question de savoir qui prend les décisions. Je l’ai trouvé très bien fait avec des réponses simples mais concises, appelant à la discussion et aux débats philosophiques ou politiques pour certains thèmes abordés.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman court adulte) Un été de Vincent Almendros

J’ai lu Un été de Vincent Almendros (éd. Les éditions de minuit, 2015, 96 pages), un court roman se déroulant à l’époque contemporaine. Pierre, le narrateur est invité avec Lone, sa nouvelle jeune compagne, à passer quelques jours, en Italie, dans la baie de Capri, sur le voilier de son frère, Jean et de sa compagne, Jeanne qui était avant de le quitter la sienne. Au vu de la quatrième de couverture qui m’a fait penser au film Plein soleil réalisé en 1960 avec dans les rôles-titre Alain Delon et Marie Laforêt, je m’attendais à un huis-clos pesant avec une tension sexuelle à fleur de peau mettant en scène un triangle amoureux. Cela n’a pas été le cas, malgré la fin un brin dérangeante avec un narrateur qui reste bien calme et taiseux quand il finit par comprendre ce qui lui est arrivé. Plus proche de la nouvelle que du court roman, le récit aurait, à mon sens, été plus percutant si les personnages avaient été plus approfondis en particulier le frère de Pierre.

  • (BD adulte) Le chat du rabbin, La Bar-Mitsva de Joann Sfar (T1)

J’ai lu le tome 1 du Chat du rabbin, La Bar-Mitsva de Joann Sfar (éd. Dargaud, coll. Poisson Pilote, 2002, 48 pages), une BD adulte qui comprend 17 tomes parus, un à paraître ainsi qu’une adaptation en film d’animation réalisé en 2011. À Alger, un chat gris vit avec un rabbin, sa fille Zlabya et un perroquet. Après avoir dévoré le perroquet, le chat du rabbin se retrouve doté de la parole et est bien décidé à passer sa barmitsva. Le rabbin y consentira-t-il?

J’ai continué avec le tome 2, Le Malka des lions (2002) avec l’arrivée d’un cousin de la famille et de son vieux lion et le tome 3, L’Exode (2003), la maîtresse adorée du chat du Rabbin, Zlabya partant en voyages de noces à Paris, chez les parents de son époux.

  • (Romance contemporaine) Tu ne m’oublieras pas deux fois! de Mhairi McFarlane

J’ai tenté à nouveau de lire, en e-book, une romance contemporaine se déroulant en Angleterre de Mhairi McFarlane en choisissant Tu ne m’oublieras pas deux fois! (éd. HarperCollins, 2019, 360 pages) mais encore une fois je n’ai pas accroché plus que ça à l’histoire alors que j’avais accroché au résumé. Venant de se faire licencier de son travail de serveuse par le patron d’un restaurant italien miteux, Georgina, célibataire de 30 ans, retrouve un emploi de serveuse dans un pub tenu par deux frères irlandais, l’un des deux étant son amour de jeunesse, Lucas McCarthy qui ne la reconnaît pas. L’histoire est une fois encore très longue à se mettre en place, l’autrice prenant trop son temps à poser le décor professionnel et privé de l’héroïne (les longs passages renvoyant à son ancien poste ne servant finalement pas à grand chose à mon avis).  J’ai même survolé certains passages pour ne ralentir que lorsque la romance s’installe réellement et que l’autrice commence à divulguer les informations permettant de mieux comprendre l’attitude froide et distante de Lucas. Derrière la romance seconde chance, il y est pourtant question de thèmes douloureux comme le deuil d’un conjoint ou d’un parent ou bien encore les agressions sexuelles. Une lecture très mitigée, malgré le pub anglais et l’humour british qui rappelle par moment Bridget Jones et qui sera vite oubliée!

Ma lecture en cours:

  • (Roman YA contemporain) Les roches rouges d’Olivier Adam

J’ai commencé à lire Les roches rouges d’Olivier Adam (éd. , 2020, 240 pages), un roman Young Adult contemporain classé au rayon adulte de ma médiathèque de vacances et vendu en roman adolescent par la plupart des librairies. Le style d’écriture est, pour le moment, radicalement différent d’un autre roman court précédent de l’auteur que j’avais apprécié, Des vents contraires, même si l’on retrouve le côté cru (beaucoup marqué ici, voire même un brin caricatural pour faire parler les deux jeunes de banlieue). L’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

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