Étiquette : relations amoureuses (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec La femme de ménage

J’ai lu La femme de ménage de Freida McFadden (éd. City Editions, janvier 2023, 304 pages), un thriller psychologique contemporain qui avait été choisie comme lecture commune lors de la Semaine à 1000 du 12 au 18 août 2024 et dont le prologue débute par un drame, une jeune femme étant sur le point d’être menottée par la police, un corps étant retrouvé à l’étage. Que s’est-il passé?

On remonte alors le temps pour découvrir Millie, une jeune femme en liberté conditionnelle et qui vient d’être embauchée, contre toute attente, par Nina Winchester pour s’occuper des tâches ménagères et de la jeune fille du couple, Cecelia. Elle doit trouver ses marques au sein de cette riche famille new-yorkaise, vivant à demeure, dans une petite chambre aménagée au grenier. Mais très vite, l’ambiance au sein de cette famille devient pesante et dérangeante, surtout lorsqu’elle se rend compte que sa porte de chambre ne ferme que de l’extérieur. Parviendra-t-elle à garder sa place de femme de ménage face au comportement étrange et instable de l’épouse? Peut-elle se fier à la gentillesse du mari, Andrew? Et si les apparences étaient trompeuses? Millie peut-elle tout accepter de la part de Nina de peur de retourner en prison?

L’autrice s’amuse à jouer avec les apparences des uns et des autres, au point de brouiller les pistes. Qui est finalement la personne arrêtée pour meurtre? Et qui a été tué? Il y est ainsi question de secrets de famille, d’apparences trompeuses, de mensonges et de manipulations, de relations toxiques… Qui est la véritable victime de ce drame domestique?

Certes, j’ai enchaîné les pages pour savoir si mon hypothèse se confirmait (ce qui a été le cas), ayant accroché au prologue qui donne le ton mais dont le souffle dramatique s’étiole au fil des pages et qui a très bien fait son office de lecture estivale. Mais je ne lirai pas les tomes suivants de peur d’être déçue, le secret sur lequel repose toute la tension dramatique ayant été dévoilé et surtout s’ils sont construits sur le même schéma narratif. 

J’ai également trouvé le personnage de la fille ratée et pas en adéquation avec son jeune âge tout comme le rapport de l’héroïne avec son entourage masculin basé sur le physique (que de fois, pour mon plus grand agacement, il est rappelé la beauté parfaite du mari et même du jardinier Enzo!). Une des relations amoureuses que noue l’héroïne n’apporte d’ailleurs pas grand chose à l’intrigue et la dessert même, une simple amitié ayant largement suffi à mon sens. Un bon moment de lecture dans l’ensemble avec ce turn-over addictif et sans temps mort même si certains personnages et rebondissements ne m’ont pas du tout convaincue, un brin trop caricatural ou tombant dans la facilité scénaristique!

Pour d’autres avis sur ce tome 1: Audrey et MyaRosa.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Métier: « Femme de ménage »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Chéri

Pour une lecture commune avec Nathalie et Isabelle dans le cadre du challenge 2024 sera classique aussi!, le mois de février 2024 étant dédié aux classiques français, j’ai relu Chéri de Colette (éd. Le Livre de poche, n°36557, avril 2023, 282 pages), un roman paru pour la première fois en 1920 et que j’avais déjà lu quand j’étais étudiante par curiosité.

Fred Peloux, surnommé « Chéri », âgé de 25 ans entretient une relation, depuis 6 ans, avec Léa de Lonval, une courtisane, demi-mondaine âgée de 49 ans et amie de sa mère qu’il connaît depuis la petite enfance. Leur relation est sur le point de se terminer, la mère de Chéri ayant décidé qu’il était temps pour lui de se marier avec Edmée, une jeune fille de 18 ans à peine sortie de l’internat. Mais la rupture est-elle aussi simple qu’ils ne le pensaient, chacun étant à la croisée de leur vie, elle, vieillissante qui voit sa vie de courtisane se terminer dans cette dernière relation et lui, désormais marié, à la fin d’une vie insouciante d’un rentier adulescent?

Le roman se construit en deux temps, avant et après le mariage, Léa s’enfuyant loin pour ne pas montrer son chagrin, faisant croire qu’elle a jeté son dévolu sur un autre jeune homme et Chéri, attendant désespérément, dans la débauche et en fuyant sa femme Edmée pour qui il ne ressent rien, le retour de son ancienne maîtresse.

Comme à ma première lecture, je n’ai pas eu beaucoup d’empathie pour ce couple dont je n’ai pas ressenti l’amour inconditionné et sensuel que semble vouloir pourtant mettre en scène Colette. Mais j’ai eu, une nouvelle fois, de la peine pour Edmée dont le mariage ne pouvait qu’être un échec.

J’ai trouvé, une nouvelle fois, leur personnalité bien creuse et superficielle et leur relation malaisante et dérangeante, encore plus 20 ans après, que ce soit l’attitude de Chéri, très puérile, qui se complaît dans une posture de petit enfant capricieux et dans ce qu’on pourrait nommer un Œdipe tardif (le lien maternel sa faisant plus auprès de Léa surnommée « Moumoune » que de sa propre mère) ou celle de Léa, très (trop) maternante bien qu’ayant avec lui des rapports sexuels et ne semblant voir dans son amant qu’un beau corps jeune alors que le sien s’est flétri.

D’ailleurs, pour cette lecture commune, j’ai acheté la dernière édition pour les nouveaux programmes scolaires contenant un dossier thématique sur « un amour transgressif », la thèse étant que la transgression de cet amour tient plus au fait que le couple Chéri/Léa avait de véritables sentiments amoureux qu’ils n’avaient pas su voir jusqu’à l’instant de rompre que leur très grande différence d’âge, bien acceptée dans les mœurs de l’époque dans le milieu semi-mondain.

Pour autant, à la fin de ma lecture, j’ai plus eu le sentiment d’une désillusion et d’un état dépressif de part et d’autre, que ce soit de Chéri qui reste figé dans le souvenir d’une Léa idéalisée et qui l’empêche de s’investir dans son mariage que de Léa qui a bien dû mal à se voir vieillir, et voyant la vieillesse comme un frein à tout amour possible.

A travers cette rupture amoureuse qui ne va finalement pas de soi, Colette dresse également un tableau du milieu semi-mondain, toute en apparences, frivolités et faussetés, à l’image de la relation « amicale » entre les trois semi-mondaines désormais âgées, Léa, Charlotte Ledoux, et la belle Marie-Laure, la mère d’Edmée. D’ailleurs, les chamailleries entre Léa et Charlotte, prenant à témoin Chéri, apportent une touche d’humour à ce récit que j’ai quand même trouvé bien terne et superficiel, sans doute à l’image de ce milieu semi-mondain oisif des années 1900/1910, chacun des personnages vivant de leurs rentes, l’argent ne faisant finalement pas le bonheur.

Il existe une suite à ce roman, La fin de Chéri paru pour la première fois en 1926 et qui se déroule quelques années après, dans les années 20, une fois la Première Guerre Mondiale terminée et je suis curieuse de savoir ce qu’il est advenu des personnages, si la désillusion et l’amertume seront toujours présentes. Je vais essayer de l’emprunter à la médiathèque même si cette nouvelle lecture de Chéri a été une nouvelle fois mitigée tout appréciant son aspect sociétal. Ce sera peut-être une nouvelle lecture commune avec Nathalie et Isabelle?

Pour d’autres avis sur ce roman: Nathalie (avec un avis très enthousiaste) et Isabelle (qui a été déçue de sa lecture).

Participation#3 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Classique français

Au fil des pages avec Notre (fabuleuse) désastreuse Christmas Party

J’ai lu la seconde lecture commune pour le challenge Il était 11 fois Noël et qui a été choisie lors d’un sondage sur le forum interactif du Chalet: Notre fabuleuse désastreuse Christmas Party d’Émilie Parizot (éd. Hugo Poche, octobre 2023, 300 pages), une romance contemporaine de Noël se déroulant à Chicago. En ce 3 novembre, Samuel Barvissi, le patron loufoque et fan incontesté de Noël de la société Warm Me Up commercialisant des doudounes hors de prix charge son assistante de direction, Blair Miller de la décoration des locaux de l’entreprise mais aussi et surtout d’assister Sonny Harvey, un organisateur d’événements, engagé pour la soirée d’entreprise de Noël, une grandiose Christmas Party du 20 décembre. Les deux arriveront-ils à s’entendre, se faire confiance et à satisfaire les demandes exubérantes de Samuel? 

Il s’agit d’un slow burn dans le milieu professionnel, Blair et Sonny devant collaborer quelques semaines pour organiser une Chritmas Party pour les employés et n’osant pas succomber à leur attirance mutuelle afin de ne pas mettre en péril leur job, leurs secrets et leurs mensonges, les deux ayant la vingtaine et étant au début de leur vie professionnelle. Leur duo est attachant et l’alchimie entre les deux fonctionne très bien, chacun avec son caractère propre: d’un côté, une jeune femme indépendante, résiliente, franche, un brin Grinch, n’ayant pas sa langue dans sa poche et avec un humour un brin cassant et de l’autre côté, un jeune homme charmeur, fleur bleue, adepte de Noël mais qui cache bien son petit caractère aussi. J’ai apprécié d’avoir le double point de vue, les chapitres alternant entre Blair et Sonny.

Sans oublier les personnages secondaires avec en tête le patron de la société Warm Me Up. Sans trop spoiler l’histoire, il m’a très vite fait penser, avec son côté excentrique et son idée de Christmas Party, à Bilbon Sacquet. Mais je n’en dirai pas plus sauf que j’avoue, qu’avec ses idées complètement farfelues, il m’aurait vite fatiguée si j’avais dû travailler au quotidien avec lui.

Un très bon moment de lecture qui est pour le moment la romance de Noël que j’ai préférée cette année! J’avais d’ailleurs apprécié de cette autrice Ça reste entre nous (éd. Autoédition, avril 2022, 390 pages).

Pour d’autres avis sur cette romance de Noël: Au fil des pages, Samarian, LilasViolet, Le temps qui file.

Participation #21 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #LC/Romance de Noël

Participation #20 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Adjectif: « Désastreuse »

Au fil des pages avec Un Amour Américain

J’ai lu Un Amour Américain de Daniela Volpari (éd. Marmaille & Compagnie, 2015, 56 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans selon l’éditeur. Marqué par son premier amour Laura dont il conserve précieusement une photo, James recherche toute sa vie cette femme aimée le temps d’un après-midi et qu’il ne peut oublier malgré les années, ce qui le ramènera aux États-Unis, après avoir parcouru le monde. En effet, après une carrière de musicien, James finit sa vie dans le Sud des États-Unis. Le fera-t-il en compagnie de Laura?

Les illustrations sont magnifiques et poétiques, nous immergeant dans la vie de James et de ses souvenirs, que ce soit à Shanghaï (et sa rencontre avec le magicien Go), à New York (et la jazz des années 30/40, ayant en tête alors les mélodies de Billie Holliday) ou dans le Sud des États-Unis en compagnie des lucioles dans les champs de coton et de maïs (et le passage gourmand avec le popcorn). Un très bon moment de lecture empreinte de mélancolie et d’une douce nostalgie qui parlera sans doute plus aux lecteurs adultes qu’aux jeunes enfants! L’histoire est finalement bien triste, celle d’un homme perdu dans son passé amoureux.

Participation #87 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Italie

Participation #40 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Maïs/Popcorn

Au fil des pages avec Rose à petits pois

J’emprunte à la médiathèque Rose à petits pois d’Amélie Callot et Geneviève Godbout (éd. La Pastèque, 2016), un album jeunesse à partir de 8 ans. Adèle est une jeune femme célibataire tout de rose vêtue qui tient un café, Le Tablier à pois, dans un petit village. Son café est un véritable lieu de vie pour tous les villageois et accueille également chaque semaine l’épicier du canton, Lucas secrètement épris d’Adèle. Tant qu’il y a du soleil, tout se passe bien pour Adèle et ses habitués. Mais lorsqu’il pleut, rien ne va plus, Adèle se recroquevillant au fond de son lit et attendant le retour des rayons du soleil. Un jour pourtant, elle découvre des bottes roses laissées dans son café. Et si la pluie avait aussi du charme?

La couverture de l’album donne le ton rose de toute l’histoire. J’ai beaucoup apprécié les magnifiques illustrations tout en douceur de Geneviève Godbout, un brin vintage et malgré l’omniprésence de rose. Une jolie romance pour les jeunes lecteurs qui les amèneront également à se dire qu’il est important de profiter de toutes les petits choses de la vie, qu’il pleuve ou non! Parfois, une rencontre permet de retrouver le sourire et de dépasser ses peurs. Coup de cœur pour cet album jeunesse empli de tendresse et de romantisme!

Participation #6 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Couleur: « Rose »

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