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Nos lectures « Baba Yaga »

En août 2021, le Challenge Contes et Légendes de Bidib est dédié aux contes slaves. Le premier conte qui m’est venu à l’esprit est celui de Baba Yaga, la sorcière slave que l’on retrouve dans le folklore russe, polonais ou bulgare. Voici trois versions de ce conte traditionnel russe que nous venons de lire. J’en avais d’ailleurs lu une autre version en début d’année, Les oies de Baba Yaga d’Alain Serres et Alessandra Vitelli (éd. Rue du Monde, coll. Papagoya, 2012), un album jeunesse à partir de 4 ans. Un avant-goût halloweenesque!

  • Baba Yaga de Sylvie Misslin et Joël Cimarròn

Je commence par lire Baba Yaga de Sylvie Misslin et Joël Cimarròn (éd. Amaterra, 2012), un album jeunesse à partir de 6/7 ans pour apprendre à lire à deux et qui contient également une roue associant une image et une étiquette avec des phrases de l’histoire qu’il convient d’associer sur la première double page.

Le père de Vassilissa, un paysan se remarie lorsque celle-ci a 8 ans. Mais sa nouvelle femme est jalouse de la jeune fille. Un jour, elle l’envoie chez chez une de ses amies pour chercher du fil et une aiguille qui serviront à raccommoder une chemise. Vassilissa obéit, malgré la peur de rencontrer Baba Yaga, la sorcière mangeuse d’enfants. En chemin, elle fait preuve de bonté et de gratitude à l’égard d’un pommier, des chiens puis d’un chat. Or ces derniers appartiennent à Baba Yaga qui n’est autre que l’amie de sa marâtre. En retour, ces derniers l’aideront-ils à s’enfuir, en particulier le chat qui lui offre une brosse?

Construite comme un conte-randonnée, l’histoire se déroule en deux temps, avec trois rencontres décisives avant son face à face avec la sorcière. C’est le bon tempérament de la jeune fille et son courage qui la sauvent. Les illustrations Joël Cimarròn sont très jolies et se fondent dans un décor slave. Baba Yaga apparaît sous les traits d’une vieille sorcière aux traits mauvais. De cette rencontre, la jeune fille apprendra à ne pas être trop obéissante. Un très bon moment de lecture avec cette version que j’ai préféré sur les trois!

  • Baba Yaga de Rose Celli et Christian Broutin

Je lis ensuite Baba Yaga de Rose Celli et Christian Broutin (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 1974, rééd. 2013), un album jeunesse à partir de 5/6 ans, la sorcière apparaissant sous des traits terrifiants pour un jeune lecteur.

Une jeune fille est envoyée chez la sœur de sa marâtre, Baba Yaga pour chercher du fil et une aiguille. Mais méfiante, elle se rend d’abord chez sa gentille tante paternelle à qui elle demande conseil. Cette dernière lui explique comment se sauver de la sorcière. Sur ces bons conseils, la jeune fille se rend chez Baba Yaga. Elle se voit confier la poursuite d’une broderie pendant que la sorcière ordonne à sa servante de préparer un bain en vue de son repas du soir.

Cette version est plus longue que la précédente. Outre l’aide reçue, la jeune fille fait plus de rencontres: la servante, le chat, les chien, une barrière et un bouleau. De même, pour sa fuite, le chat lui donne un peigne et une serviette magiques.

  • Baba Yaga de Géraldine Elschner et Aurélie Blanz

Je termine mes lectures par Baba Yaga de Géraldine Elschner et Aurélie Blanz, adapté d’un conte russe (éd. L’Élan Vert, 2015), un album jeunesse à partir de 4/5 ans. Cette version est plus proche de la précédente puisque j’y retrouve l’aide de la tante paternelle, les mêmes rencontres (servante, chat, chiens, portail et bouleau) et les deux objets magiques offerts par le chat.

Les illustrations de cet album jeunesse sont plus enfantines et colorées. Il y a même un passage gourmand avec un gâteau aux raisins que je croquerai bien même s’il est préparé par la marâtre.

De ces trois versions (même si tous les éléments ne sont pas présents dans chacune), il ressort que Baba Yaga est une vieille sorcière dévoreuse d’enfants vivant au fond de la forêt, dans une cabane aussi terrifiante qu’elle, une cabane montée sur des pattes de poulet et entourée de crânes et os humains. Elle se déplace avec un mortier équipé d’un pilon comme gouvernail, tout en effaçant ses traces avec son balai. D’autre part, les épreuves subies par la petite fille permettront d’ouvrir les yeux à son père sur le véritable caractère de sa nouvelle épouse, son amour paternel étant plus fort.

Participation #55 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte slave

Participation #21 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel russe

Participation #55 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

challenge 2021 lire au féminin

Participation #50 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice//illustratrice françaises

Au fil des pages avec Plus gros que le ventre

Nous empruntons à la médiathèque Plus gros que le ventre de Michaël Escoffier et Amandine Piu (éd. Frimousse, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a été Lauréat du 30ème Prix des Incos dans la sélection Maternelle en 2019. Dès l’illustration de la couverture avec un monstre dévorant une des lettres du titre de l’album et plus encore avec le résumé de la quatrième de couverture, le ton est donné. Il nous est enjoint de ne pas ouvrir ce livre qui contient un horrible monstre prêt à nous dévorer. Or, en tournant les pages, nous réveillons ce monstre qui mange vraiment tout sur son passage, les lettres du livre, les pommes, les arbres et même les vaches… Finirons-nous aussi, lecteurs, dans son ventre?

Quelle inventivité de ce duo auteur/illustratrice dans ce livre participatif qui nous fait gentiment peur! La mise en page tant du texte avec des polices différentes que des illustrations très expressives et colorées est très réussie et apporte cette petite touche de frissons. Le monstre se rapproche dangereusement de nous. Comment pourrons-nous lui échapper sans refermer le livre? Sans trop dévoiler la chute finale, il est amusant de s’arrêter sur les détails des illustrations, en particulier les dernières. D’ailleurs, cette histoire me rappelle celle de Chhht! de Sally Grindley et Peter Utton, un album jeunesse avec des rabats dans lequel il faut faire très attention à ne pas réveiller le géant qui dort dans le château. Mais j’ai bien plus apprécié la bouille de ce monstre insatiable que celle du géant de Chhht. Gros coup de cœur pour cet album jeunesse hilarant!

Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Syl.

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Monstre

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