Étiquette : orphelin (Page 1 of 6)

Au fil des pages avec Le Carnet de Lady Rebecca

J’ai lu Le Carnet de Lady Rebecca de Felicia Kingsley (éd. Charleston, mai 2025, 622 pages), une romance historique avec une touche fantastique (le voyage dans le temps). A notre époque, Rebecca Sheridan, âgée de 21 ans, prépare une thèse en égyptologie. Ayant perdu ses parents, elle se réfugie dans l’écriture d’un journal dans lequel elle s’est imaginée une vie à l’époque de la Régence, en tant que Lady Rebecca, étant passionnée par cette époque. Un jour, en participant à la reconstitution d’un événement mondain du Regency Revival, la jeune femme se retrouve réellement plongée projetée dans le Londres de 1816. Elle fait ainsi la rencontre de sa famille fictive. Cette vie d’autrefois dont elle ne connaît pas tous les codes est-elle aussi fantastique que ce qu’elle s’imaginait pour fuir son quotidien, surtout quand elle apprend que sa meilleure amie a disparu alors qu’elle lui avait imaginé un mariage heureux? Pourra-t-elle compter sur Reedlan Knox pour mener son enquête avant de pouvoir rejoindre le XXIe siècle?

Au vu du synopsis, j’ai été fort déçue de ma lecture que je classerai en New Adult compte-tenu des scènes spicy. Je m’attendais à retrouver le même humour et côté décalé que dans la trilogie Dangereuses demoiselles d’India Holton et un choc des cultures. Rebecca venant de notre époque et ayant accès à des technologies et informations inconnues sous la Régence anglaise, je m’attendais à ce qu’elle fasse tomber un à un les préjugés et le sexisme ambiant. Que nenni! Très rapidement, on se retrouve dans un schéma classique et convenu d’une jeune débutante ayant tardé à faire sa première saison, vierge, orpheline pauvre et qui va s’épanouir et découvrir qu’elle a bien plus de ressources en elle au contact d’un homme beau, riche et viril, à la réputation scandaleuse de pirate. De même, le fait que les personnages qu’elle avait créés dans son carnet lui échappe totalement était fort intéressant mais est vite dissous derrière la romance qui prend le pas sur l’enquête.

On y retrouve finalement quasiment tous les « ingrédients » de la romance historique, comme si l’autrice avait voulu caser tout ce qu’elle connaissait en romance historique de type régence, que ce soit dans la personnalité du couple en formation ou dans les rebondissements de l’intrigue. On y retrouve pêle-mêle: les inégalités sociales entre Mayflair et l’East End, la condition féminine (la femme étant cantonnée, dans l’aristocratie anglaise à faire un beau mariage et des enfants et pour toute jeune débutante à préserver sa réputation),  les rumeurs, les apparences trompeuses et l’importance de l’étiquette, l’homosexualité, les mariages arrangés, la guerre contre Napoléon Bonaparte, la vie mondaine… La rivalité entre les deux frères et le pseudo triangle amoureux qui en découle m’a profondément ennuyé. Certes, l’idée d’intégrer dans l’enquête la prison de Newgate et l’asile de Bedlam est intéressante mais je l’ai trouvée mal exploitée, d’autant que grâce à l’argent, tout s’enchaîne bien trop facilement à mon goût. Je suis quand même allée jusqu’au bout de ce pavé qui entre dans le thème « Intrigues et secrets » du mois d’avril 2025 du Challenge Romances Historiques, surtout pour connaître le dénouement de l’enquête mêlée à un complot bien plus vaste qu’il n’y paraît. 

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes que le mien: Bianca, Samarian et Mylène.

Participation #5 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Romance historique

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Objet: « Carnet »

Participation #19 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Italie

Participation #6 Le Mois Italien 2025 d’Eimelle #Autrice italienne

 

Au fil des pages avec Sur l’île

J’ai lu Sur l’île d’Elizabeth O’Connor (éd. JC Lattès, mai 2024, 272 pages), un court roman d’apprentissage se déroulant sur une île au large du pays de Galles, de septembre à décembre 1938. Âgée de 18 ans, Manod vit avec son père veuf et pêcheur de homards et Llinos, sa sœur cadette âgée de 12 ans. Un jour, une baleine s’échoue et deux ethnologues anglais, Edward et Joan, viennent pour étudier le mode de vie insulaire et le folklore des habitants de l’île, engageant la jeune femme qui maîtrise parfaitement l’anglais comme assistante et traductrice. Leur arrivée lui redonne l’espoir d’une autre vie, sur le continent anglais. En effet, contrairement à sa sœur cadette, Manod aspire à une autre vie loin de l’île aux dures conditions de vie en devenant professeure. Mais peut-elle y croire et faire confiance aux deux ethnologues?

Il y ainsi question d’émancipation féminine, de famille, de la vie insulaire avec son rythme propre lié aux saisons et aux marées et bien différent du continent, de la nature omniprésente à l’image du prologue, de solidarité entre les îliens vivant de la pêche ou de l’élevage de moutons et qui font face à l’exode des plus jeunes, de traditions insulaires…

Avec des chapitres très courts, sobres et épurés, l’autrice dresse un portrait très touchant et tout en délicatesse de cette jeune femme pleine de rêves, d’espoirs et de doutes. On ressent sa sensibilité à fleur de peau et le désespoir qui semble ne pas quitter les îliens, même ceux partis sur le continent, la guerre n’étant pas loin d’éclater. Les chapitres alternent la décomposition de la baleine, les transcriptions des ethnologues et le récit en lui-même avec Manod et les îliens. Un très bon moment de lecture avec ce premier roman de l’autrice pour lequel elle s’est inspirée d’îles existantes au large de la Grande-Bretagne et de l’Irlande et qui se finit en décembre avec les fêtes de Noël!

J’ai enfin relevé quelques légendes galloises ou plus largement celtes ou britanniques avec par exemple les selkies ou femmes-phoques, décrites comme des fées par certains habitants ou autres chansons folkloriques se transmettant par l’oralité au sein des familles de l’île et retranscrites par les deux ethnologues sur le phonographe ou bien encore de croyances ou superstitions en lien avec les éléments de la Nature, la fête de la Mari Lwyd, à Noël, où un des habitants, cette année-là le père de Manod, Tad porte un crâne de cheval décoré de rubans et de clochettes en tête de la procession

Participation #5 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Folklore gallois

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Lieu: « Île »

Au fil des pages avec Pour que brûle l’espoir

J’ai lu Pour que brûle l’espoir de Rachel Beanland (éd. Faubourg Marigny, octobre 2024, 460 pages), un roman choral historique se déroulant sur quelques jours, du 26 au 29 décembre 1811, après l’incendie, en pleine représentation de la pièce de théâtre qui se joue à guichets fermés par la Placide & Green Company à Richmond, en Virginie et dans lequel nous suivons, tour à tour, le destin de 4 personnages principaux.

Dans les loges du troisième étage, Sally Henry Campbell, veuve depuis peu, tente de se sauver avec son beau-frère et sa femme. Dans la galerie des gens de couleur, Cecily Patterson, esclave de 19 ans y voit un répit à sa cruelle condition et même l’occasion d’échapper à ses propriétaires, en particulier leur fils, Price.  Dans les coulisses dont le feu est parti, Jack Gibson, jeune machiniste orphelin de 14 ans, tente d’être le plus juste possible et a dû mal à accepter la stratégie de la compagnie de théâtre qui est de rejeter la faute de l’incendie sur une émeute d’esclaves. Quant à Gilbert Hunt, un esclave forgeron, il vient en aide aux spectateurs piégés dans les flammes, en sauvant une douzaine de femmes avec l’aide d’un médecin, ce qui provoquera l’ire de son propriétaire. Et si cette incendie allait irrémédiablement changer leur existence ou non?  

Après avoir mis un temps à accepter le style d’écriture au présent (avec plusieurs erreurs dans la concordance des temps dont je ne sais pas si c’est dû à l’autrice ou à la traduction), j’ai enchaîné les chapitres courts et rythmés qui passent d’un des 4 personnages à l’autre en maintenant la tension et le suspense à son comble sur leur sort. L’espoir est-il permis? Sally surmontera-t-elle son deuil? Cecily découvrira-t-elle la liberté? Gibson fera-t-il le bon choix professionnel? Gilbert arrivera-t-il à s’affranchir avec sa femme?  Il y est ainsi question de la condition de la femme au début du XIXe siècle aux États-Unis, des inégalités sociales et des Afro-américains, d’esclavage dans cet État ségrégationniste du Sud des États-Unis, de solidarité surtout entre femmes, de lâcheté de la part de la plupart des hommes… 

Un très bon moment de lecture malgré les thèmes abordés et richement documentée, la note finale de l’autrice étant très intéressante et revenant sur ces personnages qui ont existé et dont elle s’est inspirée!

Pour d’autres avis sur ce roman: Bianca.

Participation #1 AAHM Challenge 2025 d’Enna

Participation #3 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Lettres d’amour de 0 à 10 (BD)

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern et Thomas Baas (éd. Rue de Sèvres, octobre 2019, 88 pages), un BD jeunesse à la jolie illustration de couverture automnale et qui est une adaptation fidèle du roman éponyme de Susie Morgenstern (éd. L’école des loisirs, coll. Maximax, 1996, rééd. 1998, 210 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur.

Ernest a 10 ans et vit avec Précieuse, sa grand-mère paternelle, après le décès de sa mère le jour sa naissance et le départ de son père 3 jours après. Sa vie est synonyme d’ennui, sans joie de vivre, chaque moment de ses journées suivant une routine bien établie. C’est un très bon élève solitaire et taciturne, parlant peu, lisant beaucoup et sans amis mais beau garçon. Puis un jour, à l’école, l’arrivée d’une nouvelle élève, Victoire, vient chambouler Ernest. Elle déborde d’énergie au sein d’une grande famille unie et bruyante de 14 enfants avec deux parents aimants et bienveillants. Et si le jeune garçon se donnait le droit de vivre pleinement?

J’ai trouvé cette adaptation réussie, retrouvant tous les ingrédients du roman, l’amitié entre Ernest et Victoire, aux antipodes l’un de l’autre et qui donne le coup de pouce au jeune garçon pour tenter de retrouver son père. Il y est question d’amitié, de recherche des origines et du père, d’abandon et de deuil, de relation intergénérationnelle entre un enfant et sa grand-mère, de quête d’identité, du poids des non-dits et et des secrets de famille… Les jolies illustrations de Thomas Baas apportent une touche surannée et survoltée dans les pas de la jeune fille.

Un bon moment de lecture initiatique, optimiste et « feel-good » avec un jeune garçon attachant qui s’ouvre à la vie, laissant derrière lui le poids du passé qui pèse depuis sa naissance sur lui! Comme à la lecture du roman, j’aurai vu la fin autrement, sans le happy end avec son père.

D’autre part, avec la lettre du grand-père de Précieuse écrite du Front que cette dernière ne cesse de lire alors qu’elle est indéchiffrable, il y est question de la Première Guerre Mondiale et du souvenir des êtres disparus. J’ai, enfin, noté de nombreux passages gourmands pour le challenge des Livres (et des écrans) en cuisine, l’éveil à la vie passant également par celui des papilles: fondue bourguignonne, croissants, couscous… 

Pour d’autres avis sur cette BD jeunesse: Enna (qui avait également lu auparavant le roman).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Chiffre/Nombre: « 10 »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 Bidib et Fondant

Participation #3 Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie #La fin et les suites de la guerre

Au fil des pages avec le tome 4 des Quatre de Baker Street

J’ai lu le tome 4  des Quatre de Baker Street, Les orphelins de Londres de Jean-Blaise Djian, David Etien et Olivier Legrand d’après l’œuvre d’Arthur Conan Doyle (éd. Glénat, septembre 2012, 56 pages), une BD jeunesse pour adolescents se déroulant à Londres, en 1891.

Les journaux londoniens venant d’annoncer la mort de Sherlock Holmes, les trois jeunes francs-tireurs se disputent, chacun allant de son côté en colère et triste: Billy dans leur repère, Black Tom dans sa famille irlandaise, retrouvant avec plaisir sa cousine Kitty et Charlie, dans la rue avec son fidèle chat Watson. Mais l’évasion de Bloody Percy met leur vie en danger, ce dernier voulant se venger des trois adolescents qui avait permis son arrestation. Prévenu par l’inspecteur Lestrade, le Dr. Watson parviendra-t-il à les retrouver à temps?

J’ai beaucoup apprécié ce tome nous plongeant dans les bas-fonds londoniens de l’East End. Le trio de francs-tireurs (ou plus exactement le quatuor avec le chat) est toujours aussi attachant, les trois orphelins étant toujours aussi débrouillards, que ce soit Charlie qui, après un vol à l’étalage, est envoyé dans une workhouse tenue par des religieux qui exploitent d’autres jeunes filles comme elles dans des travaux épuisants de blanchisserie, laissant seul derrière lui son chat ou Black Tom qui est entraîné par son oncle dans une série de cambriolages qui alertent les policiers. Vite retrouvé par Bloody Percy, Billy demande l’aide du Dr. Watson afin de retrouver les autres francs-tireurs, se laissant bien volontiers nourrir par Miss Watson.  J’ai d’ailleurs relevé quelques passages gourmands lorsque Billy Fletcher se rend chez le Dr. Watson.

Il y est ainsi question de difficiles conditions de vie des orphelins à l’époque victorienne, de pauvreté, d’amitié, de courage. Un très bon moment de lecture bien rythmé, tout en émotions et qui finit sur une note d’espoir pour le quatuor, présageant le retour de Sherlock Holmes! J’ai d’ores et déjà emprunté le tome 5, La Succession Moriarty que je n’ai pas encore eu le temps de lire mais ça ne serait tarder.

Pour d’autres avis sur ce tome 4: Katell et Enna.

Participation #5 Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #BD

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Chiffre/Nombre: « Quatre »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

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