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Au fil des pages avec On sème un peu, beaucoup…

Nous lisons On sème un peu, beaucoup… de Laura Hedon (éd. A2MIMO, 2021), une autrice que nous avions découverte avec son précédent album printanier tout aussi joli, adorable et poétique que celui-ci, Allons chercher le printemps. Dans cet album sans texte, nous suivons une minuscule petite fille qui voyage accrochée à une graine de pissenlit jusqu’à arriver dans une ville. Et si la nature avait aussi sa place en ville, à l’image des mauvaises herbes pas si mauvaises qui y poussent?

Les illustrations aux couleurs pastels sont douces, arrondies et dynamiques à la façon d’une BD et suivent le cycle des plantes. La toute petite fille qui fait penser à une Poucette des villes vit en osmose avec sa graine de pissenlit jusqu’à poursuivre cette harmonie avec la végétation urbaine. Un très joli message écologique en compagnie des petits êtres de la Nature avec cet album jeunesse à partir de 5 ans et qui se termine par un petit volet documentaire de Sophie Bordet-Petillon! D’ailleurs, de plus en plus de jardins ou potagers coopératifs se développent dans les villes et qui permettent des échanges conviviaux comme décrits dans cet album jeunesse.

Cette lecture accompagne parfaitement nos petites plantations de ces dernières semaines puisque certains de nos haricots ont germé et sont devenus des petits plants qui depuis que j’ai pris la photo ont été plantés dans notre jardinière.

challenge 2021 lire au féminin

Participation #30 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Billet de suivi: Challenge Cottagecore 2021

Du 1er mai au 30 septembre 2021, Missycornish propose un nouveau challenge sur une tendance actuelle depuis la pandémie de Covid-19, le « cottagecore », à savoir un mode de vie slowlife dans une campagne idéalisée et s’inspirant de la campagne anglaise du XIXe siècle. Pour ce challenge Cottagecore, Missycornish a prévu un programme facultatif que je vais essayer de suivre le plus possible, cinq catégories et des défis autour d’histoires bucoliques et champêtres. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur son blog.

A la découverte de ce challenge, plusieurs auteurs et titres me sont venus en tête et qui iront de pair avec mes futures (re)lectures anglo-saxonnes avec des romans de mœurs champêtres comme les romans de Jane Austen ou des sœurs Brontë ou bien encore américaines avec Calpurnia de Jacqueline Kelly (éd. L’école des loisirs, 2013), Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2020)… Je n’ai pas encore établi de PAL précise. J’y glisserai également des cosy mystery. Ce sera aussi l’occasion de chroniquer des lectures passées comme le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de de Marie-Aude Murail.

Ce billet sera actualisé au fil des mois en tenant compte uniquement de nos lectures champêtres tout en faisant un billet séparé pour chaque participation.

Catégorie « Retour aux sources » (des histoires qui se déroulent en pleine campagne, dans la forêt, peut-être loin de la civilisation)

  • Nord et Sud d’Elizabeth Gaskell (éd. Fayard, 2005, 512 pages) qui est certes un roman industriel de l’époque victorienne mais dont quelques chapitres se passent dans le sud rural de l’Angleterre, dans le village de Helstone, avant que la jeune héroïne, Margaret Hale s’installe avec ses parents dans la ville industrielle de Milton et ses manufactures de coton.
  • Le restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa (éd. Picquier, 2015, 254 pages), un roman japonais avec le changement de vie d’une jeune femme qui après une rupture amoureuse quitte la ville pour un retour dans les montagnes de son enfance
  • Et le désert disparaîtra de Marie Pavlenko (éd. Flammarion Jeunesse, 2020), un roman jeunesse à partir de 13 ans qui se déroule dans un monde futuriste, les arbres étant devenus de rares objets de luxe et les humains ayant oublié leur rôle essentiel dans notre écosystème. Nous suivons Saama, une jeune nomade de 12 ans vivant dans le désert. Et si les arbres étaient bien plus que des objets de décoration?
  • Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2020, 384 pages), un roman jeunesse initiatique à partir de 13 ans avec l’histoire d’Anne Shirley. Au cours de ma lecture, je me suis rappelée des passages du premier des trois téléfilms canadiens de Kevin Sullivan, Le bonheur au bout du chemin (1985), avec Megan Follows dans le rôle d’Anne Shirley et que j’ai vus il y a longtemps à la télévision quand j’étais adolescente, sans savoir, à l’époque qu’il s’agissait d’une adaptation d’un roman paru pour la première fois en 1908.
  • Sur l’origine des espèces de Charles Darwin de Sabina Radeva (éd. Hélium, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans, une Une très belle première approche de la théorie de l’évolution avec cet album jeunesse documentaire pour tous les mini curieux et scientifiques en herbe.
  • Camping sauvage de Julia Woignier (éd. Seuil Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Les animaux de la forêt partent randonner, sacs-à-dos et tentes avec eux et ainsi découvrir la montagne. Mais surpris par la tempête, ils font une rencontre qui va donner un tournant à leurs vacances.
  • Sauvage d’Emily Hugues (éd. Autrement, 2014), un album jeunesse à partir de 5 ans.Une petite fille ayant grandi dans la forêt parmi les animaux doit apprendre à vivre en société. Mais n’était-elle pas plus heureuse dans la Nature?
  • Le parfum des grandes vacances de Thibault Prugne (éd. Margot, 2019), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans. Une petite fille, Louise passe l’été chez Pépé Léon son grand-père maternel, solitaire et excentrique, loin de la guerre.
  • Le grand papa et sa toute petite fille de Cathy Hors et Samuel Ribeyron (éd. Milan, 2011), un album jeunesse grand format à partir de 5 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 24e Prix des Incos en 2013. Une jolie histoire d’un père avec sa fille et plus largement sur le fait de devenir parent!

Catégorie « Les propriétés et jardins dissimulés » (secrets de familles, sagas familiales à la campagne dans un cottage ou manoir)

  • Après avoir vu la mini-série fin avril/début mai à la télévision, j’ai lu fin mai le roman éponyme Belgravia de Julian Fellowes (éd. JC Lattès, 2016), dont l’intrigue se déroule certes dans un quartier huppé de Londres, Belgravia mais dont l’un des personnages principaux, Anne Trenchard a un attachement tout particulier aux jardins de son manoir qu’elle a restauré dans la campagne anglaise.
  • Une maison dans les buissons d’Akiko Miyakoshi (éd. Syros, 2017), un album jeunesse à partir de 4 ans aux magnifiques illustrations. Il s’agit de l’histoire d’une amitié naissante entre deux fillettes, Sakko venant de s’installer dans la maison voisine et dans laquelle la Nature est omniprésente avec le champ de pissenlits et le jeu de dînette dans une petite « cabane » secrète dans les buissons.
  • Les Hauts de Hurle-Vent d’Emily Brontë et illustré par Charlotte Gastaut (éd. L’école des loisirs, coll. Illustrés classiques, 2019), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui est une version abrégée du texte originel. Une histoire avec son lots de secrets de famille, de vengeance dans les landes anglaises!
  • Rebecca de Daphné du Maurier (éd. Albin Michel, 1938, rééd. 2015, 438 pages), un roman mêlant romance, gothique et policier dans une ambiance troublante et pesante du manoir de Manderley, véritable prison dorée pour la narratrice qui doit vivre avec le souvenir oppressant et idéalisé de la première épouse de son mari.
  • le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail, un roman d’apprentissage s’inspirant de Beatrix Potter et se consacrant à l’enfance de Charity, de ses 5 ans à 15 ans, à l’époque victorienne.
  • Betty de Tiffany McDaniel (éd. Gallmeister, 2020, 720 pages), l’histoire de Betty Carpenter, « Petite Indienne » métisse et de sa famille dans l’Ohio avec son difficile passage de l’enfance à l’âge adulte et aussi sa belle et lumineuse relation avec son père, un Cherokee proche de la Nature, à la fois poète et guérisseur, débordant d’imagination.
  • Hamnet de Maggie O’Farrel (éd. Belfond, 2021, 368 pages), un roman sur les dernières heures de vie d’Hamnet, un jeune garçon de 11, un jour d’été, en 1596. C’est aussi l’histoire de sa mère, Agnès, proche de la Nature et de la forêt, lieu de refuge.
  • Anne d’Avonlea de Lucy Maud Montgomery (éd. Monsieur Toussaint Laventure, 2021, 344 pages). Dans cette première suite d’Anne de Green Gables, Anne Shirley est devenue une jeune institutrice enthousiaste, pleine de bonne volonté et se laissant encore emportée dans son imagination qu’elle a eu su conserver de son enfance. Elle se fait toujours aussi facilement de nouvelles amitiés, que ce soit auprès de ses jeunes élèves que des habitants d’Avonlea ou des alentours. Une lecture plaisante même si moins riche en péripéties que le premier tome!

Catégorie « Rêveries au bord de l’eau » (des histoires qui se déroulent au bord de la mer, d’un étang, marais tout en conservant une ambiance champêtre et romantique)

  • La Petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan (éd. Prisma, 2016, 506 pages), un roman anglo-saxon avec le changement de vie d’une jeune femme qui après une rupture amoureuse quitte la ville pour s’installer dans un petit port de pêche perdu en Cornouailles et retrouver un sens à sa vie.
  • Norig et l’or de l’île de Ghislaine Roman et Sophie Lebot (éd. Saltimbanque, 2018), un album jeunesse grand format à partir de 6/7 ans et aux magnifiques illustrations. Il s’agit d’un bien joli conte malgré son propos. Norig, une jeune fille s’épanouit dans les landes bretonnes mais une vieille femme mystérieuse lui prédit la destruction de son île et de toute sa faune et flore. Pourra-t-elle empêcher ce funeste présage? Comme dans Et le désert disparaîtra, il s’agit de savoir si l’exploitation des richesses naturelles est plus importante que la qualité de la vie et la protection de l’environnement pour les générations présentes et futures.
  • Le don de Lorenzo, enfant de Camargue de Michael Morpurgo et illustré par François Place (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 320 pages), un roman junior à partir de 10 ans et se passant en Camargue pendant la Seconde Guerre Mondiale.
  • Pluie d’été de Benoît Viérin (éd. du Pépin, 2003), un album jeunesse à partir de 3 ans aux douces illustrations avec deux amis, Nelle une oie et Rosario un cochon qui partent en vacances d’été sur leur île.
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Catégorie « Contes et légendes campagnards » (des éditions illustrées telles que les mythes des Léprechauns ou les histoires pour enfants de Beatrix Potter)

  • Le grand livre de Beatrix Potter (éd. Gallimard Jeunesse, rééd. 2013), l’intégrale des 23 contes classiques de Beatrix Potter parus à partir de 1902 et prenant pour décor la campagne anglaise. Nous y retrouvons Pierre Lapin et son cousin Jeannot Lapin, les souris Tom Pouce et Hunca Munca, Sophie Canétang…
  • en lecture commune avec Blandine, nous lisons Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après le roman éponyme de Lewis Carroll paru en 1865. Une jolie version illustrée pour les jeunes lecteurs!
  • Alice au pays des merveilles avec cette fois la version magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe et traduite dans sa version intégrale par Henri Parisot (éd. Soleil, 2016), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans
  • L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans avec une jeune femme se souvenant d’elle enfant, le jour de son anniversaire, lors de sa rencontre dans une forêt avec celle qui deviendra sa meilleure amie.
  • Nina et le doudou magique de Nicola Killen (éd. Quatre Fleuves, coll. Livres poétiques, 2019), un album jeunesse avec des découpes et à partir de 3 ans, un joli conte printanier tout doux.
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Il y a également une cinquième catégorie: « The cottagecorelifestyle » (magazines, documentaires autour du jardinage, couture, cuisine, ambiances cocooning). Outre la lecture, Missycornish a élargi son challenge aux films et dessins animés.

Pour valider complètement ce challenge, il ne faudra pas que j’oublie de lire au moins un livre qui contient le mot “cottage”, qui a une couverture qui évoque la nature, qui raconte une histoire d’amour dans les landes ou dans les bruyères et/ou qui est un classique champêtre.

Enfin, chaque fin de mois, une journée thématique est prévue:

  • 30 mai 2021/une lecture qui met à l’honneur les animaux, insectes et fleurs (un roman ou même un documentaire, pourquoi pas)
  • 30 juin 2021/une lecture qui évoque les pique-niques et balades dans les champs
  • 30 juillet 2021/une lecture mettant en avant les baignades
  • 31 août 2021/un livre sur les jardins cachés
  • 30 septembre 2021/un roman qui se déroule dans la forêt ou qui introduit l’automne

Petit bilan: de jolies ou chouettes lectures tout au long de ce challenge Cottagecore qui va se poursuivre encore un peu en octobre en lien avec le Challenge Halloween. Merci encore Missycornish pour l’organisation de ce challenge!

Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish

Au fil des pages avec Toujours rien?

Nous relisons Toujours rien? de Christian Voltz (éd. du Rouerge, 1997, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 2 ans. Monsieur Louis plante une graine et attend, plus ou moins avec patience, qu’elle pousse. Tous les jours, il vient voir ce qu’il en est, tout comme un oiseau. Qu’adviendra-t-il de cette graine plantée? L’histoire est rigolote. Nous retrouvons le style très particulier des illustrations de Christian Voltz faites de bric et de broc recyclé: bouts de ferrailles, morceaux de tissus… Un bon moment de lecture qui permet une riche exploitation pédagogique!

Pour prolonger la lecture, nous avions déjà fait des activités l’année dernière et aussi cette année, avec le retour du printemps que j’avais trouvées par exemple sur le blog de Materalbum ou de Dessine-moi une histoire: remettre dans l’ordre les étapes de croissance d’une plante, nommer et écrire les différents personnages de l’histoire, dessiner des fleurs… Et comme Monsieur Louis, nous attendons également que nos semis de fraises et de radis poussent. 

Au fil des pages avec Entre neige et loup

Déjà en janvier 2020 puis encore cette année, en février, j’ai lu Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Je ne prends qu’aujourd’hui le temps d’en parler dans un billet, tout en ayant pris plaisir à le relire une nouvelle fois – une lecture un peu différente car empreinte de tout ce que j’ai pu lire ces dernières semaines sur le folklore japonais et faisant ainsi résonner plus distinctement l’épigraphe de la BD, un célèbre haïku de Matsuo Bashô.

Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques et d’un loup blanc. Et si en retrouvant son père elle en apprenait plus sur sa mère?

L’histoire, certes classique, est poétique, douce et d’une candeur enfantine, notamment dans la relation de Lila avec ses animaux de compagnie et dans sa découverte du monde. Les magnifiques illustrations d’Hélène Canac accompagnent à merveille la quête initiatique de la jeune héroïne, intrépide et courageuse, qui se découvre des dons magiques. La recherche de son père lui permettra, en effet, de se souvenir de sa petite enfance avec sa mère et d’en apprendre plus sur l’identité du démon. Son parcours n’est pas sans embûches et est fait de rencontres avec des jizos parlant en haïkus. Nous sommes ainsi plongés dans le monde de l’enfance empreint du folklore japonais et rempli de mystères, de magie et de Yokaï avec même un Totoro en arrière-plan d’une case.

Sous une intrigue fantastique, il est aussi question, au travers de la relation parent/enfant, du fait de grandir pour un enfant et pour le parent de l’accompagner dans cette autonomie avec son lot d’erreurs et de succès tant pour l’enfant que pour le parent. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique qui ravira les jeunes lecteurs!

Pour d’avis sur cette BD jeunesse: Chicky Poo et Hilde.

Participation #21 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #27 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Météo: « Neige »

Participation #40 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #49 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Nos lectures en haïkus

Pour cette nouvelle journée du Mois au Japon 2021, j’avais envie de m’arrêter sur la poésie japonaise et les haïkus. En première photo d’illustrations, j’en ai choisi sur le thème printanier, avec bien sûr, les cerisiers en fleurs puisque nous sommes au printemps.

  • J’écris des haïkus

Pour en savoir plus sur les haïkus, j’ai emprunté à la médiathèque J’écris des haïkus de Véronique Brindeau et Sandrine Thommen (éd. Picquier Jeunesse, 2016), un livre documentaire jeunesse à partir de 9 ans pour apprendre à écrire des haïkus et que j’ai trouvé très bien fait et pédagogue. L’autrice reprend les différentes règles pour les écrire en évoquant les grandes fêtes japonaises comme par exemple la fête du 3 février (premier jour de la nouvelle année autrefois) appelée la fête des fèves  pour chasser les démons à la nouvelle année – et les poètes célèbres de haïkus comme Matsuo Bashô (XVIIe siècle), Yosa Buson (XVIIIe siècle) ou encore la poétesse Chiyo-ni (XVIIIe siècle). J’ai noté ce haïku de Matsuo Bashô repris d’ailleurs en épigraphe dans Entre Neige et Loup: « Dans le vieil étang//une grenouille qui plonge//ô le bruit de l’eau! ». Les illustrations de Sandrine Thommen ponctuent toutes ces informations de façon douce.

Mais avant de pouvoir en écrire, il faut comprendre l’essence des haïkus. Alors qu’est-ce qu’un haïku? Ce sont des poèmes extrêmement brefs. Leur simplicité n’est qu’apparente car ils sont en réalité très codifiés, les trois règles à suivre ayant été fixées au XVIIe siècle par Matsuo Bashô, un poète japonais. Ils se composent de peu de mots (pas plus de 12 dont un « mot de saison ») formant 17 syllabes suivant une alternance 5-7-5 et respectant la règle de la « coupure ». Ils doivent pouvoir se lire à voix haute en une seule respiration. Ils se présentent en une seule colonne verticale au Japon et sur trois lignes horizontales en France. S’ancrant dans les saisons, la nature, des instants/instantanés de la vie quotidienne ou encore du temps qui passe, ils reflètent des observations ou des souvenirs et  suscitent l’émotion. Comme l’a écrit Jack Kerouac (XXe siècle), « Le haïku est une phrase douce et courte, avec un sursaut de pensée ».

La fin du livre se termine sur le grand jeu du kukai. Et si maintenant nous nous lancions également dans des écrits de haïkus? C’est ma participation pour la journée consacrée aux éditions Picquier du 22 avril 2021 du Mois au Japon.

  • Mon livre de haïkus, à dire, à lire et à inventer

J’ai aussi emprunté Mon livre de haïkus, à dire, à lire et à inventer de Janik Coat et Jean-Hugues Malineau (éd. Albin Michel Jeunesse, 2012), un recueil de 100 haïkus à partir de 6 ans. Je trouve qu’il complète bien le livre précédent en en étant une application puisque nous y retrouvons des haïkus traditionnels japonais ou d’auteurs français contemporains mais aussi des créations d’élèves d’école primaire ou de collégiens.

Des conseils sont aussi donnés pour tenter à notre tour d’écrire des haïkus. Le livre est illustré de façon épurée par Janik Coat dont nous avions déjà lu un abécédaire animalier, A B C bestiaire (éd. Autrement Jeunesse, 2012). Je me suis d’ailleurs notée quelques-uns des haïkus comme celui-ci de Ryôkan: « Le voleur a tout emporté//Mais il a oublié la lune//À ma fenêtre » et qui me rappelle le deuxième conte d’un album jeunesse, Petits contes zen de Jon J. Muth (éd. Circonflexe, 2005), « Oncle Tsukimi et la lune ».

  • La balade de Koïshi

Nous lisons aussi La balade de Koïshi d’Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éd. Grasset Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans en forme de livre-accordéon dont les deux extrémités peuvent se rejoindre. Nous suivons de sa naissance à sa mort, Koïshi, un petit être « né d’une rizière et du soleil levant », conservant précieusement dans sa poche un grain de riz. Coup de cœur pour cet album jeunesse aux magnifiques illustrations et contant de façon poétique le cycle de la Vie!

  • Entre Neige et Loup

Puis je relis une nouvelle fois Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques parlant en haïkus et d’un loup blanc. Il y est question de quête initiatique, d’amitié, de relations parent/enfant et d’aventures. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique aux magnifiques illustrations et empreinte de folklore japonais!

Participation #19 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Lecture jeunesse


challenge 2021 lire au féminin

Participation #25 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya

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