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Au fil des pages avec Petits meurtres à Endgame

N’ayant pas pu l’emprunter à temps l’année dernière pour la lecture commune de Noël, j’ai lu, pendant le RAT de Noël du week-end dernier, Petits meurtres à Endgame d’Alexandra Benedict (éd. Charleston, octobre 2022, 448 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre, dans le Yorkshire, à l’époque contemporaine.

Lily Armitage, une couturière âgée de 33 ans vit seule à Londres. Afin de respecter les dernières volontés de sa tante Liliana, elle accepte de revenir, à Noël, une dernière fois au manoir familial, Endgame House et de participer avec ses cousins, cousines et leurs conjointes – Tom, Ronnie et sa femme Philippa, Gray, Sara, Rachel et sa femme Holly, pendant 12 jours, à une série d’énigmes dont le vainqueur deviendra propriétaire du manoir en trouvant la bonne clé sur les 12 clés à trouver, clé qui permettra d’ouvrir une pièce secrète du manoir, sous la supervision d’une avocate et amie d’enfance de Lily, Isabelle.

Mais très vite, piégée avec sa famille et la domestique, Mrs Castle, par une tempête de neige et sans moyen de communication, la jeune femme replonge dans son douloureux passé, le jeu devenant un brin macabre. En effet, 21 ans auparavant, elle avait quitté ce manoir avec sa tante et ses deux cousins, Gray et Sara, après qu’elle avait découvert le corps de sa mère, Mariana, morte dans le labyrinthe du jardin. Lily saura-t-elle enfin la vérité sur le décès de sa mère? Suicide ou assassinat?  Que lui a caché pendant tant d’années sa tante? Cette quête de vérité est bien plus importante pour elle que le jeu de piste pour l’héritage, Lily laissant cela à ses cousins.

Quand je l’avais repéré à sa parution, j’avais été tentée par ce ce huis-clos familial qui était présenté comme prenant la forme d’un cluedo à la mode « Agatha Christie ». Puis avant même de débuter le roman lui-même, j’ai été emballée par le fait que l’autrice ait glissé deux jeux à l’intention du lecteur: trouver les anagrammes des 12 cadeaux de Noël de la comptine anglaise qui a inspiré ce jeu de pistes  et les 12 romans policiers préférés de l’autrice. Même la traductrice a glissé l’anagramme de ses prénom et nom.

Mais j’ai été déçue de ma lecture malgré l’idée de départ, l’ambiance à la Agatha Christie et les deux jeux glissés par l’autrice pour le lecteur. J’ai d’ailleurs trouvé un anagramme et 8 des romans policiers préférés de l’autrice. Certes, le style est plaisant et les pages s’enchaînent, l’esprit de compétition entre les cousins et la convoitise autour de l’héritage exacerbant les rancœurs et jalousie. Je voulais connaître le fin mot de l’histoire.

Mais très vite, le rythme s’est essoufflé, s’appesantissant sur les ressentis de l’héroïne au détriment des autres personnages. Je les ai d’ailleurs trouvé au final peu développés, trop superficiels, même fades, ne permettant pas de s’y attacher, même lorsqu’ils sont assassinés. De même, je ne me suis jamais inquiétée pour l’héroïne, ayant très vite compris qui était le coupable et que quoi qu’il arrive, elle survivrait, et ce de façon totalement incohérente au vu des raisons de ces meurtres. J’avais dans ma PAL le dernier roman de l’autrice, Meurtres sur sur le Christmas Express mais je vais le laisser de côté pour le moment.

Ce n’était donc pas une bonne pioche pour moi comme les Anne Perry spécial Noël lus ces deux dernières années, même si je vais retenter l’expérience avec La fiancée de Noël cette année en lecture commune avec Isabelle et Syl.

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands, Mrs Castle régalant la famille Armitage de nombreux plats traditionnels anglais de Noël comme les crackers du repas de Noël, saumon fumé, le Christmas pudding, des teatimes avec « des mince pies (accompagnées ou non) de crème au brandy, de beurre au brandy et de verres de brandy » (p.170) ou bien encore « le repas traditionnel du Boxing Day (du 26 décembre): des plats fumants sur lesquels s’entassent de généreux morceaux de dinde, de jambon rôti au Coca et de bubble and squead – la spécialité de petits pâtés de légumes frits réclamés par Gray. Des bocaux de chutney fait maison à partir de produits récoltés sur les terres d’Endgame » (p.215)… J’ai d’ailleurs apprécié cette ambiance festive avec les rituels et traditions familiales du réveillon, malgré une famille Armitage bien antipathique et des membres guère soudés entre eux.

Petit aparté judiciaire (spoiler): certes, l’histoire se déroule en Angleterre mais si le décès de la mère de Lily remonte à plus de 20 ans, il est très surprenant qu’aucun enquête policière pour mort suspecte n’ait été déclenchée ni aucune autopsie pratiquée, surtout que l’un des membres de la famille remettait en doute la cause le suicide. En France, le Procureur de la République aurait été saisi et dans un tel cas de figure, un procès aux assises en aurait découlé. Cela m’a rendu bien peu crédible la fin du roman. 

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes que moi sur ce roman: Chicky Poo, MyaRosa, Nathalie, Carole, SorbetKiwi, Mylène, Bianca et Belette.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery de Noël

Participation # Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Cosy Mystery de Noël

Participation # Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Cosy Mystery de Noël

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise de Noël

Au fil des pages avec Enquête au manoir!

Nous avons lu Enquête au manoir! de Brendan Kearney (éd. Éditions Quatre Fleuves, 2021, 48 pages), un livre-jeu à partir de 6 ans pour une lecture en autonomie des énigmes, certaines nécessitant de savoir lire et compter (ou même avant pour les cherche et trouve) et que j’avais repéré à la médiathèque. Mon mini lutin a adoré faire la chasse au trésor qu’a organisé Honoré dans son manoir pour l’anniversaire de sa nièce, Suzie Grain-de-Sel et débusquer ces « satanés » macareux qui mettent le manoir sans dessus dessous. Heureusement, les macareux retrouvent leur honneur à la fin de la chasse au trésor. 

Les jolies illustrations colorées de l’auteur-illustrateur sont pleines de pep’s et fourmillent de détails avec une touche so british. Les doubles pages s’alternent entre un courrier de l’oncle d’Honoré et l’énigme à résoudre puis une double page (labyrinthes, mots à décoder…) d’une des pièces du manoir dans lesquelles il faut repérer de nombreux animaux et objets. Coup de cœur pour ce livre-jeu que j’ai aussi pris plaisir à faire avec mon mini lutin! Nous avons bien rigolé avec les espiègleries des macareux. Un cadeau idéal pour un anniversaire par exemple!

Sans oublier les nombreux passages et références gourmandes pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023. L’oncle Honoré est particulièrement fin gourmet ou plutôt très gourmand, ses animaux de compagnie ayant tous un nom lié à la nourriture, que ce soit Brioche le chien ou Pistache le chat… Il est grand amateur de crème caramel, ayant même sa propre usine à fabriquer de la crème caramel. 

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Album jeunesse

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Participation #25 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Bâtiment: « Manoir »

Au fil des pages avec Meurtre à l’anglaise

J’ai lu le tome 1 des enquêtes d’Eleonor Swift, Meurtre à l’anglaise de Verity Bright (éd. City Editions, 2022, 349 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre en 1920. Après le décès de son oncle, Eleonor Swift, une jeune veuve âgée de 29 ans rentre en Angleterre, après avoir passé de nombreuses années à parcourir le monde. Elle a en effet hérité du vieux manoir familial, Henley Hall. Dès sa première soirée, elle surprend le meurtre d’un homme dans une carrière adjacente au manoir. Mais lorsqu’elle revient sur les lieux du meurtre, il n’y a ni cadavre ni élément ou trace appuyant ces faits. La police ne la prend pas au sérieux. La jeune lady décide d’enquêter avec l’aide de l’ancien majordome de son oncle, Clifford qui est resté à son service.

Au fil de son enquête, Eleonor doute et suspecte de plus en plus de personnes, même son majordome! De par sa vie d’aventurière, la jeune lady ne se laisse pas facilement impressionnée et tient tête à la police, quitte à mettre sa vie en danger. Qui peut bien avoir été assassiné? Par qui? Et pour quelles raisons? J’ai bien apprécié cette première enquête qui permet de faire la connaissance d’une jeune lady indépendante et attachante qui revient chez elle après une très longue absence et en plein deuil de son oncle qu’elle connaissait si peu et qu’elle va redécouvrir grâce à la complicité qu’elle va peu à peu nouer avec Clifford. 

Quant à la romance, elle ne prend pas le pas sur l’enquête, la jeune femme étant sous le charme du jeune lord Lancelot Fenwick Langham, passionné d’aviation même si je la verrai bien avec le commissaire divisionnaire Seldon dont on ne sait que peu de choses, même pas son prénom, seulement qu’il est beau et très grand, Lancelot étant un bien trop puéril et immature à mon goût.

Un très bon moment de lecture avec ce duo attachant et original entre une jeune lady et son majordome! J’ai hâte de lire les tomes suivants, le tome 2 Mortelle Mascarade (éd. City Editions, 2022, 304 pages) étant déjà paru en français. En effet, ce couple d’auteurs a déjà écrit sous ce pseudonyme une dizaine d’histoires qui n’ont pas encore été toutes traduites. Peut-être que ce sera l’occasion d’en savoir plus sur le passé un brin mystérieux et rocambolesque de l’oncle d’Eleonor Swift.

Pour un autre avis sur ce tome 1: Pedro Pan Rabbit.

Participation #11 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #79 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Participation #11 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Au fil des pages avec Rebecca

Comme je l’avais indiqué dans mon billet de récap’ du Mois Anglais 2020, j’avais prolongé encore au mois de juillet mes lectures anglaises, les échanges et billets d’autres participants m’ayant donné envie de lire d’autres romans comme Rebecca de Daphné du Maurier (éd. Albin Michel, 1938, rééd. 2015, 438 pages), même si je n’écris que mon avis sur cette lecture qu’en cette nouvelle édition du Mois Anglais pour la journée dédiée aux années 20/30/40. De cette autrice, j’avais lu il y a de ça bien 15 ans la nouvelle Les oiseaux dont je garde un très bon souvenir et une lecture bien plus angoissante que celle de son adaptation par Hitchcock. Dès les premières lignes, je suis totalement plongée dans l’ambiance troublante et pesante de Manderley, véritable prison dorée pour la narratrice qui doit vivre avec le souvenir oppressant et idéalisé de la première épouse de son mari.

Dans les années 30, en villégiature dans un hôtel de Monte-Carlo, la timide et modeste narratrice, âgée de 21 ans (dont je ne connaîtrai jamais son identité, si ce n’est qu’elle a « un nom charmant et original ») est demoiselle de compagnie de Madame Van Hopper, une riche femme âgée sans gênes, lorsqu’elle fait la connaissance de Maxim de Winter, un riche veuf depuis un an de Feue Rebecca de Winter, dans la quarantaine et propriétaire d’un manoir anglais, Manderley. Profitant que sa patronne soit malade, la jeune femme multiplie les rendez-vous avec lui dans Monaco et ses environs. Ils se marient à la hâte et après un voyage de noces en Italie, il est temps pour Maxim de Winter de retourner à Manderley avec sa jeune épouse. Mais tout dans Manderley rappelle Rebecca: le moindre objet de décoration dans le manoir, les habitudes qu’elle avait établies avec les domestiques, en particulier avec la gouvernante, Madame Danvers. La narratrice arrivera-t-elle à trouver sa place dans cette demeure et dans le cœur de son époux?

S’inspirant des romans des sœurs Brontë et de Jane Austen, Daphné du Maurier mélange les genres (roman gothique, romance, roman policier) pour entretenir une tension à son comble jusqu’au dénouement, sous le seul point de la vue de la jeune narratrice obsédée par la présence oppressante de sa rivale défunte, Rebecca. De la simple idylle du départ sur la Côte d’Azur, l’histoire se teinte de noirceur et même de folie à travers le trio Maxim de Winter, la narratrice et Madame Danvers, chacun restant à sa façon sous la coupe de Rebecca.

Tout semble s’être, en effet, arrêté à Manderley, manoir isolé de tout, dans la campagne anglaise, au bord de la mer au jour du décès de Rebecca. Bien que remarié à la narratrice, Maxim de Winter reste un époux endeuillé de sa première femme. Madame Danvers demeure dévouée corps et âme qu’à une seule maîtresse du manoir, de façon fort troublante, allant jusqu’à tourmenter la narratrice qui ne sent pas à la hauteur de Rebecca. Tout semble d’ailleurs l’opposer à elle, que ce soit son apparence physique, son caractère et son mode de vie.

Mais au fil des pages, le souvenir idéalisé et iconique de Rebecca s’effrite, la narratrice arrivant petit à petit à percer les non-dits et les mystères entourant Rebecca, que ce soit sa véritable personnalité et les circonstances de son décès. La jeune femme fait preuve de beaucoup plus de courage, de ténacité, de perspicacité et d’audace qu’elle ne laissait transparaître de sa première description d’elle-même, au point de surmonter la peur que lui inspire Madame Danvers et d’accepter l’impardonnable.

Coup de cœur pour ce roman très prenant et dont j’avais déjà apprécié il y a longtemps le film éponyme d’Alfred Hitchcock (1940) avec dans les rôles-titres Joan Fontaine, Laurence Olivier et Judith Anderson! Un classique que je vous invite vivement à lire si vous ne l’avez pas encore lu.

Pour d’autres avis sur ce roman: Hélène, Blandine, Nathalie et Isabelle.

Participation #13 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Années 20/30/40

Participation #29 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Classique

Participation #13 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Classique

challenge 2021 lire au féminin

Participation #45 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice anglaise

Participation #19 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Roman policier

Participation #12 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Au fil des pages avec le tome 1 des mystères de Honeychurch

Pour la lecture commune du Challenge British Mysteries du 7 mars 2020, je lis le tome 1 des Mystères de Honeychurch, Petits meurtres en héritage d’Hannah Dennison (éd. City Editions, octobre 2018, 333 pages), un roman policier britannique. Venant de quitter sa célèbre émission de télévision « Fakes & Treasures », Kat Stanford projette d’ouvrir à Londres une boutique d’antiquités, notamment de jouets anciens, avec sa mère, Iris Stanford. Mais cette dernière, récemment veuve, en a décidé autrement en achetant une vieille bâtisse délabrée, le Logis du palefrenier qui fait partie du domaine de Honeychurch appartenant à Lady Edith, une comtesse. Kat Stanford quitte donc Londres pour se retrouver en pleine campagne anglaise, à Little Dipperton dans le Devon.

A peine arrivée auprès de sa mère, Kat Stanford ne sait plus que penser. Sa mère lui semble une inconnue tant elle lui paraît différente depuis le décès de son père, quelques mois plus tôt. Elle veut rester à tout prix dans cette demeure insalubre, malgré l’hostilité de son voisin, Eric Pugsley, un employé du domaine qui fait tout pour la faire fuir comme lui couper l’eau. Les incidents s’enchaînent. Mais pourquoi donc sa mère est-elle tellement attirée par l’histoire de ce manoir et de la famille Honeychurch? A cela se rajoute la disparition inquiétante de Gayla, la nurse du jeune fils Harry qui vient d’être renvoyée du domaine.

Beaucoup d’ingrédients dans ce premier tome sont classiques voire très stéréotypés comme la personnalité de la narratrice, Kat Stanford et sa vie sentimentale à la dérive. L’autrice ne fait pas preuve de grande originalité. Mais l’histoire reste tout de même plaisante à lire. Honeychurch ne manque pas de mystères: secrets de famille, disparition inquiétante, meurtre, jalousie et rivalités et même fantômes hantant le domaine. J’enchaîne les pages même si mes soupçons sur l’auteur du meurtre se sont vite confirmés. Ce n’est pas tant la résolution de ce meurtre qui importe dans ce roman que la révélation des secrets entourant par exemple la mère, Iris Stanford alias Kristalle Storm, autrice à succès de romans érotiques ou les liens unissant tout ce petit monde gravitant autour du manoir. Même le policier en charge de l’enquête, Shawn est un habitué de Honeychurch. Un bon moment de lecture cosy mystery dans l’ensemble! A ce jour, il existe quatre tomes de cette série et j’ai bien envie de lire le tome 2 pour découvrir d’autres mystères que cachent Honeychurch.

Pour d’autres avis sur ce roman policier: Isabelle et Lou.

Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #LC – Cosy mysteries

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Crimes et Justice: « Meurtres »

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