Étiquette : lectures d'été (Page 1 of 6)

Au fil des pages avec Burnt Offerings

J’ai lu Burnt Offerings de Robert Marasco (éd. J’ai Lu, janvier 2025, n°14272, 352 pages), un roman d’horreur (plutôt un thriller psychologique) paru pour la première fois aux États-Unis en 1973 et qui a fait l’objet d’une lecture commune courant novembre avec Lou, Hilde, Solenn, Audrey et Maëlle dans le cadre du Challenge Halloween 2025.

Il est hors de question pour Marian Rofle de passer l’été dans leur appartement new-yorkais. Elle convainc son mari, Ben de louer une vieille demeure donnant sur la mer, avec serre, piscine et plage privative, avec leur jeune fils David et leur grand-tante Elizabeth. Vu le prix très abordable de la location, il ne s’agirait pas d’être regardant sur l’état délabré et poussiéreux des lieux ni de l’unique condition posée par les propriétaires (une sœur et un frère âgés pressés de partir en vacances et au comportement étrange) qui est d’apporter un repas trois fois par jour à leur mère, « la bien-aimée ». Très vite, Marian se sent comme chez elle malgré la méfiance de Ben. Quel est le véritable prix à payer pour les vacances de leurs rêves?

 Au fil des jours, la demeure semble revivre grâce à la présence de la famille Rofle, Mariam devenant obsédée par la demeure, passant la journée à nettoyer et ranger, s’isolant des autres membres de sa famille, restant à distance des événements troublants qu’ils subissent, la grand-tante dépérissant petit à petit ou bien Ben dont la vue se trouble…

Là où je m’attendais à être happée par l’histoire et une ambiance pesante, angoissante et horrifique, j’ai trouvé un rythme lent et des longueurs, après un démarrage prenant beaucoup trop son temps et sans véritable enjeu dramatique, tout tenant sur la nature de cette « bien-aimée ». Mais cela ne m’a pas suffi à vouloir enchaîner les pages et j’ai été déçue de ma lecture que j’ai trouvée « datée » et qui m’a semblé avoir mal vieillie, notamment dans la relation de couple et l’image de la femme des années 70.

Les rebondissements m’ont laissé indifférente tant je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages qui sombrent chacun à leur manière dans la folie, ceux-ci étant peu détaillés, sans réelle profondeur psychologique et qui ne m’ont pas paru très unis ni soudés face à la présence écrasante et néfaste de l’étrange demeure. J’ai vu venir très rapidement la fin, malgré certains faits restés inexpliqués et réactions qui m’ont paru incohérentes. Cela m’a plutôt donné envie de lire Shining de Stephen King, dont je n’ai vu et revu que le film il y a des années. On est bien loin ici de cette ambiance angoissante et qui m’avait marquée. J’ai d’ailleurs appris, après avoir fini ma lecture, que Stephen King avait été influencé par ce roman pour écrire Shining paru quelques années plus tard, en 1977.

Pour d’autres avis sur ce roman: Audrey qui n’a pas apprécié non plus, Lou (IG) qui a été plus emballée que moi et Hilde. 

Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Maison possédée

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Maya l’abeille

J’ai lu Maya l’abeille de Waldemar Bonsels (éd. Ynnis Editions, 2022, 221 pages), un roman jeunesse initiatique à partir de 9/10 ans et paru pour la première fois en Allemagne en 1912. Quand je l’ai vu à la fin de l’été dans les nouveautés de ma médiathèque, je ne savais pas que l’histoire était si ancienne, ne connaissant que le dessin animé de la fin des années 70 avec son emblématique chanson du générique.

Toute jeune abeille élevée par sa nourrice Cassandre, Maya sort pour la première fois de la ruche par une belle journée d’été. Curieuse et intrépide, elle décide de partir à la découverte du monde et non de devenir une ouvrière récoltant et rapportant chaque jour le pollen à la ruche. La petite abeille est très vite émerveillée par la beauté estivale et impressionnée par ce qui l’entoure, inconsciente des dangers qui la guettent, comme par exemple des prédateurs. Elle rencontre de nombreux insectes et autres petits animaux (bousier, libellule, araignée, punaise, papillon…), parfois amicaux parfois hostiles ainsi qu’un elfe des fleurs. De discussion en discussion, elle désire de plus en plus rencontrer un être humain bon.  Parviendra-t-elle à réaliser son rêve, trouver sa place parmi les abeilles, forte désormais de son expérience?

À chaque rencontre éphémère (à peu près un chapitre à chaque fois, l’animal se faisant dévorer ou disparaissant purement et simplement), la petite abeille mûrit tout comme le jeune lecteur, le narrateur omniscient, profondément humain l’interpellant par des petites phrases en italique qui vont bien au-delà des aventures de la petite abeille. Il y est ainsi question de la vie humaine, du vivre ensemble, d’apprendre de ses erreurs et de ses préjugés, de ne pas se fier aux apparences qui peuvent être trompeuses, de beauté, de mort, de douleurs et de souffrance, du système naturel proie/prédateur, d’un peu de magie avec l’elfe des fleurs ou bien encore d’amour entre insectes d’espèce différente…

D’autre part, je n’ai pu laisser de côté tout au long de ma lecture que l’histoire a été écrite et publiée quelques années avant la Première Guerre Mondiale, surtout à la lecture de la confrontation finale abeilles/frelons, l’auteur apparaissant humaniste et pacifiste, bien que patriotique (vivre pour la reine de la ruche avant sa propre vie d’abeille).

J’ai ainsi apprécié découvrir la véritable histoire de Maya l’abeille, loin de mes souvenirs d’enfance, même si j’ai regretté qu’il n’y ait pas quelques illustrations des différents animaux croisés, anthropomorphisés ou non, comme ce peut être le cas par exemple chez Beatrix Potter. Un bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage à la fois poétique et philosophique, un classique jeunesse allemand qui interroge la nature humaine!

Pour le plaisir, je vous mets le lien du générique de Maya l’abeille:

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse allemand

Participation # Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Elfe des fleurs

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Prénom: « Maya »

Participation #12 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib#Allemagne

Au fil des pages avec le tome 4 des Quiquoi

Nous avons relu, encore cet été, le tome 4 des Quiquoi, Les Quiquoi et l’étrange attaque du coup de soleil géant de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec (éd. Actes Sud Junior, 2017), une BD jeunesse à partir de 6 ans, au format à l’italienne et proche d’un album illustré. Olive a dessiné un énorme soleil. Ses amis ont bien chaud. Olive décide de faire apparaître un ventilateur mais qui s’avère trop puissant, Raoul étant emporté au loin avec son parasol, vers la forêt de cactus. Ses amis arriveront-ils à temps pour le chercher, Raoul étant menacé par un méchant coup de soleil ayant pris l’aspect d’un énorme monstre rouge?

Nous avons retrouvé toujours avec grand plaisir et fous-rires la bande d’amis inséparables que forment les Quiquoi: Olive l’artiste, Pétole la tête brûlée, Pamela l’indécise, Boulard le râleur, Raoul le trouillard et Mixo l’intello. Ils ont chacun leur tempérament bien trempé et jamais à court d’imagination; ce qui entraîne son lots d’aventures, de rebondissements et de gags plus loufoques les uns que les autres, que ce soit le chapeau de Pamela ou les dessins magiques d’Olive par exemple.

Avec cette chaleur caniculaire de fin d’été, nous nous retrouvons dans les attitudes de cette bande d’amis, les personnages croqués par Olivier Tallec étant toujours aussi expressifs.Tant le texte que les illustrations participent à l’humour décalé. Un bon voire très bon moment de lecture loufoque avec cette histoire estivale qui rappelle avec humour les dangers de l’exposition au soleil et l’importance de s’en protéger (merci Mixo!) tout en faisant la part à l’imagination enfantine!

D’ailleurs, nous avons d’ores et déjà prévu de relire pour Halloween deux autres tomes: Les Quiquoi et la véritable histoire d’Halloween (à peu près)  et Les Quiquoi et l’étrange sorcière tombée du ciel.

Juste un tout petit bémol: dommage que parfois le vocabulaire ne soit pas adapté pour les plus jeunes lecteurs. Quand mon mini sorcier était plus jeune et qu’il ne pouvait pas le lire tout seul, je changeais par exemple « engueuler » en « gronder ».

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Maladie/Mort: « Coup de soleil »

Au fil des pages avec Une si belle journée!

En ce dimanche pluvieux, nous avons relu Une si belle journée! de Richard Jackson et Suzy Lee (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2022), un album jeunesse à partir de 3/4 ans que j’avais acheté lors de sa parution. Il pleut. Et si c’était pourtant une belle journée, que ce soit en jouant dans la maison ou en sortant dehors et profiter de la Nature? La pluie sera-t-elle un obstacle à la joie des enfants?

Nous apprécions toujours autant les illustrations de Suzy Lee que nous avions découverte avec La vague dont nous retrouvons au début de l’histoire le « code » couleur (bleu, noir et blanc).  Il y est question de joie de vivre, du monde de l’enfance avec son imagination et son exubérance ou bien encore  la quatrième de couverture posant une bien intéressante philosophie: « et si c’était à nous de colorier nos journées? ». D’ailleurs, plus la journée avance dans l’histoire plus les illustrations deviennent colorées. Nous sommes entraînés dans le tourbillon de vie de ses trois enfants. Sans oublier une pause gourmande estivale autour d’une glace, une fois l’averse passée.  Un très bon moment de lecture tout mignon qui permet aux plus grands de replonger en enfance!

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Glaces

Participation #30 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis (Auteur) et Corée du Sud (Illustratrice)

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Moment de la journée: « Journée »

Au fil des pages avec Vol d’été

Nous avons lu Vol d’été de Marie-Anne Abesdris (éd. L’école des loisirs, coll. Moucheron, 2020, 40 pages), un roman jeunesse « premières lectures » pour les 6/8 ans. C’est le dernier jour d’école avant le départ en vacances à la campagne. Un long trajet en voiture attend le narrateur, un jeune garçon citadin qui, le temps du trajet, se remémore l’année scolaire écoulée. Que l’attend-il à la fin du trajet? Est-ce le début d’un été joyeux?

Le texte épuré est facile à lire pour un jeune lecteur (ce qui permet, à mon avis, le passage entre les livres tels que la collection Sami & Julie et les romans jeunesse cadet ou junior). Les illustrations en noir et blanc avec une touche de jaune et de bleu accompagnent à merveille les états d’âmes et émotions du petit garçon, les paysages défilant à bord de la voiture jaune (ville, autoroute et campagne) et un vol d’oiseaux bleus donnant vie à ses rêveries et observations comme par exemple lorsqu’il compte les voitures et que les oiseaux forment le résultat. Un bon voire très bon moment de lecture tout en douceur et en nostalgie avec ce roman jeunesse!

« Older posts

© 2025 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑