Étiquette : différence (Page 3 of 5)

Au fil des pages avec Le petit coq tout nu

En ce week-end de Pâques, nous lisons Le petit coq tout nu de Chih-Yuan Chen (éd. Casterman Jeunesse, 2008), un album jeunesse à partir de 3 ans pour changer des histoires sur les poules ou sur les chasses aux œufs en chocolat. Un petit coq naît sans plumes, ce qui le rend bien triste. Un jour, il rencontre au bord de l’eau quatre coqs recouverts de magnifiques plumes qui s’apprêtent à monter dans leur bateau. Le petit coq tout nu souhaiterait les accompagner et jouer avec eux. Mais les quatre autres coqs le traitent avec mépris jusqu’à ce que le petit coq tout nu revienne couvert de saletés et qu’il soit perçu comme un coq avec un beau plumage. Et s’ils étaient tous plus semblables qu’il n’y paraît? Et si les apparences étaient trompeuses?

Avec des illustrations aux traits ronds et rigolotes, l’auteur aborde avec humour le vivre ensemble, le regard de l’autre, la différence et l’acceptation de soi. Il n’est parfois pas simple de se faire accepter par ses pairs pris dans leurs propres préjugés et de se faire des amis. Un bon moment de lecture avec ce conte à la jolie couverture pleine page et la belle page de garde! D’ailleurs, qu’il soit tout nu ou non, ce petit coq a une bonne bouille attachante.

Participation #32 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte moderne

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Animal « Coq »

Au fil des pages avec Le balai magique

Je continue mes lectures sur la thématique Sorcières avec Le balai magique de Chris Van Allsburg (éd. L’école des loisirs, 1993), un album jeunesse à partir de 8 ans. Par une froide nuit d’automne, le balai d’une sorcière tombe en panne en plein vol et entraîne sa chute près de la petit ferme blanche d’une veuve, Minna Shaw. Cette dernière, malgré sa peur, offre l’hospitalité à la sorcière qui une fois remise, lui laisse son balai qui lui semble avoir perdu tout pouvoir magique. Après l’avoir utilisé comme simple balai, la veuve est effrayée en voyant le balai s’animer tout seul pour continuer le balayage. Elle en apprécie au fil des jour sa présence, lui apprenant d’autres tâches à effectuer. Mais bientôt, le voisinage jaloux et méfiant décide de brûler le balai considéré comme « objet diabolique ». Minna Shaw arrivera-t-elle à vivre en paix avec son balai?

En faisant du vieux balai magique un personnage à part entière de l’histoire de chasse aux sorcières au balai, l’auteur aborde les thèmes des préjugés, de la différence et de la tolérance. En effet, face à cet objet inconnu, les voisins de la veuve considère d’emblée ce balai comme dangereux. Les grandes illustrations en couleur sépia et jouant avec les couleurs et les ombres sont magnifiques et très réalistes nonobstant la nature fantastique du récit très poétique. Elles apportent un côté inquiétant et mystérieux à l’histoire, même si les tâches effectuées par le balai sont plus apaisantes, me faisant penser à Fantasia, L’apprenti sorcier de Walt Disney. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui est ma participation de ce samedi à la journée « Albums » du Challenge Halloween 2020!

Logo, Challenge Halloween 2020, sorcières

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Sorcière

Challenge Petit Bac d’Enna #12 Catégorie Objet: « Balai »

Au fil des pages avec Baguette magique et chapeau pointu

Nous empruntons à la médiathèque Baguette magique et chapeau pointu d’Eva Montanari (éd. Milan Jeunesse, 2008), un album jeunesse à partir de 3 ans. La nuit, dans les bois, il y a d’un côté les fées et leurs souris et de l’autre côté les sorcières et leurs chats. Chaque groupe s’amuse avec leurs propres jeux sans se soucier d’une petite fille, Clélia qui n’est ni tout à fait une fée ni tout à fait une sorcière mais un peu des deux. Et si grâce à elle, fées et sorcières, malgré leurs différences, réussissaient à jouer ensemble?

Avec son univers magique et féérique, cette histoire peut se transposer dans un univers enfantin. Elle me fait penser aux jeux d’enfants dans les parcs ou cours d’école. Les illustrations sont adorables. Une bien jolie histoire de tolérance et de vivre ensemble parmi les fées et les sorcières! Et c’est ma participation à la journée « Album Jeunesse » du Challenge Halloween 2020, tous les samedis du mois d’octobre étant consacrés aux albums.

Logo, Challenge Halloween 2020, sorcières

Challenge Halloween de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Objet: « Chapeau »

Au fil des pages avec Konbini

Lors du RAT des Étapes Indiennes, je n’ai pas lu que des histoires indiennes mais ai fait une escale au Japon avec Konbini également paru sous le titre La fille de la supérette de Sayaka Murata (éd. Denoël, 2018), un roman court que j’aurai voulu emprunter pour le Mois au Japon 2020 et qui a obtenu le Prix Akutagawa en janvier 2016 (prix littéraire japonais qui récompense les auteurs débutants de nouvelles ou de romans courts). À 36 ans, Keiko Furukuna est célibataire et occupe un emploi précaire depuis ses 18 ans, celui de vendeuse à temps partiel dans un konbini. Un jour, un nouveau vendeur est embauché, Shiraha, un célibataire de 35 ans qui semble aussi perdu qu’elle.

Keiko ne vit que par et pour son travail au sein du konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. Elle est pourtant mal considérée par son entourage. Une jeune femme de son âge devrait être déjà mariée et avoir un « vrai » travail. Sous la pression sociale et pour se conformer aux exigences de la société, elle décide de passer un arrangement particulier avec Shiraha en se faisant passer pour un couple. Keiko arrivera-t-elle à trouver un sens à sa vie et accepter sa différence, loin du regard des autres et des traditions?

L’autrice, du même âge que son héroïne lorsqu’elle a écrit ce roman en 2016, nous plonge dans la société japonaise en en faisant une critique sociale. Elle dresse le portrait de deux anti-héros qui ont du mal à se fondre dans la société, mais le faut-il? Keiko qui dans son incompréhension du monde, froide et presque robotique, semble atteinte d’une maladie de l’ordre de l’autisme et est attachante dans sa quête de soi. De son côté, Shiraha est aussi désœuvré mais très antipathique. Se pose alors la question de la place de l’individu dans la société actuelle, en particulier pour les personnalités différentes? Un bon moment de lecture avec ce roman court, avec parfois des maladresses d’écriture, qui pose des questions existentielles.

Pour d’autres avis sur ce roman: Hilde et Rachel.

Au fil des pages avec Clic et Cloc

Nous empruntons à la médiathèque Clic et Cloc d’Estelle Billon-Spagnol (éd. Talents Hauts, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a été sélectionné pour le Prix des Incos 2019/2020 dans la catégorie « Maternelle ». Clic et Cloc sont deux oiseaux bleus inséparables depuis leur naissance, à tel point qu’il est bien difficile de savoir qui est qui. Mais un jour, Cloc disparaît. Clic s’inquiète jusqu’à ce qu’il voit Cloc en train de s’amuser sans lui. Est-ce la fin de leur amitié?

Estelle Billon-Spagnol aborde avec humour et douceur le thème de l’amitié qui permet au jeune lecteur de s’interroger sur sa nature: amitié exclusive, partage de passions différentes… Et si une séparation pour mieux se retrouver était plus forte et enrichissante qu’une amitié exclusive? Dans son texte, l’autrice s’amuse d’ailleurs autour de cette exclusivité dans les jeux de mots puis laisse son envol à chacun des deux oiseaux pour une bien jolie scène de retrouvailles. Les illustrations sont épurées sur fond de noir et blanc faisant ressortir les oiseaux très colorés, à l’image de l’illustration de la couverture. Coup de cœur pour cet album jeunesse!

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