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Au fil des pages avec Pandore

J’ai lu Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore et sous-titré « Certaines portes sont fermées pour une bonne raison » et se déroulant à Londres, à l’époque géorgienne.

Âgée de 21 ans, Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle paternel Hezekiah depuis ses 8 ans et leur gouvernante Lottie dans une boutique d’antiquités, le Blake’s Emporium ayant perdu de le prestige et sa splendeur d’antan, lorsque ses parents étaient encore vie et qu’ils géraient le commerce tout en menant des fouilles archéologiques en Grèce, son oncle vénal et sans scrupules l’ayant transformé en bazar insalubre de contrefaçons. Dora est une jeune femme solitaire, ayant pour seule amie une pie Hermès et qui rêve de devenir une créatrice de joaillerie, ayant les mêmes capacités de sa mère pour les dessins et croquis et ainsi prendre son indépendance d’un oncle qui la rabaisse continuellement, la faisant vivre tristement et pauvrement dans une petite chambre sans confort du grenier.

Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence, un jeune homme de 26 ans travaillant comme finisseur dans un atelier de reliure appartenant à Lord Cornelius Ashmore, son riche et seul ami d’enfance lorsqu’il vivait enfant,  jusqu’à ses 12 ans, sur son domaine de Shugborough Hall, étant le fils du palefrenier. Après un nouvel échec pour intégrer la prestigieuse Société des Antiquaires malgré le soutien de son ami Cornelius, il pense pouvoir enfin réussir à en être membre en se rapprochant de la jeune femme qui lui confie que son oncle est entré en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos – et qu’il a caché dans le sous-sol de la boutique.

La découverte de ce vase attise bien des convoitises. Sera-t-il source de richesse tant attendue pour Hezekiah? Permettra-t-il à Dora ou à Edward de réaliser leur rêve? Les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Celui-ci sera-t-il aussi maudit que sa légende? Seront-ils rattrapés et emprisonnés dans leur passé? Ou arriveront-ils à le transcender et s’offrir les chances d’un futur bonheur?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… Dora et Edward ont bien des points communs: tous deux orphelins, portant, chacun à leur façon, le poids de leur passé et pourtant d’une certaine manière, protégés des duretés de la vie de ceux d’un même niveau social et faisant preuve d’une certaine candeur ou ignorance enfantine, malgré leur âge et leur parcours de vie. Ils se révèlent pourtant, non sans heurts et remises en question, déterminés et plein d’espoir tout comme Cornelius se révèle un personnage que j’ai apprécié et qui demeurera fidèle à Edward, nonobstant sa jalousie ou son amour à sens unique.

L’autrice mélange ainsi les genres: historique, suspense, romance… ce qui m’a, par moments, rappelé la structure narrative et les péripéties d’un autre roman, La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) où il est aussi question d’émancipation de la femme, de confiance en soi et de croire en ses rêves sous fond de thriller social. 

S’agissant de son premier roman, il n’évite pas certains défauts comme le fait de trop appuyer sur certains faits ou révélations finales comme si le lecteur n’avait pu les déceler la première fois ou manquant parfois de nuances dans les caractères des personnages, comme par exemple l’orientation sexuelle de Cornelius qui était très vite compréhensible même si Edward n’en voit rien et immédiatement comprise par Dora ou bien encore en prenant le partie de donner au mythe de Pandore une vision plus rationnelle que fantastique, plutôt que d’en garder une aura mystérieuse, même si interprétable comme l’identité du vieil homme ayant discuté avec Edward et l’ayant mis sur la piste de Dora.

En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture!

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman historique à suspense

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

Participation #8 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Mythologie grecque

Semaine 24 du Projet 52-2022: Se mettre au vert

Pour la semaine 24 du Projet 52-2022 de Du côté de chez Ma’, le thème est « Se mettre au vert« . Voici une photo prise cet après-midi à la colline du château de Nice. Il s’agit de la cascade même si elle ne fonctionne en raison de la sécheresse actuelle. Mais c’était l’occasion d’avoir un peu de fraîcheur et de verdure avant de participer aux chouettes ateliers pour les enfants organisés dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie: un atelier fouille d’une inhumation et d’une crémation, un atelier de fabrication d’un bracelet de coquillages, un atelier autour de la poterie, un espace dédié au squelette humain ou bien encore à la botanique…

Retour dans le passé à Tourrette-Levens

Ce 2 juin 2016, nous allons à Tourrette-Levens, village perché à une dizaine de kilomètres de Nice. Nous passons souvent dans cette municipalité mais n’avions pas pris le temps de la visiter, malgré notre curiosité pour les œuvres d’art installées au bord de la route et des ronds-points. Après avoir garé la voiture, nous montons jusqu’aux ruines du Château datant du XIIème siècle dont il ne reste qu’une seule tour – classé aux Monuments Historiques, mais pas d’une seule traite puisque nous nous arrêtons pour visiter les trois musées municipaux, à l’entrée gratuite: musée de la Préhistoire, musée des métiers traditionnels et musée d’histoire naturelle.

Ruines de Châteauneuf Villevieille

Nous commençons par le Jardin des métiers qui offre également une jolie vue sur les ruines de Châteauneuf Villevieille. Nous pouvons ainsi voir une meule pour aiguiser des outils ainsi que d’autres outils anciens au milieu de plantes méditerranéennes.

Nous continuons de monter en passant devant de nouvelles sculptures puis faisons le tour du Jardin médiéval du Château qui fut recréé en 2014. Ce petit jardin est joliment aménagé avec de  nombreuses plantes médicinales, aromatiques et aussi des fraisiers… Un petit banc permet à certains de rejouer des saynètes d’amour courtois.

Quelques mètres plus loin, nous arrivons au sommet (446 mètres) avec son belvédère qui offre un panorama sur Nice et la Mer Méditerranée d’un côté et sur l’arrière-pays niçois, avec le plateau de la Madone d’Utelle, de l’autre côté. Nous revenons sur nos pas pour visiter le Musée d’histoire naturelle et sa jolie collection de papillons situé dans le Château de Tourrette-Levens. Que de papillons et d’autres insectes provenant du monde entier! De quoi inspirer les enfants dans une carrière d’entomologiste?

Chapelle des pénitents blancs

Verdier d’Europe

Puis nous redescendons jusqu’à la Chapelle des pénitents blancs datant du XIIe siècle et dont il ne reste que le clocher triangulaire. C’est aussi l’occasion pour nous de voir un verdier d’Europe posé sur un cerisier ainsi qu’une grande peluche d’ourse diseuse de bonne aventure assise sur un fauteuil.

Nous retournons sur la Montée du Château et atteignons presque immédiatement le Musée de la Préhistoire situé dans une maison-rempart. Nous y découvrons une exposition temporaire sur « les 10 idées reçues de la Préhistoire », un vrai/faux ludique pour les enfants comme par exemple: « les mammouths étaient énormes » ou « l’homme préhistorique ne vivait que dans des grottes ». Nous pouvons voir aussi des objets datant de l’époque paléolithique et découverts lors des fouilles de la Grotte du Merle et de la Baume Périgaud, aux alentours de Tourrette-Levens. Il y a également la moulure d’un mammoutheau découvert en Russie et la reconstitution d’une grotte ornée.

Nous regagnons notre voiture, prenant un peu plus le temps qu’à l’aller pour regarder les différentes sculptures, peintures et autres œuvres d’art dans les rues de Tourrette-Levens, l’aller ayant été plus centré sur le parcours audio avec des QRcodes relatant des informations sur la Préhistoire dans les Alpes-Maritimes, comme par exemple la domestication du feu par des Homo Erectus, des chasseurs établis à Terra Amata, il y a environ 400 000 ans avant notre ère.

Vestiges du temple romain de Vaugrenier

Ce 2 mars 2019, nous retournons au parc départemental de Vaugrenier, avec en tête le Projet 52-2019 de Du Côté de Chez Ma’, le thème de la semaine 9 étant « Ancien« . En effet, mon idée est de photographier un monument ancien. Ce sera donc ce qui fut autrefois l’escalier central qui permettait d’accéder au temple romain. Désormais, les premières fleurs du printemps se sont accaparées l’espace au milieu de l’herbe.

Je mets, toutefois, deux autres photos afin de voir les vestiges un peu plus dans son ensemble. En effet, sans le panneau indicatif, il serait impossible de savoir qu’en marchant entre les deux murs, on foule un tel escalier qui avait été construit au bord de la Via Aurélia en l’an 12-13 avant notre ère. Le site de Vaugrenier commença à se former sous le règne d’Auguste, entre 10 et 20 avant notre ère et prospéra jusqu’à la fin du règne de Néron, vers l’an 70 après notre ère. En effet, on suppose que le site fut abandonné par la population après la bataille de l’an 69 qui eut lieu dans le cadre de la guerre de succession de cet empereur, suivant les écrits de Tacite.

Peu de personnes s’arrêtent d’ailleurs, profitant du sentier pour balader, jouer avec les enfants, courir ou faire du vélo. Et pourtant que d’histoires gallo-romaines si l’on prend le temps d’observer ces vieilles pierres…

Sur les pas de Léonard de Vinci à Fiesole

Ce 7 août 2008, nous nous rendons en fin d’après-midi, en bus, à Fiesole, commune située à un peu moins de 10 kilomètres de Florence. Après une petite pause pour nous rafraîchir, nous déambulons un peu dans les rues de la commune. Puis nous délaissons les lieux remplis de touristes et suivons un chemin balisé « Passeggiata panoramica » qui nous conduit dans un espace boisé. Le chemin goudronné se transforme en sentier dans les sous-bois qui monte petit à petit. Nous sommes alors dans le Parc de Montececeri. Nous arrivons, à peine une demi-heure plus tard, au sommet de la colline où a été érigée une pierre commémorative relatant l’expérience de Léonard de Vinci avec sa machine volante en 1506. Avec une des machines dont on trouve des croquis dans le Codex sur le vol des oiseaux? Autour de nous, il y a également des vestiges archéologiques.

Nous profitons aussi d’une jolie vue panoramique sur la commune. Nous redescendons au crépuscule et dînons, un peu après 21h, dans un des restaurants traditionnels de Fiesole, au menu un délicieux plat de pâtes.

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