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Au fil des pages avec Le lys rouge

J’avais lu Le lys rouge de Karen Rose (éd. Harlequin, coll. Mira, 2008, 541 pages), une romance policière contemporaine se déroulant à Chicago. Après le suicide de l’une de ses jeunes patientes par une nuit froide de mars, Tess Ciccotelli, psychiatre est la principale suspecte, la police pensant qu’elle aurait poussé la victime au suicide. Mais ne serait-elle pas au cœur d’une machination? Comment prouver son innocence quand tout la désigne coupable? Pourra-t-elle compter sur l’inspecteur Aidan Reagan, en charge de l’enquête ou de l’aide de son amie avocate?

En empruntant ce livre à la médiathèque en 2022, j’avais été intriguée par le résumé de 4e de couverture qui me faisait penser aux romans policiers de Mary Higgins Clark sans m’apercevoir qu’il s’agissait d’un Harlequin. J’ai apprécié au départ d’avoir le point de vue aussi du tueur et d’essayer de découvrir qui était derrière ce coup monté, Tess étant de plus en plus isolée face à l’accumulation des preuves contre elle, des préjugés et rancœurs des policiers à son égard après une précédente affaire. La jeune femme est alors replongée dans son passé et ne peut s’empêcher de culpabiliser malgré son innocence face à ces meurtres qui touchent n’importe qui dans son entourage (patients, amis, vagues connaissances et même personnes juste croisées de façon fortuite).

Mais très vite, la romance entre Tess et Aidan prend trop le pas sur l’enquête policière qui est pourtant bien rythmée, l’étau de ce tueur manipulateur se refermant à tort sur la jeune femme (confirmant mes premiers soupçons). Ce thriller psychologique aurait mérité de se dérouler sur un laps de temps plus grand, tout s’enchaînant bien trop vite avec une fin où tout se finit bien un peu trop facilement, après avoir vécu le pire! La romance spicy avait tout pour me plaire avec le trope « ennemies to lovers » mais elle est bien trop rapide (le grand amour en quelques jours à peine!) et immature, au vu de leur âge respectif (tous les deux étant beaux et sexy à en oublier que les meurtres s’enchaînent autour d’eux!).

Certains passages renvoyant à une affaire antérieure, celle de Kristen, la belle-sœur d’Aidan, je me suis dit que ce roman faisait partie d’une série, ce qui est bien le cas. Il s’agit du tome 5 de la série « Don’t tell ». Un bon moment de lecture dans l’ensemble qui m’avait donné envie de lire le tome 3, Dors bien cette nuit!

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Couleur: « Rouge »

Au fil des pages avec Comme si nous étions des fantômes

J’ai lu, pendant le week-end du 11 novembre, Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray (éd. Sonatine, septembre 2023, 504 pages), un thriller historique se déroulant au lendemain de la 1ère Guerre mondiale et premier roman de l’auteur. En mars 1919, près d’Amiens, une jeune lady anglaise, Amy Vanneck tente de retrouver son fiancé, Edward Haslam, capitaine dans le 7e bataillon sous les ordres du charismatique et controversé colonel Rhodes et porté disparu le 17 août 1918 dans les tranchées de la Somme. L’espoir est-il encore possible?

J’ai apprécié cette lecture prenante, malgré quelques facilités scénaristiques dans le traitement de l’enquête et qui nous plonge dans l’horreur de la Grande Guerre et de l’après-guerre lorsque les champs de bataille sont « nettoyés » (les Anglais ayant engagé pour cela une main-d’œuvre étrangère, en particulier des Chinois), même si je n’ai pas réussi à adhérer totalement à l’idée qu’une telle jeune femme ait pu arpenter aussi librement le no man’s land grâce à la lettre de recommandation de son illustre oncle et avec autant de connaissances sur les tranchées grâce aux lettres reçues d’Edward quand on sait à quel point les correspondances des Poilus étaient censurées à l’époque et au caractère trop manichéen de certains personnages.

L’intrigue oscille entre flashbacks, avant le départ d’Edward au front, en 1916 ou dans les tranchées et le présent (en 1919) au côté d’Amy qui, de rencontre en rencontre, tente de reconstituer les dernières heures avant la disparition d’Edward et la conduisant à enquêter sur des corps retrouvés dans la tranchée-abri de Two Storm Wood qui ne pouvait être aux mains des Allemands à ce moment-là, avec l’aide du capitaine Mackenzie puis de Westbrook, un prévôt de l’armée britannique chargé de l’enquête.

Il y est ainsi question de la vie d’après-guerre en pleine reconstruction, d’enquête militaire, de secrets de famille, de vengeance, de trafics, petits larcins et autres contrebandes pendant la guerre et après-guerre, de racisme, ou bien encore de culpabilité, d’espoir et de résilience… Comment continuer à vivre, que ce soit pour les civils français qui ont tout abandonné derrière eux et qui tentent de vivre, ou plutôt, survivre en se réinstallant dans les décombres ou pour les soldats de revenir à une vie « normale » malgré leurs traumatismes, horreurs vécues et/ou commises et addictions (alcool, drogue comme la cocaïne ou l’opium…)?

Étant moi-même originaire du Nord-Pas-de-Calais (vers Arras et Bapaume et vers Lens), j’ai eu l’occasion, plus jeune, d’aller visiter l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, de voir des tranchées, de descendre dans les boves d’Arras (où encore adolescente, j’avais ressenti ce sentiment de malaise, d’humidité et d’étouffement alors qu’aucun assaut n’était sur le point d’avoir lieu) ou bien encore d’aller dans les nombreux cimetières militaires (dans lesquels enfant j’avais été choquée de l’âge des soldats morts) ou autres lieux de recueillement qui jalonnent malheureusement le paysage, entre les champs et les bois. Encore aujourd’hui, cela reste encore bien présent dans le paysage quotidien contrairement à ce que je peux vivre dans le Sud de la France (dont on trouve surtout les traces de la Seconde Guerre Mondiale avec la ligne Maginot et les monuments ou plaques commémoratives du Débarquement allié de Provence).

Un bon moment de lecture émouvant en particulier pour les personnages d’Amy et du capitaine Mackenzie et cette plongée historique dans l’Histoire de la Grande Guerre, même si je m’attendais à une fin différente et bien plus dramatique (en tout cas pas aussi rocambolesque et farfelue, ayant moins apprécié cet arc narratif du roman autour du prévôt avec des twists dont à mon avis l’auteur aurait pu se passer) et qui m’a rappelé le film de Jean-Pierre Jeunet sorti en 2004, Un long dimanche de fiançailles adaptant le roman éponyme de Sébastien Japrisot paru en 1991 ou le film de Bertrand Tavernier sorti en 1996, Capitaine Conan!

Participation #1 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #La fin et les suites de la guerre

Enfin, c’est ma première participation à un challenge qui tient particulièrement à cœur Blandine depuis de nombreuses années, le Challenge De 14-18 à Nous – challenge Première Guerre Mondiale 2023 qui en est à sa 7e édition et vous invite à vous rendre sur son blog pour en connaître les modalités.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman à suspense historique

Participation #14 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

Point lecture hebdomadaire 2023 #46

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures) et qui sont encore un peu halloweenesque. D’ailleurs, du 10 au 30 novembre, c’est Noëlloween avec les copinautes, Hilde, Lou, Chicky Poo et Samarian.

Nos lectures du 13 au 19 novembre 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Roman jeunesse) Charlock, Le trésor de Toutouchamon de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (T7)

Mon mini lutin a lu à peine acheté à la librairie le dernier tome paru en édition collector de Charlock, Le trésor de Toutouchamon de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, octobre 2023, 80 pages), un roman jeunesse pour les 8/10 ans avec des rabats. À Alexandrie, 45 ans avant JC, Charlock et ses amis partent, sur ordre de la Reine Chaopatra, à la recherche d’un trésor. Réussiront-ils à surmonter les épreuves qui les attendent et ainsi trouver ce fabuleux trésor? Encore un très bon moment de lecture pour mon mini lutin qui était très content de retrouver Charlock! Mon avis viendra plus tard car pour une fois, je ne l’ai pas encore lu puisque mon mini lutin l’a lu tout seul.

  • (Conte illustré) La Petite Sirène de Hans Christian Andersen et illustré par Benjamin Lacombe

J’ai lu La Petite Sirène de Hans Christian Andersen, traduit par Jean-Baptiste Coursaud et illustré par Benjamin Lacombe (éd. Albin Michel, novembre 2022, 104 pages), un roman jeunesse magnifiquement illustré du conte paru pour la première fois en 1837. Comme ses sœurs sirènes avant elle et suivant la tradition, la benjamine du Roi de la Mer est autorisée, le jour de ses 15 ans, à monter à la surface de l’eau afin d’observer les humains. La jeune sirène tombe alors amoureuse d’un prince qu’elle sauve de la noyade. Pour se rapprocher de lui, elle accepte de renoncer à sa queue de sirène et de perdre l’usage de sa voix. Parviendra-t-elle à se faire aimer du prince? Encore un bien jolie version de Benjamin Lacombe qui avait également illustré Ondine!

  • (Roman jeunesse) Maya l’abeille de Waldemar Bonsels

J’ai lu Maya l’abeille de Waldemar Bonsels (éd. Ynnis Editions, 2022, 221 pages), un roman jeunesse initiatique à partir de 9/10 ans et paru pour la première fois en Allemagne en 1912. Quittant pour la première fois la ruche, Maya part à l’aventure. Un bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage à la fois poétique et philosophique, un classique jeunesse allemand qui interroge la nature humaine!

Des lectures ados:

J’ai trouvé ces albums illustrés dans le rayon « Ados » de ma médiathèque en recherchant un autre livre qui avait déjà été emprunté par quelqu’un d’autre.

  • (Documentaire jeunesse) Fées & Déesses d’Erlé Ferronnière et Aurélie Brunel

J’ai lu Fées & Déesses d’Erlé Ferronnière et Aurélie Brunel (éd. Daniel Maghen, octobre 2009, 50 pages), un livre-documentaire magnifiquement illustré sur les fées et déesses du folklore breton, celtique ou des légendes arthuriennes ou médiévales avec par exemple les fées Mélusine, Morgane, Iseult, la Dame du Lac, Viviane (l’illustration de couverture) ou des fées plus anonymes du petit peuple comme les fées guerrières et autres fées-papillons. Un bien joli ouvrage qui donne envie de rêver et qui fait la part belle aux fées!

  • (Album illustré) Aurore de Binette Schroeder

J’ai lu Aurore de Binette Schroeder (éd. NordSud, 2007, 25 pages), un album illustré à partir de 12/13 ans, attirée par l’illustration de couverture mettant en scène et un personnage m’ayant immédiatement fait penser à un personnage d’Alice dans De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll, Humpty Dumpty. Aurore est une petite fille qui vit dans la forêt avec sa grand-mère. Une nuit, elle fait la rencontre de Timothée, un étrange personnage qui a une peur terrible des oiseaux d’éclairs. Les deux se lient d’amitié. Mais alors qu’elle laisse seul Timothée pour rentrer chez elle, l’orage éclate. Timothée survivra-t-il à cette nuit? Un bon moment de lecture, entre rêve enfantin et réalité dans une ambiance sombre et mystérieuse mais qui s’éclaire dans les instants amicaux entre Aurore et Timothée!

  • (Album illustré) Blanche d’Alexandre Day et Pog

J’ai également lu Blanche d’Alexandre Day et Pog (éd. Margot, novembre 2013), un album jeunesse grand format pour les 8/11 ans selon l’éditeur, L’école des Loisirs, mais classé en adolescents par ma médiathèque et d’après L’Enfant de neige d’Hélène-Adeline Guerber. Dans une maisonnette au fond des bois, deux vieillards n’ont pu avoir d’enfant. Un jour, après avoir fabriqué de petites poupées de neige, l’une prend vie. Ils l’appellent Blanche. Mais pourra-t-elle vivre au-delà de l’hiver qui prendra bientôt fin? Les illustrations évanescentes tout en noir et blanc renforcent la vie éphémère de Blanche. Un bon moment de lecture avec ce conte hivernal!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman thriller historique) Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray

J’ai fini de lire Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray (éd. Sonatine, septembre 2023, 504 pages), un thriller historique se déroulant au lendemain de la 1ère Guerre mondiale et premier roman de l’auteur. En mars 1919, près d’Amiens, une jeune lady anglaise, Amy tente de retrouver son fiancé, Edward porté disparu le 17 août 1918 dans les tranchées de la Somme. Il y est question de la vie d’après-guerre en pleine reconstruction, d’enquête militaire, de secrets de famille, de vengeance, de trafics, petits larcins et autres contrebandes pendant la guerre et après-guerre, de racisme, ou bien encore de culpabilité, d’espoir et de résilience… Un bon moment de lecture émouvant en particulier pour les personnages d’Amy  et du capitaine Mackenzie et cette plongée historique dans l’Histoire de la Grande Guerre, même si je m’attendais à une fin différente!

  • (BD/Roman graphique) Je suis leur silence de Jordi Lafebre

Après avoir bien apprécié Malgré tout, j’ai eu envie de lire sa dernière BD, Je suis leur silence de Jordi Lafebre (éd. Dargaud, octobre 2023, 112 pages), une BD adulte sous-titré Un polar à Barcelone et qui est consultable en ligne grâce à ma médiathèque.  De nos jours, à Barcelone, Eva Rojas, une psychiatre âgée de 34 ans vient d’être suspendue et doit, si elle veut pouvoir exercer à nouveau, faire l’objet d’un bilan psychiatrique par un de ses collègues, le Dr. Llull. Quelques jours auparavant, une de ses patientes, Penelope Monturós l’a invitée dans le vignoble familial, angoissée à l’idée d’assister avec le reste de sa famille à la lecture le lendemain matin du testament de sa grand-mère. Mais dans la nuit, l’oncle de Penelope est retrouvé mort empoisonné, faisant d’Eva la principale suspecte. La jeune femme décide alors de mener sa propre enquête. Parviendra-t-elle à s’innocenter? Un bon voire très bon moment de lecture avec ce polar plein d’humour malgré une enquête classique!

  • (BD/Roman graphique) Ada de Barbara Baldi

J’ai lu Ada de Barbara Baldi (éd. Ici Même, février 2019, 120 pages), un roman graphique pour adultes que j’avais repéré en mai dernier chez Nathalie. En 1917, en Autriche, dans la forêt de Gablitz, près de Vienne, Ada grandit auprès d’un père bûcheron maltraitant, à tout instant colérique, tyrannique et méprisant à son égard. Afin d’échapper à son quotidien étouffant, la jeune femme trouve refuge dans la peinture et réconfort auprès de sa petite chienne Gertha. Mais pourra-t-elle réussir à s’émanciper de cette triste vie? J’ai apprécié l’héroïne et les magnifiques aquarelles de Barbara Baldi qui sans peu de texte retranscrit l’atmosphère pesante dans laquelle vit, au fil des mois, la jeune femme. Un bon voire très bon moment de lecture qui se termine sur une note d’espoir!

Au fil des pages avec Pandore

J’ai lu Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore et sous-titré « Certaines portes sont fermées pour une bonne raison » et se déroulant à Londres, à l’époque géorgienne.

Âgée de 21 ans, Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle paternel Hezekiah depuis ses 8 ans et leur gouvernante Lottie dans une boutique d’antiquités, le Blake’s Emporium ayant perdu de le prestige et sa splendeur d’antan, lorsque ses parents étaient encore vie et qu’ils géraient le commerce tout en menant des fouilles archéologiques en Grèce, son oncle vénal et sans scrupules l’ayant transformé en bazar insalubre de contrefaçons. Dora est une jeune femme solitaire, ayant pour seule amie une pie Hermès et qui rêve de devenir une créatrice de joaillerie, ayant les mêmes capacités de sa mère pour les dessins et croquis et ainsi prendre son indépendance d’un oncle qui la rabaisse continuellement, la faisant vivre tristement et pauvrement dans une petite chambre sans confort du grenier.

Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence, un jeune homme de 26 ans travaillant comme finisseur dans un atelier de reliure appartenant à Lord Cornelius Ashmore, son riche et seul ami d’enfance lorsqu’il vivait enfant,  jusqu’à ses 12 ans, sur son domaine de Shugborough Hall, étant le fils du palefrenier. Après un nouvel échec pour intégrer la prestigieuse Société des Antiquaires malgré le soutien de son ami Cornelius, il pense pouvoir enfin réussir à en être membre en se rapprochant de la jeune femme qui lui confie que son oncle est entré en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos – et qu’il a caché dans le sous-sol de la boutique.

La découverte de ce vase attise bien des convoitises. Sera-t-il source de richesse tant attendue pour Hezekiah? Permettra-t-il à Dora ou à Edward de réaliser leur rêve? Les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Celui-ci sera-t-il aussi maudit que sa légende? Seront-ils rattrapés et emprisonnés dans leur passé? Ou arriveront-ils à le transcender et s’offrir les chances d’un futur bonheur?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… Dora et Edward ont bien des points communs: tous deux orphelins, portant, chacun à leur façon, le poids de leur passé et pourtant d’une certaine manière, protégés des duretés de la vie de ceux d’un même niveau social et faisant preuve d’une certaine candeur ou ignorance enfantine, malgré leur âge et leur parcours de vie. Ils se révèlent pourtant, non sans heurts et remises en question, déterminés et plein d’espoir tout comme Cornelius se révèle un personnage que j’ai apprécié et qui demeurera fidèle à Edward, nonobstant sa jalousie ou son amour à sens unique.

L’autrice mélange ainsi les genres: historique, suspense, romance… ce qui m’a, par moments, rappelé la structure narrative et les péripéties d’un autre roman, La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) où il est aussi question d’émancipation de la femme, de confiance en soi et de croire en ses rêves sous fond de thriller social. 

S’agissant de son premier roman, il n’évite pas certains défauts comme le fait de trop appuyer sur certains faits ou révélations finales comme si le lecteur n’avait pu les déceler la première fois ou manquant parfois de nuances dans les caractères des personnages, comme par exemple l’orientation sexuelle de Cornelius qui était très vite compréhensible même si Edward n’en voit rien et immédiatement comprise par Dora ou bien encore en prenant le partie de donner au mythe de Pandore une vision plus rationnelle que fantastique, plutôt que d’en garder une aura mystérieuse, même si interprétable comme l’identité du vieil homme ayant discuté avec Edward et l’ayant mis sur la piste de Dora.

En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture!

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman historique à suspense

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

Participation #8 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Mythologie grecque

Point lecture hebdomadaire 2023 #7

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 13 au 19 février 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Matou blues de Jory John et Lane Smith

Nous avons lu Matou blues de Jory John et Lane Smith (éd. Gallimard Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 4 ans et joliment illustré. Malheureusement, l’humour n’a pas pris avec le quotidien d’un chat qui devient fou à force d’être enfermé dans l’appartement et de s’ennuyer alors que nous adorons Banquise blues

  • (Album jeunesse) La soupe aux piquants de porc-épic d’Alain Durant et Dale Blankenaar

Nous avons lu une version revisitée de La soupe de caillou dans la faune africaine: La soupe aux piquants de porc-épic d’Alain Durant et Dale Blankenaar (éd. Circonflexe, 2020), un album jeunesse à partir de 5 ans et très joliment illustré. Après un long voyage, Noko un porc-épic arrive fatigué et affamé dans un village dans lequel chaque villageois refuse de le nourrir. Mais lorsqu’il se présente comme le cuisinier du roi, les villageois changent de comportement. Et si Noko finissait par être bien accueilli? Il y est question de peur de l’étranger, de partage, de solidarité et de générosité. Un très bon moment de lecture!

  • (Roman jeunesse) Robi, le petit robot d’Éric Battut et Marion Piffaretti

Mon mini lutin a lu Robi, le petit robot d’Éric Battut et Marion Piffaretti (éd. Nathan, 2017), un roman premières lectures dans la série Mila et Noé et la collection « Regarde, je lis! » (niveau 2). Noé ne cesse de donner des ordres à Robi, un petit robot. Mais un jour, le petit Robi cesse de lui obéir, ne supportant plus que Noé ne soit pas poli. Une chouette lecture pour apprendre à lire tout seul!

Des lectures adulte:

  • (Cosy mystery) Manoir Thistlewood, Meurtre dans la haie de Fiona Grace (T1)

J’ai lu le premier tome d’une nouvelle série cosy mystery se déroulant à la fin des années 20 en Angleterre: Manoir Thistlewood, Meurtre dans la haie de Fiona Grace (éd. Autoédition, 2022, 228 pages), un mystère cosy d’Eliza Montagu se déroulant en 1928, en Angleterre. Depuis 3 ans, Eliza Montagu a coupé tout contact avec sa famille en vivant à Londres. C’est une jeune femme de la haute aristocratie anglaise de 27 ans indépendante, artiste, suffragette et qui remet en cause le système des classes sociales.  Mais elle est rappelée au manoir Thistlewood par sa mère qui est bien décidée à lui arranger un mariage avec Lord Charlie Darlington. Lors de la soirée de présentation, elle est ravie de revoir son ami d’enfance dont elle est éprise, Oliver Fairfax. Mais après le repas, Eliza découvre dans sa chambre le corps sans vie de Lord Darlington. Principale suspecte, parviendra-t-elle à démasquer le coupable avant l’inspecteur Abernathy et ainsi s’innocenter?

L’histoire se focalise surtout sur la jeune femme, développant finalement peu les personnages secondaires. Il y est question de condition de la femme, de classes sociales entre de hauts aristocrates et leurs domestiques dans une société anglaise en pleine mutation. Une histoire très convenue, déjà archi vue et revue, sans aucune tension dramatique, avec ce premier tome introductif (des lords méprisants les classes inférieures, une domestique enceinte d’un lord, un constable méprisant la haute aristocratie, un amour d’enfance et un charismatique inspecteur, secrets de famille et fausse apparence…), malgré la présence d’une nouvelle héroïne au fort tempérament qui m’a beaucoup fait penser à Lady Eleonor Swift ou Lady Georginia!

  • (Roman dystopique) Les âmes fragmentées de Charlotte Monsarrat

J’ai lu Les âmes fragmentées de Charlotte Monsarrat (éd. Anne Carrière, 2023, 223 pages), un thriller psychologique d’anticipation entre Minority Report et Strange days selon l’éditeur, deux films que j’avais bien appréciés. Dans un futur proche, Veronica est une réalisatrice de filmémoires en panne d’inspiration, après avoir vécu un grave accident six ans auparavant. Elle remet en question tout son passé lorsqu’elle reçoit les souvenirs d’un trafiquant de mémoires et inventeur de l’extraction mémorielle, Joachim Beckett et qu’elle s’aperçoit en les dérushant qu’elle le connaissait et que pire encore elle a entretenu avec lui une relation amoureuse dont elle ne se souvient plus du tout. Arrivera-t-elle à s’en sortir indemne grâce à l’aide de sa compagne, Rémi et de sa mère? Il y est question de gestion des traumatismes, de résilience et d’amour inconditionnel. Face à un choix de vie à faire, Veronica est partagée entre son ancien amour et son nouveau, les deux s’offrant pleinement et sans concessions à elle. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Joachim. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce premier roman de l’autrice, malgré quelques facilités scénaristiques!

  • (Romantasy) Jadis, je t’aime de Romane Clessie

J’ai lu Jadis, je t’aime de Romane Clessie (éd. Cyplog, 2018, rééd. 2023, 493 pages), une romance fantasy se déroulant à Paris en 2014. Samuel porte secours à une belle jeune femme amnésique, habillée comme dans les années 50 et qui vient de lui apparaître comme par magie en pleine rue parisienne. Qui est-elle? Que fuit-elle? J’ai bien apprécié la construction du récit avec la part de mystère entourant cette jolie romance entre deux âmes sœurs à jamais liées et agrémentée par des sauts dans le temps dans les grandes périodes de l’Histoire française. Il y est question d’amour, de voyage dans le temps, d’êtres immortels qui maintiennent l’équilibre du monde… Un bon voire très bon moment de lecture! 

  • (Romance d’urban fantasy) Witch War: On ne se montre pas de Laurence Chevallier, Émilie Chevallier et Sienna Pratt (T3)

J’ai lu le troisième et dernier tome de la trilogie Witch War: On ne se montre pas de Laurence Chevallier, Émilie Chevallier et Sienna Pratt (éd. Black Queen Éditions, 2023, 347 pages), un romance d’urban fantasy qui reprend là où s’était arrêté le tome précédent.  À Fallen Creek, Neeve et Lennox ont une nouvelle fois été séparés. La guerre entre sorciers, loups-garous et vampires est imminente. Désormais compagne Alpha de Karl et sorcière, Elinor pourra-t-elle compter sur son nouveau clan pour mettre un terme à la folie meurtrière des Sorciers noirs? Transformée en vampire sorcière, Sixtine a-t-elle perdu toute part d’humanité en elle? Un bon moment de lecture avec ce tome, bien mieux que le précédent et qui faire la part belle à l’action, à l’amitié et à la romance!

  • (Romance d’urban fantasy) Démons de cendre, Le chant du phœnix  de Laura Black (T1)

J’ai lu le tome 1 de Démons de cendre, Le chant du phœnix  de Laura Black (éd. Elyxiria, 2021, 629 pages), une romance d’urban fantasy. Rowane est une démone phœnix, avec des pouvoirs de chuchoteuses mais née sous le sceau d’une malédiction qui peut la faire basculer à tout instant dans la frénésie, le mal incurable touchant les démons. Dans le cadre de ses missions confiées par le Forum, elle est amenée à s’allier avec les zalistes, en particulier avec Trenton Black, un démon dragon d’argent, l’Alpha du clan des Indomptés pour enquêter sur les attaques de Solitaires qui ont modifié leur mode d’action et la disparition des casglwr sains, fragiles créatures démoniaques qui maintiennent l’équilibre du monde (des anges). Les deux affaires seraient-elles liées? Une fois passé le début introductif du roman qui permet de se familiariser avec l’univers imaginée par l’autrice et les différentes factions et démons en présence, j’ai bien apprécié l’enquête autour de la disparition des casglwr sains. Un bon voire très bon moment de lecture!

  • (Roman d’urban fantasy) Démons de cendre, Le sacrifice de la latente de Laura Black (T2)

J’ai ensuite continué avec le tome 2 de Démons de cendre, Le sacrifice de la latente de Laura Black (éd. Elyxiria, 2021, 555 pages), une romance d’urban fantasy qui poursuit l’enquête autour des casglwr sains et la traque de l’ennemi, en suivant cette fois le duo Austeen/Briard. Austeen, une démone latente et guérisseuse est la sœur de Rowane qui accepte de servir les desseins de leur grand-mère, Servane en s’unissant au cruel et sadique Carter Saint-Pierre. Mais alors qu’elle est en pleine imprégnation, elle reste attirée par Briard, un démon griffon et lieutenant des Indomptés tout en essayant de soigner les démones casglwr sains enceintes qui ont pu être libérées du centre de reproduction ainsi que leurs bébés. Un très bon moment de lecture avec plein d’actions, de révélations sur l’enquête principale et de romance! Le troisième tome sur 5, La chute du chasseur est déjà paru.

Cette semaine c’est une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2023. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine?  2.475 pages lues sans compter les lectures jeunesse.

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