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Point lecture hebdomadaire 2023 #41

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures) même si j’en ai déjà parlé de certaines lors du RAT d’Halloween.

Nos lectures du 9 au 15 octobre 2023:

Des lectures jeunesse:

Toute cette semaine, mon mini sorcier a lu et relu, quasiment tous les soirs, le tome 1 de Brume.

  • (Album jeunesse) Il était une fois un roi et une rei… de Philippe Jalbert

Nous avons lu et relu Il était une fois un roi et une rei… de Philippe Jalbert (éd. Seuil Jeunesse, août 2020, 48 pages), un album jeunesse pour les 3/6 ans et lauréat du 34e Prix des Incos en 2023 dans la sélection « Maternelle ». L’auteur s’amuse à détourner les contes traditionnels, les mots attendus n’étant pas ceux choisis comme un couple royal portant des couches et nous des couronnes ou bien encore une méchante sorcière qui se sert d’une drôle de baguette. Un album jeunesse complètement loufoque, qui joue sur les sonorités, syllabes et orthographe des mots et qui a beaucoup faire rire mon mini sorcier!

  • (Album jeunesse) Gaston Grognon, c’est la fête! de Suzanne et Max Lang

Nous avons lu Gaston Grognon, c’est la fête! de Suzanne et Max Lang (éd. Casterman jeunesse, septembre 2020, 48 pages), un album jeunesse à partir de 4 ans. Gaston le chimpanzé n’est pas pressé de se rendre à la fête organisé par le porc-pic car il n’aime pas danser. Et s’il n’était pas le seul dans ce cas? Dans ce nouvel opus, Gaston est toujours aussi grognon. Et pourtant, finira-t-il par apprécier la fête? Un bon moment de lecture rigolo et gourmand!

  • (Album jeunesse) La saison des provisions de Fleur Oury

Nous avons également lu La saison des provisions de Fleur Oury (éd. Les fourmis rouges, février 2023, 40 pages), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 3 ans. Après avoir failli mourir de faim l’hiver précédent, deux écurueils, Fauve et Jonquille décident de faire suffisamment de provisions afin que cela ne se reproduise plus. Les illustrations fourmillent de détails racontant bien plus que l’histoire des deux écureuils. Un bon voire très bon moment de lecture avec cet album jeunesse que j’ai préféré à Dimanche! Il y est aussi question d’imagination enfantine mais aussi avec un aspect documentaire, comme la dernière page de garde d’illustrations des plantes comestibles cueillies par les deux écureuils.

  • (Album jeunesse) Ton rêve à toi de Laura Hedon

Nous avons lu et relu Ton rêve à toi de Laura Hedon (éd. Gautier-Languereau, septembre 2023, 32 pages), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 3 ans acheté le jour de sa parution, mon mini sorcier ayant craqué sur les illustrations mises par l’autrice sur son compte IG. Un très bon moment de lecture avec cette belle invitant au jeune lecteur à ne jamais cesser de rêver et à trouver sa voie (son rêve)!

  • (BD jeunesse) Armelle et Mirko, L’étincelle d’Anne Montel, Loïc Clément et Julien Arnal (T1)

Nous avons lu et relu le tome 1 d’Armelle et Mirko, L’étincelle d’Anne Montel, Loïc Clément et Julien Arnal (éd. Delcourt, mars 2023, 32 pages), une BD jeunesse joliment illustrée, à partir de 6/7 ans que j’avais gardée de côté pour cet automne et qu’Hilde et Bidib avait bien appréciée aussi. Il y est question de peur du noir, de courage à affronter sa peur, de résilience, d’amitié toute mignonne entre Armelle, une tortue qui a une peur du noir et Mirko, une luciole. Un très bon moment de lecture! Un deuxième tome, Le voyage paraîtra le 15 novembre 2023.

* * *

J’ai également lu seule cette semaine, pendant le RAT d’Halloween, d’autres livres jeunesse mais qui sont pour les plus grands lecteurs, préados ou ados.

  • (Roman jeunesse) Maudite poupée d’Amélie Antoine

J’ai lu Maudite poupée d’Amélie Antoine (éd. Casterman, coll. Hanté, 2021, 95 pages), un roman jeunesse à partir de 10 ans et que j’avais repéré chez les copinautes Hilde, Blandine et MyaRosa lors de leur lecture commune en 2021. Thaïs et Margot, d’un an sa cadette, sont deux soeurs inséparables jusqu’à un jour d’été, avant l’entrée au collège de Margot, où cette dernière achète dans un vide-grenier une poupée en porcelaine qu’elle ne lâche plus. Très vite, d’inquiétants évènements ont lieu. Seule Thaïs s’en aperçoit. Margot est-elle vraiment en danger? Un bon moment de lecture avec cette histoire un brin effrayante d’une poupée en porcelaine possédée!

  • (Roman jeunesse) L’étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman et illustré par Dave Mckean

J’ai lu L’étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman et illustré par Dave Mckean (éd. Albin Michel Jeunesse, coll. Wiz, mars 2009, 311 pages) avec l’histoire d’un jeune garçon recueilli bébé par les « habitants » d’un cimetière, élevé par les époux Owens, des fantômes et avec l’aide d’un tuteur vampire, Silas. Un bon moment de lecture avec ce roman initiatique qui se termine aux 15 ans du garçon!

Jusqu’à l’interlude, juste avant le chapitre 6, j’ai alterné ma lecture avec l’adaptation en BD du roman, le tome 1 de Neil Gaiman et P. Craig Russell (éd. Delcourt, mai 2015, 192 pages), une BD classée en adulte par ma médiathèque. Dans ce premier tome d’une duologie, le jeune garçon, « Bod » est désormais un tout jeune adolescent qui a tenté une incursion dans le monde des vivants en allant au collège. Il me reste à aller emprunter le second tome de son adaptation en BD, même si dans le premier tome je n’ai pas vraiment accroché à tous les styles des dessinateurs, avec une nette préférence pour le chapitre 4 illustré par Galen Showman.

Des lectures adulte:

  • (Roman choral) La Maison des Sortilèges d’Emilia Hart

J’ai lu La Maison des Sortilèges d’Emilia Hart (éd. Les Escales, septembre 2023, 448 pages), le premier roman de cette autrice avec l’histoire croisée de 3 femmes d’une même famille, les Weyward: Altha, âgée de 21 ans lors de son procès pour sorcellerie en 1619, Violet âgée de 16 ans qui vit cloîtrée dans le grand domaine familial avec son père et son frère cadet, sous le point des conventions sociales en 1942 et Kate, âgée de 29 ans enceinte et qui vient de se séparer de son compagnon violent. Il y est ainsi question de secrets de famille, de sorcellerie, de résilience, de condition de la femme à travers les siècles, de violences intrafamiliales… Ce sera un roman vite oublié tant les trois histoires étaient convenues et déjà vues, sans originalité ni nuances dans les caractères, en particulier des personnages masculins. Je n’ai pas non plus accroché au personnage de Kate qui aurait pu être plus intéressant si on s’était placé sur les conséquences d’une séparation d’un conjoint violent sur l’enfant déjà né et non juste après la séparation, ce dernier pouvant faire reconnaître sa paternité et exercer ses droits sur lui (peut-être n’était-ce pas la spécialité de l’autrice qui était Avocate). Je rejoins d’ailleurs l’avis de Pedro Pan Rabbit.

  • (Romance historique) Les Frères Mackenzie, L’Irrésistible Jaimie Mackenzie de Jennifer Ashley (T12)

J’ai lu le tome 12 des Frères Mackenzie et le premier que je lis de la série, L’Irrésistible Jaimie Mackenzie de Jennifer Ashley (éd. octobre 2023, 388 pages), une romance historique s’intéressant à la deuxième génération de Mackenzie. Un lecture plaisante mais sans originalité et qui ne m’a pas vraiment donner envie de lire les autres de la série, même si j’ai apprécié le duo Jaimie/Evie McKnight! Les deux personnages principaux sont en effet attachants, indépendants et bien complémentaires.

  • (Romance historique) Alliances imposées, La fiancée déshonorée de Liv Fox (T3)

J’ai lu, en e-book, le tome 3 des Alliances imposées, La fiancée déshonorée de Liv Fox (éd. Autoédition, octobre 2023, 424 pages), une romance historique se déroulant en 1817 entre la sœur cadette de James Covington (du tome 1), Sophia, âgée de 22 ans et Maximilien Reid, capitaine dans l’armée et qui rentre, à 25 ans, en tant que fils héritier d’un comte, après 7 ans, pour reprendre en main le domaine familial. Une lecture plaisante avec un couple de jeunes mariés qui apprennent à s’apprivoiser, avec leurs défauts, peurs et faiblesses, jusqu’à tomber amoureux l’un de l’autre!

Ma lecture en cours:

(Roman jeunesse fantasy) Magic Charly, Justice soit faite! d’Audrey Alwett (T3)

A la fin du RAT d’Halloween, j’ai commencé à lire jusqu’au chapitre 3 (58 pages lues) le tome 3 de la trilogie Magic Charly, Justice soit faite! d’Audrey Alwett (éd. Gallimard Jeunesse, novembre 2022, 544 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 12 ans et avec une magnifique illustration de couverture de Stan Manoukian. Thandam étant en danger, Sapotille arrivera-t-elle à retrouver à temps Charly afin de déjouer ensemble les plans du juge Dendelion et de l’Académie? Je suis bien contente de me replonger dans l’univers fantastique de Magic Charly.

Cette semaine c’est une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2023. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.916 pages lues sans compter les livres jeunesse lus avec mon mini sorcier.

 

Point lecture hebdomadaire 2023 #39

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures) qui rentrent presque toutes dans le cadre du Challenge Halloween 2023 qui a commencé depuis le 23 septembre dernier.

Nos lectures du 25 septembre au 1er octobre 2023:

Des lectures jeunesse:

Mon mini vampire a voulu lire, presque tous les soirs, les 3 albums jeunesse de la série de « Noé et la baleine » de Benji Davies. Nous avons également relu Au bois dormant de Karen Jameson et Marc Boutavant, même s’il fait encore bien trop chaud pour la saison et que l’automne tarde à venir cette année.

  • (Roman jeunesse) Manu et Nono, Les fleurs et la planche de Catharina Valckx

Mon mini vampire a lu mercredi Manu et Nono, Les fleurs et la planche de Catharina Valckx (éd. L’école des loisirs, coll. Moucheron, 2021, rééd. 2023), un roman jeunesse à partir de 6/7 ans regroupant 4 histoires, même si nous l’avions reçu dans l’abonnement Kilimax 2022/2023 en février dernier. Il a eu une nette préférence pour « Le bonheur », les deux oiseaux offrant un cadeau à leur amie Ursule. Un moment de lecture tendre et rigolo! Et clin d’œil au challenge Halloween, la pauvre Ursule se retrouvant emmaillotée par de longs bandages comme une momie, après avoir été blessée par un fer à cheval.

  • (Roman jeunesse) Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert

J’ai relu pour une lecture commune le 30 septembre 2023 avec Nathalie et Isabelle Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustres classiques, novembre 2019, 208 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur et qui est une version traduite et abrégée par Malika Ferdjoukh du texte originel, Little Women paru pour la première fois aux États-Unis en 1868 pour le premier volume. Un bon moment de lecture plein de bons sentiments, parfois un peu trop moralisateur, avec ce roman d’apprentissage aux personnages attachants et qui donne envie de connaître la suite de la vie des 4 sœurs March et de Laurie, l’histoire s’arrêtant sur les fiançailles de Meg! Une prochaine LC avec Isabelle d’ici Noël pour le volume 2 est d’ores et déjà prévue, son édition s’arrêtant également au même endroit que la mienne. Une lecture idéale pour Noël même si j’ai repéré un passage halloweenesque avec une des pièces de théâtre écrite par Jo au début du roman!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman d’urban fantasy) Les Tribulations d’une pâtissière, Sortilèges et descendance: Donald de Bones Vercetti (T7)

J’ai lu, en e-book, le tome 3 du spin-off des Tribulations d’une pâtissière,Sortilèges et descendance: Donald de Bones Vercetti (éd. Autoédition, octobre 2023, 223 pages), un roman d’urban fantasy qui se déroule dans le même temps que le tome précédent tout en allant plus loin à travers le couple de Cambridge, la louve répudiée par Erwann 15 ans auparavant, cette dernière ayant pris pour compagnon Donald Payot, héritier d’une redoutable et puissante famille de sorciers. Le couple vit désormais dans un vignoble près de Bordeaux et contre toute attente, Cambridge est enceinte. Mais une série de meurtres de femmes enceintes vient perturber leur quotidien. Le fils de Baba Yaga serait-il le coupable alors que la dernière fois où on avait trouvé sa trace était en Irlande?

L’autrice prend son temps pour installer la grossesse du couple et faire revenir l’intrigue là où on s’était arrêté avec Callum, ce qui était assez frustrant. On arrive vite à la fin en laissant des personnages, dans un état incertain, face à la redoutable Baba Yaga. Le prochain spin-off sera-t-il le début de nouveaux affrontements que Lola et ses amis avaient réussi à contenir jusque-là? Peut-être avec cette fois le couple qui se dessine entre Landon et Savannah? J’ai apprécié une nouvelle fois retrouvé l’univers des Tribulations d’une pâtissière même si l’humour est moins présent, si ce n’est dans la (non-)relation toujours aussi tumultueuse entre Erwann et Yaëlle. J’ai été étonnée par Donald qui n’apparaissait pas vraiment sous un bon jour dans les précédents tomes. À quand la suite?

Ma lecture en cours:

(Romance historique) Héros malgré eux, La belle des hautes terres de Betina Krahn (T2)

J’ai commencé à lire jusqu’au chapitre 5 (page 59) le tome 2 de Héros malgré eux, La belle des hautes terres de Betina Krahn (éd. J’ai lu pour elle (n° 13884), coll. Aventures & Passions, août 2023, 384 pages), une romance historique se déroulant en Angleterre en 1883. Barclay Howard vient d’être désigné tuteur de son jeune cousin de 6 ans par le testament de son grand-père. Après lui être venu en aide à deux reprises et sur l’idée de son meilleur ami Rafe, il engage Norah Capshaw comme préceptrice. J’ai apprécié leur rencontre improbable lors d’une conférence sur l’amour libre et les droits des femmes où ils sont tous les deux arrêtés par la police, la conférence étant interdite car contraire aux bonnes mœurs. Cela présage-t-il d’un slowburn avec le trope « ennemies to lovers » comme je l’apprécie, même si le duo apparaît convenu entre un homme riche, au physique de grand méchant et qui se prend pour un chevalier blanc du type « Ivanhoé » et une jeune femme écossaise, pauvre, orpheline et dont la vie semble en danger? J’espère apprécier autant ce tome que le précédent.

Au fil des pages avec Les 4 filles du Docteur March

Dans le cadre du challenge 2023 sera classique, le mois de septembre est consacré, comme les années précédentes, à un classique de la littérature américaine. Nathalie a proposé une lecture commune des Quatre filles du Docteur March. Je me suis jointe à elle avec cette relecture tout comme Isabelle. J’ai donc lu Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustres classiques, novembre 2019, 208 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur et qui est une version traduite et abrégée par Malika Ferdjoukh du texte originel, Little Women paru pour la première fois aux États-Unis en 1868 pour le premier volume et en 1869 pour le second (partie qui n’est pas dans ma version abrégée, Good WivesLes filles du Docteur March se marient). Il existe également deux autres romans: Le Rêve de Jo March en 1871 et Jo et sa tribu en 1886.

Mais revenons-en à l’histoire qui suit, pendant un année (d’un Noël à l’autre), la vie quotidienne de 4 sœurs March – Margaret « Meg » une jolie brune âgée de 16 ans, presque 17 qui tient son rôle de grande sœur au sérieux, Joséphine « Jo », âgée de 15 ans, le garçon manqué un brin colérique, la timide et musicienne Beth âgée de 13 ans, presque 14 et l’orgueilleuse Amy âgée de 12 ans – auprès de leur mère et de leur vieille domestique, Hannah pendant que leur père, pasteur nordiste (et non médecin) s’est engagé comme aumônier pendant la Guerre de Sécession.

Elles font très vite connaissance du petit-fils de M. Laurence, leur voisin et qui fut l’ami de leur grand-père maternel. Âgé de 15 ans, presque 16 et timide, Théodore « Laurie » Laurence est venu vivre chez son grand-père paternel, après le récent décès de ses parents et avoir passé une grande partie de sa scolarité dans un pensionnat en Suisse. Son grand-père voudrait le voir aller à l’université et reprendre ses affaires commerciales et a engagé, à cette fin, un précepteur, John Brooke. Il est alors intégré comme membre à part entière du groupe, faisant fi des conventions sociales.

À l’aube de l’âge adulte pour Meg, Jo et Laurie, chacun aspire à un riche et célèbre futur, à l’exception du désir plus modeste de Beth. Meg se voit en femme accomplie au sein d’un foyer riche et chaleureux, Jo en tant qu’écrivain célèbre et indépendante de tout mari, Laurie en tant que musicien célèbre, Beth vivant humblement auprès de sa famille, avec son piano, où tous seraient en bonne santé et Amy en vivant de sa peinture à Rome. Mais qu’est-il attendu d’une jeune femme du XIXe siècle? L’argent fait-il le bonheur, aux dires de Tante March ou est-ce de vivre au sein d’une famille unie et aimante?

Dans un style simple, la narratrice omnisciente passe d’un protagoniste à un autre, que ce soit les 4 sœurs, leur mère, Laurie ou son grand-père, pour nous décrire leur quotidien. Alter ego de l’autrice, Jo apparaît comme une adolescente au discours très moderne et féministe, qui, aurait bien voulu être un garçon afin de gagner sa vie comme elle l’entend et d’être indépendante. Contrairement à sa sœur Meg qui rêve de belles toilettes et qui se rapproche de M. Brooke (un jeune homme aux beaux yeux bruns et instruit), elle n’aspire à aucune histoire amoureuse et ne voit pas les signes de l’amour naissant que lui voue Laurie, le considérant comme un frère.

On est loin de l’imagination débordante d’une Anne Shirley ou d’une Sara Crewe. Mais les 4 sœurs ont en commun leur bonté et leur générosité, leur famille autrefois riche ayant été ruinée lorsque leur père est venu en aide à un ami et continuant à aider les plus pauvres qu’eux comme Mme Hummel, une veuve avec ses enfants en bas-âge ou en tricotant des chaussettes aux soldats…

D’ailleurs, l’attitude des 4 sœurs à être des jeunes femmes modèles, en particulier de l’orgueilleuse Amy qui tente de s’améliorer, m’a fait à plusieurs reprises penser à Sophie, la petite fille qui enchaînent bêtises et maladresses, n’en faisant qu’à sa tête dans Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, roman pour enfants paru pour la première fois en 1858 et que j’ai fait découvrir cet été à mon mini lutin dans une version illustrée.

Surnommées par leur père « petites femmes », on n’en oublierait presque leur jeune âge tant elles font des efforts pour être de petites femmes modèles, travaillant pour les deux aînées (Meg étant préceptrice des enfants Walch et Jo dame de compagnie de Tante March) et chacune participant aux travaux de couture pour Tante March et pour les dons aux soldats. A l’image du livre offert par leur mère, Le voyage du Pélerin de John Bunyan (1678), elles tentent de faire de leur mieux en se comportant comme des adultes qu’elles ne sont pas encore.

La famille tient une place importante dans ce roman initiatique, que ce soit celle des March ou des Laurence. Les 4 sœurs apprennent à prendre la vie du bon côté et surmontent ensemble les épreuves de la vie, que ce soit les difficultés financières, les  châtiments corporels subis à l’école par Amy ou la maladie, comme lorsque Beth tombe très malade à cause de la scarlatine… L’amour qu’elle se porte leur permet de dépasser leurs désaccords et animosités. Les 4 sœurs apparaissent finalement très bien élevées, gentilles et très soudées.

Je ne sais pas si c’est dû à la version abrégée mais je m’attendais à avoir plus de passages religieux (présent à travers les sermons de Meg par exemple ou lorsque les filles s’inspirent dans leur quotidien du Voyage du Pélerin…) et j’ai trouvé parfois le langage de Jo un peu trop contemporain dans son argot alors que le roman a été écrit en 1867, soit peu après la Guerre de Sécession.

Il  y est ainsi question de famille, de condition de la femme au XIXe siècle, d’inégalités sociales, de sororité, d’amitié,  de premiers émois amoureux, du passage de l’adolescence à l’âge adulte, d’entraide, de pauvreté, de bonté, de générosité, de quête identitaire ou de désir de bonheur…

Un bon moment de lecture plein de bons sentiments, parfois un peu trop moralisateur et puritain (notamment s’agissant du péché d’orgueil), avec ce roman d’apprentissage aux personnages attachants et qui donne envie de connaître la suite de la vie des 4 sœurs March et de Laurie, l’histoire s’arrêtant sur les fiançailles de Meg! Leur vie d’adultes sera-t-elle à l’image de leurs rêves et aspirations adolescentes? Auront-ils leur château en Espagne tant de fois rêvé? J’ai d’ailleurs repéré une version intégrale regroupant les deux volumes et traduite par Janique Jouin-de Laurens: Les Quatre filles du Docteur March (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages).

J’ai également noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec le repas de Noël, les tourtes réconfortantes de la vieille Hannah, les citrons confits qu’apporte Amy à l’école… Et aussi un clin d’œil au Challenge Halloween 2023, la représentation de Noël de la pièce de théâtre, « Malédiction de la sorcière », écrite par Jo et jouée par les quatre sœurs mettant en scène une sorcière, Hagar (p.12/13).

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision Les Quatre filles du Docteur March, un film américain de Gillian Armstrong  réalisé en 1994 avec dans les rôles-titres Wynona Ryder (Jo) et Christian Bale (Laurie) et qui m’avait donné envie de lire le roman éponyme. J’en garde un très bon souvenir. Cet été, j’ai regardé une nouvelle version cinématographique qui m’a moins plu même si elle laisse une place plus grande aux 4 sœurs comme dans le roman, Les filles du Docteur March, film américain de Greta Gerwig réalisé en 2019 et diffusé sur Netflix, avec dans les rôles-titres Saoirse Ronan (Jo) et Timothée Chalamet (Laurie), l’histoire démarrant une fois les 4 sœurs adultes, Jo vendant sa première histoire à un journal et Amy en Italie avec Tante March et y retrouvant Laurie puis remontant dans le passé par flash-back.

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Isabelle pour le 1er volume (éd. Gallimard, collection 1000 soleils, 1988) et Nathalie dans une nouvelle traduction et illustrée par Nathalie Novi regroupant les 2 volumes (éd. Tibert, septembre 2022, 700 pages).

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse américain

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Maladie/Mort: « Docteur »

Participation #32 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcière

Participation #23 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

Au fil des pages avec La longue marche des dindes (BD)

Pouvant le consulter en ligne grâce à ma médiathèque, j’ai lu La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr (éd. Rue des Sèvres, septembre 2022, 144 pages), un roman graphique jeunesse à partir de 9/10 ans, joliment illustré et adoptant en BD le roman éponyme de Kathleen Karr paru pour la première fois aux États-Unis en 1998.

Dans le Missouri, à l’été 1860, après avoir été diplômé d’office par Miss Rogers, sa bienveillante maîtresse d’école, Simon Green, un jeune orphelin de 15 ans décide d’écouter son conseil et de « déployer ses ailes » en acheminant jusqu’à Denver, dans le Colorado, en chariot et à pieds avec l’aide de Mr. Peece, 1.000 dindons, pensant pouvoir faire fortune en les vendant 5 dollars chacun à l’arrivée. Un long périple de plus de 1.000 kilomètres l’attend, fait d’espoir en un avenir meilleur, de rencontres inattendues et de dangers, que ce soit une jeune esclave en fuite, son père qui l’a abandonné huit ans auparavant au décès de sa mère ou bien encore des Indiens, des soldats de la Cavalerie…

Il y est ainsi question de quête initiatique, de confiance en soi, d’esclavagisme, de la condition de la femme, du génocide des Amérindiens (ici les Potawatomis au Kansas), d’analphabétisme, d’accès à l’éducation, de pauvreté, d’amitié, d’entraide, des dures conditions de vie des fermiers avec le transport du bétail, d’ouverture aux autres, de deuil, d’abandon, de solitude, de liberté ou bien encoredu bien-être animal…

J’ai bien apprécié le groupe qui se forme au fur-et-à-mesure de cette traversée au cœur de l’Ouest américain, chacun trouvant sa place au sein de cet élevage de dindons ambulant. Ce groupe quoique hétéroclite se révèle, en effet, soudé, solidaire, humaniste et attachant, que ce soit Simon qui bien qu’il ait été mauvais à l’école se révèle très débrouillard, déterminé à croire en ses rêves, généreux, courageux, ouvert d’esprit et intelligent de cœur, Mr. Peece, un muletier alcoolique mais paternaliste avec son fidèle chien Emmett, Jo, une jeune esclave en fuite qui désire à tout prix connaître la liberté et Lizzie, une adolescente de 14 ans, orpheline et victime de « la folie de la Prairie ».

Même si des thèmes douloureux sont abordés, le propos en reste optimiste et bienveillant, renforcé par les dessins tout en douceur et aux couleurs pastel de Léonie Bischoff qui atténuent la dureté de ce long périple digne d’un western (traversée du Far West en chariot, Indiens, bandits…) et qui rendent les personnages très expressifs avec une physionomie rappelant leur caractère et leurs émotions (la candeur et générosité de Simon malgré les quolibets subis, la peur de Jo ou bien encore le visage marqué par le deuil et l’alcoolisme de Mr. Peece…).

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec le thé de Miss Rogers à Simon, les plats préparés par Mr. Peece tout au long de leur périple…

Un très bon moment de lecture jeunesse avec ce long périple plein de bons sentiments! Ce roman graphique fait d’ailleurs partie de l’abonnement Maximax 2023/2024 pour les 9/11 ans et a remporté le Prix Fauve Jeunesse lors du Festival d’Angoulême 2023. Je ne peux toutefois pas vous dire s’il est non fidèle au roman éponyme, ne l’ayant pas lu.

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Blandine, Nathalie et Mylène.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Dindes »

Participation #31 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Suisse (Scénariste/Dessinatrice) et États-Unis (Autrice)

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine du XIXe siècle

Point lecture hebdomadaire 2023 #36

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 4 au 10 septembre 2023:

Des lectures jeunesse:

Cette semaine, mon mini sorcier a encore voulu relire, pour les histoires du soir, des Ana Ana, le tome 2 des Chiens Pirates ainsi que Les Quiquoi et l’étrange attaque du coup de soleil géant. Mais nous avons aussi « pioché » dans nos derniers achats livresques.

(Albums jeunesse) Les Chatvaliers, À la recherche du Grrrall! et Les Chatvaliers contre les Ratons baveurs! de Charles Falque-Pierrotin et Oriana Berthomieu (T1&2)

Nous avons lu les deux tomes des Chatvaliers de Charles Falque-Pierrotin et Oriana Berthomieu: À la recherche du Grrrall! (éd. Gründ, 2022, 40 pages) et Les Chatvaliers contre les Ratons baveurs! (éd. Gründ, 2023, 40 pages), des albums jeunesse à partir de 4 ans selon l’éditeur. Outre les références au Roi Arthur, Excalibur et les chevaliers de la Table Ronde, il y a de nombreux jeux de mots, des références à la pop culture, à l’Art ou bien encore à la mythologie grecque… Les illustrations colorées sont pleines de pep’s et les personnages très expressifs, participant au rythme des histoires. Une bien chouette manière de revisiter les légendes arthuriennes avec des chats comme personnages principaux!

Des lectures adulte:

  • (Global manga/Roman graphique) Sans forme et Sans honte, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et REM  (T2&3)

J’ai lu les deux autres tomes adaptant en mangas les 2e et 3e romans éponymes du Protectorat de l’ombrelle. J’ai ainsi lu le tome 2, Sans forme, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et REM (éd. 2014, Pika, coll. Black Moon Graphics, 233 pages) puis le tome 3, Sans honte (éd. 2014, Pika, coll. Black Moon Graphics, 207 pages), une romantasy steampunk à partir de 14 ans selon l’éditeur mais que je conseillerai plutôt pour des lecteurs plus âgés. Je ne les avais pas lu en romans car seul le tome 2 est disponible en e-book et j’avais lu qu’il se finissait en cliffhanger nécessitant de pouvoir enchaîner avec le tome 3. Je pense que l’adaptation est fidèle aux romans, comme l’était déjà le tome 1. L’action se focalise sur Alexia Tarabotti, jeune mariée qui doit défendre sur tous les fronts, que ce soit vis-à-vis de sa nature de Paranaturelle (une épidémie rendant loups-garous et vampires humains, en particulier dans la meute écossaise de Conall),  son statut de Muhjah au sein du Cabinet Fantôme de la Reine Victoria ou bien encore vis-à-vis de son mariage (partant allant en Italie, chez les Templiers lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte). Un bon moment de lecture même si j’aurai préféré que Lord Conall Maccon soit plus présent!

  • (Romantasy) Les Joyaux d’Ombre et de Lumière, D’ambre et d’obsidienne d’E.J. Jann (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de la trilogie Les Joyaux d’Ombre et de Lumière, D’ambre et d’obsidienne d’E.J. Jann (éd. Autoédition, août 2023, 627 pages), une romantasy décrite comme une dark romance par l’autrice et que je qualifierai plutôt de sombre. L’histoire se déroule dans un monde divisé en 4 royaumes – Nautiléa, Crystalia, Cérésen et séparés des 3 premiers, Abadonne – et où la magie existe. Malgré l’Éveil qui confère à chaque siècle le pouvoir à l’un des royaumes, la paix reste précaire et les jalousies et animosités perdurent entre les royaumes, surtout de la part du couple royal d’Abadonne. C’est ainsi que le Servus Mortis – Kalhan accepte le contrat de tuer Neysa, la princesse héritière de Crystalia âgée de 23 ans. Mais au dernier mot, il y renonce. Après avoir conclu tous les deux un pacte d’âmes, ils se retrouvent liés malgré eux et entendent bien mener chacun leur propre vengeance, en particulier Neysa à l’égard des souverains d’Abadonne. Nous sommes dans un schéma classique de slow burn ennemies to lovers, un trope que j’apprécie, avec une intrigue qui se lit vite mais dont j’avais repéré le principal plot twist final et avec un duo Neysa/Kahlan qui s’attirent autant qu’il se repoussent (et dont la première rencontre 10 ans auparavant me semble de trop). Je continuerai de lire les tomes suivants.

  • (Roman historique) Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral

J’ai lu, pour une lecture commune avec Isabelle, Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral (éd. du Masque, 2019, rééd. 2021, 500 pages), un roman historique relatant l’Affaire des Poisons, sous le règne de Louis XIV, entre 1678 et 1682, sous le point de vue romancé des mémoires de La Reynie, lieutenant de police chargé par Louis XIV d’enquêter et de poursuivre devant la Chambre ardente les coupables, qu’ils soient issus du peuple ou de la Noblesse. J’en reparle très vite lors du Challenge Halloween.

  • (BD adulte/Roman graphique) Bleu à la lumière du jour de Borja Gonzalez

Pouvant consulter en ligne des BD/romans graphiques grâce à ma médiathèque, j’ai lu Bleu à la lumière du jour de Borja Gonzalez (éd. Dargaud, coll. Hors Collection Dargaud, août 2023, 184 pages), un roman graphique se déroulant à une époque indéterminée ressemblant au Moyen-Âge, décrit par la maison d’édition comme « un conte noir, entremêlant récit d’horreur et dénonciation de l’oppression féminine et relevé d’une touche de fantastique » et qui m’avait intriguée à sa parution. 

Dans un château délabré envahi par la Nature, les femmes et enfants attendent le retour des hommes de la chasse, non sans animosités et rancœurs familiales entre eux, en particulier à l’égard de Mathilde dont la vie semble sur le point d’être sacrifiée, malgré la présence de sa sœur Teresa et le fait qu’un mystérieux oiseau bleu ait pris possession de son esprit. Que se passe-t-il donc au sein de ce château?

Déroutée par ma lecture et après avoir pris connaissance du postface de l’auteur, j’ai voulu en savoir plus et me suis aperçue que c’était son 3e roman graphique et qu’il rentrait dans l’univers des deux premiers, The Black Holes (janvier 2019, 128 pages) et Nuit couleur larme (mai 2021, 144 pages), le personnage de Teresa semblant récurrent. Également accessibles en ligne via ma médiathèque, je les lirai la semaine prochaine en même temps que celui-ci et en reparlerai très certainement dans le cadre du Challenge Halloween. 

En effet, bien que parfois perdue dans l’intrigue, j’ai bien apprécié les illustrations de Borja Gonzalez dont il se dégage un certain onirisme, ésotérisme avec ces personnages sans visage ni mains et l’ambiance oppressante et angoissante qui se referme, inéluctablement sur Mathilde, même si j’ai été déstabilisée par le langage cru et vulgaire de certains protagonistes qui dénote avec le décor médiéval.

Notre lecture en cours:

(Roman jeunesse) Les Lapins de la Couronne d’Angleterre, Le complot de Santa & Simon S. Montefiore et Kate Hindley (T1)

Après avoir lu avec mon mini sorcier Hôtel Heartwood les années précédentes et avec la rentrée des classes, nous commençons une nouvelle série livresque (4 tomes parus) que nous lirons surtout pendant nos trajets en tram, à savoir le tome 1 des Lapins de la Couronne d’Angleterre, Le complot de Santa & Simon S. Montefiore et Kate Hindley (éd. Little Urban, 2020, 208 pages), un roman jeunesse pour les 9/12 ans. Nous avons ainsi fait connaissance avec Timmy Poil-Fauve (1er chapitre lu).

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