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Point lecture hebdomadaire 2025 #21

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière, ayant également regardé l’anime du Pavillon des hommes.

Nos lectures du 19 au 25 mai 2025:

Des lectures jeunesse:

Nous avons continué de lire jusqu’au chapitre 8 le tome 2 de La légende de Podkin le Brave, Le trésor du terrier maudit de Kieran Larwood (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, octobre 2020, 304 pages), le petit groupe de lapins partant dans une nouvelle mission périlleuse, en territoire Gorm, afin de récupérer un des 12 Dons, le marteau caché près de Pomme Croisée. L’histoire plaît toujours autant à mon mini lutin, que ce soit les aventures de Podkin que les interludes du barde et de son apprenti Rutsi.

Des lectures adulte:

  • (Roman historique) Les Disparues de Nellie Bly d’Isadora et Samuel Avril

J’ai lu Les Disparues de Nellie Bly d’Isadora et Samuel Avril (éd. Prisma, mai 2024, 299 pages), un roman historique s’inspirant, de façon romancée, d’une partie de la vie d’Elizabeth Cochrane, de ses premiers pas de journaliste d’investigation au sein du Pittsburgh Dispatch jusqu’à son départ pour relever le pari d’un tour du monde en moins de 80 jours. Ce n’est pas une biographie en tant que telle, le couple d’auteurs ayant fait le choix d’une trame narrative avec pour fil conducteur la motivation de la jeune femme à découvrir, envers et contre tous, le sort des femmes disparues, celles de sa première infiltration au sein d’une fabrique de conserves, à Pittsburgh puis au sein de l’asile sur l’île de Blackwell, à New York. Un bon moment de lecture dans l’ensemble!

  • (Roman policier contemporain) La mort en face d’Antonio Lanzetta

J’ai lu, en e-book, La mort en face d’Antonio Lanzetta (éd. Mera Editions, novembre 2024, 262 pages), un roman policier contemporain avec une touche de paranormal se déroulant à Salerne et sous-titré « La folie cache parfois de sombres vérités », pour une lecture commune facultative proposée par Eimelle dans le cadre d’Un mois en Italie 2025. Le commissaire Massimo Trotta Lidia Basso, psychologue, professeure de psychologie à l’université et consultante auprès de la police sont chargés d’enquêter sur le meurtre d’une étudiante. Leur enquête les conduit auprès d’un adolescent de 17 ans, Matteo, placé dans un établissement pédopsychiatrique depuis 10 ans, après avoir survécu à la « ferme de l’horreur » et qui dessine, depuis le soir du meurtre, la jeune femme assassinée. Les deux affaires seraient-elles liées? Un bon moment de lecture dans l’ensemble sous fond de parapsychologie même si j’ai trouvé que la fin ouverte ne répondait pas à toutes les questions laissées en suspens et était un peu précipitée!

  • (Romance bit-lit surnaturelle) The Fake Mate de Lana Ferguson

J’ai lu The Fake Mate de Lana Ferguson (éd. Milady, mai 2025, 418 pages), une romance bit-lit surnaturelle. Mackenzie Carter, médecin urgentiste et métamorphe oméga de 29 ans ne supporte plus l’insistance de sa grand-mère de la voir marier et avec des enfants. Après de trop nombreux rendez-vous ratés, elle réussit à convaincre Noah Taylor, un cardiologue antipathique et métamorphe alpha de 36 ans de se faire passer pour son petit ami, ce que celui-ci accepte plus facilement qu’elle ne l’aurait cru, Noah ayant besoin d’une « moitié » afin de ne pas être pénalisé par l’administration de l’hôpital de Denver. Le couple Mackenzie/Noah fonctionne très bien, fondé sur le trope « Grumpy/Sunshine », même si leurs comportements amoureux sont plus proches de jeunes adultes connaissant leur première relation de couple. L’autrice s’amuse avec les codes de l’omégaverse sans pour autant tomber dans le côté dominant/dominée. Une lecture légère et rigolote!

  • (Romance historique) Les diaboliques, L’explosive lady Imogène de Sarah MacLean (T3)

J’ai lu le tome 3 des Diaboliques, L’explosive lady Imogène de Sarah MacLean (éd. J’ai lu, coll. Aventures et Passions, décembre 2023,  418 pages), une romance historique se déroulant en Angleterre, à l’hiver 1840, l’inspecteur Thomas Peck enquêtant sur une série d’explosions de nature criminelle dans l’East End et trouvant, à chaque fois, sur les lieux Lady Imogène Loveless et ses amies, celles-ci semblant lui cacher des informations sur les commanditaires. La jeune femme de 24 ans, passionnée de chimie et d’explosifs, est bien loin de l’image de la jeune lady à marier, comme le souhaiterait son frère et mettant dans tous ses états l’inspecteur de 30 ans. J’étais curieuse de découvrir ce troisième tome, ayant déjà bien apprécié les interactions entre ces deux personnages dans les deux précédents tomes. L’alchimie entre les deux est « explosive ». Leur romance m’a bien plu, sous fond de différence de classes sociales, l’inspecteur ayant grandi dans l’East End et Lady Imogène étant la fille d’un comte vivant dans les beaux-quartiers de Mayflair. J’ai également une nouvelle fois apprécié ces justicières de l’ombre et leurs activités secrètes afin de protéger les plus faibles, même si un des derniers rebondissements ne m’a pas convaincu, peu plausible vu le rang social de la jeune femme. Un bon moment de lecture avec cette romance non dénuée d’humour et spicy que j’ai choisie pour le thème « Intrigues et secrets » du mois d’avril 2025 du Challenge Romances Historiques! Je pensais qu’il s’agissait d’une trilogie mais au vu de l’épilogue, il y aura un quatrième tome (je me disais bien dès le départ que le mariage de la Duchesse de Trevescan était suspect).

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2025. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine?  1.395 pages lues sans compter le roman jeunesse lu avec mon mini lutin.

Au fil des pages avec Les Disparues de Nellie Bly

J’ai lu Les Disparues de Nellie Bly d’Isadora et Samuel Avril (éd. Prisma, mai 2024, 299 pages), un roman historique s’inspirant, de façon romancée, d’une partie de la vie d’Elizabeth Cochrane, de ses premiers pas de journaliste d’investigation au sein du Pittsburgh Dispatch jusqu’à son départ pour relever le pari d’un tour du monde en moins de 80 jours. Ce n’est pas une biographie en tant que telle, le couple d’auteurs ayant fait le choix d’une trame narrative avec pour fil conducteur la motivation de la jeune femme à découvrir, envers et contre tous, le sort des femmes disparues, celles de sa première infiltration au sein d’une fabrique de conserves, à Pittsburgh puis au sein de l’asile sur l’île de Blackwell, à New York, en 1887, sans pourtant, volontairement, respecter les années réelles, le roman commençant en 1885 et non en 1880 (lorsqu’elle avait 21 ans et non 16). 

Après avoir envoyé au Pittsburgh Dispatch une lettre virulente après y avoir lu un article misogyne sur ce que à quoi seraient bonnes les jeunes femmes, Elisabeth Cochrane rencontre son rédacteur en chef Madden. Ce dernier accepte de l’engager comme journaliste à condition qu’elle écrive un article convaincant sur le divorce, ce qui est le cas puis il lui propose d’infiltrer l’usine de fabriques dirigée par M. O’Sullivan afin d’y dénoncer les conditions de travail des ouvrières: pénibilité, cadences au mépris de la sécurité et de la santé, froid, faible salaire… Dès son arrivée, elle est formée par Ruby Spreers, une jeune femme chaleureuse et accueillante qui semble résignée à travailler ainsi, lui assurant un salaire, si dérisoire soit-il, pour vivre avec son père malade, et ne pas finir comme tant d’autres à la rue, à mendier ou même disparaître comme la veuve Bowe qui avait été congédiée de l’usine. Elisabeth Cochrane parviendra-t-elle à écrire son premier reportage d’investigation?

Ce roman est un bel hommage à Nellie Bly, déterminée à être journaliste, courageuse, engagée quant aux droits des ouvriers et des femmes. On la retrouve dans ses premières années professionnelles avec ses doutes et questionnements sur le travail même de journaliste. Comment rester neutre et objective sans se faire démasquer face aux conditions de travail au sein de l’usine puis les mauvais traitements à l’asile? La jeune femme tente de rester détachée et objective, en tant que journaliste, afin de dénoncer, en temps voulu, ce qu’elle voit et endure, malgré des rencontres amicales qui ne la laissent pas indifférentes, que ce soit Ruby, une ouvrière au sein de l’usine de conserves ou Tillie, à l’asile. Dans les deux cas, ce sont les corps des femmes qui sont malmenés dans un monde patriarcal. Il y est ainsi question de la condition de la femme, des droits des ouvriers, des inégalités sociales…

Certes, je n’ai rien appris de plus avec ce roman sur cette célèbre journaliste, ayant déjà lu encore dernièrement par exemple le tome 1 de Pionnières, Nellie Bly de  Nicolas Jarry, Guillaume Tavernier et Guillaume Lopez (éd. Soleil, août 2020, 60 pages), une BD revenant sur son enquête de 10 jours, en 1887, alors qu’elle était âgée de 23 ans, au Blackwell’s Island Hospital de New York en vue d’être engagée par Joseph Pullitzer comme journaliste d’investigation au New York World ou Globe-trotteuses, Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland de Julian Voloj et Julie Rocheleau (éd. Dargaud, octobre 2024, 184 pages), un roman graphique dans lequel la jeune femme décide de battre le record de Phileas Fogg et de faire en moins de 80 jours le tour du monde en 1889, et avant qu’une autre journaliste n’en fasse autant, Elizabeth Bisland. 

Mais j’ai apprécié l’arc narratif autour de Ruby qui rêve d’un avenir meilleur. Le récit aurait été d’ailleurs, à mon avis, encore plus intéressant et moins décousu s’il s’était contenté de la seule enquête au sein de le fabrique de conserves et de l’aciérie, la ville de Pittsburgh étant un « personnage » à part entière, surnommée la ville de l’acier, son essor au XIXe siècle étant lié l’industrie sidérurgique avec la présence du charbon et du minerai de fer, avec en arrière-fonds les tensions sociétales, suite aux grèves sanglantes de 1877, la peur de nouvelles révoltes couvant alors, entre les ouvriers des usines, mineurs des mines de charbon comme Ruby et Jimmy d’un côté et les industriels ayant fait fortune comme la famille O’Sullivan. Un bon moment de lecture dans l’ensemble!

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Personnes célèbres: « Nellie Bly »

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Suisse

 

Point lecture hebdomadaire 2025 #17

En ce milieu de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière.

Nos lectures du   21 au 27 avril 2025:

Des lectures jeunesse:

Nous avons continué à lire le tome 1 d’une trilogie fantasy : La légende de Podkin le Brave, Naissance d’un chef de Kieran Larwood (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, octobre 2019, 272 pages), un roman jeunesse à partir de 9 ans et dans lequel un lapin barde raconte l’histoire du jeune Podkin, alors âgé de 8 ans qui a fui avec sa sœur aînée, Paz et son petit frère Pook, lorsque les Gorm ont attaqué leur terrier, le trio trouvant de l’aide auprès d’une vieille lapine sorcière. L’histoire plaît beaucoup à mon mini lutin au point que j’ai déjà acheté les deux tomes suivants, tant nous enchaînons les pages lues.

Des lectures adulte:

  • (Nouvelle SF) In the year 2889  de Jules et Michel Verne

J’ai lu en français puis en anglais la nouvelle attribuée à Jules Verne mais qui en réalité avait été écrite par son fils Michel Verne. Celle-ci avait d’abord été publiée en anglais dans une revue américaine en février 1889: In the year 2889 (éd. Autoédition, octobre 2024, 114 pages, annotée et illustrée par Valentin Saric)  puis en français sous un autre titre: La journée d’un journaliste américain en 2889 avec quelques modifications (nom du journaliste, date de la journée…). Que d’inventions imaginées dans cette nouvelle comme par exemple les tubes pneumatiques, le télépothe, la cryogénisation! J’en reparle très vite. 

  • (BD adulte/Roman graphique) Shamisen de Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Shamisen de Guilherme Petreca et Tiago Minamisawa (éd. Ankama, avril 2023, 160 pages), un roman graphique s’inspirant de la vie de la musicienne itinérante non-voyante, Haru Kobayashi (1900/2005), l’une des dernières Gozes célèbres ayant vécu au Japon. J’ai apprécié la découverte de cette musique traditionnelle japonaise à travers ce récit onirique et poétique, sous forme de conte philosophique, au cours duquel la musicienne itinérante fait de nombreuses rencontres avec des Yōkai et divinités japonaises. Un bon moment de lecture aux douces illustrations rappelant les estampes japonaises!

  • (Roman policier historique) Les malvenus d’Audrey Brière

J’ai lu Les malvenus d’Audrey Brière (éd. de l’épée, janvier 2023, 314 pages), un roman policier historique qui se déroule en plein hiver 1917, dans une petite bourgade de Bourgogne, Haut-de-Cœur, Thomas Sorel étant retrouvé mort, égorgé, dans la cave de sa belle-mère. Sa mort semble en réjouir plus d’un tant la victime, homme de main du maire du village, était détestable. L’enquête, bien sombre, est confiée à Matthias Lavau, un policier et ancien orphelin du couvent des Ursulines, comme la victime et sa femme, Jeanne Gauthier qu’il connaissait depuis l’enfance et qui est assisté par Esther Louve, une jeune femme bien mystérieuse. Le roman alterne les époques, renvoyant au passé trouble de chacun, même de la Prieure du couvent. Ce meurtre serait-il lié au passé de la victime ou à des méfaits plus récents. Mais ce fut une lecture bien mitigée, confuse et décevante tant il m’a été difficile de m’ancrer dans l’année 1917 et de m’attacher aux deux personnages principaux, même si j’ai apprécié l’atmosphère noire, lourde et étouffante, quasiment en huis-clos où chaque habitant cache des secrets, au cœur d’un hiver rude et de privations liées à la guerre et que l’enquête se fonde sur les prémisses de la police scientifique! 

  • (Court roman fantastique) La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu

J’ai également lu cette semaine, en e-book, La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu (éd. Hauteville, coll. Kibun, mars 2025, 192 pages), un court roman japonais avec une touche fantastique et à la magnifique illustration de couverture. En 6 chapitres, on suit la vie de jeunes gens à un moment-clé de leur vie, alors qu’ils sentent perdus ou égarés, comme une jeune lycéenne en mal d’amour, un jeune agent immobilier complexé par son apparence, une jeune femme délaissée par son mari après la naissance de leur premier enfant… Et si l’achat de quelques confiseries avait le pouvoir de changer leur vie? Un bon voire très bon moment de lecture! Je serai bien restée aux côtés de Kogetsu un peu plus longtemps. J’en reparle très vite. 

  • (Roman d’anticipation) La fin de l’absolumine de Coralie Bru

J’ai lu, en e-book, La fin de l’absolumine de Coralie Bru (éd. Librinova, février 2025, 392 pages), un roman choral d’anticipation dans lequel on suit Alice, Meriem et Laura dans un monde où la société se décompose entre des individus ou non dotés d’une puce reliée à une intelligence artificielle et qui permet de contrôler les émotions. Au-delà de l’aspect d’anticipation, ce roman questionne la nature humaine et les choix parentaux qu’on peut être amené à prendre dans l’intérêt supérieur de son enfant et leur répercussion sur le reste de la fratrie. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce roman à la fin ouverte!

  • (Manga Seinen ado) Les Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (T3)

J’ai lu  le tome 3 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, mai 2021, 194 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans et reprenant sur l’intrigue laissant en suspens dans le tome précédent, à savoir la tentative d’empoisonnement déjoué par Mao Mao à l’égard de l’une des concubines préférées de l’Empereur. J’ai apprécié retrouvé les intrigues et enquêtes de Mao Mao, que celles-ci aient lieu au sein du palais impérial ou lorsqu’elle retourne, pour 3 jours auprès de son père adoptif, dans le quartier des plaisirs. On en apprend ainsi un peu plus sur son passé et sur Jinshi également. Encore un bon moment de lecture!

Point lecture hebdomadaire 2025 #16

En ce milieu de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière qui était à la fois une semaine à 1000 pages du Pingouin Vert et un Week-end à 1000 du 18 au 20 avril 2025.

Nos lectures du  14 au 20 avril 2025:

Des lectures jeunesse:

Après avoir fini de lire vendredi soir Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne (éd. Hatier, août 2011, 352 pages), nous avons commencé, pendant le week-end, un nouveau roman jeunesse, le premier tome d’une trilogie fantasy, à partir de 9 ans: La légende de Podkin le Brave, Naissance d’un chef de Kieran Larwood (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, octobre 2019, 272 pages), un lapin barde racontant l’histoire du jeune Podkin qui a fui avec sa sœur aînée, Paz et son petit frère Pook, lorsque les Gorm ont attaqué leur terrier.

Des lectures adulte:

  • (Roman à suspense) Quantum Girl d’Erin Kate Ryan

J’ai lu Quantum Girl d’Erin Kate Ryan (éd. Les Presses de la Cité, octobre 2023, 350 pages), un roman à suspense s’inspirant de la disparition Paula Jean Welden le 1er décembre 1946, une étudiante issue d’une famille blanche aisée âgée de 18 ans et qui n’a jamais été résolue. J’ai trouvé ce roman confus malgré le prologue de départ qui m’a plu: « Du fait du nombre incalculable de ses possibles destins, une fille disparue est plus réelle qu’une fille présente, qui ne dispose au mieux que d’une seule vie ». L’autrice, a en effet, imaginé plusieurs hypothèses de vie qu’aurait pu avoir la jeune femme, à différentes époques (meurtre, fugue, suicide ou retour dans sa famille…) et alternant avec d’autres chapitres sur l’histoire de Mary Garrett, en 1961, une médium qui a elle-même disparu des années plus tôt et qui entend bien, grâce à ses dons de voyance, retrouver une autre jeune femme blanche ayant disparu, Polly Starking, malgré l’hostilité du shérif local et la méfiance de la famille de la disparue et qui semble liée à la disparition de deux autres jeunes femmes noires. Il est ainsi question de la condition de la femme aux États-Unis, en particulier dans les années 40/60, d’homosexualité féminine, de lobotomie, des inégalités sociales… Bien que ces thèmes étaient intéressants, ce fut une lecture fastidieuse dont j’attendais bien plus.

  • (Roman graphique) Globe-trotteuses, Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland de Julian Voloj et Julie Rocheleau

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Globe-trotteuses, Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland de Julian Voloj et Julie Rocheleau (éd. Dargaud, octobre 2024, 184 pages), un roman graphique dans lequel Nellie Bly décide de battre le record de Phileas Fogg et de faire en moins de 80 jours le tour du monde. Mais elle n’est pas la seule, le patron d’un journal concurrent engage une autre journaliste, Elizabeth Bisland, en en faire tout autant. Qui des deux arrivera à terminer en première ce tour du monde? Et en combien de jours? Graphiquement, je l’ai trouvé réussi avec une mise en page dynamique et accentuant la course contre la montre des deux journalistes. Un bon voire très bon moment de lecture! J’en reparle très vite.

  • (Roman court contemporain) Une clochette sans battant, Suzuran d’Aki Shimazaki (T1)

J’ai lu le premier tome de la dernière pentalogie, celle du 4e cycle, Une clochette sans battant: Suzuran d’Aki Shimazaki (éd. octobre 2020, 168 pages), un court roman japonais contemporain dans lequel on suit Anzu, une céramiste divorcée âgée de 35 ans et qui vit avec son jeune fils. Celle-ci a une vie calme et rythmée par son travail dans lequel elle s’épanouit pleinement, repoussant chaque tentative de ses proches pour la voir remarier et à nouveau mère. Mais l’annonce de sa sœur aînée, Kyôko, de venir avec son fiancé, remet tout en question. Comme dans ses précédentes pentalogies, le style épuré est toujours plaisant et il y est question de la société japonaise, de la famille, de la condition de la femme, de secrets de famille. Mais cette fois, je n’ai pas été emballée par l’histoire entre ses deux sœurs faite de non-dits, de mensonges, de trahisons et d’adultères, les agissements de Kyôko arrivant fort bien à-propos pour dédouaner Anzu.

  • (Roman court contemporain) Pour qu’il neige de Jessica Au

J’ai également lu pendant le week-end Pour qu’il neige de Jessica Au (éd. Grasset, mars 2023,  180 pages), un court roman contemporain introspectif, la narratrice racontant son voyage avec sa mère à Tokyo, en automne, voyage qu’elle avait déjà fait avec son compagnon Laurie. Ce voyage semble ne pas avoir été à la hauteur des attentes de la narratrice qui y voyait un moyen de se rapprocher de sa mère. Mais était-ce possible? Je ne sais trop quoi penser de ma lecture dont la fin arrive de façon inattendue et sans que cela en soit une. Au fils des souvenirs et réflexions de la narratrice, j’en suis venue à douter de la présence de la mère qu’elle infantilise à outrance, comme s’il était plus question d’un deuil à travers lequel la narratrice rejoue sa difficile relation avec sa mère immigrée de Honk-Kong. Il est ainsi question de quête de sens, de filiation, d’identité… Là où sa mère est silencieuse et docile, la narratrice ne cesse de se questionner et d’analyser leur voyage sous le prisme de l’Art, s’arrêtant souvent sur des détails futiles qui témoignent d’une volonté de tout contrôler et n’arrivant pas à appréhender qui était sa mère, malgré les lieux visités.

Au fil des pages avec La double vie de Dina Miller

J’ai lu La double vie de Dina Miller de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, mars 2024, 272 pages), un roman historique se déroulant au début des années 60, Dina Miller, agent du Mossad, devant exfiltrer des États-Unis, Otto van Maiden, un ancien médecin nazi dans le camp de concentration de Buchenwald et faisant partie du programme Mercury, au sein du Centre spatial basé à Huntsville, en Alabama, sous le nom d’Oscar Stanford.

Pour sa nouvelle mission d’infiltration, elle se fait passer pour une veuve revenant d’Argentine et se fait embaucher comme serveuse au Avery’s diner dans lequel se retrouve les femmes des scientifiques, avec à leur tête Mandy et la femme de sa nouvelle cible, Cherry qui ignore tout du passé nazi de son mari. Dina a dû mal à se faire à cette nouvelle mission qui n’avance guère, doutant même de l’identité de sa cible, Oscar Stanford, alors qu’elle semble particulièrement personnelle pour son superviseur, Peter qui lui rend plusieurs visites, contrairement à d’habitude et que les rumeurs circulent sur le fait que le médecin continue ses atroces expériences sur des personnes défavorisées, notamment afro-américaines de la ville et des soldats.

On retrouve des thématiques similaires à son précédent roman, Les mauvaises épouses (éd. Albin Michel, mars 2023, 336 pages), un roman historique se déroulant dans les années 50, dix ans plus tôt que ce nouveau roman mais avec cette micro-société tout en apparences et très hiérarchisée de femmes surnommées ici Bomb Wives, épouses des scientifiques du Centre spatial et se comportant comme les épouses de la base militaire fictive d’Artemisia Lane, dans le désert du Nevada, en plein projet de la bombe atomique.

Il y est ainsi question de la traque des criminels de guerre nazis par le Mossad, de l’opération Paperclip, de mariage, de fausses apparences, de vengeance, du droit des victimes, de seconde chance, de conquête spatiale…

J’avais déjà entendu parler de cette exfiltration et recrutement de scientifiques nazis par les Américains au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les Soviétiques ayant fait de même de leur côté. Mêlant des personnages fictifs à l’Histoire, Zoé Brisby rappelle le rôle jouer par ces anciens nazis et questionne sur ce qu’on peut accepter au nom de l’avancée de la science, au mépris de l’éthique et de la justice, en particulier comme dans l’intrigue, pour la conquête spatiale. En effet, suite à l’opération Paperclip, le Centre de vol Spatial Marshall a regroupé d’anciens ingénieurs et scientifiques allemands nazis placés sous la direction de Wernher von Braum, qui de par leurs compétences jugées utiles par les Américains ont pu recommencer leur vie aux États-Unis et échapper à une véritable condamnation lors des procès de Nuremberg.

Sur le même thème, j’avais vu par exemple L’ami allemand de Steven Soderbergh, un film américain sorti en 2006 avec George Clooney et Cate Blanchett et même, je crois, bien avant, dans les années 90, un épisode de X-Files qui en avait parlé avec le recrutement d’un ancien nazi dans les recherches sur les extraterrestres.

Il y est également question de la lutte pour les droits civiques des Afro-américains, Tyler, le cuisinier engagé au Avery’s diner s’engageant au sein du CSD, le Community Service Committee « un groupe créé pour soutenir la population noire et lutter contre la ségrégation » et qui a hâte de voir Martin Luther King qui va venir à Huntsville pour un meeting. 

Encore un très bon moment de lecture avec ce roman que j’ai encore plus apprécié que son précédent qui m’avait pourtant déjà bien plu! J’ai enfin noté quelques passages gourmands avec les plats préparés au Avery’s diner par Tyler comme la première assiette mangée par Dina lors de son embauche: « une assiette contenant des œufs brouillés, un toast et une saucisse, le tout arrosé de ketchup » ou lors du grand barbecue organisé par Mandy en juin 1961 au cours duquel Wernher von Braun et son épouse sont présents: mini-burgers, ailes de poulet panés, cupcakes…

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Prénom: « Dina »

Participation #3 AAHM Challenge 2025 d’Enna

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

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