Étiquette : roman graphique (Page 1 of 5)

Au fil des pages avec Nettoyage à sec

J’ai lu Nettoyage à sec de Joris Mertens (éd. Rue de Sèvres, avril 2022, 152 pages), une BD adulte/roman graphique. Dans une grande ville où il pleut sans cesse, François est chauffeur-livreur dans une blanchisserie. Solitude et routine rythment son quotidien bien terne et désolant. Ses journées se ressemblent les unes après les autres, égayées par le tirage du lotto chaque semaine et ses rencontres au café, autour d’une pinte de bière, avec Maryvonne et sa fille à qui il a promis une meilleure vie s’il gagnait au lotto. Mais si la chance pouvait enfin lui sourire lors d’une  énième livraison? A quel point cette livraison va-t-elle bouleverser sa vie?

J’ai apprécié me replonger dans l’ambiance de Béatrice (éd. Rue de Sèvres, 2020, 112 pages), dans cette grande ville rappelant Paris ou Bruxelles, à la fin des années 70. La vie de François fait écho à celle de Béatrice. On y retrouve la même ambiance sombre et des thèmes similaires comme la vie de célibataire, la solitude dans une grande ville écrasante, une découverte inattendue, le drame sous-jacent… Au fil des pages, on s’attache à ce personnage célibataire quinquagénaire, espérant à ses côtés tout en se doutant que tout ne va pas bien se passer. Graphiquement, c’est toujours aussi réussi, que ce soit dans la mise en page, le traitement des couleurs chaudes ou de la pluie… On est complètement immergé dans ce décor urbain pluvieux. Encore un très bon moment de lecture avec ce roman graphique, bel hommage au film noir!

Pour d’autres avis sur cette BD: Nathalie.

Participation #12 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Belgique

Point lecture hebdomadaire 2024 #24

En ce (presque) début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière, avec surtout des lectures anglaises puisqu’en juin, c’est le Mois Anglais 2024.

Nos lectures du 10 au 16 juin 2024:

Côté jeunesse, nous n’avons eu que des relectures avec mon mini lutin.

  • (BD jeunesse) Les Quatre de Baker Street, La Succession Moriarty de Jean-Blaise Djian, David Etien et Olivier Legrand d’après l’œuvre d’Arthur Conan Doyle (T5)

J’ai lu le tome 5  des Quatre de Baker Street, La Succession Moriarty de Jean-Blaise Djian, David Etien et Olivier Legrand d’après l’œuvre d’Arthur Conan Doyle (éd. Glénat, avril 2014, 56 pages), une BD jeunesse pour adolescents se déroulant à Londres, en 1891. Présumé mort, Sherlock Holmes revient dans le plus secret à Londres et demande de l’aide aux trois adolescents (sans oublier le chat Sherlock) afin de déjouer les machinations du trio ayant pris la succession de Moriarty, surtout que ces derniers ont enlevé un bébé. Mais le retour de Sherlock Holmes sera-t-il aussi bien accueilli par le Dr. Watson dont l’épouse est souffrante? Encore un bon voire très bon moment de lecture avec le retour de Sherlock Holmes aidé, une nouvelle fois, par les francs-tireurs! J’en reparle très vite.

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Le Journal de Mr Darcy d’Amanda Grange

J’ai lu, en e-book, Le Journal de Mr Darcy d’Amanda Grange (éd. Bragelonne, 2012, 398 pages), une austenerie parue pour la première fois en 2005 et qui reprend du point de vue de Fitzwilliam Darcy le roman originel d’Orgueil et Préjugés, en partant de quelques mois précédents sa rencontre avec Elizabeth Bennet, Darcy, lorsqu’il stoppe à temps la tentative de fuite de sa jeune sœur avec Wickham. Ce journal intime, bien qu’il soit du point de vue de Fitzwilliam Darcy n’apporte pas grand chose d’autant que j’ai trouvé que le jeune homme de 28 ans perdait de son charisme et que le style d’écriture n’avait pas le charme ni l’humour du texte originel. Cela m’a juste donné envie de relire le roman originel et d’enfin le chroniquer sur le blog.

  • (BD adulte/Roman graphique) Les Prizzlys de Jérémie Moreau

Repéré notamment chez L’Orouge, j’ai lu Les Prizzlys de Jérémie Moreau (éd. Delcourt, coll. Mirages, octobre 2022, 200 pages), un roman graphique dans lequel une fratrie orpheline parisienne se remet difficilement du décès de leur mère, Nathan, le plus âgé et le seul adulte tentant d’élever son frère et sa sœur plus jeunes en travaillant, nuit et jour, comme chauffeur Uber. Mais après un accident avec l’une de ses clientes, Annie, il accepte son invitation de venir avec elle en Alaska. Ce nouveau départ sera-t-il une seconde chance? Cela lui permettra-t-il de se retrouver lui qui est si perdu? Il y est ainsi question de réchauffement climatique, de quête d’identité, de la condition des autochtones d’Alaska, de l’être humain de demain, celui d’aujourd’hui étant perdu dans la technologie au détriment de la Nature, de mythe amérindien, de famille, de nature writing, de deuil… Mais j’ai trouvé que malgré des thèmes intéressants comme la perte de repère et d’identité, le tout était traité de façon un peu trop superficiel et caricatural avec ce retour à la spiritualité et à la Nature. Je n’ai pas été plus emballée que ça, même si j’ai trouvé jolies certaines planches.

  • (BD adulte/Roman graphique) Furieuse de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat

Pensant à une version revisitée du Roi Arthur, j’ai emprunté à la médiathèque Furieuse de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat (éd. Dargaud, octobre 2022, 240 pages) et ce fut une belle déception. Je n’ai pas apprécié ma lecture, que ce soit le graphisme ou l’intrigue bien trop caricaturale et manichéenne, tous les hommes étant mauvais dans un monde patriarcal impitoyable envers les femmes qui sont réduites à n’être que des épouses ou des prostituées. Pourtant, en s’enfuyant avec l’épée Excalibur, Ysabelle ne peut-être prétendre à un meilleur destin en tentant de retrouver sa sœur aînée, Maxine qui s’était elle-même enfuie 15 ans auparavant pour échapper elle-aussi à un mariage avec le baron en vertu d’un accord passé par son père, le Roi Arthur devenu alcoolique et dépressif depuis le décès de son épouse?

  • (Romance cosy mystery historique) Un meurtre absolument splendide de Julia Seales

Attirée par le titre et son résumé qui semblait non dénué d’humour so british, j’ai lu Un meurtre absolument splendide de Julia Seales (éd. du Masque, mai 2024, 388 pages), une romance cosy mystery historique se déroulant lors du bal annuel d’automne organisé chez les Ashbrook malgré le mauvais temps. Au cours de la soirée, l’invité d’honneur, Edmund Croaksworth est retrouvé empoisonné. Qui peut être le coupable? Ce meurtre est l’occasion pour Beatrice Steele, passionnée dans le plus grand secret d’enquêtes policières qu’elle lit et analyse dans le journal londonien, de démontrer ses talents tout en assistant l’inspecteur Drake, tombé en disgrâce mais qui agace autant qu’il attire la jeune lady. Cette enquête policière tient surtout à son ton décalé et loufoque dans une ambiance mélangeant Agatha Christie et Jane Austen. Un bon voire très bon moment de lecture! J’en reparle très vite.

  • (Romance historique) La photographe du maharadjah de Dinah Jefferies

J’ai lu, en e-book, pour une lecture commune pour juin des des Étapes Indiennes avec Hilde: La photographe du maharadjah de Dinah Jefferies (éd. Hauteville, avril 2023, 424 pages), une romance historique se déroulant en 1930, dans le Raj britannique. Veuve depuis, Eliza Fraser est engagée pour photographier pendant un an la famille princière du Rajputana, en Inde. Elle laisse derrière elle, en Angleterre, sa mère avec qui elle entretient une relation difficile, depuis le décès brutal de son père lorsqu’elle avait 10 ans. Elle fait très vite la connaissance de Jay, le prince cadet. Arrivera-t-elle à réaliser son rêve de faire de la photographie son métier?  L’histoire est bien très prévisible, les liens entre les personnages étant bien trop évidents, même si l’autrice le justifie par « le destin ». Il y avait pourtant des thèmes intéressants, comme le sati ou les rapports entre Britanniques et Indiens… J’en reparle également très vite.

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2024. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine?  1.706 pages lues sans compter les livres jeunesse lus ou non avec mon mini lutin.

Throwback Thursday Livresque: Un titre qui forme une phrase

TTL n°267 chez Carole #Un titre qui forme une phrase

Ce jeudi 13 juin 2024, je participe au Throwback Thursday Livresque, un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné. Cette semaine, le thème est « Un titre qui forme une phrase ».

Pour illustrer ce thème qui offre de nombreuses possibilités, j’ai choisi parmi des lectures récentes:

  • (Recueil de nouvelles) À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit? de Gaëlle Josse (éd. Noir sur Blanc, février 2024, 224 pages), des microfictions sous forme de très courts chapitres mettant en scène différents personnages ordinaires au cours de la nuit, confidente d’émotions fortes, regrets, souvenirs ou attentes à venir quand le sommeil ne vient pas, que ce soit en raison d’insomnie, de fêtes ou du travail
  • (Romance contemporaine) L’abus de toi est dangereux (pour mon cœur) de Caro M. Leene (éd. HarperCollins, janvier 2023, 353 pages), une romance contemporaine entre Harper et Liam sous fond de compétition lors d’un concours de barmaids et qui se déroule sur la même temporalité que le tome précédent, Bien cordialement votre employée (complètement folle de vous).
  • (BD jeunesse/Roman graphique) Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion (éd. Le Lombard, août 2022, 152 pages), une BD jeunesse à partir de 15 ans et qui a remporté le Prix Fauve Spécial du Grand Jury Jeunesse d’Angoulême en 2023 et qui relate une tranche de vie nostalgique au sein d’une famille dont l’équilibre va se briser le temps d’une chaude journée estivale, en écho au décès de la princesse Diana repris en boucle par les médias le 31 août 1997
  • (Court roman illustré) Comment le Prince Cardian en est venu à détester les histoires de Holly Black et  illustré par Rovina Cai (éd. Rageot, novembre 2022, 192 pages), le tome 3,5 de la série de fantasy féérique, Le Peuple de l’Air qui apporte une sorte de conclusion à la trilogie avec cette fois le point de vue de Cardian et non plus de June.

J’ai également pensé à deux lectures plus anciennes avec des romans contemporains: Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°15716, 2014), le premier roman court de l’autrice et sa suite que j’ai plus appréciée, La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°16442, 2016).

Et vous, quel livre auriez-vous choisi pour cette thématique? La semaine prochaine, le thème sera: « Un tome 2 ».

Week-end à 1000 – mai 2024

Ce week-end, du vendredi 17 mai 19h à dimanche minuit se déroule un week-end à mille. Il s’agit d’un défi livresque où l’objectif est de lire au moins 1000 pages, quel que soit le support ou genre (romans, albums illustrés, BD, romans graphiques, mangas, livres audio…). Mais ce nombre de pages à lire reste libre, chaque participant pouvant se fixer un objectif de lecture plus petit ou plus grand, en se constituant ou non une petite PAL pour l’occasion. Un thème facultatif a été prévu ce week-end: « Ménage de printemps de la PAL ». Pour plus d’infos, n’hésitez pas à y participer à votre tour et à rejoindre le groupe FB dédié: ici.

Ce billet de suivi sera actualisé tout le long du week-end et sera ponctué aussi par les passages sur les blogs et/ou réseaux sociaux des autres participantes comme Pativore, Nathalie (IG)..

Vendredi 17 mai 2024

En soirée, j’ai repris au chapitre 18 et fini de lire, en e-book, La berceuse des sorcières de Hester Fox (éd. Faubourg-Marign, janvier 2023, 310 pages), un roman à la double temporalité suivant les points de vue de Margaret et d’Augusta, 150 ans séparant les deux femmes. Augusta Podos, âgée de 28 ans est engagée à Harlowe House devenue un musée à Tynemouth, dans le Massachusetts et qui a été autrefois le domicile de Margaret Harlowe dont l’âme habite les lieux. Celle-ci a disparu du passé familial des Harlowe, seul un tableau la représentant sans doute. J’ai été déçue de ma lecture bien loin du « conte obsédant » annoncé, n’ayant pas réussi à m’attacher aux personnages et trouvant l’intrigue bien fade et les dialogues creux malgré la touche fantastique et les thèmes abordés. Il y est ainsi question de sorcellerie, d’amour, de condition de la femme, de violences faites aux femmes, d’anorexie, d’adultère, de seconde chance, de rupture amoureuse… Le personnage de Margaret, ayant vécu en 1876, se veut libre et loin des conventions sociales de l’époque mais il est bien trop moderne pour l’époque, surtout pour une jeune femme de 18 ans issue d’une famille aisée. J’espère que ma prochaine lecture me plaira plus (+170 pages lues).

Samedi 18 mai 2024

Dans l’après-midi, j’ai lu deux BD mettant en scène deux femmes ayant existé: Nellie Bly, alors âgée de 23 ans, en 1887, lorsqu’elle s’est volontairement laissée enfermée dans un asile psychiatrique, le Blackwell’s Island Hospital de New York afin de mener son enquête pendant 10 jours sur cette institution en vue d’être engagée par Joseph Pullitzer comme journaliste d’investigation au New York World dans le tome 1 de Pionnières, Nellie Bly de  Nicolas Jarry, Guillaume Tavernier et Guillaume Lopez (éd. Soleil, août 2020, 60 pages), une BD biographique lue en version numérique et Alicia Alonso, une danseuse étoile cubaine dans Alicia, Prima ballerina assoluta d’Eileen Hofer et Mayalen Goust (éd. Rue de Sèvres, avril 2021, 152 pages), un roman graphique que j’ai lu en version numérique, le ballet national étant alors un outil de propagande pour la dictature cubaine (+212 pages lues).

En fin d’après-midi, j’ai commencé à lire le tome 4 des Chroniques de Bridgerton, Colin de Julia Quinn (éd. J’ai lu, Intégrale, tomes 3 & 4, rééd. mars 2021, 857 pages), après avoir regardé jeudi soir les 4 premiers épisodes de la saison 3 de la série éponyme et en attendant les 4 suivants le 13 juin prochain, cette romance historique étant dans ma PAL depuis un moment déjà. Je l’ai fini en soirée (+427 pages).

Dimanche 19 mai 2024

Nous avons prévu un très court séjour en Italie entre ce dimanche et demain alors je n’ai lu que très peu dimanche soir, même si les livres n’étaient jamais loin. Nous nous sommes arrêtés sur un stand de livres à Ceriale, mon mini lutin s’étant fait dédicacer un album jeunesse en italien. J’ai commencé à lire jusqu’au chapitre 6 la troisième enquête de Perveen Mistry, Le Prince de Bombay de Sujata Massey (éd. Charleston, avril 2023, 489 pages), un roman policier se déroulant en novembre 1921 avec la venue du Prince Edward à Bombay (+76 pages).

Petit bilan du mardi après-midi: j’ai finalement lu plus que je ne l’aurai cru, même si je ne m’étais fixée aucun objectif, et encore moins 1000 pages à lire.

Au fil des pages avec Radium girls

J’ai lu Radium girls de Cy (éd. Glénat, coll. Karma, août 2020, 136 pages), une BD adulte à la couverture phosphorescente et que j’avais repérée depuis très longtemps mais que je n’avais pas pu encore emprunter à la médiathèque, trouvant très intéressant le sujet abordé mais pas le graphisme. Ma lecture a confirmé ma première impression. J’ai, en effet, apprécié l’histoire tirée de faits réels, moins les illustrations aux crayons de couleur.

En 1918, New Jersey, des femmes travaillent comme ouvrières à l’United State Radium Corporation, une usine fabriquant des montres à cadran en utilisant de la peinture au radium, la peinture Undark. Insouciantes et non averties du danger mortel du radium, elles travaillent sans protection et s’amusent de son effet phosphorescent, surnommées alors les « Ghost Girls ». Mais bientôt la réalité les rattrape, lorsque certaines d’entre elles tombent malades et décèdent. Le radium était-il si inoffensif pour leur santé?

L’histoire de ces ouvrières américaines victimes de la radioactivité au radium m’a fait penser, plus récemment, au scandale de l’amiante, en France. La BD reprend l’insouciance de ces salariées qui utilisent chaque jour, sans le savoir, une peinture toxique, leur employeur connaissant pourtant les risques encourus. Les contremaîtres les formaient d’ailleurs à la technique « lip – dip – paint », chaque salariée lissant le pinceau à la bouche tandis que les chimistes utilisaient de nombreuses protections pour éviter tout contact avec le radium.

Puis, lorsque les premiers décès surviennent, des ouvrières malades portent difficilement l’affaire en justice. Arriveront-elles à faire reconnaître leurs pathologies comme maladies professionnelles, et non, comme si cela était lié par exemple à la syphilis, maladie mettant à mal leur réputation? On suit alors la dégradation de leur état de santé et le début de leur long combat judiciaire en vue de la reconnaissance professionnelle de leurs pathologies et de leur indemnisation par leur employeur. Cette affaire a ainsi permis d’améliorer les conditions et les normes de sécurité industrielle et les droits des salariés en permettant d’agir à l’encontre de son employeur en cas de manquement à leurs obligations (comme par exemple, en France, l’obligation de santé et de sécurité aujourd’hui).

Une BD adulte qui rentre dans la thématique 2024 du challenge proposé par Ingannmic « Monde ouvrier & mondes du travail »! En effet, derrière ce scandale industriel, j’ai surtout vu des ouvrières avant de voir des femmes victimes de la radioactivité au radium, dont la santé importait peu pour la société qui les employait et qui faisait peu cas de leurs droits.

Pour d’autres avis sur cette BD: Nathalie et Enna.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Personne humaine: « Girls »

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