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Pause ciné: Le Conte de la princesse Kaguya

Pour la journée dédiée à  Isao Takahata du Mois au Japon 2021, j’avais regardé, sans le chroniquer, Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata, film d’animation japonais de 2013 du Studio Ghibli, à partir de 10 ans et s’inspirant d’un conte traditionnel japonais, Le conte du coupeur de bambou datant sans doute du IXe ou Xe siècle.

Alors qu’il est en train de travailler dans une bambouseraie, un vieux et pauvre paysan découvre dans un bambou lumineux une toute petite princesse magique. Il l’emmène chez lui la montrer à sa femme. La petite princesse se transforme alors en un bébé que le couple élève avec beaucoup d’amour.

La jeune fille grandit de façon spectaculaire et est surnommée « Pousse de bambou » par les autres enfants. Pleine d’insouciance, elle s’éveille à la vie et ressent ses premiers émois amoureux.

De son côté, son père adoptif découvre également, au fil des ans, de l’or et des habits précieux et décide de préparer, avec sa femme, un bel avenir à la petite fille en lui achetant une grande et honorable maison en ville. Un soir, la jeune fille part suivre l’instruction réservée aux familles aisées en ville, laissant derrière elle ses amis et sa douce enfance à la campagne. Pour échapper à ce destin, la jeune femme devra-t-elle demander l’aide des siens sur la Lune?

Une fois en ville, la jeune fille continue sa croissance de manière plus normale et se plie, plus ou moins, aux exigences dues à son nouveau rang de princesse. Ses parents, surtout son père, pensent lui apporter le bonheur en lui trouvant un bon parti parmi les hauts responsables du pays. Sa beauté semble sans égale au point d’attirer l’attention de l’Empereur lui-même. Mais sa part d’innocence et de joie part d’elle de façon inéluctable.

Il y est ainsi question de la condition de la femme au temps du Japon médiéval, soumise aux coutumes et traditions ancestrales qui enferme les filles dans un destin tout tracé pour elles et qui les dépossèdent de leur corps et de leurs pensées même si Pousse de bambou tente d’y résister comme lorsqu’il sera l’heure d’être mariée et qu’elle se souviendra de son amour de jeunesse.

Il s’agit également d’une quête d’identité, Pousse de bambou n’étant pas une fille ordinaire mais une petite princesse magique qui commence à se rappeler petit à petit son passé et éprise de liberté. Après avoir connu une enfance heureuse dans la simplicité et entourée d’amis et une adolescence solitaire aux règles strictes et codifiées pour devenir une femme honorable, Pousse de bambou tente de trouver sa place.

Aux premières minutes de visionnage de ce film d’animation, j’ai été déstabilisée par le choix de la technique d’animation étant plus habituée aux films d’animation de Myasaki, cofondateur avec Tahakata du studio Ghibli. Puis je me suis laissée porter par l’histoire au rythme lent et qui commence un peu comme La petite Poucette d’Hans Christian Andersen (1835) mais sans sa fin joyeuse.

Pour poursuivre la découverte de cette légende japonaise, j’avais également lu une autre version: Kaguya, Princesse au clair de lune d’Alice Brière-Haquet et Shiitake (éd. Nobi! Nobi!, coll. Soleil Flottant, 2016), un album jeunesse à partir de 6 ans. J’ai ainsi pu constater des différences notables, l’accent étant mis sur l’histoire d’amour tragique entre la jeune femme et l’Empereur et offrant également une origine légendaire au Mont Fuji.

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues du Conte de la princesse Kaguya et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: Kiona.

Participation #3 Un Mois au Japon 2022 d’Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #11 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte japonais

Participation #26 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France (autrice) et Japon (illustratrice)

Participation #4 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel japonais

Au fil des pages avec le tome 1 du Poids des secrets

Pour la lecture commune du 8 avril d’Un mois au Japon,  j’ai choisi de découvrir Tsubaki d’Aki Shimazaki (éd. Actes Sud, coll. Babel, n°712, 1999, rééd. 2016, 115 pages), un roman court constituant le premier tome de la première pentalogie Le poids des secrets de cette autrice japonaise.

Dans les années 1990, Yukiko, dans la soixantaine, vient de mourir et laisse à sa fille Namiko deux lettres écrites trois semaines avant sa mort, une à son attention et la seconde qu’elle doit remettre à un certain Yukio Takahashi dont Namiko n’a jamais entendu parlé. Qui était-il pour sa mère? Quel terrible secret familial cachait Yukiko qui avait pourtant survécu à la bombe atomique tombée sur la ville de Nagasaki le 9 août 1945?

En lisant cette lettre-testament, Namiko est sous le choc des révélations de sa mère sur son enfance paisible à Tokyo puis son adolescence de 14 à 16 ans à Nagasaki en pleine Seconde Guerre mondiale mais aussi sur son grand-père paternel qui a certes péri lors du bombardement atomique mais pas de la façon dont elle le pensait. Yukiko y décrit sa vie d’alors, son premier amour impossible avec Yukio, la découverte des mensonges et choix de son père qui se révèle derrière un père aimant bien lâche, égoïste et manipulateur en mari infidèle…

J’ai beaucoup apprécié ce court roman à l’écriture simple, épurée et pourtant rempli d’émotions contenues. L’autrice aborde, de façon pudique et délicate, des thèmes graves et douloureux à travers une histoire de famille centrée sur le père d’Yukiko qui se mélange à la grande Histoire: deuil, poids pesant des traditions familiales dans le Japon du début du XXe siècle et ses conséquences sur la relation de couple (mariage arrangé, adultère…), conditions de vie pendant la Seconde Guerre mondiale (travail des enfants dans l’effort de guerre, difficulté pour se nourrir, cruauté des soldats japonais, racisme à l’égard des Coréens, prisonniers américains, bombe atomique des Américains…), etc.

Un très bon moment de lecture avec Tsubaki qui signifie camélia, la fleur préférée d’Yukiko qui voulait mourir de la même façon que le camélia rouge et qui était l’emblème des Samouraïs! J’ai hâte de pouvoir lire les tomes suivants de ce premier cycle qui permettent d’en découvrir un peu plus sur les personnages et les faits évoqués dans ce premier tome ainsi que les cycles suivants.

Pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine, j’ai enfin noté quelques passages gourmands comme par exemple un repas du matin japonais (p.65): « du riz, de la soupe miso, des œufs et des nori », le petit déjeuner des parents de Namiko, cette dernière préférant « manger du pain avec de la confiture et du lait ».

Pour d’autres avis avec cette LC autour d’un livre d’Ari Shimazaki: Hilde avec Sémi (tome 2 du cycle 4) et qui avait aussi lu Tsubaki comme Lou, Maggie avec Mitsuba (le tome 1 du cycle 2, Au cœur du Yamato) et Katell avec Azami (tome 1 du cycle 3, L’ombre du chardon).

Participation #2 Un Mois au Japon 2022 d’Hilde et Lou #LC autour d’un livre d’Ari Shimazaki

Participation #10 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #24 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Japon

Billet de suivi: Un mois au Japon 2022

Après une Quinzaine British Mysteries le mois dernier, Hilde et Lou organisent au mois d’avril 2022 Un mois au Japon. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur leurs blogs. Il est notamment prévu trois lectures communes avec un titre au choix d’Aki Shimazaki pour le 8 avril 2022, d’Yoko Ogawa pour le 15 avril 2022 et d’Hiro Arikawa pour le 25 avril 2022.

Ce billet sera actualisé au fil du mois en tenant compte uniquement de nos lectures sur le Japon tout en faisant un billet séparé pour chaque participation.

Semaine 1 du Mois au Japon:

Nous avons déjà commencé en début de semaine notre escale au Japon en lisant deux albums jeunesse d’Ayano Imai, Pendant qu’il dort… (éd. Minedition, 2013) et Songe dans la forêt (éd. Minedition, 2018) et dans lesquels nous retrouvons une même thématique avec la protection de l’environnement.

Semaine 2 du Mois au Japon:

Mardi 5 avril 2022, je suis allée à la médiathèque et ai pris deux nouvelles lectures pour le Mois au Japon: un album jeunesse rigolo sur la filiation avec Mon papa et moi de Tadao Miyamoto (éd. Mango, 1995) – un petit ours demandant à son père, lors d’une partie de pêche à la ligne, comment il peut être sûr qu’il est son père et une nouvelle pour adulte avec L’étrange bibliothèque d’Haruki Murakami et illustré par Kat Menschik (éd. Belfond, coll. 10/18, n°5134, 2005, rééd. 2016, 73 pages). L’album jeunesse a été lu comme histoire du soir dès le soir même.

Samedi 9 avril 2022, j’ai lu dans la matinée Tsubaki d’Aki Shimazaki emprunté la veille à la médiathèque avec d’autres romans japonais comme La Marche de Mina d’Yoko Ogawa (éd. Actes Sud, 2008, 318 pages) pour la LC du 15 avril 2022, Le Dévouement du suspect X de Keigo Higashino (éd. Actes Sud, 2011, 316 pages), un roman policier et qui se passe avant Un café maison que j’avais lu l’année dernière et 4 des 5 romans du cycle 3 d’Aki Shimazaki, L’ombre du chardon.

  • (Album jeunesse) Mon papa et moi de Tadao Miyamoto (éd. Mango, 1995), un album jeunesse à partir de 3 ans qui aborde avec humour et tendresse la question de la filiation lors d’une partie de pêche à la ligne de Papa Ours et son fils
  • (Roman adulte) 8 avril 2022/LC autour d’un livre d’Aki Shimazaki: Tsubaki (éd. Actes Sud, coll. Babel, n°712, 1999, rééd. 2016, 115 pages), un roman court constituant le premier tome de la première pentalogie Le poids des secrets de cette autrice japonaise avec l’histoire familiale d’Yukiko, une survivante de la bombe atomique tombée sur la ville de Nagasaki et qui cache un lourd secret familial qu’elle révèle à sa fille dans une lettre-testament à son décès.

Cette semaine, Hilde et Lou ont proposé deux check-lists pour pimenter le challenge de quelques défis, et ce de façon facultative.

Semaine 3 du Mois au Japon:

En cette semaine de vacances, je vais essayer de chroniquer d’anciennes lectures et visionnages de films qui nous avait plu les années précédentes et dont j’avais pu parler très brièvement au détour d’un RAT, d’un billet de suivi ou d’un point lecture. J’ai également emprunté des romans japonais à la médiathèque la semaine dernière.

  • (Film d’animation) Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata, film d’animation japonais de 2013 du Studio Ghibli, à partir de 10 ans et s’inspirant d’un conte traditionnel japonais, Le conte du coupeur de bambou datant sans doute du IXe ou Xe siècle
  • (Album jeunesse) La neige en été de Régine Joséphine et Bing Liu (éd. Anna Chanel, 2010), un album jeunesse à partir de 6 ans avec la rencontre avec d’un cerisier et d’une princesse qui se déroule en Chine mais qui aurait pu l’être au Japon.
  • (Roman adulte) Les Terriens de Sayaka Murata (éd. Denoël, 2021, 242 pages), un roman japonais bien plus sombre et noir que ne le laisse supposer le hérisson tout mignon de la couverture avec la promesse de deux cousins, Natsuki et Yû faite lorsqu’ils étaient enfants de survivre, quoi qu’il arrive comme ne pas finir Terrien dans la grande Fabrique à humain et rejoindre la planète, Pohapipinpobopia.
  • (Album jeunesse) Le cerf-volant de Toshiro de Ghislaine Roman et Stéphane Nicolet (éd. Nathan Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a fait partie de la sélection CE1 du 31e Prix des Incos en 2020, avec la bienveillante et complice relation entre un jeune garçon mutique et son grand-père âgé et au dos voûté au fil des saisons.
  • (Roman adulte) 15 avril 2022/LC autour d’un livre d’Yoko Ogawa: La Marche de Mina (éd. Actes Sud, 2008, 318 pages), un roman se déroulant dans les années 70 au Japon avec l’histoire de Tomoko, une petite fille de 12 ans qui au décès de son père va vivre pour un an chez son oncle et sa tante.

Ce week-end, outre des (re)lectures de Pâques, nous avons relu Le pique-nique de la famille Souris de Kazuo Iwamura (éd. L’école des loisirs, 1988, rééd. 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans tout mignon et aux jolies illustrations dans lequel nous suivons la famille Souris partir en pique-nique.

Semaine 4 du Mois au Japon:

Ce 20 avril 2022, nous allons à la médiathèque en début d’après-midi et après plusieurs parties de jeux de société (puzzles et dobble), nous rentrons non sans emprunter trois albums jeunesse d’auteurs japonais ou se déroulant au Japon: Kimiko et le botaniste d’Hideko Ise (éd. Seuil Jeunesse, 2009), L’Arbre de Sobo de Marie Sellier et Charlotte Gastaut (éd. de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2018) et La formidable aventure du chat de Maître Kuniyoshi de l’Atelier SAJE à savoir Emma Giuliani et Ariane Grenet, d’après les estampes d’Utagawa Kuniyoshi (éd. Paris Musées, 2015).

  • (Album jeunesse) Le pique-nique de la famille Souris de Kazuo Iwamura (éd. L’école des loisirs, 1988, rééd. 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans que nous relisons régulièrement depuis que nous l’avons découvert à la médiathèque il y a trois ans.
  • (Manga) le tome 1 de Kamisama, La mélodie du vent de Keisuke Kotobuki (éd. Ki-oon, 2014, rééd. 2021, 136 pages), un manga entièrement en couleurs à partir de 6 ans et que j’ai repéré chez Pativore.
  • (Roman jeunesse) le tome 4 de Charlock, Attaque chez les Chats-Mouraïs de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe (éd. Flammarion Jeunesse, 2021, 77 pages), un roman jeunesse pour les 8/10 ans et qui est pour le moment de le dernier paru de cette série livresque. Cette fois-ci, Charlock enquête en 2020 à Tokyo sur d’étranges chats.

Pendant le week-end, je lis Azami (éd. Actes Sud, 2015, 134 pages), Suisen (éd. Actes Sud, 2017, 162 pages) et Fuki-no-tô (éd. Actes Sud, 2018, 146 pages) à savoir 3 des 5 romans courts composant la troisième pentalogie d’Aki Shimazaki, L’Ombre du chardon, ayant pu en emprunter 4 à la médiathèque à l’exception du deuxième, Hôzuki. Je commence également dimanche soir le dernier tome de cette pentalogie: Maïmaï. Ces courts romans abordent la famille, la relation de couple, la sexualité au Japon encore bien régi par le poids des traditions familiales.

Semaine 5 du Mois au Japon:

Le 25 avril 2022, je continue et finis de lire Maïmaï d’Aki Shimazaki (éd. Actes Sud, 2019, 174 pages), un roman court qui se focalise cette fois sur Tarô, désormais âgé de 26 ans, sa mère, Mitsuko venant de décéder. Pour l’une des histoires du soir, nous lisons L’Arbre de Sobo de Marie Sellier et Charlotte Gastaut.

Ce 26 avril 2022, j’emprunte à la médiathèque des albums jeunesse: des petits contes zen avec Akiko et Takiji d’Antoine Guilloppé (Akiko la courageuse, Akiko la voyageuse et Takiji l’audacieux, éd. Picquier Jeunesse), L’Odyssée de Kumiko L’Odyssée de Kumiko de Nancy Guilbert et Marie-Alice Harel (éd. Gautier-Languereau, 2018) et (avec retard pour la LC) Les mémoires d’un chat d’Hiro Arikawa (éd. Actes Sud, rééd. 2019, 324 pages).

  • (Roman adulte) 25 avril 2022/LC autour d’un livre d’Hiro Arikawa: Les mémoires d’un chat (éd. Actes Sud, rééd. 2019, 324 pages), un roman que j’avais emprunté à la médiathèque l’année dernière mais que je n’avais finalement pas lu.
  • (Album jeunesse) L’Arbre de Sobo de Marie Sellier et Charlotte Gastaut (éd. de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2018), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans.
  • (Album jeunesse) L’Odyssée de Kumiko de Nancy Guilbert et Marie-Alice Harel (éd. Gautier-Languereau, 2018), un album jeunesse que j’avais repéré lors de l’édition de l’année dernière d’Un Mois au Japon chez Fondant et Blandine.
  • (Roman adulte) Les Délices de Tokyo de Durian Sukegawa (éd. Albin Michel, 2016), un roman que j’ai lu l’année dernière et qui a fait l’objet d’une adaptation cinématographique que je n’ai pas encore vu.
  • (Album jeunesse) Noa et ses origamis de Céline Lavignette-Ammoun et Baptistine Mésange (éd. Akinomé, 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans que nous avions déjà lu les années précédentes. Après la lecture, nous avions même essayé de faire des origamis à partir des explications fournies à la fin de l’histoire.
  • (Album jeunesse) C’est peut-être une pomme de Shinsuke Yoshitake (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans qui nous a bien fait rire avec un petit garçon qui procrastine devant une pomme.  Un très bon moment de lecture complètement loufoque, absurde autour de l’imagination débordante d’un petit garçon ou bien plus philosophe et scientifique qu’il n’y paraît, ne se fiant pas à ses sens et aux apparences, mettant alors en pratique le doute cartésien!

Le 27 avril 2022, à peine emprunté, nous lisons et relisons C’est peut-être une pomme de Shinsuke Yoshitake (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. Je commence également à lire, avec retard pour la LC du 15 avril, La Marche de Mina d’Yoko Ogawa (éd. Actes Sud, 2008, 318 pages).

Petit bilan de cette édition du Mois au Japon: encore une jolie évasion livresque au Japon cette année! Merci encore à Hilde et Lou pour l’organisation! Comme Le mois au Japon se poursuit en mai comme l’année dernière, je poursuis mon escale le mois prochain avec nos dernières lectures et billets. J’espère aussi prendre le temps de visionner quelques films… À l’année prochaine!

Un mois au Japon 2022 de Lou et Hilde

Au fil des pages avec Le restaurant de l’amour retrouvé

Début mai 2021, pour prolonger le Mois au Japon, je lis Le restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa (éd. Picquier, 2015, 254 pages), un court roman japonais. Rinco, une jeune femme de 25 ans retourne, après une rupture amoureuse, dans son village natal où vit sa mère qu’elle n’a pas revu depuis 10 ans. Le choc de la rupture lui en a fait perdre de la voix, son ex petit-ami ayant vidé tout l’appartement, y compris les ustensiles de cuisine et à l’exception de la jatte de saumure héritée de sa grand-mère maternelle.

Sa mère accepte qu’elle reste à condition de s’occuper de son cochon femelle apprivoisé, Hermès. Aidé d’un ami de la famille Kuma, Rinco se reconstruit petit à petit en faisant le métier qu’elle aime, cuisiner dans son propre restaurant, « L’Escargot ». Les relations avec sa mère restent tendues, entre non-dits, rancunes et secret familial. Parviendra-t-elle à se remettre de son chagrin amoureux et à renouer avec sa mère grâce à son art culinaire?

Ce roman court au style simple est porté par la cuisine gastronomique de Rinco qui vit délicatement et lentement au rythme des saisons et des plats qu’elle prépare minutieusement et avec beaucoup d’amour, avec des ingrédients locaux et de saison et de générosité aux personnes qui viennent manger dans son restaurant. Sa cuisine, héritée de sa grand-mère maternelle, devient thérapie et réconfort pour elle et pour les autres. Ses plats deviennent sa voix. Chaque plat qu’elle prépare est en effet unique et raffiné et contribue à rendre heureux celui ou celle qui le savoure; ce qui fait bientôt la réputation du restaurant de Rinco.

S’éloignant des rapports conflictuels mère/fille, le texte est un vrai plaisir pour les papilles jusqu’à ce que la mère de Rinco reprenne une place dramatique dans l’histoire (la fin étant un peu abrupte avec en particulier le sort réservé au cochon et (trop) longuement décrit mais qui fait sens dans la reconstruction de Rinco). Avec une touche toute personnelle, la jeune femme crée des plats japonais qui donne envie d’être savourés.

Il y est ainsi question de cuisine comme art-thérapie, de générosité, d’amitié, d’amour (filial, maternel et envers soi-même), de partage mais aussi de Nature avec une montagne généreuse et accueillante au bord d’une source thermale. Un bon moment de lecture feel good dans une atmosphère typiquement japonaise (avec les plats japonais ou les statues de jizô au bord des routes)!

Pour un autre avis: Katell.

Participation #25 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Roman

Participation #3 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

challenge 2021 lire au féminin

Participation #36 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice japonaise

Participation #55 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Au fil des pages avec Mukashi Mukashi, Contes du Japon

Pour la journée du 27 avril 2021 consacré à un titre publié par les éditions Issekinicho, j’ai choisi les deux premiers recueils de Mukashi Mukashi, Contes du Japon reprenant des contes du folklore japonais à partir de 5 ans.

Dans le premier recueil d’Alexandre Bonnefoy (éd. Issekinicho, 2019), nous lisons trois histoires, la plus longue étant la première. Les illustrations sont rondes, colorées et enfantines.

  • Issun Bôshi: le conte est semblable à celui que nous avions déjà lu il y a quelques jours: Issunbôshi, le petit samouraï d’Alice Brière-Haquet et Sanoe (éd. Nobi Nobi!, 2016). Le jeune garçon pas plus grand qu’un pouce se montre courageux, prêt à affronter de redoutables onis. Nous retrouvons les mêmes thèmes abordés: quête initiatique, aventures, romance et persévérance…
  • Un mariage venteux: une jeune femme venant de se marier se retient de péter. Et si pourtant ses pets étaient magiques? Derrière cette histoire de pets et de prouts, on peut se dire qu’un défaut peut devenir une qualité.
  • Le voyage du mille-pattes: un mille-pattes part chercher un docteur pour soigner un ami malade mais il tarde. Cette histoire courte est rigolote dans sa chute.

Puis nous lisons le deuxième recueil de Mukashi Mukashi, Contes du Japon de Delphine Vaufrey (éd. Issekinicho, 2019) qui comprend également trois histoires:

  • Le moineau à la langue coupée: Emiko est une jeune fille orpheline et qui est élevée par sa méchante tante. Elle se lie d’amitié avec un moineau au joli chant. Et si ce moineau lui apportait le bonheur et la richesse? Cette histoire reprend la structure narrative d’autres contes que nous avons déjà pu lire avec un objet magique ou un être surnaturel qui peut selon la façon dont on se comporte apporter le bonheur ou le malheur. Cela me fait penser par exemple à Dame Hiver ou à  La rivière aux crocodiles Baama-Ba.
  • Le singe et la tortue: au fond des océans, la princesse Otohime entend manger un nouveau plat: le foie d’un singe. Elle ordonne à une tortue de lui ramener un singe. Le singe finira-t-il dans l’assiette de la princesse? Mais comme dit l’expression, malin comme un singe…
  • Une peur étrange: la dernière histoire de ce recueil est rigolote, un jeune garçon gourmand se jouant de ses amis en révélant une phobie étrange: il aurait peur des brioches. Une histoire parfaite pour le Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine!

Participation #23 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Contes japonais

Participation #42 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes japonais

challenge 2021 lire au féminin

Participation #29 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Participation #51 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

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