J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Bretzel & Beurre salé, Une enquête à Locmaria de Margot et Jean Le Moal (éd. Calmann-Lévy, mars 2021, 392 pages), un cosy mystery contemporain, se déroulant dans le petit village fictif de Locmaria, dans le Finistère, près de Quimper. Catherine Wald, divorcée et alsacienne âgée de 51 ans vient s’installer à Locmaria afin de prendre un nouveau départ et ouvrir un restaurant de spécialités alsaciennes qu’elle appelle « Bretzel & Beurre salé ». Mais bien vite, le village se divise autour de l’arrivée de cette étrangère qui a osé acheter un manoir qu’un riche exploitant agricole, Georges Lagadec convoitait depuis plusieurs années. Bon gré mal gré, elle tente de faire sa place, entre jalousies, ragots et animosités. 

Mais lors d’une soirée choucroute, une tablée composée de quatre notables du village est intoxiquée, Jean-Claude Quéré, ancien maire du village décédant le lendemain. Qui a bien pu les empoisonner? Était-ce bien lui la cible de cet empoisonnement ou les autres victimes comme Georges Lagadec et son fils aîné Mathieu? La quinquagénaire n’est pas prête à se laisser intimider et à quitter sa nouvelle ville d’adoption. Parviendra-t-elle à se disculper auprès des gendarmes qui mènent l’enquête? La liste des coupables est longue tant l’ancien maire était méprisable. Pourra-t-elle compter sur ses nouveaux amis, comme le séduisant anglais, Charles Highbury ou son cuisinier nouvellement embauché, Erwann Lagadec?

Cela faisait un moment que j’avais envie de lire ce cosy mystery se déroulant en Bretagne, pour changer de l’Angleterre. Le titre et le résumé du 4e de couverture m’avaient plu, même s’il me rappelait certaines enquêtes d’Agatha Raisin et m’attendant à une ambiance villageoise dans le style des Détectives du Yorkshire par exemple.

Mais malheureusement ma lecture a été très décevante, le récit étant très long à en venir à la partie meurtre (même si j’avais bien conscience qu’il s’agit d’une première enquête d’une série et m’attendant donc à un tome introductif) pour en arriver à une enquête cousue de fil blanc au point que je ne lirai pas les tomes suivants (peu m’importe de savoir l’origine de la richesse inexpliquée de l’héroïne ou le sort réservé à son employé, Erwann Lagadec). Et que dire de l’amateurisme des gendarmes qui ne mettent aucun suspect en garde à vue (pas même l’héroïne pour recel de criminel par exemple) et qui vont même révéler à des journalistes des éléments de l’enquête, faisant fi du principe du secret de l’enquête et de l’instruction! 

Je ne me suis pas attachée aux personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres dans leurs querelles de clocher sans humour ni à l’enquête sans originalité, ayant vu bien trop vite le coupable et même peu crédible (plutôt que d’aller dénoncer le coupable à la gendarmerie, Catherine va tranquillement se baigner dans une crique!). Même la romance naissante de Catherine ne m’a pas emballée, avec un triangle amoureux entre le séduisant anglais, Charles Highbury et le journaliste bourru, veuf et enfant du pays, Yann Lemeur. 

Au vu du titre, je m’attendais à bien plus de passages gourmands. J’en ai toutefois noté quelques très courts comme par exemple le menu unique de la pendaison de crémaillère de son restaurant: « charcuterie, parts de tartes flambées, tartes pour le dessert et bière, le tout à volonté » (p.93), des « kasslers » et « flammekueches », le repas préparé par Catherine: « une tourte à la viande et au riesling avec une salade » (p. 306) ou bien encore typiquement anglais, dans un pub londonien: « une gigantesque part de steak and kidney pie accompagnée d’une assiette de frites et d’une pinte de Bass ale » (p.312).

Pour d’autres avis sur ce premier tome bien plus enthousiastes que moi: MyaRosa et Fondant.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lettre isolée: « & »

Participation #17 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant