Étiquette : fantasy (Page 6 of 9)

Au fil des pages avec le tome 1 de Magic Charly

Cet été, j’avais lu le tome 1 de la trilogie Magic Charly, L’apprenti d’Audrey Alwett (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 416 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 12 ans et avec une magnifique illustration de couverture de Stan Manoukian. C’est aussi une lecture commune (T1 et/ou T2) dans le cadre du Challenge Halloween 2021.

Charly Vernier, un adolescent noir de 14 ans vit seul avec sa mère à Aix-en-Provence, cette dernière étant la directrice de son école, L’école des Allumettes Hurluberlu et son chat blanc. Mais après 5 ans d’absence, sa grand-mère maternelle, Dame Mélisse vient habiter chez eux bien affaiblie, ayant complètement perdu la mémoire. Le monde de Charly s’en trouve alors totalement chamboulé, ce dernier découvrant tout un pan de son passé depuis longtemps enfoui: il fait partie d’une famille de Magiciers.  Sa grand-mère n’est pas devenue sénile mais ses souvenirs lui ont été volés. Il décide donc d’apprendre la magie et devient un apprenti magicier auprès de Maître Lin qui a bien connu Dame Mélisse. Cela sera-t-il suffisant pour sauver sa grand-mère? Heureusement, il pourra compter sur deux élèves de son école, sa meilleure amie June qui n’a pas sa langue dans la poche et qui passe son temps à rechercher la meilleure bêtise à faire sans craindre les conséquences contrairement à Charly, plus posé et qui fait tout pour éviter les conflits et aussi la très sérieuse et mystérieuse Sapotille.

Comme dans tout tome introductif, Audrey Alwett prend le temps de poser le décor très riche et détaillé en emmenant le lecteur dans un monde magique à la fois drôle et fantaisiste, même si on sent déjà un côté sombre et inquiétant. Avec une imagination foisonnante couplée à un vocabulaire déjanté fait de mots inventés et de mots-valises, l’autrice fourmille d’idées magiques farfelues comme par exemple, Pépouze, une serpillière animée qu’on voudrait bien aussi adopter, des grimoires volants ou des citrolles pour se déplacer ou bien encore des gourmandises magiques qu’on dégusterait bien comme des beignets de prédiction avec beaucoup de sucrétincelle, des apocachips, des croissoleils ou même des madeleines de réconfort. On retrouve certes des allusions plus ou moins prononcées à Harry Potter ou au Disque-Monde mais Audrey Alwett a su créer un univers bien à elle, ce qu’elle avait déjà fait en tant que scénariste de Princesse Sara, une BD jeunesse. 

Puis  l’histoire s’accélère et j’enchaîne alors les chapitres, découvrant comme Charly avec enthousiasme ou inquiétude le monde bien codifié des Magiciers comme peut l’être celui des quiétons (ceux qui vivent sans magie et sans même connaître son existence). Il est ainsi question de quête initiatique, d’amitié, de secrets de famille et de complots. D’autre part, au-delà de la dimension magique, ce premier tome aborde des questions sociétales comme par exemple les dérives du pouvoir politico-judiciaire, le marché parallèle de magie qui est présentée comme une ressource rare, les inégalités de classe ou bien encore la mort, la vieillesse…

Un très bon moment de lecture en compagnie d’un trio d’adolescents attachants et qui se termine en plein suspense! Au passage, je coche la case 12 « French touch » du bingo puisque l’histoire se passe dans la ville revisitée d’Aix-en-Provence et dans une ville fictive de Bretagne, Thadam. Le troisième et dernier tome, Après tout, le déluge est prévu pour septembre 2022. Mais avant cela, je consacrerai, dimanche prochain, un billet au tome 2, Bienvenue à Saint-Fouettard lu ce mois-ci. 

Pour d’autres avis sur le tome 1: Chicky Poo, Tiphanya (IG), Hilde, Blandine (et son trio) et Lou.

Participation #15 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Roman jeunesse et case 12 du bingo

Participation #65 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Participation #69 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Gourmandises magiques

Au fil des pages avec le tome 3 de Spooky, Les contes de travers

Comme l’année dernière avec le tome 2, nous faisons à nouveau une lecture commune avec Hilde du tome 3 de Spooky, Les contes de travers, Malices de princesse de Carine-M et Élian Black’mor (éd. Glénat Jeunesse, 2017), une BD jeunesse à partir de 9 ans. C’est avec plaisir que je retrouve l’univers déjanté et creepy de Spooky, une jeune princesse qui est, dans ce tome, dans les préparatifs de sa fête d’anniversaire d’Halloween, étant née un 31 octobre.

Mais les 7 Nains débarquent à la pension londonienne des oncles de Spooky, les Trois petits cochons vampires et interdisent à la jeune princesse d’accéder au royaume des contes de fées gouverné par ses parents. Spooky entend bien y retourner grâce à l’aide de sa marraine poule-fée qui lui offre un sac à malices. Elle apprend également que ses parents sont partis très loin en voyage et ont pendant leur absence été remplacés par un despote qui met tout sens dessus dessous. Encore une nouvelle enquête pour Spooky semée d’embûches ou plutôt de petits cailloux! Spooky arrivera-t-elle à arrêter la panique qui secoue le royaume?

J’ai bien évidemment su très vite qui se cachait derrière la personne à l’origine de ces nouveaux méfaits (un personnage que j’adore mais chut je n’en dirai pas plus). Une fois encore, les auteurs de cette BD jeunesse s’amusent à détourner et retourner les contes traditionnels tout en y ajoutant de nombreuses références et clins d’œil à la pop culture  avec cette fois Blanche-Neige ou Le Petit Poucet prenant les traits de Malcolm McDowell dans Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971) et dont les cailloux blancs font s’égarer Spooky dans la forêt.

Tout en évoluant dans un univers de contes de fées creepy, Spooky est également une jeune fille moderne et hyperconnectée. Encore un bon moment de lecture en compagnie de Spooky! J’ai encore une fois beaucoup apprécié les magnifiques illustrations qui vont dans tous les sens, même si l’intrigue est un peu en-deça des précédentes. Dommage qu’il n’existe pas de tome 4 comme pourtant annoncé à la fin de la BD, je me serai plongée sans hésitation dans de nouvelles pages du journal intime de Spooky… « Keep calm and love creepy! »

Enfin, au fil de ma lecture, j’ai noté des passages gourmands avec par exemple: de la cervelle de citrouille en gelée, des petits biscuits en pyjama de squelette, bol de céréales aux choco-crocos acidulés, un marécage au beurre salé…

Pour un autre avis sur ce tome 3: Hilde.

Participation #8 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse et Case 23 du bingo

Participation #62 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes détournés

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Prénom: « Spooky »

Participation #64 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Brindille

Je lis le diptyque Brindille de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci, une BD jeunesse fantasy à partir de 12/13 ans. Dans le premier tome, Les chasseurs d’ombres (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), une jeune femme se réveille amnésique dans un village du petit peuple à la lisière d’une forêt qui a pris feu. Elle ne se souvient de rien, ni de son nom ni de son passé, encore moins ce qu’elle fait là. Qui est-elle avec ces étincelles qui brillent au-dessus de sa tête? Une fée? Une sorcière? Elle part à la recherche de son identité, rencontrant en chemin un loup protecteur qui semble la connaître bien plus qu’il ne le prétend.

Composée de 4 parties, l’intrigue mystérieuse et onirique est magnifiquement illustrée dans un univers d’heroic fantasy.  Au fil des pages, le monde merveilleux et amical du petit peuple se transforme en un monde plus effrayant et sombre, la jeune femme étant poursuivie par des chasseurs d’ombres. Mais Brindille, malgré son amnésie et sa fragilité apparente se révèle une héroïne touchante, forte et courageuse, prête à les affronter. La fin de ce premier tome se finit en plein suspens, sans qu’on en sache plus sur les mystères entourant la jeune femme.

Dans le second tome, Vers la lumière (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), Brindille est laissée pour morte et continue son périlleux périple, seule, sans le loup, au-delà du royaume des ombres, dans sa quête d’identité. Pourquoi les chasseurs d’ombres la traquent-ils? Parviendra-t-elle à les affronter?

Les illustrations sont tout aussi magnifiques que dans le premier tome, Brindille progressant dans un monde intriguant et peuplé de créatures fantastiques comme les sirènes et une horde malfaisante digne du Seigneur des anneaux.  Avec un final surprenant, les réponses sont apportées aux mystères entourant Brindille, des indices ayant d’ailleurs été distillés dès le premier tome. Je dirai seulement que ce diptyque est une jolie manière onirique d’aborder la mort et son acceptation. Un bon moment de lecture en compagnie de Brindille!

Au fil des pages avec le tome 1 de Ninn

Le mois dernier, j’avais lu le premier tome de Ninn, La ligne noire de Jean-Michel Darlot et Johann Pilet (éd. Kennes, 2015), une BD jeunesse à partir de 9 ans. À Paris, Ninn a grandi auprès de deux ouvriers du métro, Omar et Mattéo qui l’avait découverte bébé sur un quai du métro et de leur amie, Trina qui tient un kiosque à journaux. Désormais âgée de 11 ans, elle profite d’un exposé à faire pour le collège pour enquêter un peu plus sur les zones désinfectées du métro dont l’intrigante ligne noire, malgré les mises en garde de ses oncles adoptifs. Et si son enquête sur le métro parisien lui permettait d’en savoir plus sur ses origines?

Ce tome étant un tome introductif, les premières planches permettent de bien ancrer l’histoire, de façon réaliste, à Paris, et plus précisément dans le métro parisien. Puis petit à petit l’intrigue se transforme en une aventure fantastique: des papillons vus seulement par Ninn et un vieux monsieur SDF pris pour un fou, une horde de créatures terrifiantes et un tigre de papier qui peut devenir un tigre de chair et d’os et pouvant lui parler pour la protéger…

Graphiquement, la BD est bien jolie et dynamique, en particulier le tigre. Dans sa quête des origines, Ninn est une jeune fille attachante, intrépide et déterminée à découvrir les secrets entourant sa naissance. Ce premier tome donne certaines réponses, comme la signification très poétique des papillons du métro parisien ou le destin qui semble attendre Ninn. Un très bon moment de lecture qui se finit sur un cliffhanger et qui me donne envie de lire les tomes suivants! Peut-être que je regarderai différemment le métro parisien la prochaine fois que je le prendrai.

Mise à jour: ce tome 1 a rejoint nos bibliothèques puisque je l’ai acheté lors des 48h BD en avril 2022 et depuis j’ai lu les 6 tomes parus.

Pour d’autres avis sur ce tome 1: Nathalie, Bidib, Enna et Mylène.

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Couleur: « Noire »

Au fil des pages avec La malédiction de l’anneau d’or

Après avoir lu Anya et Tigre blanc, je lis La malédiction de l’anneau d’or de Fred Bernard et François Roca (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse très grand format à partir de 8 ans et préquel du premier. L’histoire revient sur la vie de la sorcière maudite, Cornélia qui avait réussi à duper le couple royal du pays du Grand Blanc en propageant une fausse malédiction pour enlever les enfants du royaume.

Cornélia est une jeune orpheline aveugle qui grandit dans un orphelinat avec son amie et confidente, Virginia, sous le regard de Jack, un corbeau sauvé par Cornélia petite. Toutes les deux sont fascinées par la légende de l’Anneau d’or selon laquelle quiconque réussira à passer cet anneau à son doigt deviendra riche et célèbre. Année après année, elles se rendent régulièrement, la nuit, dans le Temple perdu de la forêt du Mont Battois espérant à chaque fois être l’élue de l’anneau d’or. Elles admirent également l’un de leurs enseignants, Génius la main froide au point que leur amitié est mise en mal lorsque ce dernier jette son dévolu sur Cornélia. Virginia arrivera-t-elle à sauver son amie d’un destin funeste lorsque Cornélia réussit à porter l’anneau d’or, l’ombre de Génius n’étant pas loin?

Les illustrations de François Roca sont tout aussi magnifiques que dans l’album précédent, dans un décor cette fois-ci médiéval. Le narrateur n’est plus le temps mais un corbeau recueilli par Cornélia. L’histoire renvoie à celle d’Anya et Tigre blanc et permet de répondre à certaines questions laissées en suspens et d’apprendre que Cornélia n’a pas agi seule mais sous l’emprise de Génius la main froide.

Toutefois,  il existe des différences/incohérences entre la sorcière décrite dans le premier tome et Cornélia devenue aveugle enfant après avoir été touchée par la foudre qui a emporté ses parents et non du fait de détenir l’anneau d’or. D’ailleurs, si on observe d’un peu plus près les illustrations de la sorcière dans Anya et Tigre blanc, elle ne porte pas d’anneau. Les traits de son visage, et plus généralement sa silhouette, sont plus soignés et plus gracieux dans La malédiction de l’anneau d’or. D’autre part, l’histoire interroge sur ce qu’une personne peut faire par amour ou par amitié, sur comment aider un proche qui se perd et in fine s’il est possible de tout pardonner, même quand l’impardonnable est commis. Un très bon moment de lecture!

Pour un autre avis sur cet album: Bidib.

Participation #6 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Objet: « Anneau d’or »

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