Étiquette : enquête (Page 1 of 19)

Au fil des pages avec Crazy Spooky Love

J’ai lu, en e-book, Crazy Spooky Love de Josie Silver (éd. Charleston, octobre 2025, 368 pages), une romance cosy paranormale contemporaine se déroulant en Angleterre. Venant d’avoir 27 ans, Melody Bittersweet est bien décidée à se démarquer de sa mère et de sa grand-mère avec qui elle partage le même don de voir les fantômes en ouvrant sa société de chasseuses de fantômes. Après avoir recruté sa meilleure amie, Marina et un jeune stagiaire introverti, Arty recommandé par le fantôme de son père, elle est prête à résoudre sa première mission qui l’a met en concurrence avec son ex-petit ami, Leo Dark qui possède le même don qu’elle, sous le regard sceptique d’un agaçant journaliste, Fletcher Gunn. Douglas Scarborough souhaite, en effet, vendre au plus vite la propriété familiale hantée par trois fantômes Scarborough qui font fuir tout acheteur potentiel. Mais celle-ci s’avère plus difficile que prévue, l’un des trois frères fantômes, Douglas ayant été tué par l’un d’entre eux (Isaac ou Lloyd?). 

J’ai apprécié, dans l’ensemble, l’ambiance et l’humour bon enfant avec ses personnages hauts en couleur et excentriques (même si déjà vus et stéréotypés), ayant adhéré à cet univers de gentils fantômes. Mais j’aurai apprécié une enquête plus élaborée et moins superficielle, qui se résout bien trop facilement, le trio n’ayant pourtant pas beaucoup de talent de détectives. Je me serai également passé du van « épave » surnommé Babs ou de l’adoption du carlin. Bien qu’attachante et n’ayant pas sa langue dans sa poche, j’ai trouvé Melody peu mature et bien trop portée sur l’apparence des hommes qui la rende un brin trop écervelée à mon goût. Il m’a paru également peu convaincant le fait qu’elle possède ce don sans avoir jamais eu affaire à un fantôme victime d’un crime. Une lecture « détente » rigolote et légère mais que je conseillerai plutôt pour des jeunes adultes (mais pour public averti au vu des quelques courtes scènes spicy) qui apprécieront sans doute plus que moi toutes les références de pop culture (les plus évidentes Scooby-Doo et Ghostbusters bien sûr et qui commencent à dater), en tout cas qui les reconnaîtront pour les plus récentes (comme Princesse Lumpy Space)! 

J’ai noté enfin de nombreux passages gourmands, toute nouvelle journée à l’Agence des chasseuses de fantômes débutant par un café (un thé pour Artie) et la boîte de biscuits/gâteaux apportée par Marina et concoctés par sa grand-mère d’origine italienne. J’en aurai bien mangé quelques-uns comme les babas au limoncello, zeppole, cannoli « nappés de chocolat » (p.114), biscotti…

Pour d’autres avis sur ce roman: Émilie (bien plus enthousiaste que moi). 

Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Fantômes

Participation #19 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Gourmandises italiennes

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec La maîtresse de Bhatia House (T4)

J’ai lu la quatrième enquête de Perveen Mistry, La maîtresse de Bhatia House de Sujata Massey (éd. Charleston, septembre 2025,  560 pages), un roman policier se déroulant à Bombay, en été 1922, peu de temps avant le début des pluies de mousson. Sa belle-sœur venant d’accoucher d’une petite fille, Perveen se charge d’apporter son don lors d’une levée de fonds en vue de la construction d’un hôpital pour femmes et organisée au domicile de la famille Bhatia, une riche famille gujaratie dont le patriarche, Sir Dwarkanath a fait fortune dans la pierre de construction et vivant à Ghatkopar, en dehors de Bombay. Mais lors de la réception, un incident se produit: les vêtements du petit-fils et héritier de la famille Bhatia prennent feu. Le jeune garçon est sauvé par son ayah, Sunanda. Mais le lendemain, Perveen est surprise de la découvrir parmi un groupe d’individus arrêtés, la jeune femme de 20 ans étant accusée d’avoir bu une tisane censée provoquer un avortement. La procédure lui paraît inhabituelle d’autant que le plaignant à l’origine de son arrestation est introuvable. Pourra-t-elle prouver l’innocence de Suranda?

J’ai apprécié retrouvé Perveen Mistreen, juriste et associée dans le cabinet d’Avocat de son père, qui se retrouve une nouvelle fois mêlée à une affaire de complots et d’enjeux familiaux et politiques qui mettent sa vie en danger. En voulant aider la jeune ayah, la jeune femme se retrouve à enquêter sur une précédente réception de la famille Bhatia, un empoisonnement, des faits de corruption, un incendie volontaire… Pourquoi s’en est-on pris à Suranda? Quelle information si importante détient-elle sans le savoir?

J’ai trouvé l’enquête mieux ficelée que dans le tome précédent avec de multiples ramifications qui touchent au fonctionnement même de la société indienne de l’époque. Nous découvrons le Bombay cosmopolite et patriarcal des années 20, sous domination britannique, avec les communautés parsie, gujaratie ou juive avec le personnage Miriam Penkar, première femme gynécologue et choisie pour être directrice du futur hôpital pour femmes. Il y est ainsi question de la condition de la femme, de ses droits, de sa place dans la société (maternité, criminalisation de l’avortement, accès aux soins et à la Justice en cas de violences faites aux femmes, dépression post-partum, émancipation…), de corruption, de chantage, d’inégalités sociales au sein d’une Inde marquée par l’expansionnisme britannique se heurtant aux États princiers, d’hypocrisie…

Perveen est toujours tiraillée entre les conventions sociales et familiales et ses aspirations d’émancipation féminine, tant sur le plan professionnel que privé. Elle ne peut toujours pas exercer pleinement comme Avocate pour défendre Sunanda au point de ne pas respecter, au départ, toutes les règles déontologiques de sa profession et pouvant mettre à mal sa réputation et celle de sa famille. Elle doit aussi taire ses sentiments à l’égard de Colin Sandringham, leur relation mixte se faisant en secret, ce dernier ayant tout quitté pour rejoindre Perveen. Un bon moment de lecture avec cette nouvelle enquête, malgré quelques longueurs et même si j’ai parfois trouvé le ton et des réflexions de Perveen un peu trop modernes pour l’époque! Je serai au rendez-vous pour le tome 5.

Participation #9 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Indes britanniques

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Métier: « Maîtresse »

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Le Pumpkin Spice Café

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Dream Harbor, Le Pumpkin Spice Café de Laurie Gilmore (éd. HaperCollins, novembre 2024, 352 pages), une romance contemporaine New Adult se déroulant dans une petite ville américaine, lors de la Fête de l’automne. En reprenant le café de sa tante Dot, Jeanie, âgée de 28 ans est bien décidée à commencer une nouvelle vie, bien loin de ce qu’elle a pu vivre ses dernières années à Boston dans un travail stressant et qui l’a enfermée dans une routine solitaire, loin de sa famille et sans amis. Mais sa rencontre avec Logan, un bel agriculteur grincheux, va-t-il mettre à mal son projet? 

Certes, on retrouve ce côté cosy automnal annoncé et de petite ville à la Gilmore Girls (le pseudonyme de l’autrice y faisant un clin d’oeil) qui m’a plu, mais pour le reste, j’ai trouvé l’histoire bien trop convenue et sans grand intérêt, même dans la romance qui accumule les clichés. Je m’attendais à un cosy mystery mais la petite enquête autour du café qui serait hanté ne l’est pas vraiment même si l’identité du fantôme était rigolote, à défaut de rendre crédible le sort réservé à l’auteur des dégradations. Quant à la romance avec le trope « Grumpy/sunshine » doublé d’une opposition « citadine/campagnard », elle ne m’a guère convaincu tant le slow burn m’a semblé long et redondant, au vu des âges de Jeanie et Logan, basé encore une fois sur une absence de communication même si les doutes du jeune homme peuvent se comprendre, ce dernier ayant peur de revivre une nouvelle déception amoureuse au vu et au su de toute la petite ville, les commérages allant bon train. J’ai été déçue par ce roman dont le meilleur reste finalement son illustration de couverture. Les autres couples des tomes suivants apparaissent dès ce premier tome et sont les amis proches de Logan. Mais je ne pense pas lire les tomes suivants tant j’ai trouvé ce premier tome insipide mais pour un lectorat averti (l’autrice enchaînant vers la fin les scènes spicy). 

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes que le mien: Carole et Marinette (en audio) ainsi que celui de Bianca.

Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Romance cosy automnale

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Le Restaurant des recettes oubliées

J’ai lu, en e-book, Le Restaurant des recettes oubliées de Hisashi Kashiwai (éd. Nami, avril 2023, 256 pages), un roman contemporain très gourmand et paru pour la première fois au Japon en 2013 et qui avait été proposé, en avril dernier, comme lecture commune pour le challenge Un mois au Japon 2025. Nagare Kamogawa, un ancien policier veuf à la retraite et sa fille Koishi tiennent un restaurant discret, sans enseigne ni menu, à Kyoto mais avec un chat facétieux. Seuls les habitués et ceux qui arrivent à découvrir leur adresse en lisant un court encart publicitaire d’une ligne sibylline paru dans une revue culinaire viennent y déguster de savoureux repas faits maison ou les recruter afin de retrouver un plat qui a marqué intensément leur vie mais dont ils ignorent la recette. 

Ce qui est rare pour moi, je n’ai pas lu d’une traite ce roman mais sur plusieurs jours, l’ayant lu comme si chaque partie était une nouvelle indépendante dans le même univers. En effet, la structure narrative d’une partie à l’autre est similaire en deux temps (deux chapitres): on fait la connaissance d’un client qui se remémore difficilement un plat, d’après ses souvenirs et les émotions qu’il lui évoque encore, tant d’années après, mais sans pouvoir en donner la recette puis celui-ci revient, souvent 15 jours après, afin de déguster le plat ainsi retrouvé. Sera-t-il autant apprécié qu’autrefois? Quelle sera la répercussion future de cette nouvelle dégustation?

C’est ainsi que défilent dans leur bureau d’enquête: un ancien collègue de Nagare pour son plat préféré que lui préparait autrefois sa défunte épouse et que n’arrive pas à refaire sa nouvelle femme, une femme âgée dont la fille est sur le point de se marier pour un plat qu’elle avait mangé lors d’un dîner avec un homme dont elle avait rejeté sa demande en mariage, un homme politique pressé pour un plat ayant marqué son enfance solitaire, une femme de 50 ans pour un plat préparé par son ex-mari qui est gravement malade et dont la vie est comptée, une jeune étudiante de 19 ans pour partager une dernière fois un plat avec son grand-père atteint d’Alzheimer et qu’ils avaient tous les deux dégusté lors d’un voyage de jeunesse et un jeune entrepreneur trentenaire pour un plat cuisiné par sa mère avant qu’elle ne décède lorsqu’il est encore petit.

En lisant le 4e de couverture, j’avais trouvé l’idée intéressante, gourmande et nostalgique mais j’ai trouvé le roman un peu trop répétitif et finalement assez plat (sans mauvais jeu de mots). Il m’a manqué ce petit quelque chose qui fait le charme et la délicatesse de la littérature japonaise. J’ai eu du mal à m’attacher à Nagare Kamogawa et à sa fille Koishi, le premier veuf et dont le deuil perdure malgré les années, la seconde, la trentaine semblant éprise de Hiroshi, un des clients réguliers du restaurant et qui tient lui-même un restaurant de sushis. Derrière leurs gestuels et chamailleries, on ressent pourtant bien l’amour paternel/filial qu’il se voue l’un à l’autre tout comme leur volonté de retrouver les plats si fort émotionnellement pour leurs clients. Mais je n’ai pas trouvé leur présence plus marquante que cela, surtout que tout ce qui aurait pu être vraiment intéressant, à savoir l’enquête culinaire menée par le père est juste rapportée et finalement peu détaillée.

Quant aux clients, j’en ai trouvé certains fort égoïstes, en particulier l’ancien collègue de Nagare (et in fine la condition précaire et peu enviable de la femme japonaise). Il y est ainsi question de non-dits, de solitudes, de malentendus irréparables, de choix de vie déterminée par un plat du passé, de regrets, de remords, de veuvage, de maladie, du poids de la famille, d’épiphanie lors de la redécouverte du plat ainsi retrouvé… 

J’aurai également apprécié découvrir en fin d’ouvrage la recette de ces plats. Une lecture fort gourmande mais qui ne m’a pas plus emballée que cela! Cela ne m’a pas donné envie de lire les suites qui sont depuis parues: Deuxième service et A la carte. Sur un procédé narratif similaire, j’avais lu récemment La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu et dont j’ai bien plus apprécié l’histoire du personnage servant de fil conducteur, Kogetsu. Mais il y a également, par exemple, un autre roman que j’avais repéré il y a un moment mais que je n’ai toujours pas lu avec la possibilité de voyager dans le passé le temps d’un café: Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi. 

Pour d’autres avis plus enthousiastes sur ce roman: Nathalie et Hilde.

Participation #8 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #LC

Participation #20 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Japon

Participation #16 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Au fil des pages avec Le Carnet de Lady Rebecca

J’ai lu Le Carnet de Lady Rebecca de Felicia Kingsley (éd. Charleston, mai 2025, 622 pages), une romance historique avec une touche fantastique (le voyage dans le temps). A notre époque, Rebecca Sheridan, âgée de 21 ans, prépare une thèse en égyptologie. Ayant perdu ses parents, elle se réfugie dans l’écriture d’un journal dans lequel elle s’est imaginée une vie à l’époque de la Régence, en tant que Lady Rebecca, étant passionnée par cette époque. Un jour, en participant à la reconstitution d’un événement mondain du Regency Revival, la jeune femme se retrouve réellement plongée projetée dans le Londres de 1816. Elle fait ainsi la rencontre de sa famille fictive. Cette vie d’autrefois dont elle ne connaît pas tous les codes est-elle aussi fantastique que ce qu’elle s’imaginait pour fuir son quotidien, surtout quand elle apprend que sa meilleure amie a disparu alors qu’elle lui avait imaginé un mariage heureux? Pourra-t-elle compter sur Reedlan Knox pour mener son enquête avant de pouvoir rejoindre le XXIe siècle?

Au vu du synopsis, j’ai été fort déçue de ma lecture que je classerai en New Adult compte-tenu des scènes spicy. Je m’attendais à retrouver le même humour et côté décalé que dans la trilogie Dangereuses demoiselles d’India Holton et un choc des cultures. Rebecca venant de notre époque et ayant accès à des technologies et informations inconnues sous la Régence anglaise, je m’attendais à ce qu’elle fasse tomber un à un les préjugés et le sexisme ambiant. Que nenni! Très rapidement, on se retrouve dans un schéma classique et convenu d’une jeune débutante ayant tardé à faire sa première saison, vierge, orpheline pauvre et qui va s’épanouir et découvrir qu’elle a bien plus de ressources en elle au contact d’un homme beau, riche et viril, à la réputation scandaleuse de pirate. De même, le fait que les personnages qu’elle avait créés dans son carnet lui échappent totalement était fort intéressant mais est vite dissous derrière la romance qui prend le pas sur l’enquête.

On y retrouve finalement quasiment tous les « ingrédients » de la romance historique, comme si l’autrice avait voulu caser tout ce qu’elle connaissait en romance historique de type régence, que ce soit dans la personnalité du couple en formation ou dans les rebondissements de l’intrigue. On y retrouve pêle-mêle: les inégalités sociales entre Mayflair et l’East End, la condition féminine (la femme étant cantonnée, dans l’aristocratie anglaise à faire un beau mariage et des enfants et pour toute jeune débutante à préserver sa réputation),  les rumeurs, les apparences trompeuses et l’importance de l’étiquette, l’homosexualité, les mariages arrangés, la guerre contre Napoléon Bonaparte, la vie mondaine… La rivalité entre les deux frères et le pseudo triangle amoureux qui en découle m’a profondément ennuyé. Certes, l’idée d’intégrer dans l’enquête la prison de Newgate et l’asile de Bedlam est intéressante mais je l’ai trouvée mal exploitée, d’autant que grâce à l’argent, tout s’enchaîne bien trop facilement à mon goût. Je suis quand même allée jusqu’au bout de ce pavé qui entre dans le thème « Intrigues et secrets » du mois d’avril 2025 du Challenge Romances Historiques, surtout pour connaître le dénouement de l’enquête mêlée à un complot bien plus vaste qu’il n’y paraît. 

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes que le mien: Bianca, Samarian et Mylène.

Participation #5 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Romance historique

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Objet: « Carnet »

Participation #19 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Italie

Participation #6 Le Mois Italien 2025 d’Eimelle #Autrice italienne

 

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