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Au fil des pages avec Le tour du monde en 80 jours

Nous avons lu, sur plusieurs semaines, pour l’histoire du soir, avec mon mini lutin Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne (éd. Hatier, août 2011, 352 pages), un roman jeunesse d’aventures paru pour la première fois en 1872 sous forme de feuilletons. Phileas Fogg, un riche, impassible et solitaire gentleman anglais fait le pari de faire le tour du monde en 80 jours avec d’autres membres du Reform Club, après avoir lu un article de presse indiquant que cela est désormais possible et met en jeu la somme de 20.000 livres, la moitié de sa fortune. Il part immédiatement, le 2 octobre 1872, accompagné de son nouveau domestique, Passepartout, un « garçon » français d’une trentaine d’années. Arrivera-t-il à relever la pari? Réussira-t-il à revenir à Londres avant le 21 décembre 1872 à 20 heures 45?

Mon mini lutin a apprécié cette aventure pleine de tension dramatique, de suspense et aux multiples rebondissements et rencontres contrariant le projet insensé du gentleman, sauvant au passage, en Inde, Mrs. Aouda, d’une terrible coutume indienne, la sati et qui la contraignait d’être brûlée vive avec son défunt mari et étant poursuivi par l’Inspecteur Fix qui le soupçonne d’être le voleur qui a dévalisé une grosse somme d’argent à la Banque d’Angleterre.

Il y est en effet question de rapport au temps et au distance, d’honneur, de fidélité, de solidarité et d’admiration avec l’importance de la parole donnée, de l’essor des transports en commun et de leur modernisation (bateaux ou trains à vapeur…), des avancées scientifiques… Jules Verne joue également sur les différences de caractère entre les personnages principaux rendant de nombreuses situations comiques, sans oublier un brin de romance et de piraterie. Les jours passent, et tout comme eux, nous faisons le décompte du temps passé (gagné ou perdu). Sur cet aspect, le roman déborde d’énergie et tient en haleine.

Mais avec cette relecture, j’ai trouvé que le texte avait sur d’autres aspects mal vieilli, avec de longues descriptions sur les moyens de locomotion utilisés qui étaient modernes pour l’époque et sur les us et coutumes des habitants des pays traversés au XIXe siècle qui reflètent un racisme ordinaire et un colonialisme occidental omniprésent (que ce soit aux Indes britannique où les Anglais ont « apporté » la civilisation, les Chinois « dépravés par l’opium » à Hong-Kong aux États-Unis avec les Mormons polygames ou les Sioux attaquant le train)… Ces données scientifiques et sociologiques ont, par moment, ralenti le rythme du récit ou servi de chapitres de transition, mais pas autant que dans Vingt mille lieues sous les mers (avec ses interminables descriptions des fonds marins et des poissons). Ces passages ont ainsi été fastidieux et reflétant une autre époque qui a nécessité des explications pour mon mini aventurier. Pour autant, je suis contente de lui avoir fait découvrir cette histoire et de l’avoir relue avec lui. 

Nous avons d’ailleurs prolongé notre lecture en visionnant l’épisode 1 d’un dessin animé diffusé pour la première fois en 1980 sur FR3, Les voyages extraordinaires de Jules Verne et que mon mini lutin a trouvé un brin trop rapide, passant sous silence de nombreuses péripéties du roman et en en modifiant certaines et moi, quelque peu, démodé.

Et pour un retour en enfance, avec le générique du dessiné animé de 1983 et diffusé à l’époque sur Antenne 2, dans Récré A2, ayant découvert cette histoire par cette adaptation et vu depuis de nombreuses autres (l’une des dernières des plus hilarantes étant la pièce de théâtre qui avait été diffusée en direct sur Paris Première le 30 janvier 2010 (déjà!) et mise en scène par la Cie Sébastien Azzopardi: ici) : 

Participation #4 Challenge 2025 sera classique aussi! de Nathalie #Classique français

Participation #1 Challenge Jules Verne 2025 de de Ta de loi du cine, « squatter » chez Dasola

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lieu: « Monde »

Participation #4 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Indes britanniques

Participation #3 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #Escale japonaise

Au fil des pages avec Meurtre en coulisse (T3)

Avant de lire le tome 4, je prends le temps de chroniquer Meurtre en coulisse, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (éd. Harper Collins, décembre 2020, 284 pages), le tome 3 (lu il y a déjà longtemps) de cette série « cosy mystery » qui se déroule en septembre 1960, à Oxford où se prépare le premier concours de beauté Miss Miel organisé par les époux Dunbar sous fond de compétition et de rivalité, une des participantes, Abigail Trent, étant retrouvée morte. 

La jeune policière Trudy Loveday et le coroner, le Dr. Clement Ryder décident alors de mener l’enquête incognito dans les coulisses de ce concours, Trudy en infiltrant le concours de beauté en tant que candidate tandis que le Dr. Ryder rejoint le jury. Ils devront déterminer si la jeune fille a été empoisonnée ou non, d’autant que des incidents rapportés par une amie d’enfance de Trudy, Grace Farley qui fait partie de l’organisation du concours, ont lieu pendant les répétitions comme des pots de crème trafiqués, des fils tendus entre les marches… Ces actes malveillants seraient-ils en lien avec le décès?

J’ai une nouvelle fois apprécié le duo formé par Trudy Loveday, une jeune stagiaire de police et le Dr. Clement Ryder, un ancien chirurgien devenu coroner pour cacher sa maladie de Parkinson. Leur duo fonctionne toujours aussi bien, la jeune femme se questionnant sur le comportement parfois intriguant du coroner, surtout sur sa manie de sucer des pastilles à la menthe, le soupçonnant d’être alcoolique. 

Mais l’intrigue m’a moins convaincue d’autant que j’aurai apprécié en connaître un peu plus sur la société anglaise des années 60, le thème révélé par cette enquête étant plus dans l’air du temps contemporain et les coulisses du concours de beauté ayant pu se dérouler à n’importe quelle époque finalement (ne pouvant m’empêcher de penser à Miss Détective, un film australo-américain sorti en 2000 avec Sandra Bullock). Une lecture agréable surtout grâce à la présence de ce duo d’enquêteurs et complices et dont on ressent les influences d’Agatha Christie chez l’autrice! La scène finale donne envie de lire la suite.

J’ai enfin relevé quelques passages gourmands avec les discussions dans le bureau du Dr. Ryder autour d’une tasse de thé (« un plateau contenant une grande théière, trois tasses et une boîte de biscuits Huntley & Palmers ») ou chez les parents de Trudy, « Clement englout(issant) deux tranches de son Dundee cake »…

Participation #3 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Cosy mystory historique

Participation #6 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Crimes et Justice: « Meurtre »

Participation #9 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

 

Au fil des pages avec Vocation fatale

Avant de commencer à lire le tome suivant et quelques jours après les 50 ans de la Loi Veil du 17 janvier 1975 relative à l’IVG, j’ai eu envie de chroniquer le tome 4 de Monk que j’ai lu il y a déjà plusieurs mois, Vocation fatale d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, janvier 2000, 509 pages), un roman policier se déroulant à Londres, à la fin des années 1850, quelques mois après le tome précédent.

Monk vient de terminer une affaire bien délicate d’une cliente adressée par Lady Callandra, Mrs Julia Penrose dont la sœur cadette, Marianne Gillepsi a occulté le traumatisme de son viol dont elle a été victime dans le pavillon du jardin de leur demeure. Très vite, l’inévitable conclusion s’impose à Monk. Mais que faire compte-tenu de son impact sur la vie de ces deux femmes qui dépendent du mari de l’aînée?

Là en est son enquête que le détective privé classe à regret lorsque le corps d’une ancienne infirmière de Crimée, Prudence Barrymore est retrouvée au sein du Royal Free Hospital. Qui a bien pu l’étrangler? Lady Callandra qui est une des administratives bénévoles de l’hôpital et qui n’a pas confiance dans l’inspecteur en charge de l’enquête, engage, en effet, Monk. Ce dernier peut rapidement s’appuyer sur Esther Latterly qui va remplacer l’infirmière décédée et ainsi pouvoir enquêter en toute discrétion, au cœur même de l’hôpital. Le groupe s’entraide alors, rejoint un peu plus tard par l’avocat Oliver Rathbone, Esther lui demandant conseil. Et si l’affaire Gillepsi étant liée à la nouvelle?

J’ai, une nouvelle fois, apprécié cette enquête malgré les thèmes lourds abordés et retrouvé le quatuor, en particulier la relation qui se noue entre Monk et Esther, tout en tension et respect réciproque, sous l’œil non dupe de Lady Callandra qui elle-même est sous le charme d’un des médecins mariés de l’hôpital, d’origine étrangère (de Bohême) qui en fait un coupable tout désigné et qu’elle entend innocenter, le Dr. Kristian Beck.

Il y est ainsi encore une fois question de la condition de la femme à l’époque victorienne, que ce soit dans la sphère privée, celle-ci étant dépendante du bon vouloir de son époux et piégée, parfois (ce qui est déjà trop) dans des violences intrafamiliales ou des grossesses non désirées, n’étant pas libre de leur choix, même sur leur propre corps, ou dans la sphère professionnelle, l’accès au métier de médecin étant encore prohibé pour les femmes, ce qui m’a fait penser à la vie du Dr. James Barry, une femme s’étant fait passer toute sa vie pour un homme afin d’exercer le métier de médecin chirurgien dans l’armée britannique au XIXe siècle.

Il y est également question du métier d’infirmière, de la modernisation de la médecine en particulier en chirurgie, avec l’arrivée de nouveaux traitements spécifiques en matière d’anesthésie par exemple et nouvelles pratiques sanitaires qui prennent leur temps pour être généralisés et qui font face à la réticence de certains praticiens, comme ici l’infirmière en chef qui ne voit pas d’un bon œil les nouvelles règles en matière d’hygiène ou le médecin chef Sir Herbert Stanhope, chirurgien réputé mais misogyne ou à la volonté d’autres de se rendre plus humains et modernes comme le Dr. Kristian Beck ou l’infirmière Florence Nightingale… Encore un très bon moment de lecture avec une enquête bien menée et un quatuor toujours aussi perspicace!

Pour d’autres avis sur ce tome 4: Syl.

Participation #1 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill

J’ai lu le tome 1 de Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill de Carine Pitocchi (éd. Robert Laffont, coll. La Bête noire, octobre 2023, 342 pages), une romance contemporaine cosy mystery à la jolie illustration de couverture et se déroulant au moment de Noël. Après avoir quitté son conjoint qui l’a trompée et producteur de la série à succès dont elle est scénariste et étant ruinée, Jo-Ann Brown se réfugie loin de la presse à scandale et de son ex dans le cottage dont elle a hérité avec son frère de leur grand-tante Gladys à St Mary Hill, village anglais dans lequel vit aussi son meilleur ami, Lawrie qui suite à son veuvage, à quitter son métier d’avocat pour devenir pasteur. Elle est bientôt rejointe par son neveu Alex âgé de 14 ans, youtubeur et qui s’est fait exclure de son pensionnat ainsi que par son ancienne assistante et amie, Daisy. Alors qu’elle tente de remettre un sens à sa vie, des décès inquiétant s’enchaînent et remettent en cause le décès de sa propre grand-tante. Serait-ce l’œuvre d’un tueur en série? Jo-Ann et Lawrie décident de mener leur propre enquête. 

Cela s’annonçait comme une enquête façon Agatha Christie avec le « couple » emblématique Jo et Laurie des Quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott. Mais je n’ai pas accroché au style d’écriture de l’autrice que j’ai trouvé un peu trop familier et issu du langage parlé ni le jeu du chat et de la souris entre les deux personnages principaux qui m’a paru un peu trop répétitif et bien long et qui n’a même pas avancé d’un pouce à la fin du tome, Lawrie étant l’amoureux transi de Jo-Ann mais celle-ci, de peur de perdre leur amitié, refuse de ressentir le moindre sentiment amoureux, seulement amical envers lui.

Il y est ainsi question de famille, de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée, d’amitié qui perdure au-delà des années ou intergénérationnelle, d’amour de jeunesse ou de premiers émois amoureux, de secrets de famille, de solitude, de deuil…

Ce roman m’est apparu avant tout comme un tome introductif, l’enquête qui avance d’elle-même, sans véritables enjeux dramatiques et qui sert surtout de prétexte pour  présenter Jo-Ann et la galerie de personnages l’entourant, animaux domestiques compris. Il m’a manqué un peu plus de profondeur dans l’enquête et un peu plus de consistance dans des personnages maintes fois vus et revus, la jeune femme trompée et qui regrette de ne pas avoir passé plus de temps auprès de ceux qu’elle aime vraiment, le neveu geek, le meilleur ami amoureux transi et veuf qui met en émoi les paroissiennes de son presbytère, les deux vieilles filles commères et entremetteuses, les policiers incompétents de Scotland Yard…

Une lecture rigolote mais mitigée! J’ai été bien moins emballée que Chicky Poo et Hilde qui l’avaient lu l’année dernière. J’ai toutefois bien apprécié les personnages secondaires comme Alex, le neveu de l’héroïne et les deux sœurs McPherson, voisines et commères septuagénaires du village. Je tenterai toutefois de lire le tome suivant, Murder Party au manoir, le pitch me plaisant, sans doute pour Noëlloween prochain.

Pour d’autres avis: Chicky Poo, Hilde, Samarian, Bianca, Belette

Participation #8 Challenge Il était 12 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance cosy mystery de Noël

Participation #6 Challenge Christmas Time 2024 de MyaRosa #Romance cosy mystery de Noël

Participation #1 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Romance cosy mystery de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Lieu: « St Mary Hill »

Au fil des pages avec Un Noël à la campagne

Comme depuis désormais quelques années avec les copinautes, Syl et Isabelle, j’ai lu en lecture commune avec elles Un Noël à la campagne d’Anne Perry éd. 10/18, n°6023, novembre 2024, 186 pages), un court roman policier de Noël se déroulant à quelques jours de Noël et à l’approche du nouveau siècle (le XXe).

Dans ce nouvel opus spécial Noël d’Anne Perry (sans doute le dernier, celui-ci ayant été publié à titre posthume), nous retrouvons la grand-mère paternelle de Charlotte Pitt, Mariah Elison, une veuve désormais âgée de plus de 80 ans, qui se rend à St-Helens, un petit village dans la campagne anglaise, dans le comté de Dorset, fêter Noël chez une amie de longue date, Sadie Alsop et son mari. Mais dès son arrivée, elle ne peut séjourner chez eux, Sadie ayant disparu sans que cela n’inquiète plus que cela son mari qui l’accueille très froidement. Bien décidée à retrouver son amie, Mariah commence à enquêter, venant à douter des intentions de son amie et se sentant bien différente d’elle et de ce qu’elle était autrefois. Sadie s’est-elle enfuie d’un mari violent? A-t-elle été enlevée? Est-elle morte?

J’ai apprécié ce court roman qui fait la part belle à l’esprit de Noël et aux bons sentiments ainsi que la prise de conscience de Mariah Elison et ses regrets ou remords sur sa vie passée, n’ayant pas réussi à se libérer des carcans et pressions familiales et sociétales, contrairement à sa petite fille qui a fait fi des convenances sociales imposées aux femmes de son époque en faisant preuve de bien plus de courage qu’elle. Et si elle y réussissait finalement dans ses dernières années de vie? Son personnage a bien évolué depuis que je l’avais découvert dans le premier tome de la série « Charlotte et Thomas Pitt », L’étrangleur de Cater Street d’Anne Perry (éd. France Loisirs, janvier 1998, 382 pages).

J’ai également apprécié les deux personnages secondaires qui viennent aider Mariah, Gwendolyn Cooper, la sœur cadette d’Annabel et Oliver Mallard, le libraire du village, permettant à notre enquêtrice amatrice de faire le tri parmi les rumeurs et ragots circulant dans le village.

Il y est ainsi question de résilience, de seconde chance dans le choix de vie, d’amitié (parfois donnée à tort), de chantage, de faux-semblant, de condition de la femme à l’époque victorienne… En effet, l’autrice se questionne cette fois-ci non pas à qui accordé son amour mais son amitié.  Alors, certes, comme souvent, il y a des longueurs et des redites dans le récit d’Anne Perry mais j’ai passé un bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur cette lecture de Noël: Isabelle, Syl, Bianca

Participation #5 Challenge Il était 12 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Roman policier de Noël

Participation #4 Challenge Christmas Time 2024 de MyaRosa #Roman policier de Noël

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Roman policier de Noël

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