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Pause lecture: En attendant Bojangles

Le week-end dernier, j’ai lu En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut (éd. Gallimard, coll. Folio, n°6308, 2016, rééd. mars 2017, 172 pages), un court roman sur l’amour fou des parents du narrateur, un jeune garçon entraîné dans le tourbillon des mensonges à l’endroit et à l’envers de ses parents qu’il voit danser tous les jours sur l’air de « Mr. Bojangles » de Nina Simone et faisant tout pour repousser l’ennui. Comment pour un tel petit garçon trouver sa place et grandir auprès d’un couple si amoureux à en mourir?

J’ai apprécié le style d’écriture poétique, presque « dansant » ou « chantant », avec de nombreuses rimes que ce soit par le biais du narrateur ou des carnets de son père retrouvés des années plus tard. Ce style poétique apporte une touche de légèreté et d’excentricité malgré les thèmes abordés, la mère du narrateur souffrant de troubles psychiatriques. Il y est ainsi question d’une famille vivant hors de la réalité pour chasser l’ennui et la routine du quotidien, faisant fi de la pathologie de la mère jusqu’à ce que cela ne soit plus possible, tel un vieux tourne-disque qui déraille. Même si l’auteur dit avoir entendu cette chanson à la radio quelques jours avant d’écrire son roman sans vraiment savoir où il allait et sans avoir pensé à L’écume des jours, j’ai retrouvé des faux-airs de Boris Vian, même si Olivier Bourdeaut est parfois moins subtil que lui dans son propos.

En se mettant à hauteur d’enfant, ce dernier ne pouvant, du haut de son jeune âge, prendre conscience de tout ce qui se joue au sein de sa famille, l’auteur positionne son récit dans une (fausse) insouciance et une candeur juvénile. Les personnages secondaires que côtoie cette famille atypique et liée par un amour inconditionnel apportent également une touche rigolote, que ce soit Madame Superfétatoire, leur oiseau de compagnie ou l’ami sénateur de la famille. Un très bon moment de lecture avec ce premier roman de l’auteur!

Puis j’ai enchaîné avec En attendant Bojangles d’Ingrid Chabbert et Carole Maurel, d’après Olivier Bourdeaut (éd. Steinkis, janvier 2022, 136 pages), une BD adulte adaptant le roman éponyme et qui était gratuitement consultable en version numérique par ma médiathèque. Une adaptation réussie du roman, retranscrivant à merveille cette bulle de folie hors du temps (années 60/70?) et d’amour inconditionnel! J’ai apprécié les illustrations un brin surannées de Carole Maurel, enjouées et colorées. Je vous conseille toutefois de lire le roman avant, compte-tenu de certaines ellipses et pour comprendre certains passages, par exemple lorsque la mère est hospitalisée en service psychiatrique. 

Sans oublier des passages gourmands avec les nombreuses boissons alcoolisées, la mère du narrateur tenant un verre à la main aussi souvent que son père fume la pipe ou les plats espagnols, comme lorsque mère et fils vont au marché par exemple.

J’ai désormais bien envie de découvrir son adaptation en film éponyme puisqu’un film franco-belge réalisé par Régis Roinsard est sorti en avant-premier en octobre 2021 puis en janvier 2022 avec dans les rôles-titres Virginia Efira et Romain Duris.

TTL n°259 chez Carole #Roman de – de 300 pages

C’est aussi une participation au Throwback Thursday Livresque n°259, le thème proposé ce jeudi par Carole étant « Roman de – de 300 pages ». Il s’agit d’un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné.

Pour d’autres avis sur le roman et/ou la BD: Nathalie (roman), Enna (roman et BD) et Blandine (roman).

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine espagnole et cocktails

Au fil des pages avec L’enfant et le bonsaï

Lors du RAT du Mois au Japon 2024, nous avons lu L’enfant et le bonsaï de José Campanari et Luciano Lozano (éd. Belin Jeunesse, octobre 2016, 48 pages), un album jeunesse pour les 3/5 ans selon l’éditeur et qui a été classé parmi les albums illustrés du rayon « adolescents » par ma médiathèque.

Yoshi, un petit garçon laisse sa mère s’occuper de lui pour tous les actes de la vie courante, comme se nourrir, se laver ou se couper les ongles. Chaque jour, il grandit tout en observant son voisin qui s’occupe d’un bonsaï. Prenant conscience qu’il ne veut pas être comme le bonsaï de son voisin, parviendra-t-il à gagner en autonomie!

Les illustrations donnent l’impression que l’histoire se passe dans un Japon ancien et suranné alors que quelques détails, comme la tétine du petit garçon, l’ancre dans une époque moderne. J’ai trouvé l’idée rigolote de comparer la croissance du petit garçon à un bonsaï (entraînant une angoisse et une prise de conscience chez lui). Un bon moment de lecture avec cette jolie histoire, non dénuée d’humour, sur le fait de grandir avec Yoshi, un petit garçon qui était aussi petit qu’un bonsaï et qui apprend à être autonome, sous le regard de son chat!

Participation #4 Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Personne humaine: « Enfant »

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #6 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Argentine (auteur) et Espagne (illustrateur)

Au fil des pages avec le tome 1 de Mortelle Adèle

Bien avant que mon mini lutin s’intéresse à Mortelle Adèle avec ses copains de classe, j’avais lu, en 2021, le tome 1 de cette BD jeunesse, ayant à l’époque l’idée d’offrir une de ses histoires à l’une de mes nièces. J’avais donc emprunté à la médiathèque, Adèle, Tout ça finira mal de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Tourbillon, février 2012, 92 pages), une BD jeunesse à partir de 7/8 ans.

Adèle est une petite fille de 8 ans au sacré tempérament, un « brin » insolente et qui voit ses journées bien remplies, entre Ajax, son bébé lion que tout le monde prend pour un chaton, son ami imaginaire Magnus, ses parents qui passeraient leur temps, sans elle, à manger des légumes et à travailler ou bien encore ses camarades de classe, Geoffroy qui voudrait être son amoureux et Miranda et Jade, deux filles accrocs à la mode et bien trop « filles » pour Adèle qui ne les supportent pas. De gags en gags, entre ironie, humour second degré et même humour noir (qui parlera parfois plus à l’adulte qu’au jeune lecteur), on se demande bien qui sera destinataire des piques et « expériences » plus farfelues et loufoques les unes que les autres de la petite fille, tant que ce n’est pas nous lecteur!

Depuis, le coup de crayon a bien évolué, Diane Le Freyer ayant pris la relève de Miss Prickly mais l’humour est resté le même, Mortelle Adèle n’étant pas encore arriver à court de bêtises et d’imagination! Au fil des tomes, l’univers si apprécié des enfants s’est étoffée avec d’autres personnages on fait leur apparition, comme d’autres membres de la famille d’Adèle, Owen le zombie créé par la petite fille, Ludovic dont Adèle est amoureuse… Les répliques et punchlines de la petite fille sont devenues cultes dans les cours de récréation, comme « poussez-vous les moches », « bande de nazebroques! » ou bien encore « je te zut »… Mortelle Adèle est également une enfant de son temps, du XXIe siècle, préoccupée par le bien-être, le droit d’être enfant et le réchauffement climatique par exemple… Je pense d’ailleurs faire dans les semaines à venir un billet spécial sur les tomes lus et/ou qui ont rejoint nos bibliothèques.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Prénom: « Adèle »

Au fil des pages avec Dernier arrêt pour le Renne Express

Nous avons lu et relu en décembre et encore début janvier Dernier arrêt pour le Renne Express de Maudie Powell-Tuck et Karl James Mountford (éd. Sassi Junior, 2022, 32 pages), un album jeunesse paru pour la première fois en Grande-Bretagne en 2017, avec des rabats à ouvrir et à partir de 5 ans . A Noël, le père de Mia lui manque beaucoup. Alors qu’elle va dans un marché de Noël avec sa mère, la petite fille est attirée par une étrange boîte aux lettres au moment où elle veut poster une carte pour son père. Et si un merveilleux voyage l’attendait derrière la porte de cette boîte aux lettres?

Il y est ainsi question d’un parent absent, d’amour filial et paternel, de la relation père/fille qui se construit malgré la séparation due au travail du père loin de chez lui avec un soupçon de magie de Noël (le Renne Express transportant la petite fille chez son père dans un fabuleux voyage que seule l’imagination enfantine peut créer). Malgré la distance, chacun pense à l’autre et l’aime en retour. Cela peut ainsi répondre aux interrogations d’un jeune lecteur qui vit une telle situation de séparation.

Les illustrations de Karl James Mountford sont très jolies, dans une ambiance de Noël festive. Un suspense s’installe à chaque petit rabat à soulever, donnant l’impression au lecteur de faire un bond dans la page suivante, comme si nous étions aux côtés de Mia et du renne. Cela m’a rappelé l’ambiance enfantine, poétique et un brin magique des histoires de Nina de de Nicola Killen. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse bienveillant et dans l’esprit de Noël!

Participation #22 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Album jeunesse

Participation #24 Challenge Il était 11 fois Noël Chicky Poo et Samarian #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Renne »

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib#Royaume-Uni

Pause ciné: la série jeunesse Les Quiquoi

Pendant les vacances de Noël, nous avons regardé l’adaptation audiovisuelle des Quiquoi avec la première saison (26 épisodes de 7 min) réalisée en 2D par Eugène Boitsov et coproduite par Silex Films et Doncvoilà productions, d’après la BD jeunesse de Laurent Rivelaygue et Olivier Tallec (éd. Actes Sud Junior) pour les 6/8 ans.

Nous retrouvons avec grand plaisir en version animée la bande des Quiquoi: Olive l’artiste, Pétole la tête brûlée, Pamela l’indécise, Boulard le râleur, Raoul le trouillard et Mixo l’intello. Ensemble, ils tentent de résoudre de manière complètement loufoque des questions existentielles de leur âge. Les gags s’enchaînent. Rien ne semble arrêter leur imagination débordante!

Certains épisodes reprennent l’histoire des tomes déjà parus comme par exemple l’épisode 1, « Le coup de soleil » qui adapte le tome 4, Les Quiquoi et l’étrange attaque du coup de soleil géant (avec quelques différences vite repérées par mon mini cinéphile) ou bien encore l’épisode 11, « Le bonhomme de neige qui ne voulait pas fondre »… La plupart sont des histoires inédites tout en gardant l’humour et l’esprit de la BD jeunesse.

Quant au doublage, les comédiens choisis collent parfaitement aux personnalités de la bande d’amis toujours aussi imaginatifs et expressifs. Une bien jolie adaptation réussie! Il nous reste désormais à attendre les nouveaux épisodes.

Si ça vous tente, vous pouvez retrouver les épisodes, depuis octobre 2023, sur france.tv. Et pourquoi pas, relire ou découvrir aussi les tomes de la BD éponyme?

 

 

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