Étiquette : Challenge Pages de la Grande Guerre 2025

Au fil des pages avec Capitaine Rosalie

En cette semaine du 11 Novembre, j’ai proposé à mon mini sorcier de lire Capitaine Rosalie de Timothée de Fombelle et illustré par Isabelle Arsenault (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Cadet, octobre 2018, rééd. août 2023, 72 pages), un roman jeunesse pour les 7/9 ans, lauréat du 32e Prix des Incorruptibles en 2021 dans la catégorie CE2/CM1 et qui est recommandé par l’Éducation Nationale en classe de CM1/CM2. Au cours de l’hiver 1917, tandis que son père est sur le front et que sa mère est à l’usine d’obus, Rosalie (la narratrice) peut aller à l’école élémentaire, avec les grands même si elle n’a que 5 ans et demi. Alors que tous pensent qu’elle ne fait que rêver et dessiner, la petite fille s’est confiée une mission comme capitaine: apprendre à lire. Parviendra-t-elle à exécuter son plan?

J’ai apprécié cette histoire et la belle relation qui se noue entre Rosalie et sa mère, cette dernière lui lisant, le soir venu, les lettres reçues du front, son père ayant de moins en moins de permissions. Rosalie est bien déterminée à découvrir l »origine du chagrin de sa mère, celle-ci faisant le choix de l’ignorance afin de protéger l’innocence de Rosalie de la guerre qui fait rage. Elles sont toutes les deux attachantes. Derrière la tristesse se mêle de l’espoir dans la quête de vérité de la petite fille séparée de son père par la guerre. Comment laisser loin du conflit les enfants et leur laisser vivre leur jeunesse, sans les voir grandir trop vite? Mais sont-ils si ignorants qu’on voudrait qu’ils le soient? Les illustrations apportent une touche de douceur derrière un texte tout en retenue et en fortes émotions afin d’aborder pudiquement la guerre aux plus jeunes et ses conséquences si bouleversantes. Il y est ainsi question de l’apprentissage de la lecture, de deuil, de relation mère/fille, d’enfance, de la vie à l’arrière pendant la Première Guerre Mondiale… Un très bon moment de lecture avec cette histoire émouvante!

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Blandine et Nathalie

Participation #2 Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie #La vie civile à l’arrière pendant la Guerre

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Prénom: « Rosalie »

Participation # (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Canada/Québec (Illustratrice)

Participation #7 Challenge Littérature jeunesse 2025-2026 de Pativore #Roman jeunesse

Au fil des pages avec L’affaire des fées de Cottingley

J’ai lu L’affaire des fées de Cottingley de Natacha Henry (éd. Rageot, août 2020, 192 pages), un roman jeunesse pour adolescents, l’autrice s’inspirant de faits réels, à savoir les photographies prises par une adolescente de 16 ans, Elsie Wright et sa cousine de 9 ans, Frances Griffith, à l’été 1917, à Cottingley, en Angleterre.

Déçue de devoir s’occuper de sa petite cousine dont le père est dans les tranchées, près d’Arras plutôt que de continuer à travailler chez un photographe, elle va finalement changer d’avis en liant une amitié inattendue avec elle. Un jour, elles prétendent à leur famille avoir vu des fées près du ruisseau, dans les sous-bois. Confirmant les dires de sa cousine, Elsie y voit l’occasion de pouvoir utiliser l’appareil-photo de son père Arthur. Elle prend alors une photographie de Frances entourée de fées. Mais quand le mensonge est pris au sérieux par sa mère Polly et sa tante Annie, comment leur annoncer la vérité sous peine de les blesser et de briser le peu de bonheur et de légèreté loin de la guerre? Puis, loin d’oublier ces photographies, les deux femmes vont jusqu’à présenter cette « preuve » lors d’une réunion de la Société théosophique de Bradford, après la guerre. Les deux cousines décident alors de continuer leur mensonge, une nouvelle photographie étant faite avec Elsie et un gnome. Quelle ampleur prendra alors cette histoire de fées?

J’ai apprécié redécouvrir cette célèbre histoire, au style d’écriture simple (un peu trop simple à mon goût) et racontée par Elsie, à la première personne, comme si on lisait un témoignage, avant et après guerre. On suit dans un premier temps ce qui serait à l’origine des photographies puis dans un second temps, les questionnements et hésitations de l’adolescente dépassée par le succès surprenant pris par leurs trucages, des spécialistes ayant adhéré à la véracité des photographies. Était-ce de la naïveté de leur part? Ou, peut-être, était-ce aussi pour le grand public, un moyen d’oublier, comme pour les deux cousines, la sombre réalité du conflit sanglant?

Il y est ainsi question de l’existence (ou non) des fées et autres créatures féériques du Petit Peuple, des tensions familiales que cela a pu entraîner dans leur famille, en particulier les disputes entre les parents d’Elsie ainsi que la vie en temps de guerre, en Angleterre, ceux loin du front s’inquiétant, par exemple, pour les soldats dont ils pourraient apprendre, à tout moment leur décès ou leur disparition et les conséquences sur la condition des femmes britanniques également, les femmes endossant des métiers jusque-là réservés aux hommes partis au front et revendiquant de nouveaux droits.

Une lecture plaisante, à destination surtout des jeunes adolescents avec, à la fin un dossier thématique! J’ai trouvé ce dossier thématique fort intéressant et richement documenté avec notamment les photographies prises par les deux cousines, des extraits d’articles de presse, l’écrivain Arthur Alan Poe ayant cru et défendu l’existence du petit peuple ou quelques éléments sur la Première Guerre mondiale. Je coche au passage la case « Fées » du bingo du Challenge Contes et Légendes 2025.

Participation #3 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Fées et Petit Peuple

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Crimes et Justice: « Affaire »

Participation #1 Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie #La vie civile à l’arrière pendant la Guerre

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