Étiquette : campagne (Page 1 of 3)

Au fil des pages avec Une insolente curiosité

En juin 2022, pendant le Mois Anglais, j’ai lu, en e-book, le tome 1 d’Une enquête de Beatrice Hyde-Clare, Une insolente curiosité de Lynn Messina (éd. Les Escales, 2022, 347 pages), un cosy mystery se déroulant sous la Régence anglaise sous fond de romance historique. Les époux Skeffington ont organisé une partie de campagne sur leur propriété de Lakeview Hall, malgré le temps pluvieux de septembre. Au cours de cette partie de campagne, en pleine nuit, Beatrice Hyde-Clare découvre dans la bibliothèque le corps ensanglanté de Monsieur Otley, un des invités tué d’un coup de chandelier, en même temps que Damien Matloc, le duc de Kesgrave. Qui a bien commettre un tel acte?

Cette rencontre hautement improbable, vu leur rang social respectif (elle une terne et timide orpheline non-mariée de 26 ans, vivant grâce à la charité de sa tante et de son oncle et lui un riche duc de 32 ans, bel homme blond aux yeux bleus), les oblige à se côtoyer et à enquêter de concert pour trouver le coupable de ce meurtre.

En effet, la jeune femme timide et discrète se révèle audacieuse et déterminée en présence du duc qui derrière un ego démesuré dû à son rang et à son pédantisme n’en est pas moins charmant et bien moins guindé qu’il ne le prétend, plein d’humour et d’autodérision. Leurs joutes verbales sont à la hauteur de leur véritable personnalité, piquantes et pleines de sarcasme, prémisses d’une romance qui – j’imagine – se développera plus dans les tomes suivants.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, en particulier la tante de Beatrice, Vera Hyde-Clare qui ne cesse de lui rappeler sa position sociale et les bonnes manières attendues de toute jeune lady.

D’autre part, derrière une écriture fluide, sarcastique et légère, l’autrice dépeint bien l’organisation très hiérarchisée de la société anglaise en pointant du doigt les privilèges de la haute aristocratie, que ce soit à l’égard de riches marchands sans titre comme Monsieur Otley qui a fait fortune dans le commerce des épices aux Indes ou pour orienter l’enquête de police, comme le fait le duc en faisant croire à un suicide ou bien encore des inégalités Femme/Homme. Il y est ainsi question de la condition de la femme et du poids des conditions sociales au temps de la régence anglaise.

Un très bon moment de lecture en compagnie du duo Béatrice/Damien, un duo attachant et complice! J’ai d’ores et déjà enchaîné avec le tome 2, Une scandaleuse supercherie de Lynn Messina (éd. Les Escales, 2022, 329 pages) qui se déroule 4 mois après les évènements de la partie de campagne.

J’ai, enfin, noté des passages gourmands avec de nombreux plats et gourmandises servis pendant la partie de campagne et que Beatrice énumère à plusieurs reprises et qu’elle aurait bien lancés sur la tête du duc.

Participation #14 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Cosy mystery

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Participation #90 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis

Participation #12 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Au fil des pages avec Les mûres

Après avoir lu Le bateau de fortune d’Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin (éd. Sarbacane, 2015), nous avons lu sa suite, Les mûres (éd. Sarbacane, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans. Nous retrouvons les personnages de l’album jeunesse précédent – un renardeau-narrateur, l’ours Michao et la chèvre Marguerite, à la fin de l’été, au moment du départ, se remémorant déjà les souvenirs passés de leurs vacances à la montagne. De douces vacances au goût de mûres?

Les illustrations à l’huile sont magnifiques et apportent douceur, nostalgie et poésie au rythme lent et introspectif du texte relatant une fin de vacances estivales, cet instant qu’on tente de suspendre encore un peu – ici le temps d’une dernière balade pour cueillir des mûres. Coup de cœur pour cet album jeunesse que j’ai encore plus apprécié que Le bateau de fortune! Il existe une autre histoire avec les mêmes protagonistes que nous n’avons pas encore lu: La rivière (éd. Sarbacane, 2018).

Et c’est aussi une nouvelle participation gourmande au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec ce renardeau qui se régale de mûres sauvages.

Participation #9 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Promenons-nous dans les bois

Participation #34 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Mûre

Participation #75 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France (Auteur) et Canada/Québec (Illustrateur)

Au fil des pages avec le tome 7 des Détectives du Yorkshire

Pendant le RAT de Noël, j’avais lu en quelques heures le tome 7 des Détectives du Yorkshire, Rendez-vous avec la menace de Julia Chapman (éd. Robert Laffont, coll. La Bête Noire, 2021, 354 pages), un cosy mystery se déroulant à l’époque contemporaine dans la campagne anglaise du Yorkshire. L’histoire reprend au moment où le tome 6 s’arrêtait, au mois de mai et alors que la vie de Samson est une nouvelle fois, et peut-être la dernière fois, menacée. Mais Delilah va tout faire, avec l’aide des villageois de Bruncliffe en qui elle a confiance, pour empêcher un tueur à gages de parvenir à ses fins.

Au vu du suspense de fin du tome 6, j’étais impatiente de lire ce nouveau tome à la hauteur des précédents. J’ai beaucoup apprécié retrouvé ce duo d’enquêteurs attachant mais aussi les résidents de la maison de retraite ou autres villageois gravitant autour de Samson et Delilah comme notamment le père de Samson, Ida Capstick et Troy qui tient le pub en face de l’agence du détective…

Que de rebondissements et d’entraide sur cette journée pleine d’action où chacun révélera sa personnalité et grâce à laquelle nous en apprenons plus sur les charges de corruption pesant sur Samson! L’autrice même habilement humour et action avec Delilah et ses plans pour sauver Samson qui ignore qu’un tueur à gages a été envoyé pour le tuer dans la journée. Un très bon moment de lecture addictif avec ce tome qui se déroule sur une journée bien mouvementée, chaque minute étant comptée (un 24h chrono en mode « campagne anglaise »)! Vivement le tome 8!

Pour d’autres avis sur ce tome 7: Chicky Poo.

Participation #5 au Mois Anglais 2022 de Lou et Titine #Cosy Mystery

Participation #8 Challenge British Mysteries 2022 de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #4 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Promenons-nous dans les bois

Participation #46 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Angleterre

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Lieu: « Yorkshire »

Au fil des pages avec le tome 16 de Rita et Machin

Nous relisons pour Pâques cette année Joyeuses Pâques Rita et Machin de Jean-Philippe Arrou-Vignod et Olivier Tallec (éd. Gallimard Jeunesse, 2013), un album jeunesse à partir de 4 ans que nous avions emprunté l’année dernière pour Pâques à la médiathèque et qui a fini par rejoindre nos bibliothèques. Il s’agit du tome 16 de la série livresque, Rita et Machin, Rita étant une petite fille ayant reçu, pour ses 5 ans, un chien qu’elle a appelé Machin.

Levée très tôt en ce jour de Pâques, Rita a hâte de trouver dans le jardin de ses grands-parents les œufs déposés par les cloches. De son côté, son chien Machin aurait bien continuer à dormir. Mais bon gré mal gré, il se met à la recherche des œufs. A-t-il bien compris que c’était du chocolat à trouver? Les illustrations au crayonné en noir et blanc avec des touches de rouge sont jolies et donnent un rythme à l’intrigue proche de la BD jeunesse. Aimant être la cheffe, Rita est toujours aussi directive avec son chien qui bien maladroitement récupère les mauvais œufs. Un bon moment de lecture mignon et rigolo avec cette histoire de chasse aux œufs à la campagne!

Participation #14 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Tradition

Participation #14 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Chocolat de Pâques

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Prénom: « Rita »

Participation #32 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Participation #2 Challenge Cottagecore 2022 de MissyCornish #Promenons-nous dans les bois

Pause ciné: Mon voisin Totoro

Pendant Un Mois au Japon 2021, nous avons regardé en famille, dimanche dernier, Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, un film d’animation japonais du Studio Ghibli sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France (86 minutes), conseillé à partir de 4 ans.

Deux sœurs, Satsuki et Mei, respectivement âgées de 10 ans et 4 ans, partent s’installer à la campagne avec leur père afin de se rapprocher de leur mère dont la maladie l’oblige à rester à l’hôpital. Leur nouvelle maison est bien délabrée, voire même hantée aux dires d’un petit voisin timide. Les deux sœurs ont peur dans un premier temps des noireaudes – des boules de suie magiques qu’elles sont seules à voir se cacher dans les murs de la maison. Mais très vite elles apprivoisent les lieux et la campagne environnante jusqu’à se lier d’amitié avec d’étranges créatures, les Totoros. Serait-ce une façon pour les deux sœurs de surmonter leur chagrin et leurs craintes vis-à-vis de la maladie de leur mère? En effet, leur mère tarde à revenir à la maison.

L’histoire est une ode au monde de l’enfance, à la Nature et à l’imaginaire. Totoro peut être perçu comme un esprit protecteur de la Nature ou bien comme un ami imaginaire des deux sœurs venant les rassurer alors qu’elles sont seules dans la maison, leur père se plongeant dans son travail ou allant rendre visite à leur mère à l’hôpital. Cette étrange créature bienveillante apparaît souvent à la nuit tombée et les réconforte, toujours à propos, comme par exemple lorsque les deux petites filles attendent sous la pluie, à l’arrêt de bus, leur père tardant de revenir de son travail.

De par cette imaginaire fécond des deux filles, certains passages de l’histoire me font penser aussi à Peter Pan, sans le côté sombre du personnage inventé par James Matthew Barrie en 1911 ou bien encore à Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers paru en 1934 lorsque par exemple Totoro s’envole avec son parapluie avec les enfants. Totoro semble alors faire plus partie des rêves des jeunes filles.

Il y est ainsi question d’un Japon rural d’avant – que nous pourrions dater d’après-guerre, dans les années 50, un monde idéalisé et renvoyant aux souvenirs d’enfance du réalisateur (comme la maladie de sa propre mère). Les deux filles sont souvent livrées à elles-mêmes, même si leur père confie Mei à une voisine âgée, Grand-Mère pendant que Satsuki est à l’école. Elles peuvent gambader librement dans la campagne, sans que cela n’alerte plus que cela les adultes, comme par exemple lorsque Mei fugue pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. D’ailleurs, cela me fait penser à mes réflexions après la lecture du Japon d’Anno d’Anno Mitsumana, avec ce Japon rural de « Quand il n’y avait pas d’électricité ».

La vie semble douce et tranquille, faite de petits bonheurs simples dans une nature nourricière. En effet, la campagne est un immense terrain de jeux pour les deux filles, laissant libre cours à leur imagination mais aussi un endroit à préserver, avec une dimension magique et onirique comme peuvent l’être chez les enfants les activités de jardinage. Cela se traduit par exemple dans l’impatience des deux filles à voir pousser en une nuit leurs graines. Totoro reprend alors sa dimension d’esprit protecteur, gentil et mignon yokaï de la Nature.

Il y a également de nombreuses références à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll paru en 1865 et à son adaptation par Disney en 1951. La découverte des Totoros par la plus jeune sœur Mei fait immédiatement penser à Alice suivant le lapin blanc et qui tombe dans le terrier. En effet, Mei court après un petit Totoro blanc et tombe au creux de l’immense camphrier d’une façon très similaire.

La ressemblance est également frappante entre le chat-bus et le chat Cheshire dans Alice, même si Hayao Miyazaki a réfuté cette influence, le chat-bus faisant référence à un Yokaï, le  bakeneko – un chat japonais qui peut changer de forme.

Mais et surtout Hayao Miyazaki a développé un univers propre et typiquement japonais avec des figures et des thématiques que l’on retrouve dans d’autres de ses films comme par exemple l’enfance, la famille, le respect de l’environnement et les noireaudes – des boules de suie magiques – que nous avions également vues dans Le Voyage de Chihiro sorti en 2001. Ici, les noireaudes permettent de créer une passerelle avec le monde imaginaire des Totoros, ces dernières se réfugiant dans le camphrier. Quant au thème de la famille, l’histoire nous montre une famille soudée malgré les épreuves, les deux sœurs pouvant compter l’une sur l’autre, même si comme dans toute fratrie, elles peuvent se chamailler.

J’ai enfin repéré des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine: des bentos préparés par Satsuki avant de partir à l’école ou encore les légumes croqués à pleines dents et tout juste cueillis dans les champs par les deux jeunes filles et Grand-Mère.

Nous avons beaucoup apprécié de regarder Mon voisin Totoro. Un très beau film d’animation, poétique et touchant tant pour les petits que pour les grands, chacun pouvant faire sa propre interprétation des Totoros!

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues de Mon voisin Totoro et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: MissyCornish.

Participation #10 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Bento

« Older posts

© 2023 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑