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Point lecture hebdomadaire 2024 #10

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures). J’ai moins lu cette semaine ayant profité d’être en famille.

Nos lectures du 4 au 10 mars 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Mon voyage à moi d’Akiko Miyakoshi

Nous avons lu, comme histoire du soir, Mon voyage à moi d’Akiko Miyakoshi (éd. Syros,  septembre 2022, 40 pages) un album jeunesse à partir de 5/6 ans et que j’avais repéré dans les nouveautés d’une des annexes de notre médiathèque, appréciant cette autrice. Un hôtelier accueille chaque jour des voyageurs dans son hôtel et rêve qu’un jour, lui aussi, partira explorer le monde. Il y est ainsi question de solitude, de désir d’évasion, d’exploration du monde et d’aventures… Encore un très bon moment de lecture avec cette histoire joliment illustrée! J’en reparle très vite lors du Mois au Japon 2024 puisque ce livre faisait partie de ma future PAL japonaise.

  • (BD jeunesse) Mortelle Adèle, J’aime pas l’amour! et Karmastrophique de Mr Tan et Miss Prickly ou Diane Le Freyer (T4 et T17)

Mon mini lutin a encore relu cette semaine plusieurs tomes de Mortelle Adèle et d’Ajax. Ses cousines lui ont aussi prêté deux tomes de Mortelle Adèle qu’il n’avait pas encore lus: le tome 4, J’aime pas l’amour! de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Bayard Jeunesse, septembre 2012, 96 pages) et le tome 17, Karmastrophique de Mr Tan et Diane Le Freyer (éd. Bayard Jeunesse, juin 2020, 80 pages).

Il a également écouté les 4 nouvelles chansons Mortelle Adèle avec sa préférée, « Very Important Bizarres », chanson qui fait la part belle à la confiance en soi. Pour les écouter: ici

  • (BD jeunesse/Roman graphique) Tidesong de Wendy Xu

J’ai lu Tidesong de Wendy Xu (éd. Bliss éditions, octobre 2022, 240 pages), un roman graphique ou BD jeunesse à partir de 10 ans. Sophie est une jeune sorcière âgée de 12 ans qui est envoyée chez sa grande-tante Lan et sa grande-cousine Sage afin de s’entraîner pour le concours d’entrée à l’école de magie la plus réputée du royaume. Mais sa grande-tante ne cesse de lui donner des corvées, sans l’entraîner. Lorsqu’un de ses sortilèges tourne mal, Sophie, trop impatiente d’apprendre la magie, emmêle sa magie à Lir, un jeune dragon d’eau qui a perdu la mémoire et qui n’arrive plus à se métamorphoser en dragon. Sophie réussira-t-elle son examen d’entrée tout en permettant à Lir de retourner auprès des siens? Il y est ainsi question de magie, d’amitié, d’estime de soi ou plus exactement de manque de confiance en soi, que ce soit Sophie ou Lir, d’apprentissage, de rancunes familiales entre la grand-mère de Sophie et sa grande-tante… Un lecture plaisante avec cette famille de sorcières qui depuis des générations sont liées aux dragons d’eau et même si parfois les illustrations manquent un peu de finesse!

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Les Erainn: Rory, Attractif Enchantment de Thalie Perrot (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de la trilogie, Les Erainn: Rory, Attractif Enchantment de Thalie Perrot (éd. Autoédition, 2e édition, juillet 2023, 290 pages), une romance historique se déroulant près de Saint-Malo, en 1848. Cordélia de Montrésor, âgée de 25 ans se persuade qu’il est trop tard pour elle de trouver l’amour et de faire un mariage heureux, se pensant trop laide et préférant être le chaperon de sa sœur cadette, Juliette, âgée de 17 ans. Mais le retour de Rory Erainn, un capitaine irlandais pour qui elle voue des sentiments depuis leur toute première rencontre 10 ans auparavant, serait-il le déclic pour une métamorphose de la jeune femme?

Il y est ainsi question de romance mais aussi d’enquêtes et de secrets de famille, le frère aîné de Cordélia étant partie à la recherche de leur mère. Une lecture que j’avais choisie pour le thème « French Touch » du mois de mars du Défi Romance Historique 2024 et qui est de l’autrice à la tête de La Guilde des Histos! Mais je n’ai pas été emballée plus que cela, l’autrice ayant écrit la première version de cette romance lorsqu’elle avait 15 ans. J’ai trouvé, en effet, l’histoire trop enfantine, notamment dans les rapports amoureux et avec des rebondissements bien trop à-propos, comme le retour de personnages portés disparus ou des méchants trop caricaturaux comme le marquis Le Dantec. Dommage car le couple Cordélia/Rory est plutôt mignon, aucun des deux ne s’apercevant de leurs sentiments réciproques!

  • (Romantasy) Nedala, Le sang du guerrier de Lira Vedia (T2)

J’ai lu, en e-book, le tome 2 de Nedala, Le sang du guerrier de Lira Vedia (éd. Autoédition, mars 2024, 425 pages), une romantasy dont j’attendais la fin, ayant lu le premier en février 2023 et ce second venant de paraître le 7 mars 2024. J’ai apprécié le « résumé » du tome précédent qui se fait sous le point de vue de Mathioé, laissé pour mort sur le champ de bataille, Lewana, également blessée ayant été emmenée pour être protégée et soignée par le grand maître, Elion. Une vie sans les graveurs de sang est-elle possible? Lewana parviendra-t-elle à être la sauveuse dont on attend d’elle tout en prétendant au bonheur auprès de Mathioé? Malheureusement, j’ai trouvé que ce second tome n’était pas à la hauteur du précédent, même s’il répond à toutes les questions du précédent. Une lecture plaisante mais dont j’aurai apprécié plus d’actions et de rebondissements comme dans le tome 1 et qui s’est révélée trop déjà vue, certaines idées étant intéressantes mais pas assez approfondies à mon goût comme le personnage du sang du guerrier!

Ma prochaine lecture:

(Court roman) La fin de Chéri de Colette

J’avais prévu de lire cette semaine La fin de Chéri de Colette (éd. France Loisirs, février 1996, 271 pages, à partir de la page 145), un court roman se déroulant quelques années après Chéri, le jeune homme, désormais âgé de 30 ans, ayant été marqué par la Grande Guerre. Ce sera donc ma prochaine lecture en lecture commune avec Isabelle et Nathalie (qui l’ont déjà fini).

Point lecture hebdomadaire 2024 #8

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 19 au 25 février 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (BD Jeunesse) Mortelle Adèle (T2 et T13), Ajax (T1) et Le journal des Bizarres de Mr Tan et Miss Prickly ou Diane Le Feyer selon les tomes

Mon mini lecteur a encore découvert  2 nouveaux tomes de Mortelle Adèle: le tome 2, L’enfer c’est les autres de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Bayard Jeunesse, février 2012, 64 pages)  et le tome  13, Big Bisous Baveux! de Mr Tan et Diane Le Feyer (éd. Bayard Jeunesse, octobre 2017, 80 pages), le tome 1 d’Ajax, Chat va bien! (éd. Bayard Jeunesse, mars 2017, 64 pages) ainsi que le Journal des Bizarres (éd. Mr Tan & Co, avril 2023, 168 pages) que mon mini bizarre a commencé à remplir.

  • (Documentaire jeunesse) Professeur Astrocat, Les lois de la science de Dominic Walliman et Ben Newman

Mon mini lutin a lu avec son père une grande partie de Professeur Astrocat, Les lois de la science de Dominic Walliman et de Dominic Walliman et Ben Newman (éd. Gallimard Jeunesse, septembre 2016, 68 pages), un documentaire jeunesse magnifiquement illustré et à partir de 7 ans. Une très bonne série documentaire que je vous recommande si vous ne connaissez pas! Dans cet opus, avec un graphisme toujours aussi coloré et épuré, il est question de physique avec des explications accessibles aux jeunes lecteurs sur la matière, les atomes, les lois de Newton ou bien encore par exemple les ondes sonores.

  • (Album jeunesse) Petit Bonheur de Yue Zhang

Nous avons lu Petit Bonheur de Yue Zhang (éd. L’école des Loisirs, janvier 2024, 52 pages), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Chaque année, la veille du Nouvel An chinois, la Fée de la Lune donne à tous les petits bonheurs un pouvoir magique de porter chance. Mais l’un de ces petits bonheurs, endormi, se retrouve dépourvu de magie. Il décide pourtant de descendre sur Terre. Parviendra-t-il à répandre quand même le bonheur, comme par exemple auprès d’un renard restaurateur et son fils? Il y est question de solidarité, d’amitié et de confiance en soi. Un très bon moment de lecture toute mignonne et gourmande et magnifiquement illustrée!

  • (BD jeunesse/Roman graphique) Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion

J’ai lu Toutes les princesses meurent après minuit de Quentin Zuttion (éd. Le Lombard, août 2022, 152 pages), une BD jeunesse à partir de 15 ans, dont a parlé Hilde la semaine dernière mais que j’avais déjà notée l’année dernière, que j’ai pu consulter en ligne grâce à ma médiathèque et qui a remporté le Prix Fauve Spécial du Grand Jury Jeunesse d’Angoulême en 2023. Il s’agit d’une tranche de vie nostalgique au sein d’une famille dont l’équilibre va se briser le temps d’une chaude journée estivale, en écho au décès de la princesse Diana repris en boucle par les médias le 31 août 1997. Il y est ainsi question de la fin de l’enfance et de l’insouciance pour Lulu, le fils de 8 ans et amoureux de son ami d’enfance, les premiers émois amoureux de sa grande sœur adolescente, Cam et la fin du mariage de ses parents. Un bon moment de lecture avec ce portrait amoureux d’une famille et qui m’a fait replonger dans cet été 1997, avec des hits de l’époque comme « Freed from desire » de Gala que j’ai eu envie de réécouter!

Des lectures adulte:

  • (Court roman noir contemporain) Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico

J’ai lu Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico (éd. Actes Sud, janvier 2024, 192 pages), un court roman policier avec le face-à-face entre une tueuse en série présumée d’une dizaine d’hommes riches, âgée d’une quarantaine d’année, Dolorès Leal Mayor et Antoine Petit, le psychiatre chargé de l’expertise psychiatrique, tout juste diplômé sur lequel un juge d’instruction a ait pression pour qu’il rende une expertise concluant à la folie de Dolorès.  J’ai été déçue par ma lecture avec deux personnages bien trop caricaturaux et un propos qui va à contre-sens de la politique pénale actuelle qui retient très rarement les cas d’irresponsabilités pénales, même en cas de mise sous tutelle de la personne poursuivie même si l’idée de ce face-à-face était séduisante, chacun renvoyant à l’autre son mal-être et sa colère face aux « puissants ». J’ai relevé bien trop d’incohérences et inepties judiciaires à mon goût comme par exemple, le fait que Dolorès aille directement en maison d’arrêt sans passer par la case « garde à vue puisqu’elle a été menottée lors de son interpellation, déferrement, mise en examen et débat contradictoire en vue de son placement en détention provisoire » ou bien encore l’improbable évasion finale complètement grotesque… Je n’ai pas ressenti « cet ode à l’embrasement, à l’incandescence des révoltes » ni vu « une fable contemporaine sur la violence induite par le poids de l’oppression », comme annoncé par l’éditeur.

  • (Roman historique sociétal) Du même sang de Denene Millner

Conseillé par une des bibliothécaires de ma médiathèque, j’ai lu Du même sang de Denene Millner (éd. Le Cherche Midi, coll. Littérature étrangère, août 2023, 624 pages), un roman se déroulant de 1965 à 2004 autour de 3 générations de femme noire, aux États-Unis (Grace, Dolores puis Rae), lu pour l’AAHM Challenge. Il y est ainsi question de la condition féminine en particulier de la femme afro-américaine, du mariage, de la maternité, des violences conjugales et intrafamiliales, de l’adoption, de transmission, de résilience… Un bon moment de lecture émouvant avec ce premier roman de l’autrice mais qui aurait pu se limiter à la seule histoire de Dolores! J’en reparle très vite.

  • (Romance contemporaine) Histoire d’@ de Laure Manel

J’ai lu, en e-book, Histoire d’@ de Laure Manel (éd. Le Livre de Poche, janvier 2020, 360 pages), une romance contemporaine sous forme « épistolaire », par mails, entre Mathilde, mariée à Guillaume et Cyril, qui un soir de réveillon, 12 ans après l’avoir quittée, réapparaît dans la vie de la jeune femme via un mail anonyme. C’est le début d’un échange de mails pendant plusieurs mois entre ces deux anciens amis d’enfance. Peuvent-ils reprendre là où tout s’était arrêté 12 ans auparavant en renouant amicalement ou s’offrir une seconde chance de s’aimer? Une lecture plaisante, les mails échangés provoquant divers sentiments et émotions ressentis jusqu’au point de non-retour!

  • (Roman policier historique) Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (T1)

J’ai lu le tome 1 sur 24 de la série livresque policière « Monk »: Un étranger dans le miroir d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, juillet 1998, 415 pages), un roman policier paru pour la première fois en 1990 et se déroulant dans le Londres des années 1850, à l’époque de la Guerre de Crimée. William Monk, un inspecteur de police devenu amnésique après un grave accident de cab est chargé d’enquêter sur le meurtre du Major Joscelin Grey, le plus jeune frère de Lord Shelburne, frappé à mort à son domicile. Qui a pu commettre un tel crime? Monk est aidé dans son enquête d’un jeune policier Evan et va faire la connaissance d’Esther Latterly, infirmière en Crimée et revenue après le récent décès de ses parents auprès de son frère Charles et de sa belle-sœur.

J’ai apprécié l’idée de cette amnésie amenant Monk à enquêter sur lui-même et n’appréciant pas ce qu’il découvre sur lui, comme sa vanité, son ambition et sa solitude ainsi que le personnage d’Esther Latterly. Un très bon moment de lecture avec cette première enquête, même si mes premiers soupçons sur le coupable ont été confirmés! J’étais frustrée de ne pas avoir le tome 2, Un deuil dangereux, tome par lequel a commencé Isabelle et qui poursuit cette enquête, une fois le coupable démasqué et interpellé. J’en reparle très vite car il s’agit d’une lecture commune avec Isabelle pour le 6 mars prochain! Et poke à Syl, grande fan d’Anne Perry!

Ma prochaine lecture:

(Romance historique) Les Sept Soeurs: Maia de Lucinda Riley (T1)

Cette semaine, j’ai prévu également de lire la lecture commune facultative choisie sur le groupe FB « Week-end à 1000 »: le tome 1 des Sept Sœurs, Maia de Lucinda Riley (éd. Le Livre de poche, juin 2020, 672 pages), une romance historique, dans les années 20, sur la première des 7 sœurs dont le père adoptif vient de décéder. Je pensais le commencer dimanche mais le temps m’a manqué. Peut-être à l’occasion d’une prochaine semaine à lire ou week-end à mille?

Cette semaine c’était une Semaine à lire organisé sur le le groupe FB « Week-end à 1000 ». Je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif de pages à lire, seulement le plaisir de lire. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.743 pages lues sans compter les livres jeunesse lus avec mon mini lutin.

 

Au fil des pages avec Malgré tout

J’avais lu, en mai 2022, Malgré tout de Jordi Lafebre (éd. Dargaud, septembre 2020, 152 pages), un roman graphique avec l’histoire d’un amour à rebours entre Ana et Zeno, l’auteur partant du chapitre 20 au chapitre 1. Désormais sexagénaires, ils arrivent à un nouveau tournant de leur vie. Mais que s’est-il passé depuis 37 ans dans leur vie pour en arriver là que maintenant? Nous remontons ainsi leur fil de leur histoire d’amour.

La structure narrative est, en effet, étonnante, sous forme de puzzle amoureux dans lequel chaque pièce du passé permet d’arriver au dénouement qui n’est pas une fin mais la concrétisation d’un amour. En remontant le cours de leur vie, on se demande ce qui a fait qu’aucun des deux n’a jamais jusque-là sauter le pas vers une relation de couple.

Leur histoire est belle, touchante et romantique même si elle a pris le temps d’une vie pour ce couple aux personnalités bien différentes, à l’instar de leur prénom, chacun à l’extrémité de l’alphabet (A et Z), d’oser afficher au grand jour leurs sentiments tus jusqu’alors, entre occasions manquées, doutes, aléas de la vie privée et professionnelle, non-dits ou peur de sauter le pas dans cet amour fou. Les deux ont une vie bien remplie: elle: mariée, mère et maire de sa ville, aux faux airs d’Audrey Hepburn et d’une autre héroïne de Jordi Lafebre tout aussi espiègle mais blonde, Eva Rojas dans Je suis leur silence et lui, ancien libraire qui a passé sa vie à écrire sa thèse, à voyager à travers le monde, à ne jamais s’engager sentimentalement et à l’esprit bohême.

J’ai aussi bien apprécié les illustrations colorées, expressives (notamment dans les échanges de regard), dynamiques, pleines de pep’s et qui nous entraînent dans le tourbillon des émotions du couple Ana/Zeno, me faisant penser à la chanson de Serge Rezvani, Le tourbillon de la vie chantée par Jeanne Moreau. Un très bon moment de lecture avec cette histoire pétillante et légère d’Ana et de Zeno mais bien plus amère pour Guiseppe, l’époux d’Ana et dont on peut la relire à l’envers, du chapitre 1 à 20!

Pour d’autres avis sur cette BD: Blandine et Eimelle.

Participation #3 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Espagne

Point lecture hebdomadaire 2024 #6

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 5 au 11 février 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Le secret du Capitaine de Jean Leroy et de Stéphane Poulin

Nous avons lu Le secret du Capitaine de Jean Leroy et de Stéphane Poulin (éd. L’école des loisirs, coll. Kilimax, 2022, rééd. février 2024), un album jeunesse à partir de 5/6 ans que j’avais failli acheter à sa parution, attirée par l’illustration de couverture que mon mini lutin, appréciant toujours les histoires de pirates, a reçu dans le cadre de l’abonnement Kilimax. Valia est une jeune fille orpheline qui est mousse à bord de l’Intrépide dont le capitaine est le corsaire Basile le Brave et qu’elle considère comme son père.  Un soir, un incendie se déclare à bord du navire, le capitaine s’assurant que tout son équipage a pu s’enfuir avant de retourner dans le brasier. Qu’est-il donc allé récupérer? Malgré le danger, Valia le suit. Il y est ainsi question de solidarité, d’aventures, d’enfance, de secrets et même de doudou! Un bon moment de lecture joliment illustrée à la peinture à l’huile par Stéphane Poulin.

  • (Album jeunesse) Billy à l’envers de Catharina Valckx

Nous avons lu Billy à l’envers de Catharina Valckx (éd. L’école des loisirs, coll. Kilimax, septembre 2022, rééd. janvier 2024), un album jeunesse à partir de 5 ans. Le père de Billy, le hamster cowboy, vient de lire dans le journal que l’Affreux Jojo, un dangereux voleur de nourriture est dans la région. Billy et son meilleur ami, Jean-Claude le ver de terre partent avertir Mamie Hyda mais à la place font la connaissance de sa petite fille, Suzie la fouine. Le trio parviendra-t-il à faire fuir l’Affreux Jojo? Il y est ainsi question de solidarité, de courage et d’ingéniosité face au danger que représente ce voleur. Un moment de lecture rigolo et gourmand (avec les pots de confiture de fraise et les noisettes dont raffole Jean-Claude) même si ce n’est pas notre préféré de cette série!

  • (Documentaire jeunesse) Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad de Jennifer Dalrymphe et Justine Brax

J’ai lu, dimanche après-midi, Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad de Jennifer Dalrymphe et Justine Brax (éd. Albin Michel Jeunesse, septembre 2021, 91 pages), un documentaire jeunesse à partir de 8 ans et qui retrace l’histoire de l’Underground Railroad avec notamment comme fil conducteur celle d’une de ses grandes figurines historiques de ce mouvement abolitionniste, Harriet Tubman, esclave née en 1820 ou 1822 qui a réussi à s’enfuir, qui a aidé comme « conductrice » de nombreux esclaves et en étant espionne et infirmière pendant la Guerre de Sécession. Blandine a également prévu de le lire ce mois-ci, dans le cadre de l’AAHM Challenge 2024. J’en reparle très vite.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance historique médiévale) La passion du lys de Milena Ribault 

Dans le cadre d’une lecture commune facultative pour le challenge Romance historique 2024, j’ai lu, en e-book, La passion du lys de Milena Ribault (éd. Autoédition, septembre 2023, 387 pages), une romance historique médiévale se déroulant en 1307, sous le règne de Philippe Le Bel. L’autrice a ainsi imaginé une romance entre deux personnages fictifs, Isabeau de Briault, filleule du couple royal qui l’ont recueillie au décès de ses parents, avec des dons de guérisseuse et Enguerrand de Rumercourt, turcopolier au sein de l’Ordre des Templiers qu’a pris sous son aile Jacques de Molay, chef des Templiers et qui se fond dans la Grande Histoire, cristallisant les différends religieux et complots politiques entre le Roi de France et l’Ordre des Templiers qui ne peut guère compter sur le soutien du nouveau pape élu, Clément V. Un bon moment de lecture surtout à partir du chapitre 7, lorsque le mariage arrangé a lieu et que toute la partie introductive se termine! J’ai trouvé que la romance était plus un coup de foudre qu’un « enemies to lovers », les  deux époux tentant d’étouffer leurs sentiments et leur désir au nom de leur loyauté et du devoir vis-à-vis du Roi pour l’une, de sa famille et de papauté pour l’autre.

  • (BD adulte) Hiver à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (T2)

J’ai lu Hiver à l’Opéra de Philippe Pelaez et Alexis Chabert (éd. Grand Angle, octobre 2023, 72 pages), une BD adulte consultable en ligne grâce à ma médiathèque et qui se passe quelques temps après les faits d’Automne en baie de Somme avec une nouvelle enquête, en décembre 1896, à Paris, d’Amaury Broyan inspecteur révoqué de la police. Un bon moment de lecture mêlant enquête policière, milieux populistes et d’extrême-droite et spiritisme tout en se réappropriant Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux (1910)!

  • (Cosy mystery) Son espionne royale et les conspirations du palais de Rhys Bowen (T9)

J’ai lu le tome 9 de Son espionne royale et les conspirations du palais de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, avril 2022, 378 pages), un cosy mystery qui reprend quelques semaines après le retour de Lady Georgiana des États-Unis, la jeune étant toujours sans le sou et sans toit fixe tandis que sa mère, fraîchement divorcé de son époux américain est repartie en Allemagne et que Belinda est restée à Hollywood tenter sa chance de percer en tant que couturière. La jeune femme se voit confier une nouvelle mission par la Reine, prendre en charge la princesse Marina de Grèce, la fiancée du prince George, duc de Kent.

Mais à peine a-t-elle commencé sa mission informelle qu’elle découvre le corps sans vie de Coco Barrington, l’une des anciennes maîtresses du prince George dans la cour de Kensington Palace. Parviendra-t-elle à sauver le mariage princier sans que la princesse n’apprenne le passé dissolu du prince George? Un moment de lecture plaisant, bien mieux que le tome précédent même si de tome en tome, je trouve que l’autrice ne se renouvelle guère, que ce soit la relation Georgiana/Darcy qui en devient presque ennuyeuse, les arrivées inopinées de son entourage ou l’attitude de sa femme de chambre! Pour autant, je vais continuer cette série livresque, appréciant les talents de plus en plus aboutis de détective amatrice de la jeune femme et le fait de mélanger la petite histoire fictive avec la grande Histoire de la famille royale britannique.

  • (BD adulte/Roman graphique) Rivages lointains d’Anaïs Flogny

J’ai lu Rivages lointains d’Anaïs Flogny (éd. Dargaud, coll. Combo, janvier 2024, 240 pages) un roman graphique consultable en ligne grâce à ma médiathèque. Nous suivons l’ascension au sein de la mafia de Chicago de Jules, un jeune immigré italien, de 1938 jusqu’aux années 60, auprès d’un des chefs d’origine polonaise et de plus de 10 ans son aîné, Adam Czar puis plus tard, à New York et à Marseille. Il y est ainsi question de quête identitaire, d’homosexualité, de l’histoire de la mafia (des vestiges de la Prohibition des années au « nouveau » marché de la drogue, de guerres entre gangs rivaux et de la lutte anti-mafias des Fédéraux tout comme la French Connection, avec comme ville centrale du réseau criminel Marseille).  Un bon moment de lecture qui finit dans un épilogue doux-amer, tout en solitude pour Jules qui a appris à ses dépens aux côtés de son amant, Adam et de son ami new-yorkais Eufrasio!

  • (Roman noir et d’anticipation) Obsolète de Sophie Loubière

J’ai lu Obsolète de Sophie Loubière (éd. Belfond, février 2024, 528 pages), un roman noir d’anticipation dystopique qui se déroule en 2224, les êtres humains essayant de survivre dans différents villages sous la tutelle de la Gouvernance territoriale tout en faisant face aux pénuries de ressources et à l’infertilité. Désormais âgée de 50 ans comme ses amies Odette et Hasna, Rachel est sur le point d’être une retirée tandis que son époux Keen est amenée à enquêter sur le triple meurtre de fillettes qui a été étouffée par les autorités.

J’ai apprécié l’univers dystopique dépeint dans ce roman, avec l’idée que la femme est un produit sans grand avenir, à obsolescence programmée à 50 ans même si j’ai trouvé que l’autrice aurait pu plus approfondir la nature humaine et la psyché humaine, ce qu’elle fait en toute fin à travers la résolution du triple meurtre des fillettes. J’ai eu, en effet, du mal à croire que dans un monde dans lequel les émotions sont contrôlées au point de faire disparaître la criminalité, le racisme, l’homophobie par exemple, il puisse quand même perdurer la jalousie, l’adultère et surtout le sexisme et l’âgisme sélectif, seules les femmes âgées de plus de 50 ans faisant l’objet du Grand Recyclage. Un bon moment de lecture, me demandant s’il fallait craindre le pire pour ces femmes retirées (est-ce un nouveau génocide tel que celui de la Seconde Guerre Mondiale ou un nouveau Soleil Vert?) et qui fait malheureusement écho au discours d’Emmanuel Macron du 16 janvier 2024 défendant un « réarmement démographique » face à la baisse de natalité constatée en 2023 et en proposant un plan de lutte contre l’infertilité!

Ma lecture en cours:

(Roman historique) Underground Railroad de Colson Whitehead

J’ai lu plus de la moitié (p.240) d’Underground Railroad de Colson Whitehead (éd. Albin Michel, août 2017, 416 pages), un roman historique se déroulant dans les années 1850 et qui relate la fuite de Cora, une esclave de 16 ans dans une plantation de coton en Géorgie, abandonnée quelques années auparavant par sa mère qui s’est enfuie sans elle et de Caesar, un esclave plus âgé et récemment arrivé de Virginie. J’ai été surprise par le parti pris de l’auteur de décrire un véritable réseau ferroviaire souterrain (Cora et Caesar montant à bord d’un vieux train dans une voie ferrée creusée sous terre pour fuir la Géorgie vers la Caroline du Sud, pour le moment) alors que dans les faits, l’Underground Railroad était une métaphore d’un chemin emprunté par de nombreux esclaves pour gagner les États du Nord voire même le Canada.

Au fil des pages avec L’Amour est une haine comme les autres

Dans le cadre de l’AAHM Challenge 2024, j’ai lu L’Amour est une haine comme les autres de Stéphane Louis et Lionel Marty (éd. Bamboo, février 2017, 72 pages), une BD adulte consultable en ligne grâce à ma médiathèque et se déroulant en Louisiane, de 1929 à 1963. Will et Abélard se sont connus enfants et, contre l’avis de tous et dans le plus grand secret, ont maintenu leur amitié une fois adultes. Riche héritier blanc, Will, tout en muscles et à l’intelligence limitée dont le père fait partie du Ku Klux Klan, a repris l’entreprise familiale tout en employant son ami Abélard, un Afro-américain bien plus intelligent que son ami et qui aurait été un élève brillant s’il avait pu faire des études et qui gère, en secret, l’entreprise. Cette amitié d’enfance pourra-t-elle continuer toute leur vie?

J’ai apprécié l’histoire de cette amitié interdite qui fait fit des préjugés et des risques encourus, toute en nuances dans son propos (la haine de l’autre venant tant d’un côté que de l’autre), qui commence en 1948 tout en faisant des bonds dans le passé, dans les étapes importantes de l’amitié entre Abélard et Will et qui finit sur une note positive avec le discours, en 1963, de Martin Luther King, la petite histoire s’intégrant à la grande Histoire. Will fait preuve d’une intelligence du cœur et d’un caractère bien moins benêt qu’il n’y paraît, leur amitié étant plus forte que tout, comme pour Abélard.

Mais je n’ai pas du tout adhéré au graphisme trop grossier et vulgaire à mon goût (les visages des personnages étant trop changeants d’une bulle à l’autre), malgré la jolie illustration de couverture et même si cela participe à la noirceur, la violence et la dureté de cette société raciste et ségrégationniste. Dès la première case, on est plongé dans cette violence gratuite à l’égard d’Abélard qui est frappé à mort, devant son ami Will qui reste immobile.

J’ai également eu du mal avec la représentation des femmes dans cette BD, que ce soit le couple lesbien avec des illustrations qui feront, sans doute, fantasmer l’adolescent prépubère à l’instar des deux héros, adolescents à l’époque de cette rencontre, les mères des deux amis (chacune maltraitante, celle de Will par de la violence physique, celle d’Abélard, psychologiquement) ou la future femme de Will, image idéalisée de la femme fatale, version brune de Jessica Rabbit, à la démarche très chaloupée. C’est d’ailleurs étonnant de constater ce décalage entre ces femmes stéréotypées et la manière nuancée de montrer la ségrégation, la mère d’Abélard étant tout aussi haineuse à l’égard des Blancs que les parents de Will à l’égard des Noirs.

Participation #1 AAHM Challenge d’Enna #BD

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Sentiments: « Haine »

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