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Pause ciné: Mon voisin Totoro

Pendant Un Mois au Japon 2021, nous avons regardé en famille, dimanche dernier, Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, un film d’animation japonais du Studio Ghibli sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France (86 minutes), conseillé à partir de 4 ans.

Deux sœurs, Satsuki et Mei, respectivement âgées de 10 ans et 4 ans, partent s’installer à la campagne avec leur père afin de se rapprocher de leur mère dont la maladie l’oblige à rester à l’hôpital. Leur nouvelle maison est bien délabrée, voire même hantée aux dires d’un petit voisin timide. Les deux sœurs ont peur dans un premier temps des noireaudes – des boules de suie magiques qu’elles sont seules à voir se cacher dans les murs de la maison. Mais très vite elles apprivoisent les lieux et la campagne environnante jusqu’à se lier d’amitié avec d’étranges créatures, les Totoros. Serait-ce une façon pour les deux sœurs de surmonter leur chagrin et leurs craintes vis-à-vis de la maladie de leur mère? En effet, leur mère tarde à revenir à la maison.

L’histoire est une ode au monde de l’enfance, à la Nature et à l’imaginaire. Totoro peut être perçu comme un esprit protecteur de la Nature ou bien comme un ami imaginaire des deux sœurs venant les rassurer alors qu’elles sont seules dans la maison, leur père se plongeant dans son travail ou allant rendre visite à leur mère à l’hôpital. Cette étrange créature bienveillante apparaît souvent à la nuit tombée et les réconforte, toujours à propos, comme par exemple lorsque les deux petites filles attendent sous la pluie, à l’arrêt de bus, leur père tardant de revenir de son travail.

De par cette imaginaire fécond des deux filles, certains passages de l’histoire me font penser aussi à Peter Pan, sans le côté sombre du personnage inventé par James Matthew Barrie en 1911 ou bien encore à Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers paru en 1934 lorsque par exemple Totoro s’envole avec son parapluie avec les enfants. Totoro semble alors faire plus partie des rêves des jeunes filles.

Il y est ainsi question d’un Japon rural d’avant – que nous pourrions dater d’après-guerre, dans les années 50, un monde idéalisé et renvoyant aux souvenirs d’enfance du réalisateur (comme la maladie de sa propre mère). Les deux filles sont souvent livrées à elles-mêmes, même si leur père confie Mei à une voisine âgée, Grand-Mère pendant que Satsuki est à l’école. Elles peuvent gambader librement dans la campagne, sans que cela n’alerte plus que cela les adultes, comme par exemple lorsque Mei fugue pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. D’ailleurs, cela me fait penser à mes réflexions après la lecture du Japon d’Anno d’Anno Mitsumana, avec ce Japon rural de « Quand il n’y avait pas d’électricité ».

La vie semble douce et tranquille, faite de petits bonheurs simples dans une nature nourricière. En effet, la campagne est un immense terrain de jeux pour les deux filles, laissant libre cours à leur imagination mais aussi un endroit à préserver, avec une dimension magique et onirique comme peuvent l’être chez les enfants les activités de jardinage. Cela se traduit par exemple dans l’impatience des deux filles à voir pousser en une nuit leurs graines. Totoro reprend alors sa dimension d’esprit protecteur, gentil et mignon yokaï de la Nature.

Il y a également de nombreuses références à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll paru en 1865 et à son adaptation par Disney en 1951. La découverte des Totoros par la plus jeune sœur Mei fait immédiatement penser à Alice suivant le lapin blanc et qui tombe dans le terrier. En effet, Mei court après un petit Totoro blanc et tombe au creux de l’immense camphrier d’une façon très similaire.

La ressemblance est également frappante entre le chat-bus et le chat Cheshire dans Alice, même si Hayao Miyazaki a réfuté cette influence, le chat-bus faisant référence à un Yokaï, le  bakeneko – un chat japonais qui peut changer de forme.

Mais et surtout Hayao Miyazaki a développé un univers propre et typiquement japonais avec des figures et des thématiques que l’on retrouve dans d’autres de ses films comme par exemple l’enfance, la famille, le respect de l’environnement et les noireaudes – des boules de suie magiques – que nous avions également vues dans Le Voyage de Chihiro sorti en 2001. Ici, les noireaudes permettent de créer une passerelle avec le monde imaginaire des Totoros, ces dernières se réfugiant dans le camphrier. Quant au thème de la famille, l’histoire nous montre une famille soudée malgré les épreuves, les deux sœurs pouvant compter l’une sur l’autre, même si comme dans toute fratrie, elles peuvent se chamailler.

J’ai enfin repéré des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine: des bentos préparés par Satsuki avant de partir à l’école ou encore les légumes croqués à pleines dents et tout juste cueillis dans les champs par les deux jeunes filles et Grand-Mère.

Nous avons beaucoup apprécié de regarder Mon voisin Totoro. Un très beau film d’animation, poétique et touchant tant pour les petits que pour les grands, chacun pouvant faire sa propre interprétation des Totoros!

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues de Mon voisin Totoro et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: MissyCornish.

Participation #10 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Bento

Au fil des pages avec L’arbre à vœux

Pour mon premier billet lecture de cette année 2021, j’ai choisi un album jeunesse que nous lisons depuis le mois dernier pour les fêtes de fin d’année et que j’ai emprunté à la médiathèque: L’arbre à vœux de Kyo Maclear et Chris Turnham (éd. Little Urban, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans. Persuadé de l’existence de l’arbre à vœux, un jeune garçon, Charles part avec sa luge dans la forêt enneigée à sa recherche. Avec son « ami » Émile, il fait des rencontres surprenantes en venant en aide aux animaux de la forêt qui se prépare à passer l’hiver. Mais le soleil décline de plus en plus. Arrivera-t-il à voir cet arbre à vœux pour y déposer son vœu?

Que d’imagination chez ce petit garçon attachant! L’histoire aborde l’entraide, la persévérance et le partage dans une jolie ambiance hivernale et dans l’esprit de Noël. Les illustrations sont adorables avec un côté vintage avec des couleurs un peu « délavées » et qui apportent un charme particulier en accentuant l’aspect magique et rêveur de l’histoire. Coup de cœur pour cet album jeunesse doux et poétique! D’ailleurs, cette histoire me rappelle une tradition irlandaise lue dans L’arbre à souhaits de Katherine Applegate (éd. Bayard Jeunesse, 2018), un roman jeunesse à partir de 9 ans et qui raconte, à la première personne du singulier, la vie d’un chêne, Rouge, qui se transforme, tous les ans, le 1er mai, en arbre à souhaits.

Challenge Christmas Time de MyaRosa #Album jeunesse

Challenge Il était 8 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Album Jeunesse

Participation #1 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Festin nocturne

Au fil des pages avec Noël dans le grand arbre

J7 de notre calendrier livresque: il s’agit de Noël dans le grand arbre de Sylvie Misslin et Fabien Öckto Lambert (éd. Fleurus, 2019), un album jeunesse cartonné grand format à flaps à partir de 3 ans. Chacun des habitants du grand arbre préparent dans la joie et la bonne humeur Noël. Mais dans la famille Écureuil, Gaspard, un des enfants, a disparu? Serait-il chez la voisine d’en-dessous? Papa Écureuil part à sa recherche.

Les illustrations de Fabien Öckto Lambert sont colorées et toutes mignonnes. Nous suivons aussi avec plaisir la recherche de Gaspard puis des autres enfants animaux en soulevant les flaps, à chaque étage du grand arbre. Où sont-ils bien passés? En descendant le grand arbre en compagnie de Papa Écureuil, nous pouvons observer les différents préparatifs du réveillon de Noël avec l’installation des décorations comme les guirlandes ou les boules de Noël, les répétitions des chants de Noël ou encore la préparation du repas avec une bûche de Noël ou une soupe de carottes.

Car qui dit réveillon de Noël dit chants et gourmandises! Cela nous donnerait bien envie de nous joindre à eux pour fêter le réveillon. Un très bon moment de lecture pour se plonger dans l’esprit de Noël sans Père Noël! C’est aussi l’occasion de découvrir la famille lérot et d’en apprendre plus, en prolongeant la lecture, sur ce petit animal.

Challenge Christmas Time de MyaRosa #Album jeunesse

Challenge Il était 8 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Album Jeunesse

Participation #26 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Réveillon

Au fil des pages avec L’amour est comme un arbre

Nous empruntons à la médiathèque L’amour est comme un arbre de Shona Innes et Irisz Agócs (éd. Piccolia, 2015), un album jeunesse à partir de 3 ans. En déclinant avec des animaux les différentes formes d’amour (envers un objet ou une personne, sa famille, etc.), cette histoire permet aux jeunes lecteurs de s’exprimer autour de leurs propres émotions et pas n’importe laquelle le sentiment amoureux. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse tendre et doux aux très jolies illustrations à l’aquarelle!

Participation #150 Je lis aussi des albums

Participation #35 Devine qui vient Bloguer?

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Amour et Relations amoureuses: « Amour »

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