Étiquette : adultère (Page 1 of 3)

Au fil des pages avec Le mensonge de trop

J’ai lu Le mensonge de trop de Shari Lapena (éd. Les Presses de la Cité, février 2025, 336 pages), un thriller domestique se déroulant dans une petite ville américaine où tout un quartier suit les recherches pour retrouver Avery Wooler, une fillette de 9 ans qui a disparu après avoir été renvoyée de son cours de chorale à l’école et dont le père en découvrant ce renvoi, la frappe, étant rentré lui aussi plus tôt que prévu avant été quitté par sa maîtresse, Nora, une voisine de la famille. Est-ce une fugue ou un enlèvement?

Les courts chapitres s’enchaînent avec son lot de suspects et de mensonges, comme s’en aperçoivent très rapidement les policiers en charge de l’enquête. Qu’est-il arrivé à la fillette? Sera-t-elle retrouvée en vie? L’autrice multiplie les rebondissements, les mensonges, les trahisons et les apparences trompeuses, les manipulations et les fausses pistes pour mieux nous tenir en haleine. Personne ne semble irréprochable et à l’abri du soupçon, que ce soit son père William, médecin dont l’amante, Nora vient de rompre ou des garçons plus âgés du quartier… au point que chacun en vient à douter de son propre entourage (mari, fils…), cela m’ayant fait penser sur ce point à L’étrangleur de Cater Street d’Anne Perry.

Il y est ainsi question de mensonges et de manipulations, de famille avec le mariage, la parentalité en particulier autour du handicap d’un enfant, Avery étant une enfant zèbre (à la fois très intelligente et souffrant de troubles de l’attention) et l’un des adolescents du voisinage ayant un TSA (trouble de la sphère autistique)…

Un très bon moment de lecture avec ce turn-over addictif autour d’une disparition d’enfant même si j’ai trouvé la fin un peu trop courte et précipitée mais à l’image du titre et même si la fillette m’a parue quand même très mature pour son jeune âge! C’est le premier roman que je lisais de cette autrice mais ce ne sera pas le dernier.

Pour d’autres avis sur ce roman: Bianca.

Participation #8 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Canada

Au fil des pages avec Poussière blonde

En janvier dernier, j’ai lu Poussière blonde de Tatiana de Rosnay (éd. Albin Michel, février 2024, 320 pages), un roman qui faisait écho à ma précédente lecture sur Ava Gardner avec une autre icône de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, Marilyn Monroe.

En janvier 2020, Pauline Bazelet assiste à la destruction du Mapes Hotel, palace réputé mais fermé et à l’abandon depuis plusieurs décennies, à Reno, dans le Nevada, avec sa meilleure amie Billie-Pearl. C’est l’occasion de se souvenir d’une rencontre qui a changé son destin, pendant l’été 1960, lors du tournage du film Les Désaxés de John Huston. En ce temps-là, Pauline était une jeune mère célibataire discrète et effacée de 20 ans vivant chez ses parents et qui travaillait comme femme de chambre au Mapes Hotel, ayant dû laisser de côté ses rêves de devenir vétérinaire. Lorsqu’elle est appelée pour nettoyer la suite 614, elle ne s’attendait pas à faire la connaissance de Mrs Miller, une femme hagarde dont elle ne comprend pas tout de suite qu’elle est Marilyn Monroe.

J’ai apprécié découvrir la vie de Pauline et son émancipation à travers des flashbacks et ses échanges avec l’actrice qui se montre tout à la fois fragile et à fleur de peau, sous l’emprise des médicaments et pourtant si gentille et bienveillante à l’égard de la jeune femme. Même si l’illustration de couverture est une photographie de Marilyn Monroe, ce livre n’en est pas une biographie romancée, l’actrice étant un personnage qui permettra à l’héroïne du roman, Pauline, de reprendre sa vie en main. On y découvre cependant l’actrice à un moment particulier de sa vie, quelques mois avant son décès en 1962, la fin de son mariage désastreux avec Arthur Miller qui l’a pourtant choisi comme actrice de son film et son nouvel amour pour son amant Yves Montand rencontré lors du tournage du Milliardaire et qui ne quittera pas sa femme pour elle.

Il y est ainsi question de quête initiatique, d’émancipation féminine, de choix de vie… J’ai apprécié le style d’écriture de l’autrice, à la fois délicat et immersif. Un très bon moment de lecture avec cette rencontre amicale, improbable, libératrice et touchante entre deux femmes que rien ne prédestinait à se côtoyer, à l’image des mustangs, ces chevaux sauvages qui ont également leur importance dans le récit! Cela m’a rappelé Au prochain arrêt de Hiro Arikawa (éd. Actes Sud, mai 2021, 192 pages), un court roman choral avec les rencontres fortuites de passagers empruntant la ligne ferroviaire reliant Takarazuka à Nishinomiya.

Pour d’autres avis sur ce roman: Enna (en version audio).

Au fil des pages avec Les roches rouges

L’été dernier, j’’avais lu Les roches rouges d’Olivier Adam (éd. R, 2020, 240 pages), un roman Young Adult contemporain classé au rayon adulte de ma médiathèque de vacances et vendu en roman adolescent par la plupart des librairies (je dirai pour des adolescents avertis de plus de 16 ans, au vu des thèmes abordés).

Après s’être rencontrés à Pôle Emploi, Leila, une jeune femme de 21 ans, mariée à un homme violent de 12 ans son aîné et mère d’un enfant de 3 ans et Antoine, un jeune homme ayant perdu le goût de la vie et à peine âgé de 18 ans, commencent une liaison. Mais lorsque le mari de Leila le découvre et bat son amant, le jeune couple décide de s’enfuir et de quitter la banlieue parisienne pour la maison de famille d’Antoine, à Agay. Mais un nouveau départ est-il possible? L’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

Le style d’écriture est au départ déconcertant et radicalement différent d’un autre roman précédent de l’auteur que j’avais apprécié, Des vents contraires, même si l’on retrouve le côté cru surtout, bien trop marqué ici, voire même un brin caricatural pour faire parler les deux jeunes de banlieue, surtout dans les premiers chapitres, ce qui s’atténue par la suite, via le journal intime de la jeune femme. En effet, l’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

Il y est question de maltraitance, de pédophilie, de violences conjugales, de deuil ou bien encore de résilience, de droit au bonheur et à la seconde chance. Un destin funeste semble s’abattre à chaque fois sur ce couple improbable qui tente pourtant de s’en sortir. Que de malheurs qui se sont abattus sur Leila et Antoine, voire même un peu trop pour rendre cohérente l’histoire (surtout la dernière partie qui s’accélère en ne tenant plus compte des réalités temporelles d’une enquête judiciaire et d’un procès, surtout dans un contexte franco-italien)! Un moment de lecture dur et âpre comme la vie de ce jeune couple qui se découvre et grandisse ensemble, en quelques semaines, entre non-dits et mensonges sur leur identité, leur passé au sein de famille plus ou moins aimante et dysfonctionnelle et qui se finit sur une fin ouverte, avec peut-être de l’espoir au bout du bout!

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Couleur: « Rouges »

Au fil des pages avec A la lumière du petit matin

J’ai lu fin décembre, en e-book, À la lumière du petit matin d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, mars 2018, 312 pages), une romance contemporaine entre Paris et une bastide dans le Lubéron. Depuis le décès de ses parents 4 ans auparavant, Hortense, âgée de 39 ans, s’est perdue dans sa vie entre son travail de professeur de danse à Paris et sa relation adultérine avec Aymeric, marié et père de deux filles.

Après une entorse qui l’oblige à être arrêtée pendant 2 mois, elle décide de revoir sa façon de vivre et de passer sa convalescence dans la maison d’hôtes héritée de ses parents, près de sa meilleure amie, Cathie, de son mari Mathieu et de leur fils Max, tout en s’occupant de ses hôtes, des touristes de passage dans la région mais aussi d’un homme qui a l’air aussi paumé qu’elle, Elias, un médecin qui après le décès d’un jeune patient, se laisse dépérir. Au fil des jours, les deux parviendront-ils à se faire mutuellement confiance, à surmonter leurs blessures affectives et à reprendre goût à la vie?

Il y est ainsi question de changement de vie, de remise en question, de confiance en soi, de deuil, de choix de vie et de romance. J’ai apprécié le style d’écriture introspectif qui colle aux états d’âme et remise en question de l’héroïne. Une lecture feel good plaisante, même si le tout est finalement très convenu dans le trope « changement de vie » sous fond de romance slow burn, avec les mêmes écueils que j’avais pu trouver dans Les gens heureux lisent et boivent du café!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Moment de la journée: « Petit matin »

Au fil des pages avec Noël, avalanche et hésitations

J’ai lu, en e-book, Noël, avalanche et hésitations de Rose Mia (éd. Hugo Poche, octobre 2021, 357 pages), une romance contemporaine de Noël se déroulant dans un petit village des Alpes, en bas d’une station de ski. En ce soir de réveillon de Noël, Lila a hâte de finir sa journée de travail de caissière du magasin d’altitude d’Avoriaz, Tip Top Shop, pour passer la soirée en famille, en fan de Noël mais c’est sans compter sur un dernier client de dernière minute, Mathieu, un médecin urgentiste tatoué fraîchement arrivé dans l’hôpital local et qui se serait bien passé de Noël. Mais soudain, les voilà tous les deux victimes d’une avalanche qui les piège dans la supérette en partie détruite en attendant l’arrivée des secours, l’un des secouristes n’étant que l’ami d’enfance de Lila, Julien avec qui elle entretient une relation adultérine, celui-ci étant déjà fiancé. Cette nuit passée dans la salle de repos de la supérette ne sera-t-elle qu’une parenthèse enchantée pour ces deux cœurs en souffrance?

J’ai bien plus apprécié la première partie, lorsque les deux sont bloqués par l’avalanche que la seconde (à partir du chapitre 15), se déroulant sur les semaines suivantes, moins fluide et linéaire, avec des longueurs et ellipses temporelles tout en étant en même trop rapide. Cette romance de Noël aurait pu être une simple nouvelle, s’arrêtant à la fin de cette première partie, avec une fin ouverte sur l’après-sauvetage, laissant libre cours à l’imagination du lecteur sur ce rapprochement inattendu. Cela m’a donné l’impression que l’autrice ne savait pas trop comment faire repartir son histoire.

Le temps de l’avalanche, leur rapprochement se fait en douceur et est tout mignon, entre la pétillante Lila et le solitaire grognon Mathieu, sur le trope « sunshine/grumpy ». Tout semble alors pouvoir être possible jusqu’à ce que les secours arrivent et que la vie reprenne son cours. Mais est-ce possible pour chacun des deux de reprendre leur vie telle qu’elle était? Elle en étant la seconde femme, celle cachée et qui végète dans un poste de caissière au lieu de développer sa chaîne YouTube d’influenceuse « Kitchen Desastre » et lui en fuyant, sans cesse, toute relation, passant d’un hôpital à un autre et d’une femme à une autre?

Les péripéties de la seconde partie (qui correspondent bien aux « hésitations » du titre) ne m’ont pas plus emballées que cela, un peu trop convenues et décousues à mon goût. Certes, c’est sans doute dû au fait qu’il y ait un triangle amoureux, trope dont je ne raffole pas, même si la jeune femme va très (trop) vite faire son choix, se révélant bien plus entreprenante et déterminée qu’auparavant tandis que le jeune homme a bien du mal à tisser des liens sociaux et amicaux comme avec son collègue de travail, Thomas. Il y est ainsi question de choix de vie tant dans sa vie personnelle que professionnelle, de passé familial douloureux, d’apparence trompeuse, de droit de vivre et d’aimer… Un moment de lecture plaisant, bien qu’inégal, avec sa dose d’humour et de feel-good!

Participation #18 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance de Noël

Participation #17 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

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