Auteur/autrice : Jojo (Page 44 of 350)

Au fil des pages avec Obsolète

J’ai lu Obsolète de Sophie Loubière (éd. Belfond, février 2024, 528 pages), un roman noir d’anticipation dystopique qui se déroule en 2224, les êtres humains essayant de survivre dans différents villages sous la tutelle de la Gouvernance territoriale tout en faisant face aux pénuries de ressources et à l’infertilité qui a amené, depuis le Grand Effondrement de la civilisation fossile et les crises qui ont suivi à mettre en place le Grand Recyclage, les femmes de plus de 50 ans devant se retirer dans le Domaine des Hautes-Plaines pour laisser leur place à des femmes plus jeunes et encore fertiles.

Désormais âgée de 50 ans comme ses amies d’enfance Odette et Hasna, Rachel est sur le point d’être une retirée, lui restant à peine un mois auprès des siens tandis que son époux Keen archéologue tente d’élucider le décès suspect de 3 fillettes de 8 ans, avec l’aide de de leur fils adolescent, ce triple meurtre ayant été étouffé par les autorités du village.

J’ai apprécié l’univers dystopique dépeint dans ce roman, avec l’idée que la femme est un produit sans grand avenir, à obsolescence programmée à 50 ans, loin des dictatures stéréotypées qu’on peut voit d’habitude même s’il faut être en couple pour avoir un enfant et que j’ai trouvé que l’autrice aurait pu plus approfondir la nature humaine, la puissance de l’amour filial/parental face au diktat du bien de la communauté par exemple et la psyché humaine, ce qu’elle fait en toute fin à travers la résolution du triple meurtre des fillettes.

Mais j’ai eu du mal à croire que dans un monde dans lequel les émotions sont contrôlées par un bracelet modérateur d’humeur posé dès 11 ans et Maya, un cylindre connecté d’intelligence artificielle au point de faire disparaître la criminalité, le racisme, l’homophobie par exemple, il puisse quand même perdurer la jalousie, l’adultère et surtout le sexisme et l’âgisme sélectif, seules les femmes âgées de plus de 50 ans faisant l’objet du Grand Recyclage.

Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler même si lors du départ pour le Grand Recyclage, les événements m’ont paru un peu trop surréalistes voire grotesques tout en comprenant l’idée défendue par l’autrice derrière. Je n’ai donc pas non plus adhéré au fait qu’aucun membre de la famille de la femme retirée (que ce soit le conjoint enjoint à procréer à nouveau, la femme retirée elle-même ou bien ses enfants) n’ait jamais recherché son ancienne vie et ait fait si définitivement un trait sur son amour au sens large (autre époux ou ses enfants par exemple). Tous vivent avec leurs doutes et leurs regrets mais acceptent bon gré mal gré la situation pour sauver l’Humanité.

Un bon moment de lecture, me demandant s’il fallait craindre le pire pour ces femmes retirées (est-ce un nouveau génocide tel que celui de la Seconde Guerre Mondiale ou un nouveau Soleil Vert?) et qui fait malheureusement écho au discours d’Emmanuel Macron du 16 janvier 2024 défendant un « réarmement démographique » face à la baisse de natalité constatée en 2023 et en proposant un plan de lutte contre l’infertilité!

J’ai, enfin, noté quelques passages gourmands pour le Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 avec de la cuisine végane à base d’aliments de demain comme les repas préparés par le père de Rachel, Charlus comme par exemple ce dîner: « une tarte aux carottes-oignons accompagnée d’une salade, et des muffins à la banane et aux amandes pour le dessert. Du cidre et de la bière brassée à partir de pain rassis blanc et gris accompagneraient le repas des adultes » ainsi que de « la crème de betterave » (p.52) ou bien encore le menu de la fête de départ des mères organisée par Hasna: « bouchées de truite fumée à la réglisse de nos jardins, tartines aux germes de poireau vinaigrés et œufs mimosa sur pain de cannabis, sablés de grillons et crottin de chèvre, ravioles aux insectes, aux algues et au pesto, purée de fruits aux agrumes et au miel, crème de fleurs de monarde, houmous au caramel et vers de farine, flan au sésame et bonbons bananes » (p.156) ou bien encore les derniers pancakes préparés par Rachel le matin de son départ accompagné d’un « thé (…) Fort, pour lui. Chaud. Avec du lait d’avoine et du sucre » (….) Casser des œufs. Peser la farine de pomme. Une pointe de levure et de sel. Beurre, lait, cassonade. Remplir la maison d’une odeur de pâte qui chauffe dans la poêle. Ni l’un ni l’autre n’avons faim » (p.203).

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes sur ce roman: Sorbet Kiwi, Bianca et Belette.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Adjectif: « Obsolète »

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine végane du futur

Point lecture hebdomadaire 2024 #11

Même si la semaine est déjà bien avancée, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière qui s’est terminée sur une note gourmande et une escale en Inde avec un RAT des 15 au 17 mars 2024 coorganisé par Hilde, Bidib et Fondant dans le cadre de leurs challenges respectifs Les Étapes Indiennes, Des livres (et des écrans en cuisine) et Le tour du monde en 80 livres.

Nos lectures du 11 au 17 mars 2024:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Hulotte et Léon de Juliette Lagrange

Nous avons lu Hulotte et Léon de Juliette Lagrange (éd. L’école des Loisirs, coll. Kilimax, rééd. 2023), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 4/5 ans. Hulotte part en sortie scolaire avec sa classe à Paris. Parmi ses copains de classe, il y a Léon, son ami d’enfance qui est aussi tête en l’air qu’elle est timide. Et s’ils étaient plus qu’amis? Parviendront-ils à ne pas prêter attention aux taquineries et moqueries des autres élèves qui les traitent d’amoureux? Un très bon moment de lecture pour mon mini lutin avec cette histoire toute mignonne!

  • (Album jeunesse) Siddhima, L’enfant-déesse d’Amélie Sarn et Carole Gourrat

J’ai également lu un conte indien: Siddhima, L’enfant-déesse d’Amélie Sarn et Carole Gourrat (éd. Milan Jeunesse, octobre 2007, 43 pages), un album jeunesse à partir de 7/8 ans. Alors qu’il est sur le point de mourir, le père de Siddhima, une princesse indienne âgée de 13 ans lui révèle que son dieu protecteur est Shiva, dieu de la guerre et de la destruction. Mais est-ce une malédiction comme le pense Sidhhima? Son ami lui permettra-t-il de faire ouvrir les yeux à la jeune adolescente qui a laissé le royaume aux mains de son cupide oncle? Il y est ainsi question d’amitié, de confiance en soi, de deuil… Un conte initiatique dont j’ai bien apprécié les illustrations, l’histoire étant assez classique et un peu trop courte à mon goût!

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Les Vauriens de St-James, Duchesse à conquérir de Lorraine Heath (T5)

J’ai lu, en e-book, le dernier tome de la série des Vauriens de St-James, Duchesse à conquérir de Lorraine Heath (éd. HarperCollins, coll. Victoria, février 2023, 192 pages), une romance historique parue pour la première fois en 2014 et se déroulant à Londres en 1854 dans laquelle on suit le dernier des amis et ancien pilleur de tombes devenu médecin, William Graves qui refuse, malgré ses sentiments, à les avouer à Winifred Buckland, duchesse d’Avendale, qu’il a soignée 3 ans auparavant en la protégeant, avec son jeune fils, de son mari violent et qui se pense veuve, le Dr. Graves l’ayant dans le plus grand secret fait déporter en Australie, en tant que bagnard, avec l’aide de ses amis dans les tomes précédents. Mais la jeune femme semble perdre la tête et pense que son mari est venu la hanter. Une fin heureuse leur est-il possible à tous les deux? Ce tome est bien plus court que les précédents, avançant un peu trop vite malgré le mystère entourant la duchesse pour savourer pleinement leur histoire, d’autant que j’avais apprécié les rares apparitions du Dr. Graves dans les tomes précédents. Un moment de lecture plaisant pour clore cette série!

  • (Romantasy) Reine de l’Ombre: Cour de monstres et de malice et Cour des serpents et des secrets d’Eliza Raine (T3 et T4)

J’ai fini de lire la série en 4 tomes de Reine de l’Ombre en reprenant au tome 3, Cour de monstres et de malice d’Eliza Raine (éd. Autoédition, août 2023, 265 pages) puis en enchaînant avec le dernier tome, Cour des serpents et des secrets (éd. Autoédition, novembre 2023, 295 pages). Reyna et Mazrith continuent de s’entraider afin de faire face aux manigances de la cruelle Reine des Ombres et aux périls des Affamés qui se répandent sur Yggdrasil. Même si lors de mon point lecture hebdo mentionnant le tome 2, je n’étais pas sûre de continuer cette série, je l’ai quand même fini pour savoir si j’avais vu juste sur la nature de Reyna (ce qui a été le cas), n’ayant pas vu venir celle de Mazrith.

Mais je dois finalement avouer que les dernières révélations m’ont laissées sans grande conviction. Je n’ai pas été emballée plus que cela par cette série, le duo Reyna/Mazrith manquant à mon goût d’alchimie et de tension romantique, leurs réactions étant trop enfantines malgré leur âge. Cette série était mentionnée comme une romance fantastique pour adultes inspirée de la mythologie nordique, mais à l’exception des rares passages spicy du dernier tome, il aurait pu convenir pour des adolescents. Ce sera vite oublié.

  • (Recueil de nouvelles) Balades indiennes de Chitra Benerjee Divakaruni, Anita Nair et Bulbul Sharma

Pendant le RAT indien et gourmand, j’ai lu Balades indiennes (éd. France Loisirs, août 2004, 173 pages), un recueil de 4 nouvelles L’échographie et Une liaison de Chitra Benerjee Divakaruni, À flot d’Anita Nair et En sandwich! de Bulbul Sharma. Dans chacune de ces nouvelles, nous suivons des femmes à un tournant de leur vie. Il y est ainsi question de grossesse, de mariage arrangé,  de la condition de la femme mariée, du droit au bonheur ou bien encore d’émancipation féminine… Un bon voire très bon moment de lecture! J’en reparle très vite.

  • (Recueil de nouvelles) La colère des aubergines de Bulbul Sharma

J’ai également lu La colère des aubergines de Bulbul Sharma (éd. Philippe Picquier, avril 2000, 190 pages), un recueil de nouvelles qui contient de nombreuses recettes indiennes, entre les nouvelles (dont une déjà lue dans le recueil précédent, En sandwich).  Il y est question de tranches de vie, de condition de la femme, de gourmandises et de questionnement sur le mariage (arrangé ou non), sur la maternité ou bien encore sur la société indienne… Un bon moment de lecture!

  • (Roman policier historique) L’attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee (T1)

J’ai fini le week-end en lisant L’attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee (éd. Liana Levi, 2019, 464 pages), un roman policier historique se déroulant à Calcutta, en avril 1919, au temps du Raj britannique. Il s’agit de la première enquête du capitaine Sam Wyndham, ancien inspecteur de Scotland Yard fraîchement débarqué de Londres à Calcutta, après avoir perdu sa femme de la grippe espagnole et restant traumatisé par la Grande Guerre. Désormais capitaine dans la police impériale et assisté par le sergent indien Banerjee, il est chargé de découvrir le coupable d’un haut responsable britannique. Ce meurtre serait-il lié à l’attaque d’un train postal, le Calcutta-Darjeeling?

J’ai apprécié cette enquête historique qui se déroule sur une semaine, même si parfois j’aurai apprécié un peu plus de détails historiques. Il y est ainsi d’inégalités sociales (avec le plafond de verre des Indiens comme le sergent Banerjee pour toute ascension sociale ou du statut indéterminé de ceux issus d’une relation mixte (indienne et anglaise) comme Annie Grant, de racisme « ordinaire » (le capitaine Wyndham se reprochant très vite d’être arrogant et méprisant à l’égard des Indiens sans pour autant y mettre un terme et alors même qu’il reconnaît la compétence du sergent Banerjee), des lois Rowlatt, des prémices de la lutte pour l’indépendance de l’Inde… Un bon moment de lecture qui ne manque pas d’humour british! J’ai vu qu’il existait deux autres tomes que je lirai volontiers.

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2024. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.579 pages lues sans compter les livres jeunesse lus ou non avec mon mini lutin.

Au fil des pages avec Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad

Le mois dernier, dans le cadre de l’AAHM Challenge 2024, j’ai lu Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad de Jennifer Dalrymphe et Justine Brax (éd. Albin Michel Jeunesse, septembre 2021, 91 pages), un documentaire jeunesse grand format à partir de 8 ans selon l’éditeur et qui retrace l’histoire de l’Underground Railroad – le chemin de fer clandestin – était une métaphore d’un chemin d’itinéraires et refuges sûrs emprunté par de nombreux esclaves pour gagner, au-delà de la ligne Mason-Dixon, les États du Nord voire même le Canada, les fugitifs étant aidés en dans leur fuite par d’anciens esclaves, d’Afro-américains libres ou affranchis ou des sympathisants abolitionnistes.

Le fil conducteur du documentaire est celui d’une des grandes figurines historiques de ce mouvement abolitionniste, Harriet Tubman, esclave née en 1820 ou 1822 qui a réussi à s’enfuir puis qui a aidé comme « conductrice » de nombreux esclaves et en étant espionne et infirmière pendant la Guerre de Sécession.

Il y est ainsi question de la construction du réseau, véritable organisation secrète et engagée permettant de venir en aide aux fuyards, de défendre leurs droits et de lutter pour l’abolition de l’esclavage, du gospel, de la loi du 18 septembre 1850 sur les esclaves fugitifs, de la guerre de Sécession et de la victoire des abolitionnistes en 1965 avec la fin de l’esclavage mais qui n’a pas pu empêcher les États esclavagistes d’être ségrégationnistes.

Au détour des pages, nous découvrons d’autres figures historiques qu’Harriet Tubman a ou non rencontrée, comme Mrs Withehall, William Still (fils d’esclaves né libre et gérant la Société contre l’esclavage de Pennsylvanie), Thomas Garrett (un quaker « conducteur » s’étant installé dans le Delaware, un État esclavagiste), des Amérindiens comme les Ottawas sur la route du Canada, Frédéric Douglass (militant abolitionniste), les sœurs Grimké ou bien encore William Lloyd Garrisson (propriétaire du journal The Liberator)…

J’ai beaucoup apprécié la mise en page de ce documentaire. Les illustrations de Justine Brax apportent, en effet, une touche poétique, émouvante et introspective, comme si l’on ouvrait un journal intime avec tout un tas de collages, entre récits s’inspirant essentiellement de la vie d’Harriet Tubman, témoignages et coupures de presse et invitant à poursuivre la réflexion avec les plus jeunes lecteurs.

J’ai également trouvé intéressante la réflexion d’Harriet Tubman sur le parti pris de l’autrice lors de la parution en 1852 de La Case de l’oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe et l’impact sociétal que cela a eu dans l’opinion publique. Un documentaire très réussi! Si vous ne l’avez jamais lu, je vous le recommande vivement. De mon côté, j’ai noté les références bibliographiques mentionnées à la fin de l’ouvrage.

Pour d’autres avis: Blandine.

Participation #3 AAHM Challenge d’Enna #Documentaire jeunesse

RAT indien gourmand des 15 au 17 mars 2024

Comme désormais depuis quelques années, à l’approche du printemps et de la fête hindoue Holi qui a lieu cette année le 25 mars prochain, Hilde, Bidib et Fondant coorganisent à partir de ce 15 mars jusqu’à dimanche minuit, un read-a-thon gourmand avec une escale en Inde en lien avec leurs challenges respectifs Les Étapes Indiennes, Des livres (et des écrans en cuisine) et Le tour du monde en 80 livres.

Ce sera l’occasion de relever des passages gourmands dans nos lectures, de s’évader livresquement en Inde et de cuisiner avec la Brigade des Marmitonnes d’Isabelle. Dimanche dernier, c’était le Tandoori à l’honneur. Avec un peu de retard, j’en ferai ce week-end.

Pour d’autres idées gourmandes et indiennes, les autres participantes: Hilde, Bidib, Fondant (malgré son week-end chargé), L’Orouge, Marielle, Nathalie (IG), Chicky Poo, Touloulou

Vendredi 15 mars 2024

Alors que vais-je lire pendant ce RAT? Comme Bidib, il est temps de préparer une petite PAL spécial pour cette escale gourmande en Inde. Passage express en médiathèque ce début d’après-midi pour emprunter des livres que j’avais notés pour l’occasion! Finalement, je suis revenue avec d’autres livres, le seul empruntable de ma liste étant La Colère des aubergines de Bulbul Sharma.

J’ai également emprunté deux albums jeunesse: La poupée de bois tendre de Claude Clément et Isabelle Forestier (l’illustration de couverture me faisant penser à une inspiration hindoue) et Siddhima, L’enfant-déesse d’Amélie Sarn et Carole Gourrat. Côté adulte, j’ai emprunté Balades indiennes, un recueil de 4 nouvelles de Chitra Benerjee Divakaruni, Anita Nair et Bulbul Sharma.

Je pensais pouvoir trouver un des livres de Rabrindranath Ragore pour la lecture commune de mars 2024 d’un classique indien, Témoin de la nuit de Kishwar Desai (repéré chez Hilde) ou emprunter à nouveau La panthère de minuit de Poonam Mistry…

De retour de médiathèque, je pensais avoir le temps d’écrire ce billet de suivi avant d’aller récupérer mon mini lutin mais finalement je le reprends après et avant la pause goûter. Accompagnée d’un café, je fais un tour chez les copinautes, L’Orouge ayant une soirée resto en amoureux, Hilde se préparant pour une chouette animation jeunesse sur le thème de la jungle à sa médiathèque et Bidib qui ne s’est pas encore sur un choix de lecture précis.

De mon côté, je pense commencer par Balades indiennes (éd. France Loisirs, août 2004, 173 pages), un recueil de 4 nouvelles L’échographie et Une liaison de Chitra Benerjee Divakaruni, À flot d’Anita Nair et En sandwich! de Bulbul Sharma.

Pour le repas, ce sera indien demain mais ce soir je prépare des hamburgers frites.

Pour la lecture du soir, mon mini lutin a une nouvelle fois jeté son dévolu, sans surprise, sur des pages de Mortelle Adèle. Je lui avais d’ailleurs acheté cet après-midi non une BD mais un roman (le 4e paru) dont le titre est éponyme à l’une des 4 chansons qui viennent de paraître et qu’il écoute en boucle: V.I.B., Very Important Bizarres de Mr Tan et Diane Le Freyer (éd. Mr Tan & Co, juin 2023, 96 pages).

Puis en soirée, j’ai lu les deux premières nouvelles de Balades Indiennes, toutes deux écrites par Chitra Benerjee Divakaruni: L’échographie où il est question de la grossesse de deux cousines, l’une vivant aux États-Unis et l’autre en Inde, l’échographie permettant de connaître le sexe de l’enfant à naître ayant des répercussions bien différentes puis Une liaison où il est également question de mariage arrangé,  de la condition de la femme mariée, du droit au bonheur ou bien encore d’émancipation féminine… J’ai bien apprécié ces deux nouvelles avec l’histoire de ces femmes qui sont à un tournant de leur vie.

Samedi 16 mars 2024

Après le petit déjeuner, je fais un tour sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram ainsi que chez les autres participantes, Chicky Poo et Touloulou nous ayant rejointes. Puis je lis les deux dernières nouvelles de Balades Indiennes. Dans À flot d’Anita Nair, une jeune quadragénaire souhaite reprendre sa vie en main en apprenant à nager, cet apprentissage faisant écho à sa soif d’émancipation. Il y est une nouvelle fois question de la condition de la femme indienne, de ses désirs et droit au bonheur, entre modernité et traditions familiales suite à un mariage arrangé. J’ai également bien apprécié cette nouvelle. Puis j’ai fini sur une note rigolote mais pas si légère que cela, avec En sandwich! de Bulbul Sharma, une très courte nouvelle (11 pages):  du point de vue du mari, tiraillé entre sa femme et sa mère qui se dispute son amour.

Dans ce recueil de nouvelles, j’ai relevé de nombreux passages gourmands comme les plats préparés par Abha, journaliste de recettes de cuisine mais moins ceux ratés de Nirmala et de sa belle-mère. Il est temps de passer en cuisine pour préparer un plat indien à mon tour.

J’ai suivi la recette toute simple que je suis depuis quelques années: du poulet coupé en morceaux que je fais revenir et dorer avec des oignons. Puis je rajoute du lait de coco avec un sachet d’épices Tandoori. Puis au cours de la cuisson, je rajoute des noix de cajou non salées et commence à faire chauffer l’eau pour du riz basmati. Une fois le riz cuit, je rajoute des noix de cajou et des raisins blancs pour apporter une touche sucrée salée. Puis il est temps de passer à table!

Après un déjeuner tardif et des courses alimentaires, j’ai commencé une nouvelle lecture. Il s’agit d’un autre recueil de nouvelles de Bulbul Sharma, La colère des aubergines et qui contient de nombreuses recettes indiennes, entre les nouvelles. J’y retrouve une nouvelle déjà lue ce matin: En sandwich. Cela donne bien faim. Il y est question de tranches de vie, de condition de la femme, de gourmandises et de questionnement sur le mariage (arrangé ou non), la maternité, sur la société indienne…

Puis avant le repas du soir, je fais un tour chez les autres participantes, n’ayant pas eu le temps avant: Fondant avec sa lecture du jour m’a rappelée que j’avais aussi dans ma PAL L’étoile du soir de Siècle Vaëlban avec Jyothi d’Elsa Simone tandis que L’Orouge a lu un recueil de poésie, Lait et miel de Rupi Kaur. Chacune a eu un samedi bien remplie, avec une petite pensée pour le marathon, même si leur occupation n’était pas forcément pile dans le thème indien. Peut-être que leur soirée le sera? 

Après les histoires du soir (Mortelle Adèle), mon mini lutin, au lieu de s’endormir, a décidé qu’il était l’heure de réciter sa poésie dont il a seulement le début à apprendre pour lundi. Il m’a donc récité le poème entier: Le pélican de Robert Desnos, un poème surréaliste sur les pélicans de Jonathan.

En soirée, je commence à lire un roman policier historique se déroulant à Calcutta, en avril 1919, à l’époque des Indes Britanniques: L’attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee (éd. Liana Levi, 2019, pages), la première enquête du capitaine Sam Wyndham, fraîchement débarqué de Londres à Calcutta, après avoir perdu sa femme de la grippe espagnole et été traumatisé par la Grande Guerre, ancien inspecteur de Scotland Yard. Désormais capitaine dans la police impériale et dépendant des drogues (morphine et opium), il se voit confier sa première enquête, assisté par le sergent indien Banerjee. Cela fait un moment que je voulais le lire, n’ayant pu l’emprunter à temps pour la lecture commune de février 2022, une lecture se déroulant dans l’après-guerre et qui rentre également dans le cadre du challenge Pages de la Grande Guerre.

Dimanche 17 mars 2024

Ce matin, après le petit déjeuner, je reprends ma lecture de L’attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee. Le capitaine Wyndham doit désormais enquêter sur une autre affaire, un meurtre commis dans le train Calcutta-Darjeeling alors même que sa première enquête, politiquement sensible, n’avance guère. Je me doute bien que les deux enquêtes sont liées, sous fond de protestation à l’encontre des lois Rowlatt de mars 1919 et du mouvement indépendantiste mené par Gandhi. Les courts chapitres s’enchaînent, le lecteur découvrant en même temps que le capitaine Calcutta à l’époque du Raj britannique. J’ai relevé quelques plats anglo-indiens (riz pilaf aux poissons, tourte à la viande et du whisky) même si ce sont ceux ratés de la logeuse du capitaine.

Il est d’ailleurs temps d’aller préparer le déjeuner, le coup de canon venant de sonner. Ce sera un plat rapide: de la purée et de la viande (steak à la sauce au poivre pour l’un de nous 3 et côtes d’agneau pour les autres).

Je retourne à ma lecture après le déjeuner, après un petit tour par les réseaux sociaux et blogs des autres participantes. Puis l’appel du goûter se fait ressentir et je vais préparer de la pâte à grosses gaufres. J’avais pourtant noté pour ce week-end une recette de sablés indiens à la cardamone mais j’ai oublié d’acheter l’épice dans mes courses hier.

Pendant que la pâte monte, je profite de mettre à jour mon billet et de passer, avec l’ordinateur, sur les blogs des autres participantes: Hilde, bien qu’enrhumée est passée en cuisine faire une nouvelle fournée de ladoos, Bidib en train de poursuivre sa lecture du tome 6 des Détectives du Yorkshire, après une journée potager/jardin hier, Chicky Poo ayant fini Mythes & Meufs de Blanche Sabbah (avec un passage indien puisqu’on y parle de Shéhérazade dans les Mille et une Nuits), Nathalie toujours plongée dans son mois « BD historique », Touloulou avec For Tibet, with love : a beginner’s guide to changing the world d’Isabel Losada… Et du côté des Marmitonnes? Tout un tas de saveurs gourmandes et variées que vous pouvez retrouver chez Isabelle.

Puis je retournerai finir L‘attaque du Calcutta-Darjeeling d’Abir Mukherjee avant de préparer le repas de ce soir, des spaghettis aux pilons de poulet à la sauce tomate.

Finalement, à la pause goûter, j’ai lu un conte indien: Siddhima, L’enfant-déesse d’Amélie Sarn et Carole Gourrat (éd. Milan Jeunesse, octobre 2007, 43 pages), un album jeunesse à partir de 7/8 ans. Alors qu’il est sur le point de mourir, le père de Siddhima, une princesse indienne âgée de 13 ans lui révèle que son dieu protecteur est Shiva, dieu de la guerre et de la destruction. Mais est-ce une malédiction comme le pense Sidhhima? Son ami lui permettra-t-il de faire ouvrir les yeux à la jeune adolescente qui a laissé le royaume aux mains de son cupide oncle? Un conte dont j’ai bien apprécié les illustrations, l’histoire étant assez classique! J’ai noté un passage gourmand, même si endeuillée, Siddhima n’y touche pas: « un verre de lait parfumé à la cardamone, un bol de riz à la noix de coco et quelques galettes de pain naan ».

Je reviendrai demain pour un petit bilan. Bonne fin de week-end!

Participation # Les Étapes Indiennes 2024 de Hilde #RAT

Participation #4 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

La Nature au fil des saisons 2024

Au détour des rues, parcs et jardins de Nice, nous avons pris le temps d’observer la Nature et en particulier les beaux magnolias en fleurs. Le printemps est dans l’air en ces derniers jours hivernaux, après des jours de pluie. Voici un petit montage-photo de quelques photos prises cet après-midi. Encore une fois j’ai regretté de ne pas avoir avec moi mon appareil photo, ayant dû utiliser mon téléphone portable. C’est l’occasion de reprendre notre rendez-vous photo avec Syl, Isabelle et Hilde d’écoute et d’observation de la Nature au fil des saisons. Et chez vous, le printemps a pris un peu d’avance également?

D’autres témoignages de l’arrivée du printemps: Syl, Isabelle (un joli petit tour dans son jardin) et Hilde.

« Older posts Newer posts »

© 2025 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑