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Petit récap’ du Mois Américain 2020

Je participe, pour la première fois cette année, au Mois Américain proposé par Titine du blog « Plaisir à cultiver » tout au long du mois de septembre 2020. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur son blog, sur le groupe Facebook du Mois Américain ou sur le compte Instagram avec Mélanie alias le Shérif @lemoisamericain. Un programme facultatif est prévu:

Ce billet sera actualisé au fil du mois tout en faisant un billet séparé pour chaque participation.

Mais avant de commencer mes lectures, j’ai sélection des romans dans ma bibliothèque, entre lectures et relectures pour un début de PAL: The Expanse 1, L’Éveil du Léviathan de James S.A. Corey (éd. Actes Sud, 2014), La servante écarlate de Margaret Atwood (éd. Robert Laffont, coll. Pavillons Poche, rééd.2019), Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick (éd. J’ai lu, 2013), La reine du bal de Mary Higgins Clark et Alafair Burke (éd. Le livre de poche, 2019) et Beloved de Toni Morrison (éd. 10/18, rééd. 2009).

Le 1er septembre 2020, je reprends ma lecture du tome 1 de The Expanse, L’éveil du Léviathan de James S.A. Corey commencé la veille. J’avais commencé à lire quelques années auparavant, juste après avoir vu la saison 1 de la série éponyme qui reprend vraiment la trame du roman. Cette fois-ci, la lecture est plus plaisante puisque je suis beaucoup moins imprégnée par la série. Je m’arrête pour ce soir au chapitre 7. Je laisse Jim Holden et l’inspecteur Miller après la destruction du Canterbury, un transporteur de glace.

Puis le 3 septembre 2020, je complète ma PAL par un passage en médiathèque. Je suis repartie avec de nombreux romans dont certains sur les conseils de la bibliothécaire: Mille femmes blanches de Jim Fergus (éd. Le cherche midi, rééd.2007), Conflits de famille d’Alison Lurie (éd. Rivages, 1990), La femme au miroir d’Éric-Emmanuel Schmitt (éd. Albin Michel, 2011), Le piège de la belle au bois dormant de Mary Higgins Clark et Alafair Burke (éd. Le livre de poche, 2018) et un roman jeunesse, L’arbre à souhaits de Katherine Applegate (éd. Bayard Jeunesse, 2018).

En soirée, je lis un peu plus de la moitié de L’arbre à souhaits de Katherine Applegate, un roman jeunesse à partir de 8 ans et qui raconte la vie de Rouge, un chêne rouge qui tente d’exaucer le vœu d’une petite fille, Samar qui voudrait avoir un ami. Je termine ce roman le lendemain.

Le 4 septembre 2020, je retourne à la médiathèque, mais dans une autre annexe, pour compléter une nouvelle fois ma PAL : deux albums jeunesse, Blues Bayou de Benjamin Lacombe et Daniela Cytryn (éd. Milan Jeunesse, 2009) et Petit Lièvre et l’Étranger de Vanessa Hié (éd. Nathan, 2011) ainsi que Là où chantent les écrevisses de Delia Owens (éd. du Seuil, 2020), un premier roman que je commence dans l’après-midi et poursuis en soirée jusqu’au chapitre 4. L’histoire débute par le décès mystérieux d’un jeune homme, Chase Andrews, en 1969 au pied d’une tour de guet dans les marais, à côté de la ville ségrégationniste de Barkley Cove. Puis retour dans le passé, en 1952 où je suis l’histoire d’une jeune enfant de 6 ans, Kya abandonnée par sa mère et laissée à son père Pa, un homme alcoolique et violent, dans une cabane insalubre au fonds des marais. Y a-t-il un lien entre cette toute jeune fille abandonnée dans les marais et ce décès survenu des années plus tard et qui a tout l’air d’être un meurtre?

Le 6 septembre 2020, je continue un peu dans la journée Là où chantent les écrevisses que je termine tard dans la soirée, un peu après 1h du matin, tant la lecture de ce premier roman est prenante, oscillant entre la vie de Kya, « la fille des marais » et l’enquête sur le décès de Chase. Coup de cœur pour ce roman mélangeant roman policier, roman initiatique et roman naturaliste! Je comprends les critiques élogieuses que j’ai pu voir, notamment le lendemain en lisant les billets d’autres participantes.

Le 7 septembre 2020, je commence la lecture, en fin d’après-midi, d’un roman à suspense, Le piège de la belle au bois dormant de Mary Higgins Clark et Alafair Burke, retrouvant avec plaisir Laurie et son émission Suspicion pour quelques chapitres.

Je retourne l’après-midi à la médiathèque pour chercher deux albums jeunesse: Les Sœurs Ramdam de Françoise de Guibert et Ronan Badel (éd. Thierry Magnier, 2015), Rosa Parks de Lisbeth et Marta Antelo (éd. Kimane, 2018) ainsi qu’un roman jeunesse, Les aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (éd. Flammarion, rééd. 1994).

Le 8 septembre 2020, après le petit déjeuner, nous lisons Les Sœurs Ramdam de Françoise de Guibert et Ronan Badel et Petit Lièvre et l’Étranger illustré par Vanessa Hié (éd. Nathan, 2011). En journée, je continue un peu Le piège de la belle au bois dormant. En fin d’après-midi, pour la journée « Cowboy », nous relisons Wanted, Un crime insoutenable d’Olivier Dupin et Séverine Duchesne et lors des histoires du soir, Les Sœurs Ramdam. Un autre album jeunesse me vient aussi en tête que nous avions lu cet été, Le bison de Catharina Valckx (une aventure de Billy le hamster et de son meilleur ami Jean-Claude le ver de terre).

Fin septembre 2020, je relis Les chemins secrets de la liberté de Barbara Smucker et illustré par Yves Beaujard (éd. Castor Poche Flammarion, 1982, rééd. 1991), un roman jeunesse à partir de 10 ans et qui relate le périple de deux jeunes esclaves fugitives vers le Canada.

  • 2 septembre / « Nature »: Le jardin voyageur de Peter Brown (éd. NordSud, 2010)
  • 4 septembre / « Ladies first (auteure/féminisme/héroïne): Beloved de Toni Morrison (éd. 10/18, 1986, rééd. 2009)
  • 6 septembre / « Album Jeunesse »: Blues Bayou de Benjamin Lacombe et Daniela Cytryn (éd. Milan Jeunesse, 2009)
  • 8 septembre / « la figure du Cowboy »: Les Sœurs Ramdam de Françoise de Guibert et Ronan Badel (éd. Thierry Magnier, 2015)
    Et hors thème: Le Magicien d’Oz de Sébastien Perez et Benjamin Lacombe, d’après Lyman Frank Baum (éd. Albin Michel Jeunesse, 2018)
  • 10 septembre / « Série TV »:
  • Là où chantent les écrevisses de Delia Owens (éd. du Seuil, 2020)
  • 12 septembre / Roman XIXe siècle:
  • Petit Lièvre et l’Étranger de Jacqueline Guillemin et Vanessa Hié (éd. Nathan, coll. Musicontes, 2011)
  • Les chemins secrets de la liberté de Barbara Smucker et illustré par Yves Beaujard (éd. Castor Poche Flammarion, 1982, rééd. 1991)
  • 30 septembre / « Essai/documentaire »: Rosa Parks de Lisbeth Kaiser et Marta Antelo (éd. Kimane, coll. Petite & Grande, 2018)

Un RAT gourmand 2020

De ce jour, 21 août au 23 août 2020 minuit, Bidib du blog « La Petite Médiathèque » et FondantGrignote du blog « Croquer des livres » organisent un RAT gourmand dans le cadre de leur challenge Des livres (et des écrans) en cuisine. Ce billet de suivi évoluera donc dans les jours à venir puisque je n’ai toujours pas préparé de PAL pour ce marathon de lectures (mais pas que). Pour y participer, rien de plus simple: il suffit d’une référence gourmande. Alors pour illustrer mes lectures (qui seront surtout des albums jeunesse), je publierai la couverture et une illustration ou une citation gourmande.

Nous commençons la journée par une mise en bouche sucrée avec Pomelo, le petit éléphant rose amateur de fraises (gourmand ou fin gourmet?!). Nous en avions pris plusieurs lors de notre dernier passage à la médiathèque. Nous lisons Pomelo se souvient de Ramona Bàdescu et Benjamin Chaud (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans.

Un petit tour chez les autres participants: Bidib, Fondant, Hilde, Myrtille, Sookee et Rachel. Fondant m’a déjà tenté pour faire à mon tour des crêpes. Un petit tour pour acheter des œufs s’impose (d’autant qu’il nous en faut aussi pour des mousses au chocolat). 

Nous lisons également Le dîner de Michel Van Zeveren (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2012), un album jeunesse à partir de 2/3 ans. C’est bientôt l’heure du dîner. En attendant, Petit Lapin va jouer dans les bois et se fait capturer par le loup. Il devient alors le dîner. Mais Petit Loup a faim. Résistera-t-il à la tentation d’aller manger le lapin mis dans le frigo? Coup de cœur pour cet album hilarant multipliant les rebondissements et les parallèles entre le comportement de Petit Lapin et du Petit Loup qui n’écoutent pas leur parent! L’auteur s’amuse autour de la thématique de la faim et de la petite enfance.

Et au passage, cela nous a donné envie de relire un autre album de notre bibliothèque, 1,2,3 petits chats qui savaient compter jusqu’à 3 du même auteur, Michel Van Zeveren (éd. L’école des loisirs, 2019). Et comme ils boivent du lait, ça rentre dans le thème aussi!

16h00, petite pause goûter à l’instar du moussaillon Guili et de sa sœur. Nous faisons un cake nature à quatre mains. Pendant que la pâte repose puis que le gâteau cuit, nous relisons Guili, pirate des mers de Fabien Robert et Léa Weber (éd. Milan Jeunesse, 2013).

Petit tour à nouveau chez les autres participantes en rajoutant Sookee et Rachel. Je voyage à travers les différentes étapes culinaires de chacune et me note des idées lecture et/ou recette… En attendant, notre cake est en train de refroidir. Une bonne odeur s’est répandue dans le salon.

Avant d’en manger une part, nous finissons de relire Snoopy, Le garçon à la tête ronde et moi de Charles M. Schulz (éd. Flammarion Jeunesse, 2000), un album BD jeunesse. Charly Brown décide de quitter l’école et de consacrer le reste de sa vie à rendre heureux son chien Snoopy, soit en lui donnant des tas de gâteaux. Serait-ce la recette du bonheur? Une chouette petite histoire gourmande!

Pour les histoires du soir, elles sont placées sous la thématique de la circulation routière avec quand même dans une des deux une référence gourmande mais peu ragoûtante: Rouge et Vert de Gabriel Gay (éd. L’école des Loisirs, coll. Les lutins, 2013, rééd. 2016) – Vert et le pigeon se nourrissant de déchets dont du plastique – et La moto de Marco d’Émilie Beaumont et Alexis Nesme (éd. Fleurus, 2007, rééd.2019).

Après un petit passage sur les blogs des autres participantes, il est déjà 21h30. Finalement, soirée télé avec quand même un petite lecture hors thème: le tome 1 de la BD jeunesse, Les Quatre de Baker Street, L’affaire du rideau bleu de J.B. Djian, Olivier Legrand et David Etien, d’après Arthur Conan Doyle (éd. Vents d’Ouest, 2009). Cela démarre fort avec l’enlèvement d’une jeune fleuriste des rues. Je me laisse plonger dans le Londres de Sherlock Holmes à l’époque victorienne. Hors thème? C’est vite dit vu qu’à la fin, les Quatre prennent le thé chez Sherlock Holmes.

Samedi 22 août 2020, petit déjeuner avec un café et du cake. Miam miam! Pas encore de lecture puisque les blogs des autres participantes ne comptent pas… Et L’Orouge nous rejoint ce samedi pour le marathon gourmand.

Nous relisons Wanted, Un crime insoutenable d’Olivier Dupin et Séverine Duchesne (éd. Frimousse, 2019), un album jeunesse à partir de 6 ans et qui rentre dans le thème gourmand mais chut, je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la la chute hilarante.

Il est bientôt 20h30 et me voici de retour après un après-midi passé dehors. Petit retour en arrière de quelques heures pour vous en parler. Vers 14h00, nous sommes partis à la médiathèque. Et quelle fut ma surprise lorsque j’ai vu tout une vitrine sur le thème gourmand de notre marathon! Toujours avec mon sac de livres à rendre, j’ai feuilleté et pris quelques livres exposés et pouvant être empruntés:

  • Mes desserts de sorcière, Le grimoire enchanté de Brigitte Bulard-Cordeau (éd. du Chène, coll. Le grimoire enchanté, 2009)
  • Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, 2013, rééd. 2016)
  • Désir de chocolat de Care Santos (éd. Michel Lafon, 2015)
  • La cuisine d’Alice au Pays des Merveilles de Christine Ferber, Philippe Model et Bernhard Winkelmann (éd. du Chêne, 2010).

J’ai également emprunté deux autres lectures gourmandes: Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan (éd. Prisma, 2018) et un album jeunesse, Un gâteau au goûter de Christian Voltz (éd. L’école des loisirs, 2019).

Nous avons ensuite fini l’après-midi au parc ombragé. De retour chez nous et comme à chaque fois que nous revenons de la médiathèque, nous allons lu quelques-uns de nos nouveaux emprunts: Protégeons la planète! de Jean-Michel Billioud et Didier Balicevic (éd. Nathan, coll. Kididoc, n°37, 2009), Pop et les méchants de Pierrick Bisinski et Alex Sanders (éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, 2013).

Nous lisons également Un gâteau au goûter de Christian Voltz, un album jeunesse à partir de 3 ans. Monsieur Anatole a invité Mademoiselle Blanche pour le goûter. Mais catastrophe! L’heure approche et il n’a toujours pas réussi à préparer le moindre goûter. Aidé par des animaux marmitons aussi peu doués que lui, il avance dans sa recette. Le goûter plaira-t-il à son invitée? Un album très rigolo!

Puis après le repas, c’était l’heure des deux histoires du soir: Caroline à la mer de Pierre Probst (éd. Hachette Jeunesse, 1989, rééd. 2011) et Parce que de Mac Barnett et Isabelle Arsenault (éd. Little Urban, 2019). C’était rigolo de relire une histoire de Caroline que je n’avais pas relu depuis mon enfance et de la faire découvrir à mon fils. Pas dans le thème mais une histoire de vacances d’été!

Je peux désormais aller faire un petit tour chez les autres participantes dont le billet de suivi de L’Orouge. Entre les plats et les lectures des unes et des autres, c’est un vrai régal! Il est 22h00 passées et je vais commencer à lire Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (187 pages). Je m’endors peu après 1h30 en ayant terminé ce roman court. L’héroïne possédant un café littéraire parisien appelé « Les gens heureux lisent et boivent du café », je m’attendais à avoir de nombreuses références culinaires et littéraires. Mais non! Son départ dans une toute petite ville irlandaise, Mulranny pour faire le deuil de son mari et de sa petite fille ne nous montrera pas non plus de bons petits plats irlandais. Ce sera un enchaînement de cigarettes, de cafés et de Guiness!

p.72: « – Café? me demanda-t-il brutalement. – Oui, répondis-je en avançant vers lui. – Tu as faim? – Je mangerai plus tard, un café me suffit. Il remplit une assiette et la posa sur le bar. L’odeur des œufs brouillés me donna l’au à la bouche. (…) Je portai la fourchette à la bouche, j’ouvris les yeux en grand. À défaut d’être aimable, c’était un cordon-bleu des œufs brouillés ».

Un an après le terrible accident de la circulation qui a emporté son mari et sa fille, Diane part seule s’enterrer – se reconstruire – en Irlande. Elle loue un cottage à un couple âgé, Abby et Jack dont le neveu, Andrew vit dans la maison voisine. Rien ne semble pouvoir les rapprocher. Et pourtant? Une petite romance qui se laisse lire facilement et qui me permet de repenser à mon voyage en Irlande avec ses habitants accueillants et parlant bien plus le gaélique que l’anglais, surtout plus on descendait vers Cork.

Dimanche 23 août, après le petit déjeuner, je commence à lire Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan. A 9h30, une petite trentaine de pages lues entrecoupées de construction de maisons en légos. Je vais ensuite faire un petit passage chez les autres participantes où je me régale en voyant toutes les préparations réalisées hier.

Après le déjeuner, je prépare des mousses au chocolat noir. Et dans quelques instants, 13h30, je vais retourner dans ma lecture pendant que le père et le fils préparent des pana cotta à la vanille. Avec le confinement, nous avons pris l’habitude à faire nos propres desserts.

Bientôt 16h00. Et qui dit 16h00 dit pause goûter! Je m’arrête dans ma lecture d’Une saison au bord de l’eau pour aller faire un petit tour chez les autres participantes. Encore des lectures pleines de douceur aussi chez elles! Sans oublier le dépaysement pour mes papilles pour le choix de leur déjeuner… Il est vraiment temps d’aller goûter. De mon côté, j’ai également continué à feuilleter Mes desserts de sorcière, Le grimoire enchanté de Brigitte Bulard-Cordeau et La cuisine d’Alice au Pays des Merveilles de Christine Ferber, Philippe Model et Bernhard Winkelmann. Qui sait, je me laisserai peut-être tentée par réaliser certaines des recettes…

Comme Bidib n’a pas hésité à associer démons et cuisine, je vais lire Le loup-garou de Michel Ocelot (éd. Nathan, coll. « Dragons et Princesses », 2010), un album jeunesse à partir de 6 ans et emprunté hier à la médiathèque pour le thème de ce mois-ci du Challenge Contes et Légendes.

« À l’aide! Un malheur épouvantable est arrivé. Yann a été attaqué et dévoré par un loup! (…) Un chasseur s’étonne: – C’est étrange, car ce loup n’est pas un mangeur d’hommes ».

Comme dans Les Contes de la nuit, son film d’animation sorti en 2011, l’auteur raconte l’histoire de deux sœurs – l’Aînée et la Cadette – et d’un jeune homme loup-garou, Yann qui après avoir été longtemps emprisonné épouse l’aînée qu’il pense être à l’origine de sa libération. Mais est-ce vraiment la sœur qui l’a aidé et qui est éprise de lui? Les illustrations en papiers découpés et ombres chinoises apportent une touche féérique à l’histoire, alternant entre des fonds dorés et bleutés. À noter que le texte utilise la nouvelle orthographe et même si la réforme date de 1990, elle m’est toujours difficile à accepter notamment dans l’absence d’accent circonflexe et la présence d’une virgule avant une conjonction de coordination… Mais revenons à l’album qui débute par une scène de fiançailles, illustration qui me permet de rentrer dans le thème gourmand de ce week-end.

21h30, il est temps pour moi de terminer ce RAT gourmand en reprenant ma lecture d’Une saison au bord de l’eau. Mais avant cela et après le repas, il y a eu, comme chaque soir, nos deux histoires du soir: Rocky de La Pat’Patrouille (éd. Hachette Jeunesse, 2015), album jeunesse cartonné au petit format et reprenant un des épisodes du dessin animé et Faites la queue! de Tomoko Ohmura (éd. L’école des loisirs, 2011).

Bien qu’il ne soit pas encore minuit, j’ai d’ores et déjà passé un très bon RAT gourmand en compagnie de toutes les participantes. Un grand merci aux organisatrices, Bidib et Fondant pour ce chouette mélange de lectures et de gourmandises! Je ne pensais pas avoir autant de livres avec des références gourmandes et ne manquerai pas, dans mes prochains billets, de renvoyer au challenge « Des livres (et des écrans) en cuisine » lorsque nos lectures s’y prêteront. Bonne fin de soirée!

24 août 2020, petit retour sur ma soirée: j’ai passé la soirée à lire Une saison au bord de l’eau jusqu’au chapitre 19 (156 pages lues). Et ce matin, un dernier petit tour chez les autres participantes pour découvrir leur fin de RAT et voir la participation de PatiVore.

p.120: « Flora (…) se cala donc dans le fauteuil pour examiner le carnet, ce petit bout de sa mère, des années plus tard. // Il exhalait une légère odeur, un condensé de l’essence de la cuisine; un peu de graisse, de la farine, l’odeur de leur foyer, tout simplement, qui s’était formée comme une patine au fil des ans (…) ».

N’hésitez pas à aller vous régaler chez les autres participantes: Bidib, Fondant, Hilde, Myrtille, Sookee, Rachel, L’Orouge et PatiVore.

RAT

RAT gourmand de Fondant et de Bidib

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, rééd. 2018), son premier roman classé comme roman Feel Good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un Feel Good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec Des vents contraires

Je viens de terminer de lire l’un de mes derniers emprunts à la médiathèque, Des vents contraires d’Olivier Adam (éd. Points, 2008, rééd. 2010, 288 pages), un roman court que j’ai bien apprécié et qui est le premier lu de cet auteur. Ce roman décrit une famille à la dérive après le départ inattendu de la mère.

Il y a un an déjà, Sarah est partie du jour au lendemain en laissant tout derrière elle et sans plus jamais donner le moindre signe de vie. Elle laisse derrière elle son mari, Paul Anderen et leurs deux jeunes enfants, Clément et Manon, respectivement âgés de 9 et 4 ans. Quittant sa maison dans la banlieue parisienne lui rappelant bien trop la disparue, Paul repart vivre avec les deux enfants auprès de son frère Alex et de son femme, Nadine à Saint-Malo, ville de son enfance. Que la vie est dure pour cette famille qui tente malgré tout de se reconstruire et de vivre! Chacun attend à sa façon le retour de Sarah, que ce soit Paul ou ses enfants si attachants, ayant grandi trop vite par ce départ. Saint-Malo leur sera-t-il salutaire?

J’ai mis quelques pages pour m’imprégner du style d’écriture d’Olivier Adam: des phrases longues, sans vraiment de ponctuation, mélangeant style direct parfois cru et indirect… Puis une fois adopté, ce style particulier donne son tempo à la lecture, me plongeant dans les états d’âme du narrateur, cet homme ayant perdu pied et sombré dans l’alcoolisme (incompréhension, tristesse, colère, résignation, bonheur, espoir se mélangeant inlassablement), raccroché à la vie par l’amour inconditionnel qu’il porte à ses enfants. Et cette question qui revient sans cesse: pourquoi est-elle partie comme ça? Et comme les flots de la mer et le tourbillon du vent, il y a l’alternance de noirceur et d’espoir avec des destins mêlés de personnes de tout âge aussi malmenées par la vie que lui et ses enfants, chacun portant son lot de souffrances : un père séparé de son fils, un mari trompé, des enfants projetés bien trop tôt dans des préoccupations d’adulte, etc. Sans oublier Saint-Malo et la mer, bien plus que le cadre de vie de l’histoire, des personnages à part entière. Il y a une omniprésence charnelle de cette mer comme de Sarah, la mère absente.

C’est une histoire touchante qui reflète pourtant la vie réelle de bien des familles, en cas de disparition/séparation comme en témoignent le flux continu d’affaires devant les Juge aux Affaires Familiales, Tribunaux pour Enfants ou dans le pire des cas, les Tribunaux correctionnels ou Cours d’Assises… Un bon moment de lecture malgré parfois des facilités dans l’histoire (des rencontres de Paul qui arrivent bien trop à propos) ou des erreurs commises dans la procédure pénale (et non, en France, le retrait par la victime de sa plainte en matière familiale n’entraîne pas son classement, le Procureur de la République étant détenteur de l’opportunité des poursuites)! Il ne me reste plus qu’à voir le film adapté de cette histoire mais aussi à lire d’autres romans de cet auteur comme par exemple Je vais bien, ne t’en fais pas (déjà vu en film).

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Son: « Vents »

Au fil des pages avec Konbini

Lors du RAT des Étapes Indiennes, je n’ai pas lu que des histoires indiennes mais ai fait une escale au Japon avec Konbini également paru sous le titre La fille de la supérette de Sayaka Murata (éd. Denoël, 2018), un roman court que j’aurai voulu emprunter pour le Mois au Japon 2020 et qui a obtenu le Prix Akutagawa en janvier 2016 (prix littéraire japonais qui récompense les auteurs débutants de nouvelles ou de romans courts). À 36 ans, Keiko Furukuna est célibataire et occupe un emploi précaire depuis ses 18 ans, celui de vendeuse à temps partiel dans un konbini. Un jour, un nouveau vendeur est embauché, Shiraha, un célibataire de 35 ans qui semble aussi perdu qu’elle.

Keiko ne vit que par et pour son travail au sein du konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. Elle est pourtant mal considérée par son entourage. Une jeune femme de son âge devrait être déjà mariée et avoir un « vrai » travail. Sous la pression sociale et pour se conformer aux exigences de la société, elle décide de passer un arrangement particulier avec Shiraha en se faisant passer pour un couple. Keiko arrivera-t-elle à trouver un sens à sa vie et accepter sa différence, loin du regard des autres et des traditions?

L’autrice, du même âge que son héroïne lorsqu’elle a écrit ce roman en 2016, nous plonge dans la société japonaise en en faisant une critique sociale. Elle dresse le portrait de deux anti-héros qui ont du mal à se fondre dans la société, mais le faut-il? Keiko qui dans son incompréhension du monde, froide et presque robotique, semble atteinte d’une maladie de l’ordre de l’autisme et est attachante dans sa quête de soi. De son côté, Shiraha est aussi désœuvré mais très antipathique. Se pose alors la question de la place de l’individu dans la société actuelle, en particulier pour les personnalités différentes? Un bon moment de lecture avec ce roman court, avec parfois des maladresses d’écriture, qui pose des questions existentielles.

Pour d’autres avis sur ce roman: Hilde et Rachel.

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