Étiquette : Sujata Massey

Au fil des pages avec La malédiction de Satapur (T2)

J’ai lu la deuxième enquête de Perveen Mistry, La malédiction de Satapur de Sujata Massey (éd. Charleston, juin 2021, 485 pages), un roman policier historique se déroulant en 1922 dans les Indes britanniques. Perveen Mistry, désormais avocate associée au sein du cabinet de son père accepte la mission du gouvernement britannique de se rendre dans le petit État princier de Satapur afin de résoudre un différend entre la maharani douairière et sa belle-fille quant à l’éducation à donner au jeune maharadjah héritier de 10 ans, Jiva Rao. En effet, l’agent britannique sur place, Colin Wythe Sandringham se heurte à sa condition d’homme, ne pouvant approcher les deux femmes pratiquant la purdah, même si certains hommes sont tolérés au palais, comme Mr. Basu, le vieux précepteur des deux enfants royaux, Adytia « le Bouffon » ou l’oncle royal des enfants, le Prince Swaroop. Et si la vie même du jeune héritier était en danger, après celle de son père et de son frère aîné, les deux étant décédés dans de troublantes circonstances et en raison des craintes d’empoisonnement au palais? Perveen arrivera-t-elle à trouver un compromis entre les deux maharanis sans mettre sa propre vie en danger?

J’ai trouvé l’intrigue et surtout l’enquête policière moins prenante que dans le tome précédent et même avec des longueurs, même si j’ai été surprise par la tournure prise par la rencontre entre Perveen et l’agent britannique, tuteur des deux enfants royaux. Au-delà de la mission confiée à la jeune femme, il y est une nouvelle fois question de la condition de la femme, d’inégalités sociales (comme par exemple entre la famille royale et les domestiques du palais), d’injustices ou de relations amoureuses qui se heurtent aux différences de classes ou de castes, d’us et coutumes au sein du palais royal… J’aurai apprécié que l’autrice s’attarde plus sur le rôle de l’Agence de Kolhapur dans la gestion de cet État princier mis sous tutelle britannique plutôt que d’appuyer longuement sur la mésentente entre les deux maharanis.

Un bon moment de lecture même si j’ai préféré le premier tome, ce deuxième tome reprenant des thèmes similaires, voire redondants tout en introduisant un début de romance qui, je suppose, sera encore plus présent dans le prochain tome, Le Prince de Bombay!

J’ai enfin noté de nombreux passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec de nombreux plats indiens, que ce soit les repas préparés par Rama, le domestique de Colin, à base de poulet rôti: « une soupe froide de tomates en entrée ainsi que du riz, deux sortes de légumes marinés, du curry de pommes de terre et du dal », avec « deux bouteilles de vin: un bordeaux (…) et une bouteille de champagne » que ceux au palais royal, exceptés ceux empoisonnés, comme par exemple lorsque Perveen « savour(e) les riches effluves de safrans et d’oignons doux » lors du premier repas au palais: « du curry d’agneau, du curry de pommes de terre, des paneer kofta, du pilaf au safran ainsi que du riz blanc, du dal, du raïta de concombre et des feuilles de fenugrec frites » ainsi que des douceurs: « gâteau de riz et des gulab jamum ».

Participation #2 Challenge Les Étapes Indiennes 2023 de Hilde et Blandine #Roman policier historique

Participation #15 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Satapur »

Point lecture hebdomadaire #65

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures), avec une semaine dédiée à un marathon de lectures pour le challenge Halloween.

Nos lectures du 24 au 30 octobre 2022:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Un fruit rouge d’Yi Gee Eun

Nous lisons Un fruit rouge d’Yi Gee Eun (éd. Rue du Monde, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans tout mignon et poétique avec un petit ourson qui grimpe dans un arbre à la recherche d’un fruit rouge à manger. Il y est question d’aventure, de lever et coucher de soleil, de relation parent/enfant. Un bon moment de lecture!

  • (BD jeunesse) Le loup en slip n’en fiche pas une de Paul Cauuet, Wilfrid Lupano et Mayana Itoïz (T4)

Nous lisons le tome 4 du Loup en slip, Le loup en slip n’en fiche pas une de Paul Cauuet, Wilfrid Lupano et Mayana Itoïz (éd. Dargaud, 2019, 40 pages), une BD jeunesse toujours drôle, philosophique et sarcastique, la brigade anti-loup arrêtant pour vol le loup en slip et menant son enquête pour savoir comment il peut avoir de l’argent sans travailler. Le loup en slip est toujours aussi généreux et altruiste. Un très bon moment de lecture!

  • (Album jeunesse) Le phare de Sophie Blackhall

Nous lisons Le phare de Sophie Blackhall (éd. Les éditions des éléphants, 2021), un album jeunesse à partir de 5 ans où l’on suit la vie d’un gardien de phare dans les années 20 jusqu’à l’arrivée de l’éclairage électrique qui remplaça les lampes à huile. Chaque jour, dans la solitude puis au côté de son épouse, le gardien de phare note scrupuleusement dans son journal de bord ce qu’il fait. Son quotidien est rythmé par l’entretien du phare et les ravitaillements, parfois perturbé par les tempêtes. Un très bon moment de lecture instructif et aux jolies illustrations vintage!

  • (Album jeunesse) Par une sombre nuit de tempête de Bill Martin et Barry Root

Nous lisons et relisons Par une sombre nuit de tempête de Bill Martin et Barry Root (éd. Mijade, rééd. 2008), un album jeunesse à partir de 3/4 ans construit en randonnée avec de nombreux objets s’animant lors d’une sombre nuit de tempête: fantôme, tabouret, bougie, porte, hibou, sorcière… Comment tout cela peut-il finir, le vent s’immiscant à son tour? Une histoire halloweenesque qui a beaucoup plu à mon mini sorcier!

  • (Album jeunesse) Un ami par magie de Lu Fraser et Sarah Massini

Nous lisons Un ami par magie de Lu Fraser et Sarah Massini (éd. Kimane, 2022), un album jeunesse joliment illustré. Pour rompre sa solitude, une jeune et gentille sorcière tente de créer une potion d’amitié. Mais il lui manque un des ingrédients de la recette de son grimoire: la fourrure d’un ours éborgné. Et si l’amitié était finalement au rendez-vous? Repéré à sa parution pour le thème et les illustrations de Sarah Massini, j’avais réservé la lecture de cet album jeunesse pour Halloween. Un bon moment de lecture avec cette histoire halloweenesque!

  • (Album jeunesse) Les monstres de la nuit de Magdalena et Christine Davenier

Nous lisons et relisons Les monstres de la nuit de Magdalena et Christine Davenier (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2016) avec Petit Louis, un petit garçon qui n’arrive pas à dormir après que son père lui a lu une histoire de monstres. Seul dans sa chambre, il voit défiler devant lui des monstres: un ogre, une sorcière, un troll et un loup. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse tendre et rigolo, construit en randonnée et qui aborde les rituels du coucher! Même à la fin, les monstres ont droit à un doudou pour dormir. Une histoire qui a également beaucoup plu à mon mini sorcier!

  • (Album jeunesse) Je veux mon chapeau de Jon Klassen

Nous lisons Je veux mon chapeau de Jon Klassen (éd. Milan Jeunesse, 2012), un album jeunesse à partir de 3/4 ans. Ayant perdu son chapeau rouge et pointu, un ours questionne les autres animaux pour le retrouver. Mais personne n’a l’air d’avoir ce chapeau. Un moment de lecture rigolo avec cet album jeunesse avec une chute inattendue!

  • (BD jeunesse) La Sentinelle du Petit Peuple, La pommade de fée de Carbone et Véronique Barrau et Charline Forns (T1)

J’ai lu le tome 1 de La Sentinelle du Petit Peuple, La pommade de fée de Carbone et Véronique Barrau et Charline Forns (éd. Dupuis, 2021, 56 pages), une BD jeunesse à partir de 6 ans. Alors qu’elle est tenue de se soigner en maison de repos, Adélaïde, la grand-mère d’Elina lui révèle son plus grand secret: elle est la sentinelle du Petit Peuple. Afin qu’Elina puisse prendre sa relève, elle lui transmet la recette de la pommade de fée qui permettra à la jeune fille de voir le petit peuple et de lui apporter son aide, l’ondine du lac ayant disparu. Il y est question de disparition, d’enquête, d’amitié et de bienveillance au coeur d’un Petit Peuple enfantin. Un moment de lecture mignon, bienveillant, joli graphiquement, qui rappelle La Boîte à musique et qui pourra plaire aux jeunes lecteurs amateurs de fantastique et de merveilleux!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance historique) Jamais avec le vicomte! de Caroline Linden (T1)

J’ai lu en e-book Jamais avec le vicomte! de Caroline Linden (éd. Harpercollins, rééd. 2022, 471 pages), une romance historique « ennemies to lovers » se déroulant à Londres, en 1822, entre Lady Joan Bennett et Lord Tristan Burke, le meilleur ami de son frère. J’ai bien apprécié ce duo et leurs joutes verbales, chacun d’eux revenant sur la perception qu’il avait de l’autre. Un bon voire très bon moment de lecture légère!

  • (Romance historique) Rivalités, Rendez-vous au printemps de Kate Bateman (T1)

J’ai lu le tome 1 de Rivalités, Rendez-vous au printemps de Kate Bateman (éd. J’ai lu, 2022, 380 pages), une romance historique se déroulant en 1815 entre deux familles de la haute aristocratie anglaise rivales depuis plusieurs siècles, les Montgomery et les Davies mais dont les derniers descendants, en particulier Madeline Montgomery et Gyffud Davies, qui se connaissent depuis l’enfance pourraient mettre un terme à cette rivalité en tentant d’arrêter des contrebandiers, après la découverte d’une grotte sur une parcelle commune aux deux familles. Une lecture agréable et légère, même si parfois les attitudes et échanges entre Madeline et Gyffud étaient trop modernes, surtout pour une jeune femme de la haute aristocratie anglaise qui devait respecter de nombreuses règles de savoir-vivre et de savoir-être hautement chaperonnée et certains rebondissements un brin trop rocambolesques!

  • (Cosy mystery) Les aventures de Lady Swift, Un goût pour le meurtre de Verity Bright (T3)

J’ai lu le tome 3 des aventures de Lady Swift, Un goût pour le meurtre de Verity Bright (éd. La City, 2022, 304 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre dans les années 20, Lady Eleonor Swift ayant hérité de son oncle du manoir familial, Henley Hall. Après le décès suspect d’un homme politique lors d’un repas, la cuisinière est la principale suspecte. Mais Lady Swift la pense innocente et tout en briguant le mandat politique du défunt, elle décide de mener son enquête avec l’aide de son majordome, Clifford.

Dans cette enquête, il est question de la condition de la femme dans les années 20, en particulier du droit de vote (limitée à certaines femmes âgées de 30 ans) et du rôle des suffragettes pour faire modifier la loi même si cette thématique aurait pu être plus développée, ne servant que de ressort dramatique pour permettre à la jeune femme d’interroger les différents candidats et possibles suspects. Le duo Eleonor/Clifford fonctionne toujours aussi bien, leurs échanges étant toujours aussi vifs et non dénués d’humour. J’ai apprécié également que Lancelot soit peu présent, même si je regrette une nouvelle fois qu’Eleonor se soit entichée de lui plutôt que du commissaire divisionnaire Seldon qui est trop peu présent à mon goût. La série livresque comptant désormais 12 tomes en VO, j’espère que la romance tournera bientôt entre la jeune femme et Seldon plutôt qu’avec le très puéril et peu charismatique Lancelot.

Mes lectures en cours:

  • (Saga feuilletonnée fantastique) Blackwater, La crue de Michael Mcdowell (T1)

J’ai commencé à lire (118 pages lues) le tome 1 de Blackwater, La crue de Michael Mcdowell (éd. Monsieur Toussaint Louverture, 2022), une saga fantastique feuilletonnée qui comprend 6 tomes sur la famille Caskey. Après la crue qui a ravagé Perdido, une petite ville ségrégationniste du Sud de l’Alabama en 1919, les habitants attendent la décrue pour tenter ce qui peut l’être. Accompagné de son domestique noir, Oscar Caskey est surpris en découvrant dans un des hôtels de la ville, une jeune femme: Elinor Dammert. Pour le moment, je ne suis pas emballée par ma lecture, le ressort fantastique autour du personnage d’Elinor Dammert étant trop flagrant et sans subtilités même si ses intentions restent pour le moment mystérieuses et les habitants de Perdido très caricaturaux, en particulier la riche et puissante famille Caskey.

  • (Roman policier historique) Une enquête de Perveen Mistry, La malédiction de Satapur de Sujata Massey (T2)

J’ai commencé à lire jusqu’au chapitre 6 (78 pages lues) la deuxième aventure de Perveen Mistry, La malédiction de Satapur de Sujata Massey (éd. Charleston, 2021, 485 pages), un roman policier historique se déroulant en 1922 dans les Indes britanniques, Perveen Mistry, désormais avocate associée au sein du cabinet de son père accepte la mission du gouvernement britannique de se rendre dans le petit Etat princier de Satapur afin de résoudre un différend entre la maharani douairière et sa belle-fille quant à l’éducation à donner au jeune maharadjah héritier de 10 ans. Et si la vie même de ce dernier était en danger? Pour le moment, j’apprécie ma lecture avec l’arrivée de Perveen Mistry chez l’agent britannique, Colin Wythe Sandringham. 

Au fil des pages avec Les veuves de Malabar Hill

J’ai lu début juillet pour la lecture commune du 18 juillet 2021 des Étapes Indiennes Les veuves de Malabar Hill de Sujata Massey (éd. Charleston, 2020, 495 pages), la première enquête de Perveen Mistry, un roman policier se passant dans les Indes britanniques au début du XXe siècle.

A Bombay, en 1921, Perveen Mistry est la première femme à exercer au sein d’un cabinet d’Avocat, celui de son père, en tant qu’Avocat mais sans pouvoir plaider, la plaidoirie n’étant pas autorisée aux femmes. Elle se charge de préparer les dossiers même au pénal que son père plaide au Tribunal ou traite au cabinet les dossiers juridiques relatifs au droit des contrats.

C’est ainsi qu’elle est amenée à traiter une affaire de succession d’un des clients habituels du Cabinet, Omar Farid, riche marchand de fabriques de tissus et philanthrope musulman qui vient de décéder. Or certains éléments du dossier l’interpellent au point que la jeune femme parsie décide de se rendre au domicile des trois veuves qui sont encore en période de deuil et qui pratiquent la purdah, leur empêchant tout contact avec des hommes et l’extérieur.

Mais sa tâche se complique lorsqu’elle se rend dans leur maison de Malabar Hill pour les informer de leurs droits, le défunt ayant désigné comme exécuteur testamentaire Mr. Faisal Mukri qui est bien décidé à ce que les trois veuves renoncent à leur part d’héritage au profit d’œuvres caritatives. Les trois veuves consentent-elles vraiment à suivre les dernières volontés du défunt, pleinement informées de leurs droits? Perveen ne se met-elle pas en danger?

Tout en se chargeant de ce dossier sensible, elle accueille son amie d’université, Alice Hobson-Jones, fille d’un haut responsable britannique, Sir David et s’inquiète d’avoir pu recroiser son ancien mari, Cyrus Sodawalla.

Sous fond de trame policière, Sujata Massey plonge le lecteur dans la société indienne des années 20, une société très patriarcale et multiculturelle (Parsisme/Zoroastrisme, Islam), sous domination anglaise, à Bombay et à Calcutta.

Jusqu’à ce que l’intrigue reparte dans le passé de Perveen Mistry en 1916, j’ai eu l’impression que je lisais une suite d’un précédent roman. Or il n’en était rien. Les pensées et inquiétudes de la jeune héroïne étaient en lien avec son passé qui n’était pas encore abordé. Une fois certains éléments dévoilés, j’ai continué avec plaisir ma lecture. A travers des va-et-vient entre les années 1916 et 1921, Perveen Mistry s’émancipe, ses parents étant progressistes pour l’époque et voulant la voir réussir ses études de droit, que ce soit à l’université de Bombay ou plus tard à celle d’Oxford.

Sujata Massey décrit avec beaucoup de minutie le sort réservé aux femmes, que ce soit à travers le personnage de la jeune Perveen dans les premiers mois de son mariage avec Syrus Sodawalla, le couple vivant chez les parents de ce dernier à Calcutta et imposant à la jeune pour des croyances religieuses et le poids des traditions un isolement scandaleux pendant ses menstruations (quand on sait que certains croient encore à la superstition selon laquelle une femme qui a ses règles ne peut pas monter des œufs en neige ou faire une mayonnaise) ou celui des trois veuves musulmanes vivant recluses dans leurs maisons avec leurs enfants en bas âge.

Il y est ainsi question de la condition de la femme et de ses droits même les plus intimes qui sont au bon vouloir du mari et de sa famille: droit de disposer de son corps comme elle l’entend en particulier lors de ses menstruations, droit d’étudier et plus tard de travailler… Le roman aborde également les rapports très hiérarchisés et discriminatoires entre castes ethniques, aspect dont ne tient nullement compte Alice dans son amitié avec Perveen.

C’est aussi à travers la cuisine que l’autrice nous plonge dans la vie quotidienne indienne en mentionnant de nombreuses spécialités sucrées et/ou salées comme une spécialité kolie: un riz sucré à la noix de coco mis dans une feuille de bananier plié (p.104), des friandises parsies venant du café Yazdani ou le premier repas pris dans ce café par Perveen et Cyrus (p.52 et s.) avec en desserts des gâteaux mawas, un dahitan à la cardamone et au safran, une pâtisserie aux dattes et aux amandes… ou bien encore du falooda, un milk-shake sucré souvent parfumé au sirop de rose et aux graines de basilic (p.115), un thé au gingembre et à la citronnelle agrémenté de lait (p.417)…

Tout en décrivant, sans préjugés, le sort bien triste et révoltant des femmes dans les années 20, le roman offre à chaque personnage féminin sa part d’émancipation et finit sur une note optimiste.  Un très bon moment de lecture qui vaut surtout pour son côté historique plus que pour son intrigue policière assez convenue, nonobstant les nombreux rebondissements (ayant rapidement identifié les comportements suspects)! D’ailleurs, à la fin du roman, Sujata Massey précise que sa jeune héroïne est inspirée de la première Avocate en Inde, Cornelia Sorabji et en dresse une biographie succincte. J’ai déjà noté qu’il existe un second roman, La malédiction de Satapur.

Petit aparté judiciaire: A titre de comparaison, en France, c’est une Loi du 1er décembre 1900 qui permet aux femmes d’exercer la profession d’Avocat (avec accès à la plaidoirie), la première femme ayant prêté serment étant Olga Petit le 6 décembre 1900 et la première ayant plaidé devant un tribunal étant Jeanne Chauvin en 1901. Elles ont d’ailleurs subi les mêmes remarques sexistes et le même mépris que la jeune héroïne du roman, la profession n’étant pas alors aussi féminisée qu’à l’heure actuelle.

D’autre part, j’ai trouvé que pour l’époque, le droit parsi en matière de divorce et de séparation de corps était malgré tout plus ouvert et tolérant à l’égard de la femme quand on sait qu’en France, il faut attendre 1975 pour que les causes du divorce ne soient plus limitées au seul divorce pour faute. Et c’est encore plus récemment, avec une loi de 2004 que le divorce par consentement mutuel est favorisé en instaurant des passerelles en cours de procédure et qu’en matière de divorce pour rupture définitive du lien conjugal, le délai passe de 6 à 2 ans.

Pour d’autres avis sur ce roman: Rachel, Maggie et Katell, Hilde et Sharon.

Participation #4 aux Étapes Indiennes de Hilde et Blandine #LC

challenge 2021 lire au féminin

Participation #45 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice anglo-américaine

Participation #65 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

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